La tradition phénoménologique s'oppose aux sciences cogmttves contemporaines en ceci que le corps propre n'est pas, pour elle, une simple chose du monde physique dont l'esprit-cerveau contiendrait une représentation mentale, mais qu'il est plutôt constitué en son sens d'être pour le sujet par son usage et son appropriation active par ce même sujet, en tant qu'être agissant. Or, il existe une affinité, encore non reconnue, entre cette conception et celle qui ressort de la littérature en cartographie cérébrale des vingt dernières (...) années, d'une neurodynamique morphogénétique fonctionnelle induite et modulée par l'expérience, en une relative autonomie par rapport aux structures anatomiques du corps comme aux frontières cytoarchitectoniques du cerveau. Tirant parti de cette affinité, nous prenons appui sur les données des neurosciences pour réhabiliter contre sa dévalorisation par les sciences cognitives la théorie de la constitution de Husserl, en revenant de ses adaptations ultérieures (Merleau-Ponty) à sa forme authentique, qui est celle de l'auto-constitution subjective (transcendantale) du corps propre sur la base de l'expérience pratico-kinesthésique du «je meus mon corps ». (shrink)

L'époque, selon certains, serait celle de l'espace, après l'effondrement des grandes eschatologies historiques. L'espace a, on l'oublie, une histoire. Quant à l'histoire, elle trouverait dans sa mise en relation avec les discours de la spatialité (architecture, écologie, géographie), les moyens de s'inscrire dans l'effectivité.

À partir d’un livre, La Visite, écrit par le plasticien Alexandre-Takuya Katô, l’article entend interroger, à partir de l’exemple du tokonoma (une alcôve de la maison japonaise traditionnelle destinée à abriter des œuvres d’art), les formes de spatialité propres aux dispositifs en usage dans les arts plastiques dont le tokonoma est un emblème. Cette démarche permet d’articuler dispositif, récit et spatialité. Pour mener à bien l’analyse, le cadre analytique est emprunté à l’écriture – et donc à la différance (...) – telle que Jacques Derrida l’a définie. (shrink)

Il s’agit d’apporter une contribution afin de définir la nature de l’espace sonore créé par certaines musiques contemporaines. Cet espace sonore proposant une spécificité qualitative sans commune mesure avec notre expérience quotidienne et habituelle de l’espace ; l’approche et les moyens mis en œuvre pour parvenir à une définition de cette spécificité qualitative peuvent apparaître comme une gageure puisque nous nous appuierons sur les analyses bergsoniennes de l’espace pour déterminer précisément la nature qualitative de la spatialité en musique. En (...) effet, si Bergson attribue à l’espace des propriétés antithétiques à celles que les musicologues reconnaissent à l’espace musical, en revanche la notion d’étendue – telle qu’elle est définie par Bergson – semble particulièrement appropriée pour penser l’espace sonore musical. (shrink)

L’objet de cet article consiste à interroger le traitement que subit le concept de « représentation » dans cette phase cruciale de la modernité que constituent l’idéalisme fichtéen et sa réception romantique, en particulier dans le travail de Novalis. La crise que subit la représentation chez Fichte va de pair avec la promotion d’un type de réflexivité inédit, dont Novalis hérite tout en en décalant, par un jeu de miroir déformant, les conséquences méthodologiques voulues par son maître. Le biais proposé (...) consiste en une lecture suivie de Die Lehrlinge zu Saïs, le « roman de la nature » de Novalis. On verra comment, investiguant l’espace, le Disciple s’éduque à la représentation, c’est-à-dire à l’image et à son intransitivité essentielle, à laquelle le langage lui-même le conduit, sans que la réflexivité de l’apprentissage ne soit sacrifiée un seul instant. Le but est de montrer de quelle manière la philosophie transcendantale, pour Novalis, loin de se muer en un irrationalisme complaisant, doit, pour faire valoir sa « scientificité », thématiser pour lui-même l’acte singulier de son invention. (shrink)

L’œuvre littéraire et poétique de Gaston Bachelard tourne autour des potentialités imaginaires des matières, formes et mouvements (peu sur les couleurs), tout à tour mis en avant dans ses ouvrages. Si la dynamogénie du corps à travers les mouvements touche peu la scénographie, ses travaux sur les quatre matières de la nature et sur la géométrie de l’espace ( La poétique de l’espace est un des plus traduits et présent dans beaucoup d’écoles d’architecture dans le monde), proposent par contre de (...) multiples leçons sur la symbolique de l’espace naturel ou construit techniquement. Si ces éléments sont surtout abordés comme entités et moins comme des ensembles, comme des totalités agencées, ils livrent cependant bien des savoirs sur les potentialités de signification, objectives et subjectives, conscientes et inconscientes, des structures spatiales. L’article se propose de parcourir certains de ces résultats et d’en induire des leçons pour la création d’espaces, provocateurs d’émotions esthétiques, de surcharges symboliques et de transformation des représentations à partir d’une phénoménologie des formes et matériaux. (shrink)

Cet article se propose de nuancer la thèse courante d’une réduction de la spatialité à la temporalité dans Sein und Zeit (1927), en révélant trois omissions que commettent ses défenseurs : 1° ne distinguer que deux concepts de temps, alors qu’il y en a quatre ; 2° ignorer l’architecture systématique de l’ouvrage de 1927 ; 3° ne pas distinguer deux sens de la spatialité (Räumlichkeit) : celle de l’étant intramondain d’une part, celle du Dasein d’autre part.

I. Le problème de Strawson et la phénoménologie Dans le deuxième chapitre de Individuals, Peter Strawson pose la question du rapport du son à l’espace, et à travers elle, celle de la cohérence de la notion kantienne de sens externe. Le son serait un objet essentiellement temporel, auquel une spatialité ne pourrait être ajoutée que par analogie ou de manière seulement synesthésique ou kinesthésique. L’analyse de Strawson repose sur l’opposition entre les représentations sonores et tactiles de...

On fait ici l’hypothèse que les atmosphères nous enjoignent de penser l’unité originaire, c’est-à-dire non synthétique, d’une spatialité et d’une tonalité affective. Ce problème est philosophiquement ouvert dans Être et temps par la détermination heideggerienne de la spatialité et de la Befindlichkeit, ce qui ne débouche toutefois pas sur une étude des atmosphères. L’article présente ensuite deux voies pour penser la coappartenance de l’espace et de l’intonation, c’est-à-dire pour penser l’espace intoné (gestimmter Raum) : celle qui part de (...) la vie charnelle (Hermann Schmitz) et celle qui part de l’expressivité (Elisabeth Ströker). (shrink)

Cet article développe la notion d’intentionnalité appropriatrice à partir du comportement spatial masculin grâce au travail précur-seur d’Iris Marion Young sur l’intentionnalité entravée de la motilité et de la spatialité féminines dans « Throwing Like a Girl ». En analysant le phénomène de l’étalement masculin [manspreading] dans les transports en commun, il est question de soulever l’enjeu du partage égalitaire de l’espace public d’un point de vue à la fois phénoménologique et politique. À l’aide de certains chapitres choisis de (...) Justice and the Politics of Difference, j’aborderai l’enjeu des comportements corporels soutenant certains types d’oppressions ainsi que la possibilité de vivre de façon égalitaire lorsqu’on adopte la notion youngienne de différentiation sociale sans exclusion dans les milieux urbains. Beginning from an analysis of masculine spatial comportment, this article develops the notion of appropriative intentionality in order to build upon the ground-breaking work of Iris Marion Young on the inhibited intentionality of feminine motility and spatiality in “Throwing Like a Girl.” The phenomenon of “manspreading” in public transit raises the question of equitably shared public space, from both a phenomenological and a political perspective. Drawing upon select chapters from Justice and the Politics of Difference, I examine how bodily comportment sustains certain types of oppression and explore the possibility of living in an egalitarian manner when we adopt the Youngian notion of social differentiation without ex-clusion in urban settings. (shrink)

Jaegwon Kim développe l’argument suivant contre le dualisme psycho-physique : (i) Dans le dualisme, l’esprit est dénué de spatialité. (ii) Or, la relation causale requiert des relations spatiales entre la cause et l’effet. (iii) Par conséquent, dans le dualisme, l’esprit ne peut être ni cause ni effet. Après avoir exposé les détails de cet argument, j’en discute les prémisses. En m’appuyant sur Hume, je montre que la relation causale est concevable sans relation spatiale entre la cause et l’effet. Et (...) en m’appuyant sur la physique contemporaine, je m’intéresse à d’éventuelles relations causales non spatiales. (shrink)

Mon corps est-il un objet parmi d'autres dans l'espace ou bien crée-t-il l'étendue qu'il perçoit jusqu'à l'écho des étoiles? À quelle spatialité suis-je assujetti pour être relié de l'intérieur au monde et aux autres corps qui m'entourent? Les dimensions de l'espace sont-elles des coordonnées de la matière morte ou sont-elles des variations modales de mon esprit? C'est à la découverte de la spatialité du corps vivant que nous invite Guy-Félix Duportail dans son Analytique de la chair. il nous (...) apprend, entre autres, que la phénoménologie et la psychanalyse se rencontrent en ces lieux de la chair suivant des principes topologiques communs. Guy-Félix Duportail dessine le schéma intérieur de la subjectivité comme se donnant à l'extérieur, dans le monde. La subjectivité incarnée se retourne comme un gant et se retrouve ainsi exposée au-dehors, dans son sinthome, comme disait Lacan, dans son implexe, comme disait Merleau-Ponty. Dans tous les cas, elle se réalise dans une création réparatrice de son mal-être. L'immanence est donc dans la transcendance, et l'espace-temps se réfléchit dans la chair, dans les tourbillons de sa jouissance. La présente Analytique de la chair révèle qu'un corps sans organes (Deleuze et Guattari) est certes moins qu'un noeud, mais demeure plus qu'un emmêlement, et qu'une chair sublime mais sans corps (Levinas, Henry) ne fait du visage qu'un masque, et de la Vie glorieuse du Moi qu'un éloge de la pulsion de mort. (shrink)

Cet ouvrage est la première tentative de présenter une analyse d'ensemble des théories phénoménologiques de Marc Richir. La phénoménologie richirienne se présente comme une phénoménologie "transcendantale génétique" qui se développe en dialogue avec Husserl, dont les écrits constituent presque toujours le point de départ problématique et méthodologique. L'auteur établit que la phénoménologie richirienne constitue une refondation globale et systématique de la phénoménologie. Il décrit la manière dont Richir clarifie et reformule les analyses de Husserl. Le livre examine ainsi l'éventail entier (...) de la pensée de Marc Richir : le phénomène et le schématisme, le sens et la signification, les synthèses passives, l'imagination et la phantasia, la temps et la temporalité, l'espace et la spatialité, le transcendantalisme et la subjectivité. Il explicite également l'interprétation proposée par Richir de concepts tels que la réduction, l'eidétique, l'incarnation ou l'intersubjectivité. En plaçant le travail de Richir dans le contexte plus large de la tradition continentale, et en évaluant la pertinence de son œuvre pour la phénoménologie contemporaine, cet ouvrage apporte une contribution essentielle à la littérature académique. (shrink)

Retraçant sont itinéraire philosophique dans Beau Voyage, quelques mois avant sa mort, Maurice Pradines (1874-1958) résume sa philosophie de la sensation par cet adage: "Nihil est in sensu quod non prius fuerit in intellectu". Pour l'auteur de la Philosophie de la sensation, la sensation est, en effet, originairement intelligente: elle n'a de légitimité biologique qu'en tant qu'elle donne quelque chose à comprendre. Renvoyant dos-à-dos le sensualisme (qui construit l'intelligence sur une sensation denué d'esprit) et le rationalisme (qui prétend trouver l'esprit (...) dans une raison transcendante), Pradines inscrit l'intentionalité au cœur de la physiologie de la sensation. Percevoir, pour un vivant, c'est d'abord percevoir quelque chose qui intéresse la vie, à savoir un danger à écarter ou un objet à conquérir. Aussi n'est-il guère surprenant que le sens ultime de la sensation soit l'espace: elle est le signe d'une distance à déployer ou, au contraire, à réduire. Les phénomènes psychiques ne peuvent être des données immédiates puisqu'ils font sens dans la stricte mesure où l'espace les élabore en même temps qu'il se construit. Les fondements d'une psychologie conséquente peuvent, dès lors, être posés. Elle consistera à saisir la genèse de l'esprit à partir du sens biologique de la sensation, c'est-à-dire d'une spatialité pensée elle-même comme "genèse première". (shrink)

L’objet de cet article n’est pas de répondre à une question de nature physique ou métaphysique : « qu’est-ce que l’espace? », mais de se concentrer sur un problème pragmatique : « quand interprétons-nous l’espace? ». Dans ses trois dimensions (le corps propre, la chose, le social), l’espace devient interprétable quand il a perdu ses repères habituels, quand nous sommes confrontés à des phénomènes de désorientation, quand nous sommes face à des espaces inconnus, étranges ou étrangers. À la différence d’une (...) herméneutique de l’espace qui se focalise sur les technologies savantes de déchiffrement de signes, l’article donne la priorité à une anthropologie interprétative de la spatialité qui met en lumière les technologiques ordinaires de dévoilement du sens. À une herméneutique de l’espace qui tire son modèle du texte, la contribution ajoute une analytique interprétative d’une spatialité mouvante, irréductible à toute inscription comme expression durablement fixée. (shrink)

L’exemple espagnol de Podemos montre comment sortir positivement des limites de l’horizontalité du mouvement, à la fois si riche et infructueuse, et comment agencer un geste politique d’autoconstitution, d’organisation et de représentation. Ce passage de l’horizontalité à la verticalité, de l’agitation et de la résistance du mouvement vers le travail de gouvernement pose non seulement des questions de spatialité, mais surtout des questions de temporalité, de durée. L’important passe par la (re)création d’un flux de mouvement politique, un système ouvert (...) de gouvernance depuis le bas qui maintient unis mouvement et gouvernement – par le débat constituant constant et par une extension de ce débat aux citoyens. (shrink)

Les réseaux sociaux sont l’une des pierres angulaires des dynamiques transnationales, qui articulent dans les études sur la migration espaces d’origine et de destination au travers de liens maintenus à travers la distance et dans la durée. La recherche porte sur les temporalités, analysées sur trente ans, de la constitution de réseaux sociaux au sein d’un groupe composé initialement de 72 Jummas, une minorité opprimée du Bangladesh, arrivés enfants en France en 1987 à la suite d’une opération d’exfiltration depuis des (...) camps de réfugiés situés en Inde, et placés dans des familles d’accueil dispersées sur le territoire national. L’article articule une analyse, à un niveau micro, des trajectoires individuelles, lues à travers l’évolution de quelques réseaux personnels, reconstitués a posteriori sur un quart de siècle, qui témoignent de l’évolution d’ancrages individuels, entre ici et là-bas, et, à un niveau méso, une lecture des processus plus collectifs de mise en réseau qui témoignent de la fabrique d’une communauté transnationale. Grâce à la spatialisation des processus de mise en lien, l’article analyse la façon dont temporalités et spatialités des réseaux posent la question du rôle de la distance et de la connexion dans les dynamiques territoriales. (shrink)

Cet ouvrage est une contribution à la défense d'une sociologie générale. Il pose l'hypothèse que la connaissance (la cognition, l'épistémé... quelles que soient ses appellations diverses) est une entrée générale et transversale dans l'observation des phénomènes sociaux, puisqu'elle traverse toute activité sociale et tous les objets sociaux. Les travaux présentés abordent cette question sous un angle ontologique et empirique. Une première partie propose une enquête réflexive sur les catégories générales anthropologiques, qui posent l'existence d'objets ou d'êtres, sur la définition de (...) la spatialité et ses frontières, et sur celle d'une temporalité plurielle dans laquelle s'inscrivent les êtres et les objets sociaux. Elle interroge également les catégories distinguant les individus en catégories d'âge. La seconde partie relève d'enquêtes empiriques sur le rôle des processus sociaux de production et de réception de la connaissance dans les activités éducatives au sein des différents niveaux du système scolaire (école, collège, lycée, université) ou d'apprentissages spécifiques (franc-maçonnerie et musique). (shrink)

À rebours de ses transpositions modernes, l’hagiographie médiévale semble bien être « la sœur de l’art barbare et charmant des enlumineurs et des verriers » (Huysmans). Le mépris du corps qui peut en effet s’y rencontrer manifeste en vérité un intérêt phénoménologique pour le principe de résistance de ce même corps, support certes parfois paradoxal d’une chair abandonnée mais réceptacle fort opérant d’une advenue de la transcendance. L’œuvre hagiographique d’Alcuin, en une remarquable rhétorique de la pudeur, nous enseigne ici que (...) le corps relève bien de la pesanteur mais permet aussi à l’être de se comprendre (la conscience que possède un sujet de devoir s’élever vers Dieu n’étant possible qu’à condition que le corps lui ait d’abord patiemment enseigné ce qu’il en est de la spatialité). La propre composition littéraire de la Vita Richarii se sert ainsi de la notion même de distance, forme spatio-temporelle du sentir, pour le mettre en scène. (shrink)

Fudo , publié en 1935, est l’ouvrage le plus célèbre de Watsuji Tetsuro , au-delà même de son oeuvre majeure, Éthique . Il a été reçu en effet principalement comme un essai sur l’identité japonaise. Mais définir l’identité japonaise n’était pas pour Watsuji l’objectif principal de ce livre. Fudo a été conçu en réponse à Sein und Zeit de Heidegger. À l’accent mis sur la temporalité par le maître livre, il répond en mettant l’accent sur la spatialité; et à (...) l’historialité heideggérienne , il répond par le concept de fudosei, qu’il définit comme «le moment structurel de l’existence humaine», c’est-à-dire la dynamique de la spatialité concrète où chaque être humain est engagé de par sa relation existentielle avec autrui et avec les choses de son milieu. Ce concept central, créé par Watsuji, est ici rendu par le néologisme médiance , qui exprime la dualité de l’humain concrètement replacé dans son milieu : une dimension individuelle et une dimension relationnelle , le couplage de ces deux «moitiés» de l’être s’incarnant dans l’être humain concret . La traduction porte sur le préambule et sur le premier chapitre de Fudo, où Watsuji présente puis expose sa théorie générale des milieux humains et de la médiance, ainsi que, à titre d’exemple, sur deux extraits où il interprète le milieu désertique et le milieu bucolique. (shrink)

Il n’est pas inhabituel de considérer l’imagination comme une conscience d’objets non réels, ayant la forme d’images internes ou de représentations privées de toute incarnation spatiale. Dans cet article j’interroge la phénoménologie de l’imagination de Husserl à partir de deux questions : l’imagination est-elle un type de conscience d’image? L’imagination, est-elle privée de toute incarnation spatiale? Après avoir reconstruit la distinction nette opérée par Husserl entre imagination et conscience d’image (l’imaginaire n’est pas une image mentale interne), j’explore la thèse de (...) Husserl, fort suggestive, selon laquelle toute imagination implique la projection du corps vécu. Loin d’être entièrement dépourvu de spatialité, l’imaginaire exhibe des caractéristiques quasi-spatiales, et il est fondé sur ce qui est « le plus propre » de mon corps vécu – cela même que, pour ainsi dire, j’amène toujours avec moi, même dans les envols les plus éloignés de mon imagination. (shrink)

In an effort to reassess the status of Phenomenology of Perception and its relation to The Visible and the Invisible, this essay argues that Merleau-Ponty's engagement with Husserl's text and his discussion of the “field of presence” in La temporalité are intended to think through the field in which time makes its appearance as one of passage. Time does not show itself as presence or in the present but manifests itself as Ablauf, as lapse or flow, an écoulement that is (...) simultaneously an explosion, an éclatement. Merleau-Ponty's account of temporality in these pages is thus legible as recovering the primordial experience of time as a self-differentiating déhiscence in its dual power of articulation and erosion. Time is thus simultaneously the vehicle of the world's appearance and of its “disarticulation”, the passage of a rhythm of affirmation and disintegration. Merleau-Ponty's account of temporality in Phenomenology of Perception is oblique, somewhat fragmentary and circuitous.11 References to Merleau-Ponty's works cite the French followed by the English translation. I will use the abbreviation PhP for Phenomenology of Perception and VI for The Visible and the Invisible. Other texts by Merleau-Ponty will be referenced by the title. References to Husserl and Heidegger use the German followed by the translation. I will use the abbreviations ZB for the Zeitbewußtsein lectures; FT for Formale und transzendentale Logik; EU for Erfahrung und Urteil; and SZ for Sein und Zeit. View all notes While of course this phenomenon comes under close scrutiny in La temporalité, a brief inspection of this text as a whole finds it to be virtually everywhere.22 The theme of temporality is introduced as early as the Preface to Part I, “Experience and Objective Thought” and appears again in almost every subsequent chapter: the first chapter of Part I ; in his discussion on number blindness and Goldstein's patient known as Schneider in La spatialité du corps et la motricité ; in the sexuality chapter ; in the discussion of memory in La corps comme expression et la parole ; in Le sentir ; in the discussion of depth in L'espace ; in La chose et le monde naturel ; in Autrui et le monde humain and in Le cogito. Rather than providing the perhaps much called for synopsis of these scattered accounts of time or trying to locate a unified account in Phenomenology of Perception through such a synopsis, this essay will focus only on La temporalité, particularly the discussion of Husserl's diagram from the Zeitbewußtsein and the “champ de présence”. View all notes It is this apparent ubiquity that will motivate scholars such as Renaud Barbaras to claim that “… the entire structure of Phenomenology of Perception rests on a chapter devoted to temporality”.33 Barbaras The Being of the Phenomenon, 218. View all notes In spite of this ubiquity and apparent centrality, however, the treatment of temporality seems to neglect a systematic and thoroughgoing approach, and whether this work manages to address this theme with a sufficient degree of rigor remains open to debate. Furthermore, beyond the scattered and fragmented appearance of temporality in the text, the chapter devoted to its exploration contains numerous, well-recognized problems.44 Merleau-Ponty's misinterpretation of Bergson in this chapter has received much warranted attention. Alia Al-Saji, for example, has criticized Merleau-Ponty's account of temporality in this chapter of Phenomenology of Perception for this misreading as well as its perhaps too uncritical infatuation with Husserl and his emphasis on presence. See Lawlor Thinking Through French Philosophy, Al-Saji “The Temporality of Life” and “A Past Which Has Never Been Present” and Barbaras “The Turn of Experience”. View all notes Among these difficulties, Merleau-Ponty's engagement with Husserl's lectures on time-consciousness, the Vorlesungen zur Phänomenologie des inneren Zeitbewußtseins,55 The 1928 publication of the Zeitbewußtsein, edited by Heidegger, is what appears in the bibliography of Phenomenology of Perception. This version, from the Jahrbuch für Philosophie und phänomenologishe Forschung, as Brough notes, appears as “Part A” of Husserliana X. The notes that constitute this version of the text, furthermore, as Heidegger mentions in his preface to the Jahrbuch version and which Brough repeats were heavily edited by Husserl's assistant at the time, Edith Stein. Merleau-Ponty's references to the Zeitbewußtsein cut across various moments of the text and do not focus on one section in particular, and in fact, he actually references section 11, “Urimpression und retentionale Modifikation”/“Primal impression and retentional modification” in his discussion of the field of presence. As Al-Saji has noted, the extent to which Merleau-Ponty's account of time in La temporalité centres the account of time on “the living present” can be shown to be at play behind the misreading of Bergson. While I do not wish to dispute the specifics of her compelling reading, it is nonetheless worth noting that Al-Saji's reading of the Zeitbewußtsein only focuses on Appendix V, “Gleichzeitigkeit von Wahrnehmung und Wahrgenommenem”/“Simultaneity of Perception and the Perceived”. View all notes looms large, as it seems that his discussion of what he designates as le champ de présence or “field of presence” commits him to the ontological primacy of the present in his account of time. As a result, this earlier work appears to confine itself to a metaphysics organized around the privilege and authority of the present in establishing the structure of time.66 Leonard Lawlor has convincingly argued against this interpretation. Following the famous remark at the end of Le Sentir about “a past which has never been present”, Lawlor argues that precisely because Merleau-Ponty's critique of Bergson is a straw man – that is, because his critique of Bergson is based on a misreading – a closer inspection of Le Sentir and La temporalité shows Merleau-Ponty to be committed to the ontological primacy of an “originary” past. See Lawlor Thinking Through French Philosophy, 89. Marratto, following Lawlor, takes up the charge of a metaphysics of presence in Phenomenology of Perception in dialogue with Derrida. Marratto argues that Derrida's reading selectively overlooks “the very imporant dimensions of difference, discontinuity, and delay and non-self-presence in Merleau-Ponty's descriptions”, located particularly in the latter's theory of subjectivity. I agree with Marratto's assessment, and my aim here is to deepen it by turning in more detail to La temporalité. View all notes This apparent commitment to the ontological primacy of the present, for some readers, has also functioned as an index for tracking the revision of Phenomenology of Perception that is said to figure in The Visible and the Invisible, where a metaphysics of the present is replaced with a commitment to the primacy of an original past, signalling a significant break in the development of Merleau-Ponty's thought.77 This has bearing on the debate mentioned above as the question of temporality and Merleau-Ponty's evolving relationship with Bergson are also cited as part of the index for tracking the differences between Phenomenology of Perception and The Visible and the Invisible. What we see, according to this reading, is Merleau-Ponty move away from a more strictly phenomenological orientation of Phenomenology of Perception, an orientation that is said to adversely mediate his early, critical stance with respect to Bergson, toward a progressively less Husserlian and more Bergsonian stance in The Visible and the Invisible. While he does not specifically address Merleau-Ponty's engagement with Bergson, Marratto's reading also places a special emphasis on the significance of the past, specifically Merleau-Ponty's reference to a “past which has never been present”. It is also not my intention to enter into the question of Merleau-Ponty's relationship with Bergson. Rather, I will restrict my remarks specifically to Merleau-Ponty's engagement with Husserl and the Zeitbewußtsein in La temporalité in order to show that there are grounds for at least questioning one of the premises of the interpretation mentioned above, namely that Phenomenology of Perception is unequivocally legible as committed to the ontological primacy of the present. As will become clear later in the essay, I also dispute interpretations that would place the emphasis on the ontological primacy of an original past. For my own views on the significance of a “past which has never been present”, see Whitmoyer “The Primary Silence of the Past”. View all notes In considering the manner in which the Zeitbewußtsein figures in La temporalité and Merleau-Ponty's discussion of the field of presence, it will do to think about the parameters in which his engagement with Husserl is staged more generally. It seems that Merleau-Ponty never considered his task in terms of the perhaps false alternative of fidelity and heresy, because “any commemoration is also a betrayal”, and because the task of the interpreter is, as he famously notes, thinking through that “unthought-of element … which is wholly his [Husserl's] and yet opens out on something else”.88 Merleau-Ponty, Signes, 203/160. This methodological dictum is developed in more detail in the notes to the course offered on Husserl's Origin of Geometry in 1959–1960. “We are saying not that Husserl was that, but that Husserl was not only what they say, was also another, bearer of an unthought”. View all notes Following Merleau-Ponty's own indications, we could suggest that Husserl's text, rather than a source of orthodoxy, functions as a point of orientation through which Merleau-Ponty marks out his own theory of temporality.99 I will not, therefore, address the question of the “accuracy” of his interpretation of Husserl because, according to Merleau-Ponty himself, this question presupposes that the author, in this case Husserl, has a privileged access to his thought, as if there is some kernel or essence of what a philosopher thought that interpreters can either get right or wrong. As the remarks in “The Philosopher and His Shadow” make clear, interpretation can never really avail itself of this presupposition and in this manner the question of accuracy is precisely the wrong question. View all notes This essay argues that his discussion of the Zeitbewußtsein in Phenomenology of Perception does not offer an account of time that “centers around the living present”, as some have argued,1010 Al-Saji “A Past Which Has Never Been Present”, 42–44. View all notes but that the discussion of the field of presence and what follows are rather intended to account for the field of temporal phenomenalization – not as a presence – but as écoulement, passage and flux. Time, therefore, does not appear in the present or as presence, but manifests itself as a flow and movement that is simultaneously an éclatement, an eruption, and a self-differentiating “dehiscence”.1111 A favorite word of Merleau-Ponty, borrowed from botany, where it designates the splitting open of a seed-pod or flower as well as medicine, where it refers to the splitting open of a healed or partially healed wound. The idea here is that, in its flow and passage, time splits open in a process of differentiation – which is simultaneously a process of degeneration, decay, and what Merleau-Ponty will term in The Visible and the Invisible, “disarticulation”. View all notes Time's passage is not determined, organized and oriented in advance in accordance with a transcendental synthesis that would give it shape and form, privileging one temporal dimension over another, so much as it is understood in terms of a splitting open, or to use another favoured locution of Merleau-Ponty, a “deflagration”.1212 In Eye and Mind, Merleau-Ponty speaks of the “deflagration of being”. Metaphors of explosiveness and dissonance populate his attempt to think being otherwise than as structure, form, and stability. Here I will focus particularly on écoulement, flux and éclatement, eruption, because these are the terms he uses in his discussion of time in La temporalité. See Merleau-Ponty L’Œil et l'esprit, 64/369. View all notes To this extent, Merleau-Ponty's account of temporality in Phenomenology of Perception cannot be said to orient itself in terms of the ontological primacy of any one temporal dimension – past, present, or future – but is more accurately understood as an attempt to recover the primordial experience of time as the simultaneity of écoulement and éclatement – an account that thinks time in its dual power of phenomenalization and erosion, the “pulse [pulsation] of my existence, its systole and diastole”.1313 Merleau-Ponty PhP, 337/332. View all notes Time is the vehicle of the world's appearance, and at the same time of its “disarticulation” [désarticulation],1414 This is a term Merleau-Ponty uses in The Visible and the Invisible in a well-known working note entitled “ Transcendence – forgetting – time”. See Merleau-Ponty VI, 247/197. View all notes the vehicle through which “becoming” – rather than being – shows itself. This process of phenomenalization, precisely because it is temporal, never achieves the density of fully realized being – the sense of this becoming is never fully articulate – but is perpetually subject to a temporal erasure that necessitates its repetition and reiteration. Time, in other words, is the principle of the world's eloquence – it is that thanks to which things have and make sense and simultaneously the principle of the world's murmuring stutter, the principle through which the sense of things remains incomplete and even erodes, decays, and degenerates. To begin, I will turn to Merleau-Ponty's reading of Husserl's diagram from the Zeitbewußtsein, which opens his attempt to “arrive at authentic time”.1515 Merleau-Ponty PhP, 477/483. View all notes Rather than simply rehearsing Husserl's discussion of primal impression, retention and protention, Merleau-Ponty's analysis of the diagram provides an opportunity for raising two problems: the problem of time's representability and the problem of its synthesis. Rather than through an “act intentionality” carried out by a transcendental subjectivity, time appears in accordance with an “operative intentionality” always already under way. Turning to the section of La temporalité aptly entitled “Passive Synthesis”, we see that Merleau-Ponty's analysis of the diagram leads him to the paradox of passive synthesis and what he calls, following Husserl, “transition synthesis”. Time does not show itself punctually – time appears neither as presence nor in the present – but only in the dual movement of its flux, its écoulement, and its éclatement, its explosive, self-differentiating unfurling. These reflections, finally, bring Merleau-Ponty into dialogue with Heidegger on what the latter called the Zusammenhang des Lebens. The “unity of a life”, accordingly, is not a question of any “resolution”, but is a function of our immersion in this temporal dehiscence. The important lesson to be learned from Merleau-Ponty's engagement with Husserl's Zeitbewußtsein is not something about the ontological primacy of one temporal dimension over another but what Merleau-Ponty famously calls in The Visible and the Invisible the “passivity of our activity”1616 Merleau-Ponty VI, 270/221. View all notes and our immersion in time's power of disarticulation. (shrink)

Cet article aborde la question du corps après la mort telle que la tradition arabo-musulmane le décrit d’abord dans le Coran et les hadiths (paroles du prophète Mahomet), puis dans l’abondante littérature de 'Adhâb al-Qabr (les terreurs salutaires de la tombe). C’est un sujet qui est étroitement lié à la sémiotique du corps, à la sémiotique de la religion et à la sémiotique de la culture car il est au carrefour de diverses problématiques relatives à la communication entre corps finis (...) et vivants, au rôle structurant des lieux comme la tombe, l’au-delà ou dar al barzagh (équivalent – avec nuance – du purgatoire chrétien), et aux stratégies utilisées pour produire du sens dans un monde qui se veut intemporel, sans sens et sans espace, celui de la mort. Quel corps la tombe postule-t-elle? Comment le récit du tombeau, avec ses catégories finies, joue-t-il avec un corps nié, mais en même temps indispensable? On s’intéressera particulièrement à la question de la spatialité de la tombe, de la caractérisation du mort, de la nature des mondes possibles de la tombe, ainsi qu’à d’autres questions relatives au pacte communicatif qui s’établit entre le corps du mort et ceux des vivants. (shrink)

Ce texte a déjà paru dans Projets de paysage le 18/01/2011. Nous remercions Éliane Escoubas de nous avoir autorisé à le reproduire ici. Résumé : L'investigation de la spatialité prend son point de départ de la notion de “phénomène” qui est “l'apparaître” de ce qui apparaît. L'apparaître n'apparaît pas parmi les choses apparaissantes, il est leur surgissement, lui-même inapparent. Quotidiennement nous nous contentons de “voir” les choses, de voir ce qui est – seul l'art, sous ses diverses formes, - (...) Philosophie – Nouvel article. (shrink)

La phénoménologie s’est définie chez Husserl et chez le premier Heidegger comme une « auto-interprétation de la vie ». Mais ils n’ont pas suffisamment élucidé la signification propre de la vie, ce qui a amené Heidegger à s’écarter de cette orientation pour se tourner vers l’ontologie du Dasein. Cette élucidation demeure aujourd’hui encore une tâche majeure de la phénoménologie. En partant de la distinction entre facultés du vivre et modes du vécu, l’on découvre que le vécu est d’essence spatiale. Le (...) primat de la temporalité sur la spatialité affirmé à la fois par Husserl et par Heidegger doit donc être renversé. Il s’agit alors, en réélaborant les thèses classiques de Husserl sur le « corps vivant » (Leib) et l’Ici absolu, d’analyser la spatialité du vivre telle qu’elle se donne dans le phénomène originaire de la mobilité. En développant certaines indications de Merleau-Ponty, il devient possible d’envisager l’espace dans sa dimension charnelle : désormais, les êtres vivants et la vie elle-même nous apparaissent comme des possibilités de l’espace. (shrink)

La dimension spatiale du monde social commence à être mieux explorée dans sa double dimension : les spatialités comme agir et les espaces comme environnements. On découvre à quel point le spatial résonne avec le politique. D’abord parce que la géographie du politique s’est fait une place majeure dans le paysage du débat public. Ensuite parce que les enjeux de justice sont le plus souvent des enjeux géographiques et que ceux-ci nous aident à comprendre la dynamique générale de l’idée de (...) justice. Enfin et surtout parce qu’habiter, c’est toujours aussi co-habiter. (shrink)

Dans la philosophie japonaise, le temps, traditionnellement, n’a jamais été pensé comme séparé de l’espace. Plutôt que de concevoir l’espace-temps de manière abstraite, elle a toujours eu tendance à penser l’expérience d’une temporalité indissociable de la spatialité, une « temporalité spatiale ». À partir de deux créations conceptuelles japonaises, l’une médiévale et l’autre contemporaine, l’une ontologico-existentielle et l’autre esthétique, uji et kire respectivement, nous explorerons deux façons d’exprimer la nature vivante du temps à partir du flux du devenir, celles (...) de Dōgen Kigen et Ōhashi Ryōsuke. Elles ne traitent pas le temps comme une succession d’instants ou comme le récipient neutre du flux des événements, mais comme le cours de la vie appréhendé à partir d’une situation et d’un moment spécifiques. (shrink)

Analyse du rapport entre la conception de l'individu et celle de l'espace résultant de l'élaboration d'une "schizo-analyse" comme critique de la psychanalyse classique. A travers l'étude de cette conception originale de la spatialité inspirée de la phénoménologie, l'article révèle la difficulté, pour Deleuze et Guattari, d'une réinterprétation de l'individu, à partir du phénomène central du corps, qui ne soit pas transcendantale.

Si les approches des dispositifs de durabilité se sont multipliées ces dernières années, elles se sont principalement portées sur le projet de développement et sa mise en œuvre. Les effets du passage du temps demeurent aujourd’hui peu connus car encore guère étudiés de manière systématique. La technique de la revisite est ici mobilisée afin de comprendre et d’expliquer les variations ayant lieu au cours du temps. Peu d’attention est accordée à ce qui déroute. Que peut-on apprendre des dynamiques qui décontenancent, (...) dérivent de l’itinéraire prévu, voire modifient sa consistance? Ne faut-il pas envisager les équilibres inattendus ou instables tant dans la rhétorique qu’en pratique? On montre ici comment l’analyse du développement durable sous l’angle des temporalités peut s’avérer féconde afin de repenser la manière dont les professionnels du secteur du logement et les habitants reçoivent et intègrent dans leur existence les changements de paradigmes induits par l’action politique. Des combinatoires d’opérations plutôt que des trajectoires sédimentées, les revisites des terrains bâtis il y a dix ans discernent l’envers d’un cadrage stratégique à l’endroit du développement de l’habitat durable. Bien souvent assimilés à des revers, les contretemps déconcertent et, ce faisant, dénotent une prénotion dominante sur la durabilité, celle d’un temps planifié de manière unifiée. (shrink)