The arts of rule cover the exercise of power by princes and popular sovereigns, but they range beyond the domain of government itself, extending to civil associations, political parties, and religious institutions. Making full use of political philosophy from a range of backgrounds, this festschrift for Harvey Mansfield recognizes that although the arts of rule are comprehensive, the best government is a limited one.

Les comptes du sanctuaire d’Apollon délien permettent d’éclairer le traitement des différentes espèces monétaires en circulation dans cette partie de l’Égée au cours de la période hellénistique. Les conversions monétaires qui apparaissent dans la comptabilité sont établies sur la base de la valeur pondérale des étalons et mettent en doute l’idée d’un cours forcé qui aurait été imposé à la monnaie locale. Elles témoignent au contraire de possibles réévaluations des parités en fonction des évolutions monétaires égéennes, comme le montre également (...) la comptabilité du sanctuaire de Delphes. Il ne faut donc pas chercher de taux de change au sens commercial dans ces comptes. Le rôle des banquiers est décisif dans ces opérations et conduit à réinterpréter l’action de Timôn dans le change monétaire sans kollybos, mentionné dans IG XII 5, 817. (shrink)

De l'inscription de Septemvri dite « inscription de Pistiros », il ressort que Pistiros est une polis qui fut autrefois sujette du roi Kotys (I) et qui, au moment de la gravure de l'inscription, est sujette d'un des trois successeurs de Kotys. Elle doit être localisée à l'endroit où Hérodote (VII 109, 2) situe une ville de ce nom : sur la côte égéenne de la Thrace, non loin du débouché du Nestos. Les deux emporia dont il est question sont (...) des places de commerce situées à l'intérieur du pays thrace, contrôlées et financièrement exploitées par le roi. La cité de Pistiros joue un rôle d'intermédiaire entre le roi, d'un côté, et de l'autre côté, les emporia de l'intérieur, la cité de Maronée et les marchands de Thasos et d'Apollonia résidant à Pistiros. À la lumière d'autres informations sur le royaume des Odryses, il semble bien que non seulement Kotys, mais aussi un de ses trois successeurs, Amatokos (II), exerçait son pouvoir à la fois sur la vallée de la Haute Marica et sur la côte égéenne. Ainsi, c'est ce dernier qui est l'auteur de la première partie de l'inscription, qui jette alors quelque lumière sur l'étendue de son pouvoir. Le réseau de communications, dont l'inscription suppose l'existence, se situe bien dans la réalité géographique de la région. On notera en particulier les liens qui unissaient la vallée de la Haute Marica au monde égéen à travers les Rhodopes. (shrink)

Bernard Stiegler est né en philosophie comme l’on construit un édifice de sable à marée montante : toujours déjà un sacrifice. D’emblée l’expérience de la beauté et de sa perte. Son suicide marque la fin d’une vie qui n’aura eu de cesse de lutter contre les faux-semblants, les sur-codages, les symptômes accablant de vérités toutes faites. Pour quelqu’un qui, comme moi, a eu la chance de côtoyer Bernard, il est difficile de ne pas se rendre compte de la force (...) qu’il nous laisse après son départ. Lui qui s’attela contre les effets de l’industrialisation de nos mémoires et de la synchronisation accélérée de nos consciences,1 lui qui lutta pour que l’âme soit l’axiome de nos politiques industrielles et digitales,2 lui qui pensa la transmission et l’adoption quand d’autres prônaient la transaction et l’adaptation. Bernard nous a quittés. Comme un marin quitte son navire. Seul. (shrink)

Chaque fois que les hommes parlent du temps, ils le connotent d'une valorisation typiquement humaine : "Prendre du bon temps", "perdre son temps", "la fuite du temps". Cette expérience immédiate, affective et bouleversante favorise un discours quasi simpliste ou nostalgique sur ce temps considéré comme ce qui enferme le tragique ou le pathétique de la condition humaine, vouée à la finitude. Le paradoxe réside donc, en ce fait qu'il paraît complexe de dire l'essence du temps, d'autant que souvent chacun en (...) est réduit à n'en faire qu'une description mesurable, chronologique ou phénoménologique. Toutefois cette conception d'un temps essentiellement linéaire ne semble pas rendre compte de l'aspect cyclique ou rythmé de certaines manifestations (notamment naturelles), ni même des résurgences du passé par l'intermédiaire de la mémoire, ou encore des projets et des anticipations envisagés en prévention d'un "à-venir". L'embarras réside, spécifiquement, dans cette aporie à donner une consistance au temps typiquement humain face à la perfection ontologique d'une éternité : Ontologie qu'il importe de situer en l'homme par opposition à une entité extérieure rendue visible par l'instrument de mesure, mais qui ne peut coïncider avec l'intériorisation du temps intuitionné au coeur de l'être en plein étance. Ontologie à distinguer notamment d'un Etre suprême qui échappe à toute temporalité et présuppose son immuabilité et dont l'homme, dans son statut d'être livré au temps, est coupé. Au regard de cette complexité, nous pouvons réitérer la question : Qu'est-ce que le temps et comment le penser? Comment égrener une philosophie du temps comparable à la saisie de l'écoulement de grains de sable dans un sablier et palper au coeur même de la vie, dans son efflorescence la puissance de l'instant? L'ouvrage de Laurence Vanin fournit un ensemble d'éléments susceptibles d'orienter le lecteur vers des réponses... (shrink)

Au siècle du capitalisme organisateur, les symboles humains, la création artistique et le sens esthétique sont sous assistance respiratoire. C’est bien les logiques commerciales et de la financiarisation de l’art qui leur administrent une perfusion. Le moteur du sens esthétique est ainsi dans une relative hétéronomie. C’est justement parce qu’il est possible de mettre des grains de sable dans ce « moteur esthétique, fille du capitalisme », qu’il faut résister à cet enlaidissement de la vie en mettant en question (...) — sous plusieurs angles et de manière répétitive — le fonctionnalisme qui envahit « la dimension esthétique » de l’homme à travers l’exploitation de son attention et de son imaginaire. Dans cette recréation du sens esthétique, l’objet d’art y aura un autre statut. Il nous forcera à un déplacement des regards, de l’objet vers le travail sur l’objet, de l’objet comme produit aux conditions de production qui renseignent et sur le travailleur et sur ses conditions de travail. Un regard qui dépasse la matérialité de l’objet avec sa commercialisation possible vers ce que cet objet prometou ne promet pas, vers ce que cet objet communique ou empêche de communiquer. Il faut restituer à l’objet d’art cet aura qui lui est toujours enlevé par la culture de masse qui peut agacer avec ses raccourcis, ses petites connivences, ses consécrations calculées, ses marchés organisés, ses grand-messes culturelles et son dédain de tout ce qui ne rentre pas dans la comptabilité. Le sens esthétique sera ainsi un travail sur les motivations du Sujet, les complications de son imaginaire, ses utopies ainsi que sur le statut de l’objet d’art qui pointe du doigt nos vies… si compliquées. (shrink)

Est-il possible de pratiquer encore la méthode phénoménologique? Le projet husserlien ne peut-il être repris et prolongé? Ne faut-il pas dire plutôt que cette tâche infinie d'éclaircissement et de réflexion que Husserl assignait au philosophe se perd dans les sables et qu'il importe alors d'aborder d'autres continents? En suivant le fil des Méditations cartésiennes, l'exposé le plus compact que Husserl ait consacré aux idées directrices de sa philosophie, Jean Toussaint Desanti s'efforce, dans le présent ouvrage, de répondre brièvement à de (...) telles questions. (shrink)

Toleration has a rich tradition in Western political philosophy. It is, after all, one of the defining topics of political philosophy—historically pivotal in the development of modern liberalism, prominent in the writings of such canonical figures as John Locke and John Stuart Mill, and central to our understanding of the idea of a society in which individuals have the right to live their own lives by their own values, left alone by the state so long as they respect the similar (...) interests of others. -/- Toleration and Its Limits, the latest addition to the NOMOS series, explores the philosophical nuances of the concept of toleration and its scope in contemporary liberal democratic societies. Editors Melissa S. Williams and Jeremy Waldron carefully compiled essays that address the tradition's key historical figures; its role in the development and evolution of Western political theory; its relation to morality, liberalism, and identity; and its limits and dangers. -/- Contributors: Lawrence A. Alexander, Kathryn Abrams, Wendy Brown, Ingrid Creppell, Noah Feldman, Rainer Forst, David Heyd, Glyn Morgan, Glen Newey, Michael A. Rosenthal, Andrew Sabl, Steven D. Smith, and Alex Tuckness. (shrink)

A directional trend of floral evolution, due to the selective activity of pollinating insects, birds and bats, is here described and discussed. Six clearly distinguishable levels in the evolution of flower types are correlated with six corresponding stages of sensory development of pollinating insects . This sequence of floral evolution was used for classification of present-day flower types , and for identification of flower imprints in fossilized clays, muds, and fine sands. It was also used as a practical yardstick to (...) determine the relative sensory ability of various groups of pollinating insects to distinguish flower types .This zoophilous trend of floral evolution is directed towards improvement of fine biochemical qualities of higher plants, and in this respect it is comparable to the evolution of cultivated plants of man. In both cases better looking individuals of the most useful species are preserved for further crossings and selections, whereas individuals of poor quality are neglected or rejected. During a roughly estimated 200 million years, the selective activity of pollinating insects has produced a variety of plants with high biochemical qualities. These have served man as progenitors of presentday cultivated plants. By similar reasoning, it took prehistoric man about 4,000 years to develop existing cultivated plants from wild progenitors.Un cours directionnel de l'évolution des fleurs, résultant de l'activité sélective des insectes polliniseurs, oiseaux et chauve-souris est ici décrit et discuté.Six niveaux clairement distincts dans l'évolution des types de fleurs sont associés à six étappes correspondantes dans le développement sensoriel des insectes polliniseurs . Cette séquence dans l'évolution des fleurs a été utilisée pour la classification des types de fleurs actuels , et pour l'identification des empreintes de fleurs sur les argiles, boues et sables fins, fossiles. Elle a été également utilisée comme étalon de référence pour déterminer les capacités sensorielles à distinguer les types de fleurs de divers groupes d'insectes polliniseurs .Ce cours zoophile de l'évolution des fleurs tend à une amélioration des propriétés biochimiques fines des plantes supérieures et, en ce sens, est comparable à l'évolution des plantes cultivées par l'homme. Dans les deux cas, les individus les plus beaux des espèces les plus utiles sont mis à l'abri de nouveaux croisements ou sélections, tandis que les individus de mauvaise qualité sont négligés ou rejetés. Durant une période grossièrement estimée à 200 millions d'années, l'activité sélective des insectes polliniseurs a produit une variété de plantes aux grandes qualités biochimiques et nutritives. Celles-ci ont servi l'homme en tant qu'ancêtres des plantes actuellement cultivées. Par des raisonnements analogues, il a fallu 4000 ans pour que l'homme préhistorique développe les plantes actuellement cultivées à partir de leurs ancêtres sauvages. Avec les méthodes d'élevage modernes, l'homme est à même d'accélérer considérablement l'évolution des plantes cultivées.Die Entwicklung der meisten Angiospermengruppen ist seit der Kreidezeit und wahrscheinlich noch früher vollkommen von der Insektenbestäubung abhängig geworden, während viele Insektengruppen ihre Entwicklung und ihre ganze Existenz den Blütenpflanzen als ihren Nährquellen Verdanken. Diese wechselseitige Zusammenwirkung der Insekten und Pflanzen hat eine gemeinsame Entwicklungsrichtung verursacht, die man neuerdings alsgerichtete Evolution bezeichnet hat. Eine durch die selektive Tätigkeit der pollenübertragenden Insekten, Vögel und Fledermäuse gerichtete Entwicklungsrichtung der Blütentypen ist hier kurz zusammengefasst.Sechs klargelegte Altersstufen in der Blütenevolution entsprechen den sechs Etappen in der Sinnesentwicklung der betreffenden pollenübertragenden Insekten . Diese Stufenfolge wurde für die Klassifikation der gegenwärtigen Blütentypen und auch für die Bestimmung der versteinerten Blütenabdrücke auf Tonerde, Schlammarten, feine Sandsteine und auf andere geologische Ablagerungen angewendet. Mit dieser Stufenfolge wurden ferner noch die Fähigkeitsgrade der anthophilen Insekten näher festgestellt.Die zoophile Richtung der Blütenevolution ist demnach mit der Verbesserung der biochemischen Eigenschaften der höheren Pflanzen derart eng verbunden, dass man diese mit der Züchtungstätigkeit der Menschen vergleichen kann. In beiden Fällen werden die Individuen mit höheren Qualitäten bevorzugt, während weniger auffallende Exemplare vernachlässigt oder abgewiesen werden. Ungefähr nach 200 Millionen Jahren haben die Insekten eine grosse Menge von biochemisch wertvollen höheren Pflanzen geschaffen. Von diesem Material hat der prähistorischer Mensch während ungefähr 4000 Jahre seine Kulturpflanzen ausgewählt und weiter entwickelt. Mit den modernen Züchtungsmethoden wird es aber wohl möglich sein die jetzigen Kulturpflanzen noch bedeutend zu verbessern und das auch innerhalb einer kürzeren Zeitspanne als diese Insekten und der prähistorische. Mensch es vermochten. (shrink)

The work of Michèle Le Dœuff creatively disrupts established notions of what philosophy might be. Far from being a discipline about the leader and the disciple, a hierarchy of knowledge and paternalism, Le Dœuff proposes a philosophy of dialogue and friendship. The conversations in this book explore how this philosophy can be enacted and explored, and show how openness and generosity can be the starting point of truly rigorous thinking. Introduced and curated by the late philosopher, Pamela Sue Anderson, In (...) Dialogue with Michèle Le Dœuff explores themes like contemporary feminism, joy in philosophy, memory, the significance of friendship to thinking and a key Le Dœuffian concept, the imaginary. Le Dœuff's interlocutors, including Penelope Deutscher, Elizabeth Fallaize and Meenda Dhanda, are some of the most significant thinkers in the fields of feminism and continental thought and provide insights and ways into considering philosophy as a profoundly dialogical exercise. (shrink)

Psychiatry is increasingly dominated by the reductionist claim that mental illness is caused by neurobiological abnormalities such as chemical imbalances in the brain. Critical psychiatry does not believe that this is the whole story and proposes a more ethical foundation for practice. This book describes an original framework for renewing mental health services in alliance with people with mental health problems. It is an advance over the polarization created by the "anti-psychiatry" of the past.

Contributed papers on concept of False and Indivisibles (Philosophy) in Hindu philosophy presented at Seminar organized by Department of Advaita Vedanta, Rāṣṭrīyasaṃskr̥tavidyāpīṭham, Tirupati from December 31, 2005 to January 01, 2006).

Lectures on Hindu monistic (Advaita) Vedanta philosophy.