Los interesantes aportes del Prof. Ramírez Gómez tratan sobre el papel que el mercado debe jugar en una sociedad democrática, y con este propósito sugiere que éste debería responder a las preferencias del gobierno y no a las preferencias individuales. Nuestra réplica amistosa plantea que este argumento debe ser ampliado para evitar interpretaciones que lo confundan con las fórmulas experimentadas por las economías de planificación total, que han mostrado su ineficiencia en la provisión de valores de uso pertinentes. En este (...) sentido, sostenemos que el mercado debe estar subordinado a las preferencias individuales facilitando la libertad de las personas en la elección de alternativas de inversión y consumo, hasta el punto en que tal ejercicio sólo pueda hacerse sobre el menoscabo de un razonable ejercicio de libertad por parte de las demás. (shrink)

Cet article revient en détail sur la critique du libéralisme de Friedrich Hayek délivrée par Raymond Aron, sur une période qui court des années 1940 au début des années 1980. A partir d’une relecture croisée des principaux textes de ces deux philosophes du second xx e siècle, il cherche à montrer que leurs oppositions – sur la place laissée aux libertés économiques, sur la définition même du concept de liberté et sur la manière d’envisager la démocratie – révèlent l’existence (...) de deux voies profondément divergentes au sein du néolibéralisme contemporain : l’une qui se fonde sur un attachement primordial au marché et qui s’accompagne d’une méfiance prononcée à l’égard du régime démocratique ; l’autre qui se construit à l’inverse sur la base d’une confiance en la démocratie, conçue comme point d’aboutissement du libéralisme, et qui conduit à ne pas absolutiser le marché. Un réexamen de cette opposition peut ainsi permettre de sortir d’une vision étriquée et caricaturale du néolibéralisme, qui le réduit abusivement à une fermeture de l’espace des possibles politiques. (shrink)

Le libéralisme et la liberté des médias sont-ils intrinsèquement liés, comme les deux faces d’une même pièce ? À première vue, ils semblent des corollaires puisqu’ils dérivent tous les deux du principe de liberté. Les mé­dias auraient donc d’autant plus d’espace que le libéralisme serait soli­de­ment implanté politiquement et économiquement. Inversement, un rejet du libéralisme politique irait de pair avec un rejet de la liberté des médias. Cette simplicité est cependant trompeuse. Les médias ne forment pas un (...) ensemble homogène ; il y a médias et médias. Il en va de même pour l’autre terme de l’équation : le libéralisme, même dans ses formes les plus classiques, fonde d’une manière plus éclectique qu’on le croit les libertés. (shrink)

La société contemporaine connaît de nombreux conflits qui tendent à mettre à mal le vivre-ensemble harmonieux. Le pluralisme qui caractérise les sociétés contemporaines est souvent considéré comme étant l’origine de ces conflits. C’est pourquoi le libéralisme consensualiste cherche une sorte d’entente permanente entre les différentes oppositions au sein de la société afin de résorber ces conflits et ainsi d’éviter l’explosion sociale qui demeure une menace incessante. Seulement le consensualisme ne semble pas être si efficace pour mettre fin aux conflits (...) sociaux qui s’accroissent de plus en plus. Pire, l’on a l’impression qu’au lieu d’être une voie d’apaisement social, le consensualisme constitue plutôt une source supplémentaire de conflits. C’est la raison pour laquelle le consensus falsifiable apparaît de nos jours comme une alternative plus adaptée aux réalités des sociétés contemporaines pour atténuer ces conflits. (shrink)

This essay examines the efforts by Austro-Marxists to identify, define, and incorporate (geistige Arbeiter) into their movement. In this struggle, socialists faced a hegemonic conservative establishment that controlled the largest scholarly societies and intellectual publications and held most positions in the universities and educational bureaucracy. Despite notable successes in a closer examination of the discourse on intellectuals reveals that conservative ideas remained entrenched in interwar Austria. Austro-Marxists could not overcome the class biases and status anxieties of the educated (...) middle class (BildungsbBlack Viennese” cultural field have largely escaped critical scrutiny despite, and likely because of, their pervasiveness during the First Republic and after World War II. In looking at Austrian and European debates on the role of intellectuals in modern society, this article places conservatives back at the center of interwar Austrian intellectual and cultural history, while contending that they must bear greater responsibility for the authoritarian and fascist turns of Austria during the 1930s. (shrink)

In the present paper we examine the standard Austro-libertarian account of blackmail according to which blackmail should be legal as it does not coerce the blackmailee to part with his property and so cannot be subsumed under extortion. Against this account we put forth a preliminary argument or a hypothesis, if you will, that even if blackmail cannot be subsumed under extortion, it still does not follow that it should be legal, for it might be subsumed under fraud. Indeed, (...) the hypothesis we would like to offer for consideration is that blackmail is fraud, at least under some circumstances. To wit, we claim that even if the blackmailer does not coerce the blackmailee, in cases in which the blackmailer does not have an intention to execute his otherwise legal threats, he nonetheless deceives the blackmailee, thereby inducing him to part with his property. This is fraud and it renders the blackmailee’s property transfer involuntary and invalid. As fraud should be illegal under Austro-libertarianism, so should blackmail. (shrink)

English summary: This volume reflects on the importance of two Austrian philosophers, Ludwig Wittgenstein and Edmund Husserl, and the Austro-German philosophy they inspired. French text. French description: La philosophie contemporaine doit beaucoup a deux philosophes autrichiens--Edmund Husserl et Ludwig Wittgenstein. Les problemes philosophiques que ce dernier a mis au centre de la philosophie analytique sont souvent des problemes nouveaux par rapport aux questions soulevees par les peres de cette tradition, Frege, Moore, Russell et Ramsey. Ils etaient pourtant au centre (...) des traditions, autrichiennes puis austro-allemandes, qui remontent a Bolzano et a Brentano : la psychologie descriptive des eleves de Brentano, la phenomenologie de Husserl et de ses premiers eleves et les differentes ecoles de la psychologie de la Gestalt. Ces problemes appartiennent a la philosophie de l'esprit et du langage : qu'est-ce que vouloir dire quelque chose, vouloir, vouloir faire, eprouver, compter sur une certitude primitive? Y-a-t-il des objets psychologiques ou mentaux prives? Je designet- il? Quel rapport y a-t-il entre le non-sens, la signification et les regles? Entre les regles et les signaux qui nous guident et les symboles qui representent? Les mentalismes, platonismes et essentialismes qui caracterisent souvent la philosophie austro-allemande tranchent avec le rejet systematique de tels ismes chez Wittgenstein. Il est cependant manifeste que ce dernier, comme ses predecesseurs et contemporains austro-allemands, met la description de l'esprit et du langage au coeur de ses reflexions. D'ou la question a laquelle repond cet ouvrage : les descriptions de Wittgenstein sont-elles meilleures que celles donnees par les heritiers de Bolzano et de Brentano? (shrink)

L’article analyse les raisons historiques et stratégiques qui ont contribué à construire la catégorie de « socialisme utopique » et à réserver le qualificatif d’utopique à un ensemble d’auteurs qui se réclamaient pourtant moins de l’utopie que de la science pour fonder leurs représentations normatives du social, alors que des stratégies rhétoriques similaires ont été localisées dans plusieurs courants de la « science économique ». En mobilisant certains concepts de la sociologie durkheimienne et certaines lectures critiques du libéralisme d’une (...) part, et en suivant le travail de Pierre Rosanvallon d’autre part, il devient possible de construire le concept de « capitalisme utopique » pour questionner la relation entre des approches scientifiques et normatives de la société, renvoyant dos à dos libéralisme et socialisme comme deux programmes de construction de la société. (shrink)

This article aims to explore critically John Rawls’ concept of political liberalism which is meant to be a response to the conflict and contestation of ideologies, religions, and other comprehensive doctrines in contemporary plural society. The key question is how the universalized principles of justice can be formulated in the conditionof radical pluralism characterized by contestation of different comprehensive doctrines. In answering this question, John Rawls suggests the concept of overlapping consensus and public reason. While taking accountof the fundamental contribution (...) of John Rawls’ thought in the process of overcoming conflicts in a plural society, this essay discusses further some weaknesses of Rawls’ concept of political liberalism, and at thesame time proposes a new model of political philosophy which provides room for fundamental dissent. This new political philosophy can be called liberal fundamentalism. Fundamentalism basically expressesitself in public sphere in the form of liberality. This essay argues that liberal fundamentalism can create a social condition where fundamental moral differences are accepted, respected, and recognized. Abstrak Tulisan ini bertujuan membahas secara kritis konsep liberalisme politik John Rawls sebagai jawaban atas konfl ik dan kontestasi pandangan hidup atau doktrin komprehensif yang menandai masyarakat kontemporer yang plural. Pertanyaan pokok yang dibahas dalam tulisan ini ialah, bagaimana prinsip-prinsip keadilan yang berlakuumum dapat dirumuskan dalam kondisi factum pluralisme atau pertarungan doktrin-doktrin komprehensif tersebut. Untuk menjawab pertanyaan ini, Rawls menganjurkan dua konsep yakni overlapping consensus dan public reason. Tanpa mengabaikan kontribusi Rawls dalam menyelesaikan konflik dalam masyarakat plural, tulisan ini lebih jauh menunjukkan kelemahan konsep liberalisme politik John Rawls, dan menganjurkan sebuah filsafat politik baru yang harus memberi ruang bagi disensus-disensus fundamental. Filsafat politik baru itu dapat dinamakan posisi fundamentalisme liberal. Sebuah fundamentalisme yang mengungkapkan diri di ruang publik dalam bentuk liberalitas. Artinya, kondisi sebuah masyarakat yang memberi ruang bagi pertentangan-pertentangan etis fundamental, namun dihadapi dengan sikap pengakuan dan penghargaan atas perbedaan fundamental tersebut. (shrink)

Résumé Cet article met en cause l’idée de John Gray selon laquelle la conception moderne de l’homme est commune à toutes les variantes de la tradition libérale. En raison notamment de son aspiration universaliste, et des notions de Raison neutre et de nature humaine qu’implique cette conception, il propose en revanche une version du libéralisme qui ne saurait être « classique », mais plutôt « post-moderne » ou « communautaire ». Il s’agit d’un libéralisme qui n’émet aucune réserve (...) vis-à- vis de la communauté en tant que telle et n’exige de celle-ci que le respect du droit des individus à faire leurs propres choix de façon autonome, morale et compréhensive. Dans ce sens on peut dire que le libéralisme post-moderne refuse les préjugés sociaux tout en restant fidèle à l’individualisme qui, en partant du social et du commun, arrive à ce qui est effectivement individuel. La question est de savoir revitaliser le sens et la signification de l’humanisme en tant que projet permettant aux êtres humains de construire leurs vies dans un milieu politique et social, en toute liberté mais dans un équilibre de justice et la solidarité. (shrink)

L'auteur étudie le rôle de la virilité et des dispositions associées dans l'histoire du libéralisme de Hobbes au pragmatisme américain. Il montre qu'en particulier chez Locke cette vertu doit être supposée dans la théorie libérale pour éviter l'envahissement du privé par le public.

El liberalisme polític és la ideologia o tradició política dominant de les nostres democràcies occidentals. Ho és tant des del punt de vista històric, pel que fa a les seves conquestes institucionals, com des del punt de vista del pensament, pel.

Liberalism is a very broad political family which, if taken in the broadest sense, brings together authors with diverse positions whose only common point is their attachment to freedom. Therefore, to find one’s way around in this political family, it is essential to establish classification criteria. There are many possibilities: Liberals can be classified by nationality, by period, by preferred field of interest (economic liberalism, political liberalism), etc. This article proposes to classify them following two criteria, the conception of freedom (...) on the one hand, and the utilitarian or jusnaturalist basis of the attachment to freedom on the other. These two criteria generate an operational grid of six categories which, without exhausting liberalism, highlights decisive fractures within. (shrink)

Il s’agit ici de présenter une version raffinée du libéralisme de la peur de Judith Shklar : le libéralisme de la prudence. Après en avoir brièvement présenté les grandes lignes et les principales faiblesses, j’esquisse les contours du libéralisme de la prudence et montre comment il réalise, mieux que libéralisme de la peur, le programme minimaliste poursuivi par Shklar. Je montre ensuite comment le libéralisme de la prudence nous permet de sortir du dilemme libéral posé (...) par la tradition postrawlsienne : justifier le libéralisme sur des bases morales, au risque de le priver de neutralité, ou le justifier sur des bases réalistes hobbesiennes, au risque d’en faire l’otage des rapports de force changeants. Enfin, j’examine comme le principal défaut apparent du libéralisme de la prudence – à savoir son ascétisme programmatique – est en fait son principal mérite. (shrink)

Republicanism, Liberalism and the French Revolution. This article studies, on the basis of the evidence provided by the discursive action of journalists and patriot pamphleteers, the transformations brought about in the context of the process leading to the fall of the king.

Cet article explore les conséquences pour le libéralisme politique de considérer l’existence d’un pluralisme raisonnable au sujet des différentes conceptions du juste. Comment une conception publique de la justice peut se développer malgré un désaccord raisonnable et profond sur les termes mêmes de cette justice ? En comparant le libertarisme, la justice comme équité et l’égalitarisme strict, il sera montré que les concepts fondamentaux de ces conceptions du juste sont essentiellement contestés. En guise de solution, deux conditions seront suggérées (...) afin de faire en sorte que la conception publique de la justice en soit une de tolérance politique : premièrement, elle devra se baser sur une liste de droits minimaux reconnus par les différentes conceptions raisonnables du juste; et deuxièmement, si la conception publique de la justice a pour ambition de se développer au-delà du dénominateur commun, elle devra offrir des mesures compensatoires à ceux supportant des conceptions du juste plus restrictives. À certains égards, cette problématique et ces accommodements s’apparentent à ce qui est déjà proposé au sujet de multiculturalisme. (shrink)

“Austrian” (or “Austro-German”) philosophy of language is characterized, among other things, by the following two features: (1) Problems of language are considered within the broader framework of an intentionality-based philosophy of mind—or, to put it more precisely, questions of meaning are considered as involving a quite articulated theory of intentions; (2) several aspects of such an account are explicitly presented as inspired by or somehow already at work in the Medieval Scholastic tradition. In this study we follow the track (...) indicated by these two features and use some “Austrian” reflections on the articulation between meanings and intentions as a “heuristic filter”, as it were, to shed a new and different light on some Medieval debates in philosophy of language on the relationship between significare and intendere. It will be roughly divided into three parts. We begin by singling out some distinctive tenets of the “Austrian” strategy aimed at describing the relationship between meaning and intentions (section I), and then turn to various Medieval texts from the 13th and 14th century dealing with the two related notions of significatio and intentio (section II). The upshot of our investigation is to show how, for both “Austrian” and Medieval philosophers of language (and beyond their differences), a proper understanding of linguistic meaning—in the twofold sense of words or sentences having a lexical content and utterances having a determinate pragmatic function—presupposes an account of what one could call the “agentive intentionality”, i.e. the complex intentionality proper to practical goal-directed human behaviours. Some final remarks about outcomes, meaning, scope and perspectives opened by the method applied will conclude the study (section III). (shrink)

The aim of this paper is to discuss the “Austro-American” logical empiricism proposed by physicist and philosopher Philipp Frank, particularly his interpretation of Carnap’s Aufbau, which he considered the charter of logical empiricism as a scientific world conception. According to Frank, the Aufbau was to be read as an integration of the ideas of Mach and Poincaré, leading eventually to a pragmatism quite similar to that of the American pragmatist William James. Relying on this peculiar interpretation, Frank intended to (...) bring about a rapprochement between the logical empiricism of the Vienna Circle in exile and American pragmatism. In the course of this project, in the last years of his career, Frank outlined a comprehensive, socially engaged philosophy of science that could serve as a “link between science and philosophy”. (shrink)

In the famous Appendix to paragraphs 11 and 20 of his 5th Logical Investigation, Husserl criticizes the concept of ‘immanent object’ defended by Brentano and his pupils. Husserl holds that intentional objects, even non-existent ones, are ‘transcendent’. Yet long before Husserl’s criticism, Brentano and his pupils, in their theories of intentionality, besides immanent objects also took into account transcendent ones, in a similar way to Husserl, since such transcendent objects were not necessarily objects that exist. The ‘immanent object’ (immanenter Gegenstand) (...) was also called ‘presented-thing as presented’ (Vorgestelltes als Vorgestelltes), whereas the ‘transcendent object’ was called ‘object tout court’ (Gegenstand schlechtweg) or ‘presented-thing tout court’ (Vorgestelltes schlechtweg). Even if it is in Marty that one finds the clearest distinction between these two kinds of objects, other pupils of Brentano, and Brentano himself, made similar distinctions. Despite its importance, this point has been neglected in the Brentanian literature. In the first part of this article, I present the way in which immanent and transcendent objects have been distinguished in the School of Brentano. In the second part of the article, I present some problems linked to the distinction of two objects for every mental act, an immanent and a transcendent one; these problems could explain the abandonment of the notion of ‘immanent object’ by many philosophers of the Brentanian tradition. I conclude with some remarks on the distinction between content and object in the School of Brentano. (shrink)

Dans le cadre de son analyse de la biopolitique, Michel Foucault avance que le développement de ce mode de contrôle sur la vie est contemporain de celui de l’utilitarisme et du libéralisme et qu’il a trouvé dans ces nouveaux cadres de la rationalité politique une caution théorique. Pour mettre en évidence la nature exacte des rapports entre biopolitique, utilitarisme et libéralisme, il est utile de s’intéresser à un épisode de l’histoire de la santé publique anglaise, à savoir la (...) campagne pour l’abrogation des Contagious Diseases Acts à la fin des années 1860. On essaiera de montrer comment, dans les objections qu’il adresse à ces dispositions, l’utilitariste libéral John Stuart Mill a articulé motifs utilitaires et motifs libéraux quand s’est posée la question du rapport entre libertés individuelles et bien-être social.In the course of his analysis of biopolitics, Michel Foucault maintains that the development of this new mode of control over life is contemporaneous with the rise of utilitarianism and liberalism and that biopolitics found in these new frameworks of political rationality a theoretical rationale. In order to show the exact nature of the relations between biopolitics, utilitarianism and liberalism, it is useful to consider one episode in the history of English public health, namely the campaign for the abrogation of the Contagious Diseases Acts at the end of the 1860s. I will try to show how, in the objections he addressed to these provisions, John Stuart Mill has articulated utilitarian and liberal tenets when the issue of the relations between the freedom of individuals and social well being was raised. (shrink)

Max Ungar (1850-1930) was born in Boskovice, Moravia, and pursued an academic career in mathematics at Vienna University [Franz Brentano was one of his examiners]. His memoirs describe his escape from Orthodox Judaism into a century of high liberalism and the turning to science and knowledge and his failure to achieve the humanism that he was devoted to as a result of anti-Semitism. Although he wrote his memoirs chronologically, there is a recognisable leitmotif: on the one hand his escape from (...) Orthodox Judaism into a century of high liberalism and the turning to science and knowledge; while on the other hand it charts his failure as a devotee of the humanism he was dedicated to as result of his pursuit of science and knowledge. In this respect Max Ungar’s reminiscences written in 1928 but covering the period 1855 – 1892/1928 are particularly significant for their overlapping topics: for its Jewish history during the Austro-Hungarian monarchy in the 19th century and for the portrayal of identity in the modern period. He concentrates on important events in his life, passing the matura/school exam. Helping in his father's business. Falling in love, keeping the engagement a secret, while at university. His time at university and his love of mathematics. Also the academic intrigues and pettiness - not much has changed. Then leaving academic life and working in the business. Trying to get back into academia 5 years later, but without success. His home life, travels with family, visiting friends, information about his wider family: who married whom, how they met, who died, etc. Stories from the business. The difficult relationship with his father. His critical stance towards Judaism. He also relates incidents of anti-semitism in business but also at university. This is the first translation of Ungar’s memoir into English (originally written in German) - translated by Miroslav Imbrisevic. The book is free to download. (shrink)

The development of phenomenology in nineteenth‐century German philosophy is that of a particular stream within the larger historical‐philosophical complex of Austro‐German philosophy. As the “grandfather of phenomenology” resp. the “disgusted grandfather of phenomenology,” but also as the key figure on the “Anglo‐Austrian Analytic Axis”, Brentano is at the source of the two main philosophical traditions in twentieth‐century philosophy. This chapter focuses mainly on his place in nineteenth‐century European philosophy and on the central themes and concepts in his philosophy that (...) were determinant in the development of the philosophy of his most gifted student: Edmund Husserl. Despite the variety of stances which Brentano expressed on ontology, metaphysics, and psychology over the course of his career, the five general principles remain central to his whole philosophy throughout: they have an important place in what could be called Brentano's philosophical worldview or system. By extension, they also are essential to his conception of phenomenology. (shrink)

The three young philosophers Kevin Mulligan, Peter Simons and Barry Smith have become well-known in the last few years especially in German-speaking analytical philosophy and phenomenology circles. This is on the one hand as a result of their historical and systematic philosophical work; but it is also because of the provocative way in which they represent their philosophy. Because they often appear in threes, they have become known as the "gang of three" or "three musketeers" or even – and this (...) in an admiring sense – "mafiosi" (Rescher). They are known primarily for the small workshops they have been organizing in uncomplicated Anglo-Saxon manner all over Europe. Their goal has been to show that analytic philosophy as it has been pursued up to now is in need of reform and also that the history of scientific philosophizing is not identical to the history of Anglo-Saxon analytic philosophy. Above all, they have tried to make more well known the Austrian tradition of scientific philosophy, and they can be given credit for having done much to promote the current interest in this tradition, which means: the history of Austrian philosophy of the 19th and early 20th centuries and its historical context in the Austro-Hungarian Empire. (shrink)

Les trois conférences qui suivent continuent l’exploration et l’évaluation des rapports complexes entre les descriptions de l’esprit et du langage données par Wittgenstein et celles données par ses prédécesseurs austro-allemands, les héritiers de Brentano et de Bolzano. La première considère le rapport entre quelques distinctions et thèses qui se trouvent dans le Tractatus et quelques distinctions et thèses similaires esquissées auparavant par le phénoménologue réaliste Max Scheler. La deuxième conférence est consacrée à l’examen des descriptions des émotions, du vouloir (...) dire, du vouloir, du vouloir faire et du souvenir données par Wittgenstein et par les premiers phénoménologues — des descriptions dont les sources sont explicitées dans la première conférence. Enfin, dans la troisième conférence, la description du langage et la philosophie de la signification dans la philosophie austro-allemande sont analysées.The three lectures which follow continue the exploration and evaluation of the complex relations between the descriptions of language and the mind given by Wittgenstein and those given by his Austro-German predecessors, the heirs of Bolzano and Brentano. The first lecture considers the relation between some distinctions and theses to be found in the Tractatus and similar distinctions and theses set out earlier by the realist phenomenologist Max Scheler. The second lecture is devoted to an examination of the descriptions of emotions, meaning something, willing, intending and remembering given by Wittgenstein and the first phenomenologists ; the descriptions discussed in this lecture build on ideas set out in the first lecture. The third and last lecture analyses the description of language and the philosophy of meaning in Austro-German philosophy. (shrink)

A limited-liability corporation is an artificial (“legal”) person whose liability is limited to the assets “owned” by the corporation. This means that the real or natural persons (if there are any) who own the corporation are not liable for the consequences of corporate actions or events originating within the property “owned” by the corporation. Thus, while the limited-liability corporation itself is fully liable (i.e., to the full extent of its assets) for such actions and occurrences, its human owners (if there (...) are any) are not liable at all. Admittedly, they run a risk of losing all that they have invested in the corporation, but nothing more. This risk may be called an economic liability but it is not a liability in the relevant juridical sense: debtors cannot turn to the owners of the corporation to ask or compel them to pay its debts—it does not matter whether these debts are consequences of the corporation’s contractual obligations (wages, rents, purchases, loans, etc.) or consequences of harmful actions or events (explosions, flooding, contaminations, etc.) caused by the corporation or its property to third parties. Thus, we have the problem of the standing of the limited-liability corporation in view of the principles of Austro-libertarianism: the limited-liability corporation is a fully liable artificial person that shields any natural persons who are its owners from any liability. This is a problem because we cannot have it both ways. Either the limited-liability corporation is an autonomous (“self-owning”) person in its own right and then no objection can be made to it, as, despite its name, it is fully liable; or it is something owned by natural persons and then these owners must, like all other owners, be held fully liable for what they do (or command or permit others to do) with their property as well as for the consequences of events that originate within their property. Now, from an Austro-libertarian point of view—which, as I understand it, is committed to a realist philosophy and therefore akin to a natural law position1—it does not make sense to say that an artificial person can be an autonomous person in its own right.. (shrink)

The development of phenomenology in nineteenth‐century German philosophy is that of a particular stream within the larger historical‐philosophical complex of Austro‐German philosophy. As the “grandfather of phenomenology” resp. the “disgusted grandfather of phenomenology,” but also as the key figure on the “Anglo‐Austrian Analytic Axis”, Brentano is at the source of the two main philosophical traditions in twentieth‐century philosophy. This chapter focuses mainly on his place in nineteenth‐century European philosophy and on the central themes and concepts in his philosophy that (...) were determinant in the development of the philosophy of his most gifted student: Edmund Husserl. Despite the variety of stances which Brentano expressed on ontology, metaphysics, and psychology over the course of his career, the five general principles remain central to his whole philosophy throughout: they have an important place in what could be called Brentano's philosophical worldview or system. By extension, they also are essential to his conception of phenomenology. (shrink)

Dans les premières années qui ont suivi la parution de son monumentalA Theory of Justice, Rawls s'est surtout employé dans quelques articles à répondre à ses critiques, à dissiper les malentendus ainsi qu'à expliciter certains aspects de sa théorie, sans proposer de changements significatifs. À partir de la publication desDewey Lectures, sous la pression des critiques ou suivant le cours naturel de sa réflexion, Rawls a graduellement procéde à d'importantes révisions. Presque essentiellement préoccupé par la signification et la justification de (...) sa théorie, et laissant à peu prés intacts sa structure et son contenu, Rawls a successivement élaboré une conception de la personne et de la société, développé une méthodologie contextualiste et constructiviste, limité considérablement la portée de sa théorie et finalement, pour encadrer le tout, proposé une interprétation politique de la «justice en tant qu'équité». Ces changements, que d'aucuns ont perçus comme un recul ou comme un important virage, n'ont pas toujours été, selon Rawls, bien compris. Dans son dernier ouvrage,Political Liberalism, qui, est-il besoin de le dire? était depuis longtemps attendu, Rawls rassemble et raffine ses nouvelles idées, les présente de façon systématique et, somme toute, convaincante. (shrink)

In Liberalism’s religion, Laborde defends a liberal egalitarian position and tackles, from a new perspective, some issues dealt with in his republican writings. This article examines some of these issues, paying attention to the place that the recognition of identities occupies both in her republican and in her liberal theories, as well as the type of justification advanced in both cases. The article shows that the recognition of identities has gone from having a peripheral and instrumental role in her republican (...) writings to having a central role in her liberal theory. (shrink)

Dès le moment de la Réforme, l'Église protestante s'est constituée en une communauté plurielle, marquée par des sensibilités diverses. Cette diversité paraît justifier le constat de tendances plus libérales marquant une confiance plus optimiste dans les capacités d'action des hommes, tandis que des tendances plus doctrinales soulignent plus volontiers le poids du mal. Après le rappel des caractéristiques et développements d'une tradition libérale moderne au XIX° siècle, avec l'évocation de la figure d'Harnack, l'auteur soulève la question des rapports de cette (...) tradition avec le mouvement oecuménique, rapports marqués par les événements liés aux deux Guerres mondiales, ce qui lui fait évoquer en terminant la figure de Karl Barth. From the moment of the Reformation the Protestant Church constituted itself into a plural community, marked by diverse sensibilities. This diversity appears to justify the appearance of more liberal tendencies, which indicate a more optimistic confi­dence in the capacities of men's actions, while the more doctrinal tendencies readily underline the weight of evil. After recalling the characteristics and developments of the modern liberal tradition in the 19th century, evoking the personage of Harnack, the author raises the question of the relationships of this tradition with the ecumenical movement. These relationships were effected by the events related to the two World Wars, which leads the author to refer, at the end, to Karl Barth. (shrink)

The article re-examines Marx’s liberal period as a contributor to and later as a member of the editorial board of the Rhenish Gazette and the question of the consequences of his liberalism on his transition to socialism. Far from claiming straight away to be the most politically radical of the young Hegelians, the young Marx outlined in his 1842-43 articles a version of moderate republicanism, close to that of Carl von Rotteck. It was by following the gradual distancing of the (...) young Hegelians from liberalism and their concomitant radicalisation, that Marx successively adopted democratic and then socialist positions. This political and theoretical evolution is nonetheless predicated upon the anti-liberal elaboration of what had been a liberal problematic, formulated from 1842 : the question of the autonomy of society relative to the State. It was by way of the critical comprehension of the implications of this demand that Marx gradually arrives at the critique of the constitutional State as an abstract political sphere, and to the defense of a social self-organization for which the requisite is the prior transformation of the activity in question. (shrink)

Élie HALÉVY (1870-1937), philosophe et historien des idées, fut professeur à l'École libre des sciences politiques, l'ancêtre de l'actuel Sciences Po. Comme son autre grand ouvrage, l'Histoire du peuple anglais au XIXe siècle, paru en six tomes de 1913 à 1932, les trois tomes de La formation du radicalisme philosophique, parus en 1901 pour les deux premiers et en 1904 pour le troisième, reflètent pour partie ses enseignements de l'Ecole libre consacrés à l'histoire britannique. Le premier tome, La jeunesse de (...) Bentham 1776-1789, étudie la doctrine utilitariste non seulement chez celui qu'on regarde comme son fondateur principal, Jeremy Bentham, mais aussi chez les nombreux auteurs qui, en Grande-Bretagne et sur le continent, en dessinèrent avant lui les contours. Le deuxième tome, L’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815, montre comment l'utilitarisme revêtit la forme non seulement d'une école de pensée, mais aussi d'un mouvement pour la réforme économique, sociale et politique. Le rôle coordonnateur nouveau de James Mill, ainsi qu'une convergence de vues avec les économistes, qui poussaient dans le sens des réformes, marquèrent notamment cette évolution. Le troisième tome, Le radicalisme philosophique, continue d'étudier la transformation de l'école en mouvement après la fin des guerres napoléoniennes, lorsque celle-ci commence à engranger ses premiers grands succès réformistes. Bentham, James Mill et les autres penseurs utilitaires sont alors réunis sous l'appellation de philosophic radicals. Le terme temporel de l'ouvrage est le Reform Act de 1832, première étape vers la modernisation du système électoral, que la propagande de ce groupe ne contribua pas peu à faire aboutir. Quoique l'ouvrage d'Halévy vaille en premier lieu par l'immense savoir qu'il déploie, et le nombre et l'excellence des citations qu'il propose, il comporte aussi des thèses historiques et philosophiques originales. On peut citer parmi les premières la thèse, qui relie les trois tomes, voulant que l'utilitarisme britannique trouve sa forme achevée dans l'intervention sur la société, lorsqu'il se mue en radicalisme philosophique, et parmi les secondes, la thèse, énoncée au début du premier tome, voulant qu'il existe trois modèles dominants de jonction des intérêts individuels (la fusion sympathique, l'identification naturelle et l'identification artificielle). Une autre grande thèse, à la fois historique et philosophique, affirme en substance que l'économie politique classique serait un département spécialisé de la pensée utilitaire. La question de savoir jusqu'à quel point Smith, Ricardo et Malthus ont pu adhérer au "principe d'utilité" de Bentham est toujours débattue. En même temps que les élucidations apportées à ce principe, elle contribue à expliquer l'intérêt que les historiens de la pensée économique continuent de porter à l'ouvrage. L'auteur a participé à la réédition de La formation du radicalisme philosophique en 1995 par les Presses Universitaires de France (P.U.F.), suivant un projet collectif lancé par Monique Canto-Sperber. Dans le présent article, antérieur à cette réédition, l'auteur tentait de résumer brièvement un livre qui demeure irremplaçable en dépit d'une conception et d'un style quelque peu datés. (shrink)