La question de la liberté politique effective des hommes dans un monde globalisé travaille la crise de l’État-nation. Cette crise ne renvoie nullement à un déclin mais à une double contradiction, celle d’être à la fois le lieu de naissance de la liberté du citoyen et celui d’une volonté collective contrainte, pour ne pas dire contrariée dans certains cas. Il ne s’agit pas de louer ou blâmer la dynamique de la mondialisation mais d’en comprendre l’ambivalence dès lors que l’on envisage (...) l’alliance de la puissance et de la volonté comme facteur d’une liberté nationale plus effective au plan interne et dans l’ordre international. À la fois irréductible et dépassable, l’État-nation comme réalité critique surgit dans l’entre-deux-guerres dans les débats qui animent tous les milieux intellectuels, notamment catholiques comme en témoignent les positions clivées entre Joseph Delos et Gaston Fessard. Ce premier moment fonde les interrogations qui travaillent notre réflexion présente balancée entre la volonté de replacer les nations démocratiques au cœur de la marche globalisée du monde et la nécessité d’intégrations stratégiques régionales. (shrink)

This article describes the emergence of a new category of actors in the social arbitration field, namely third-party financiers, with a focus on the possible ethical implications for investment arbitration proceedings. Third-party financiers are actors-service providers specialized in the financing of procedures in which they are associated with the result and the redemption of arbitral awards which they ensure the execution. The emerging phenomenon of third-party financing in the social field of international arbitration raises various ethical concerns, which have not (...) been regulated by the legal framework of most arbitral institutions. By exploring the various interactions between third-party funders and other actors in the social field of international arbitration, the article intends to highlight the ethical implications that the phenomenon of third-party funding may have on both the lawyer-client relationship and the independence and impartiality of arbitrators. It is argued that the introduction of the new phenomenon of third-party funding into the dispute may disrupt the arbitral process. Third-party funding is particularly likely to lead to situations of conflict of interest for arbitrators, which may affect the final award and exacerbate the crisis of legitimacy of the arbitral process. This article explores the various ethical concerns that it raises, and proposes some thoughts on the need for precise regulation of this emerging phenomenon in the contemporary arbitration panorama. It argues that, for ethics to prevail, disclosure of the identity of the third-party funder and the funding agreement should be encouraged in certain circumstances. This is the way to preserve the integrity of the proceedings and the impartiality and independence of the arbitrators. (shrink)

L'examen des conditions représentatives de l'unification politique selon Hobbes, nous a conduit à montrer que la structure formelle du contrat au profit d'un tiers non contractant ou d'une instance ordinale tierce, se fonde sur une déduction préalable dans l'exposé des lois de nature, de la nécessité d'une instance arbitrale pour régler rationnellement en légiférant, les différends interindividuels. La position juridico-politique du Souverain, procède d'une détermination fonctionnelle de la médiation, ressortit à une logique générale de l'arbitrage par un Tiers (...) des différends entre deux parties. (shrink)

La théologie fondamentale est passée d'une position où elle se donnait pour tâche d'apporter à la foi un soutien extérieur en procédant à une démarche argumentative à l'aide de preuves apportées du dehors, à une position où elle se conçoit, au contraire, comme une fonction de la foi comme telle. Corrélativement, elle est passée d'une position où elle se présentait comme préalable et extérieure à la théologie comme telle, à une autre où elle apparaît, au contraire, être à la fois (...) partie intégrante et spécifique et dimension constante de la théologie. La théologie fondamentale a beaucoup rapproché ses propres objectifs, scientifiques et critiques par définition, de ceux qui spécifient par ailleurs les urgences pastorales et les besoins spirituels de la foi et de son avenir dans notre monde et notre société. Ainsi la théologie fondamentale est-elle devenue l'un des chantiers majeurs de la théologie dans l'Eglise d'aujourd'hui. (shrink)

L’analyse d’itinéraires féminins à travers l’histoire du Comité Catholique des Intellectuels Français (CCIF) met en valeur trois profils d’intellectuelles catholiques qui cherchent à résoudre les interrogations posées à l’intelligence croyante par les derniers développements de la connaissance. La majeure partie de ces femmes forment ainsi un groupe d’expertes qui refusent de s’engager au service d’une cause politique ou sociale. Elles sont donc bien éloignées du modèle intellectuel qui prévaut alors et qu’incarne Jean-Paul Sartre.

Cet article explore les méthodes et moyens à mettre en œuvre pour reconstruire la séparation entre espaces public et privé, mise à mal par la connexion continue sur les réseaux. Il est difficile et pourtant indispensable de proposer un nouveau paradigme garantissant l'exercice de la liberté individuelle car celle-ci n'est plus assurée selon le cadre fixé par la Déclaration des droits de l'homme. Dans une première partie, nous abordons les contradictions de la situation actuelle, avant de proposer ensuite des solutions (...) autour de la pseudonymisation et de terminer par une réflexion sur les conditions à réunir pour la nécessaire multiplicité des identités numériques gérée par la personne assurant ainsi l'exercice de sa liberté. (shrink)

La diminution rapide du nombre des prêtres en nos régions pose avec urgence la question du gouvernement des communautés chrétiennes, et en particulier celle de la présidence de l’eucharistie qui en fait normalement partie. Le retour aux sources effectué en ecclésiologie et en théologie des sacrements depuis Vatican II invite à reprendre à nouveaux frais la question d’un élargissement des conditions d’accès au ministère de présidence : ordination d’hommes mariés, délégations à durée déterminée, voire cas-limite d’une présidence «charismatique» dans les (...) cas de nécessité. L’article recense les positions d’une série de théologiens qui ont envisagé positivement ce problème et plaide pour qu’on ne limite pas trop vite l’éventail des solutions théologiquement acceptables. (shrink)

La tolérance, telle que l'entend l'édit de Nantes, est un pis-aller. Les partis catholiques et réformés s'accordent sur l'idée que la tolérance est provisoire, car la restauration de l'unité religieuse doit demeurer la visée. Mais les réformés, minoritaires, sont en position défensive. Beaucoup parmi eux pensent que la tolérance ne tiendra que s'ils continuent de se faire craindre des catholiques. D'où la promotion, par Agrippa d'Aubigné, de l'esprit de résistance. Mais les forces armées protestantes sont réduites en 1629. En fonction (...) de ce nouveau contexte, Moyse Amyraut, tout en professant un parfait loyalisme à l'égard du monarque catholique, sera amené à formuler les linéaments d'une nouvelle théorie de la tolérance, selon laquelle la tolérance n'est plus une grâce temporaire, mais un droit. (shrink)

La tolérance, telle que l'entend l'édit de Nantes, est un pis-aller. Les partis catholiques et réformés s'accordent sur l'idée que la tolérance est provisoire, car la restauration de l'unité religieuse doit demeurer la visée. Mais les réformés, minoritaires, sont en position défensive. Beaucoup parmi eux pensent que la tolérance ne tiendra que s'ils continuent de se faire craindre des catholiques. D'où la promotion, par Agrippa d'Aubigné, de l'esprit de résistance. Mais les forces armées protestantes sont réduites en 1629. En fonction (...) de ce nouveau contexte, Moyse Amyraut, tout en professant un parfait loyalisme à l'égard du monarque catholique, sera amené à formuler les linéaments d'une nouvelle théorie de la tolérance, selon laquelle la tolérance n'est plus une grâce temporaire, mais un droit. (shrink)

L’Action catholique spécialisée a donné naissance pendant le deuxième tiers du XXe siècle au Mouvement populaire des familles (MPF) et à ses dérivés. Ces Mouvements se donnaient pour but la formation et la promotion du monde ouvrier par lui-même, notamment par le biais de la famille. Les mères de famille au foyer prenaient en charge les intérêts de leur quartier et de toutes les familles ouvrières, assumant ainsi une maternité sociale. Elles organisaient des délégations auprès des mairies, créaient (...) et géraient des services (Femmes de prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale, services de machines à laver, travailleuses familiales pendant les trente glorieuses…). Le modèle d’action du MPF entre en déclin avec la modernisation du pays puis, dans les années 1970 avec l’accès généralisé des femmes au travail. (shrink)

Drawing on many areas of expertise, from paleontology to psychology, Tomasello offers a plausible, evolutionary story abouthow our ancestors are likely to have developed cooperative behaviors and collaborative lifeways in order to survive and thrive.He also claims that this narrative explains why they would have begun to think in characteristically cooperative and moral ways,developing a “we is greater than me” [we>me] psychological orientation. Do the arguments offered support this extra claim? Thisarticle suggests that they do not. It seeks to alleviate (...) this shortcoming by drawing upon some conceptual resources offered bySartre’s Theory of Practical Ensembles. The centerpiece of the article consists of a detailed analysis of Sartre’s account of the genesisof the “group-in-fusion,” seeking to show that the genesis of a we-way of thinking in a group made up of many requires themediation of what Sartre calls a “third party” (le tiers). After closely examining Sartre’s treatment of the “third party” in theapocalyptic genesis of the “group-in-fusion,” I evaluate the success of this notion in resolving those questions that Tomasello’saccount raises while, at the same time, addressing the ontological question concerning the nature of the individual-grouprelation, in a way that suggests new and significant alternatives to standard dilemmas in contemporary social philosophy. (shrink)

This article investigates whether sustainability labels for mutual funds in Europe provide consistent signals regarding funds’ sustainable characteristics. Specifically, we assess the alignment of signals conveyed by third-party and self-declared labels. Among the first typology, we consider labels sponsored by government and nonprofit organizations (GNPOs) alongside Environmental, Social, and Governance (ESG) ratings from commercial data vendors. The latter category includes the Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) classification and an ESG-related name. Our findings indicate that equity funds with GNPO labels are (...) more likely to exhibit top-tier ESG ratings and alignment with self-declared sustainability signals, namely Article 9 of SFDR and fund names. Furthermore, holding government and multiple GNPO labels is linked to other signals indicating higher sustainability standards. In addition, funds tend to experience an improvement in Morningstar globes after receiving a GNPO label, consistent with GNPO labels signaling funds of the high-quality type. The results regarding label alignment in fixed-income funds are less conclusive. Our findings underscore the need for credible signals in view of the growing number of sustainability labels available to investors. (shrink)

Emmanuel Lévinas’s Figure of the Third This text aims to describe and analyse a figure of the third used by Emmanuel Lévinas in the three phases of the evolution of his concept. I interpret the term included in the title on an anthropological ground by analysing the transformations of terms: il y a and illeite, which I define as the third. On a social level, I explore the terms used by the French philosopher: troisieme homme and le tiers, defining (...) them collectively as the third party. The basic thesis argued in the paper is the claim, absent in the Polish-language source literature, that Lévinas is most of all a philosopher of the third. I claim that the figure of the third is the starting point of the formation of subjectivity, defines the evolution of concepts and conditions metaphysics. On the socio-political level, the third defines the positive justification of society, influences the reformulation of the question of responsibility, and through this, in Otherwise than Being or Beyond Essence, makes it possible to formulate an answer to the doubts related to the unlimited responsibility for the other versus the question of violence in the context of the ethical relation. I also propose a different interpretation from the popular one of the evolution of the concept as a search for a positive justification of social relations. (shrink)

According to a recent and prominent view, a ‘we-perspective’ arises out of a dyadic I-you relation involving a special form of reciprocity in which I relate to another as a you – as somebody who is also attending and addressing me. As important as this argument might be, one obvious limitation lies in that it typically applies to dyadic forms of ‘we’ which are bound to the here and now of face-to-face interactions between ‘ad hoc pairs of individuals’. Drawing inspiration (...) from Sartre’s Critique of Dialectical Reason and Freud’s Group Psychology and the Analysis of the Ego, I will argue that in order to trace a way out of this impasse, one needs to shift the theoretical focus from dyadic face-to-face (immediate) relations of reciprocity between I and You, self and other to ternary relations of ‘mediated reciprocity’ involving the figure and the functions of a third party (le tiers). (shrink)

This essay attempts to give definitions and identity conditions for the two predominant senses of ‘Argument’ currently in use, the one involving reasons for a conclusion and the other denoting an expressed disagreement with ensuing verbal behaviour by two parties. I see Johnson's new concept of ‘Argument’, as developed in his book Manifest Rationality, as a hybrid of the two common senses of ‘Argument’, and, accordingly, I try to define and give the identity conditions of Johnson-arguments. Finally, I disagree with (...) Johnson on the nature of the definition he thinks he has proposed, and I conclude with observations suggesting that his logical perspective has dialectical and rhetorical components. (shrink)

In my dissertation, I argue that the enterprise of corrective justice requires answering questions about what is unjust and how we ought to set and pursue corrective justice goals. To answer these questions in a way that will allow us to correct for the persistent and entrenched injustices which result from processes of stratification in our society, I’ll put forward a two-tiered social contract theory, which will allow us to approach these questions in a way that will capture the agreement (...) we can have and allow us to structure the persistent disagreement that we cannot and ought not avoid. In the first tier—the cooperative position—the parties know only that they’re in what I’m calling the ten circumstances of cooperation—the circumstances in which modern cooperation takes place. These circumstances includes the social complexity and opacity inherent in complex cooperative arrangements which have epistemic effects on our social cognition in ways that make our view of our social arrangements at best partial, and work to obscure important features of our social reality, especially those affecting those at the bottom of our stratified social relations. This tier generates four cooperative ideals—proficient rationality, democratic equality, social understanding, and dignity—that function as a theory of justice which can gain an overlapping consensus in society but still allow for meaningful disagreement to take place. In the second tier—the corrective position—the parties have access to the circumstances of cooperation, four cooperative ideals, and a general and specific domination contract. These domination contracts model how stratified social relations operate to constrain people within social systems, including the ways that people think about those systems. I argue that the parties would affirm a principle of corrective justice as involving coalitions of differently-situated actors working together over time to dismantle unjust mechanisms, and five desiderata for applying that principle to circumstances as we confront them. They would do so because that is the only way to overcome the practical and epistemic barriers put in place by the domination contracts. (shrink)

The discussion concerning the patenting of academic knowledge is already closed for many people. It has become a type of credo, solemnly intoned at all levels: universities must commercially valorize the knowledge that they generate as extensively as possible.The public means that are reserved for universities can never increase at the same rate as the mounting costs for highly specialized research. So universities, if they want to work at the top level, must increasingly appeal to private resources. Universities are increasingly (...) forced to aim at contract research, sponsorships, commercialised service, the patenting of technical findings, and spin-offs: Cash for knowledge!The pressure for the unfettered commercialisation of academic knowledge does not only come from within the universities. The message also comes from the politicians and those who are committed to economic prosperity. They argue that the commercialisation of intellectual property contributes to new employment because it makes new industrial developments possible and reinforces the competitiveness of ventures. They make it seem that universities form the motor of the knowledge economy.In a country without considerable natural resources and with extremely high personnel costs, innovation is of vital importance. Few convictions are equally as expressly avowed at so many differing forums. The direction of the march seems clear.It was once different. The knowledge that was acquired, deepened, preserved, and transmitted within the universities was not for sale. In fact, its sale could present difficulties because academic knowledge has never answered to the properties of a marketable thing. Use does not deplete knowledge and if you consider it your mission to bring to light knowledge, you do not want to exclude anyone from making use of it.Academic knowledge could thus not be an object of trade, at least so long as nobody was intent on keeping that knowledge secret, and so long as nobody appealed to regulations, whereby one could restrict the legal use of that knowledge. Today neither of these strategies are taboo within academic centres. The patenting of all forms of qualifying knowledge is even encouraged.A patent assumes, on the one hand, that one makes public the knowledge upon which a technique rests, while one, on the other hand, can grant use of that technique exclusively to who one gives a licence, whether or not for a fee. This system is put forth as attractive for all parties. The researchers can keep up with technical details, and the entrepreneur can commercialise the finding. Everyone is happy.Or perhaps not? Are there reasons to be concerned that universities must increasingly submit themselves to the laws of the market? Are there arguments for evaluating academic performance differently than the performance of entrepreneurs? Must one regret that knowledge is commercialised as much as possible?The proponents of the commercial orientation point out that all kinds of new incentives will give a new impetus to the old academic system and will increase the relevance of academic research. They seem to dismiss resistance to the renewal as a nostalgic outpouring of a privileged group that used to have it too good, a group that for too long knew to retreat too safely back into a series of unworldly problems.The opponents of the economically oriented approach fear that the proper character of the academic mission will be lost. They fear that the loss of academic autonomy will make the specific function that a university fulfils within society impossible. In what sense?In our society, there is not one type of sphere, and there is not one valid set of standards, the basis upon which performances are evaluated, functions are judged, or objectives commended. There are strongly divergent spheres and each have their own specific function. The laws that apply in one sphere do not necessarily have authority in another sphere, and the standards that apply in one sort of relationship often have little or no meaning in another relationship.Each sphere recognises its own standards and answers to its own system of exchange for compensation, approval, and recognition. What applies in the sphere of law does not necessarily apply in the sphere of someone’s personal friendships, or is not applicable among family members. What applies in trade does not necessarily apply in the sphere of art.Even more, things go wrong when the autonomy of these spheres is not respected. Within the domain of art, love and friendship, monetary laws are not valid, at least in a healthy situation. That is not to say that the rules that apply within the free market would be wrong or unethical – far from it. It seems self evident that these laws are valid under the condition that they apply in the environment to which they belong, and that one respects these limits.This applies for all spheres. It would be unjust if one would apply the standards of friendship to the spheres of jurisprudence or education. Manifestly, it seems self evident not to define justice as a univocal principle that must be extended with the same consistency in every type of sphere. Rather, it is just to respect the individual character of the normative relationship that applies in the diverse spheres of life, and to prevent one sphere from colonising another.Justice assumes that one prevents the political sphere from stipulating what must be said, or concealed, within the academic sphere. Academics must answer alone to that which is expected of them within the academic sphere. Political pressure may exert no influence on this. Why cannot one say the same about economic pressure?Do we run the risk that the economic sphere will colonise the academic sphere just as the economic sphere previously colonised the sphere of media? What must one imagine in this supposed risk? In what sense should economic laws threaten the academic sphere?In the academic sphere, it is traditional to follow one’s own interests and investigate anything whatsoever without having to ask if this knowledge is useful for something or how the fruits of this research fit within the economic context. The academic search for a better understanding of everything has an unconditional character.The manner in which researchers evaluate the performance of each other seldom has to do with the economic effects that their findings have, but with their reliability, the meticulousness with which they were checked, the scrupulousness with which the sources were collected, and the honesty with which they were communicated. The function of the academic is to collect and refine knowledge, and to bring to light the truth.By doing so, universities offer a type of foot-hold within society. They make it possible that a place exists where one can be obedient to what lets itself appear most truthfully today. Nobody has to fear, at least as long as the autonomy of the academic sphere is respected, that the communication of a particular subject was rhetorically coloured in function of a commercial interest, was applied according to the wishes of the sponsor, was brought into conformity with what was agreed upon by the financiers, or answered to the demands of a patent.It is possible that the influence of the commercial sphere shall be less dramatic than pessimistic academics imagine, but nothing indicates the opposite. Today we are giving a new strategy power, and nobody knows how the magician’s apprentice will bring it off.This forms the context of the questions that we shall try to answer together this number of Ethical Perspectives, and we will restrict our discussion to patents. We are aware that the discussion about patents illuminates just one part of the problems, which have to do with the relation of the worlds of academia and commerce. But there is a reason for confining oneself to an aspect of this problematic relationship. If one were to broaden the scope of inquiry further, one would risk missing the complexity of the subject matter already covered, and be consigned to a far too general and aimless debate.We have brought together a number of specialists, jurists, ethicists, and people with practical experience with the field. They shall introduce us into the problematic, confront us with their points of view, and help to answer our questions: Are there moral limits to the patenting of academic knowledge? Is patenting always the most efficient strategy? Does not perhaps the university sell its soul if it gradually leaves itself subject to the laws of the market?We will begin by asking how in particular a university should proceed with the patenting of knowledge. Modern universities were inspired by the ideals of the Enlightenment, which was characterised by the open distribution of unselfishly pursued knowledge.The privatisation and commercialisation of knowledge would seem to conflict with this traditional vision. Jürgen Mittelstrass and Bart Pattyn provide a theoretical and historical basis for protecting the autonomy of university research from the corrupting aspects of the market economy.But, are there reasons for giving up the traditional outlook? Few or no universities have not chosen to patent discoveries, but how is one to proceed within the framework of the university, once one has obtained patent protection? Can one pursue a policy of using these protected intellectual rights to secure the fruits of knowledge for financially weaker groups, or do circumstances compel the universities to be exclusively driven by market forces?Those are the kinds of questions that Gilles Capart and Geertrui Van Overwalle of the KU Leuven will deal with.Sigrid Sterckx of the university of Ghent will answer the question: can patents be morally justified?Paul Belleflamme of the Université Catholique de Louvan La Neuve writes concerning the economic evidence of patents, and the real effect of incentives. Are there any economic facts that can demonstrate the effectiveness of patenting?Then we give the floor to Christopher May of the University of Lancaster, who looks at the question of how universities have to deal with the global information society. (shrink)

" Penser avec Eckhart et, au cas échéant, contre lui, tel est le dessein de l'auteur de " Maître Eckhart, Le procès de l'Un. " Dans cet ouvrage important, Hervé Pasqua, directeur de l'Institut catholique de Rennes, présente l'œuvre du maître rhénan à la lumière de son néoplatonisme. Le titre peut s'entendre à la fois comme mise en accusation de l'Un et processus de développement ou d'émanation de l'Un, au sens où tout en procède. S'opposant à la thèse de (...) ceux qui considèrent qu'il y aurait deux Eckhart, celui pour qui Dieu est l'Etre et celui pour qui Dieu est l'Un, Hervé Pasqua tranche résolument dans les ambiguïtés du Thuringien et propose une lecture fortement néoplatonicienne de Maître Eckhart.Dans une première partie, il considère la Déité comment étant le nom de l'Un, dans la seconde il montre la misère de l'Un sans l'être. Il tente ensuite de dénoncer les faiblesses de cette pensée et de faire le procès de l'Un. Ce livre d'Hervé Pasqua s'inscrit dans une vaste réflexion qu'il mène depuis plusieurs années sur le thème du rapport entre l'Un et l'Être, visant à dégager la perspective d'un Etre qui, au-delà de toute ontothéologie réduisant l'être à l'étant, occuperait le rôle que joue l'Un dans la pensée d'inspiration néoplatonicienne. Sa visée est sans doute aussi de mettre en garde contre une théologie qui porte exagérément l'accent sur l'apophatisme. " Benoît Beyer de Ryke, Université libre de Bruxelles. (shrink)

Treize spécialistes dans diverses disciplines - histoire, théologie, philosophie, sociologie, économie, musicologie, linguistique, esthétique... - considèrent, sous l'angle des différentes sciences humaines, la manière dont les vivants se représentent la mort, ainsi que les comportements des vivants vis-à-vis des défunts. Cette mise en questions de la mort, où les auteurs réfléchissent sur notre devoir de vivants de borner le monde des morts, comporte deux grandes parties : l'une centrée sur le religieux (Bible, Coran, bouddhisme, le recul de l'Église catholique (...) et les rituels malgaches de retournement des morts, ou la question du suicide assisté...), l'autre plus profane avec des travaux sur la mort en république laïque et une étude économique sur le marché de la mort en France, puis un développement important sur la mort dans l'art (le cas de Gunther von Hagens, plastineur allemand dont les œuvres d'art sont des cadavres, le Dies Irae, la mort en bandes dessinées, ou encore la mort vue par Brassens, Brel et Ferré). (shrink)

Publier en sciences économiques impose des délais considérables se chiffrant facilement en de multiples années, de la soumission à la parution. Aussi, le contenu des revues est en retard par rapport à la frontière de la recherche. Les principaux médias pour s’informer de cette frontière sont alors les conférences et les cahiers de recherche, des polycopiés qui circulent parmi certains scientifiques. Ceci favorise la formation de petits cercles fermés et exclut la participation de tiers à la pointe de la (...) recherche. L’apparition d’Internet a fondamentalement changé l’accès aux cahiers de recherche, mais encore faut-il que cet accès soit organisé et qu’il permette d’être lu par les autres. Le présent article décrit RePEc, une initiative qui a justement permis d’accorder tous les économistes sur un dénominateur commun et qui est maintenant devenue un instrument incontournable dans leur domaine de recherche. Des initiatives similaires dans d’autres champs de recherche sont aussi abordées.Publishing articles on the economics involves long time frames of up to several years, from submission to publication. Consequently, journal contents tend to lag behind what is happening on the research frontier. The most usual sources of information on frontier research are conferences and « working papers », which are photocopied documents that circulate among certain scientists. This practice is fostering the emergence of exclusive small groups and prevents third parties from participating in pioneering research. The Internet has radically changed possibilities for access to working papers, but Internet access still needs to be organised and to allow others to read one’s work. This article describes the RePEc initiative, which effectively places all economists on the same footing and has become an essential instrument in its field. Similar initiatives in other fields are also investigated. (shrink)

Whether to allow the presence of family members during cardiopulmonary resuscitation has been a highly contentious topic in recent years. Even though a great deal of evidence and professional guidelines support the option of family presence during resuscitation , many healthcare professionals still oppose it. One of the main arguments espoused by the latter is that family members should not be allowed for the sake of the patient's best interests, whether it is to increase his chances of survival, respect his (...) privacy or leave his family with a last positive impression of him. In this paper, we examine the issue of FPDR from the patient's point of view. Since the patient requires CPR, he is invariably unconscious and therefore incompetent. We discuss the Autonomy Principle and the Three-Tiered process for surrogate decision making, as well as the Beneficence Principle and show that these are limited in providing us with an adequate tool for decision making in this particular case. Rather, we rely on a novel principle and a novel integrated model for surrogate decision making. We show that this model is more satisfactory in taking the patient's true wishes under consideration and encourages a joint decision making process by all parties involved. (shrink)

One merit claimed for john rawls's coherence method, Wide reflective equilibrium, Is that it transcends the traditional two tiered approach to moral inquiry according to which one must choose as one's starting points either particular moral judgments or general moral principles. The two tiered conception of philosophical method is not limited to ethics. The most detailed exposition of the conception can be found in r m chisholm's various discussions of the problem of the criterion. While chisholm's work has played a (...) major role in structuring the way epistemologists think about method, It has not similarly influenced the deliberations of moral theorists. But moral philosophers are not the only ones with myopia, For neither rawls's coherentist method nor classical moral intuitionism figure in chisholm's taxonomy. One aim is to correct the vision of both parties by expanding chisholm's taxonomy in order to make clear how intuitionism and rawls's coherentist method are related to the methods identified by chisholm. My other aim is to argue for coherentism of the sort defended by rawls against the other non-Skeptical methods I consider. (shrink)

Renaturer la culture, reculturer la nature, par l'histoire : tel est le propos de ce livre. Il commence, en première partie, par la question du sujet, en montrant que l'exaltation du sujet individuel moderne a entraîné une décosmisation qui à terme est mortelle, car aucun être ne peut vivre sans un monde commun (kosmos). Nous devons donc recosmiser notre existence. La seconde partie montre que l'arrêt sur objet propre à la modernité aboutit à dépouiller les choses de leur sens, faisant (...) notamment du langage une aporie. Nous avons à remettre les mots et les choses dans le fil de leur histoire commune (leur croître-ensemble : concrescence), c'est-à-dire à les reconcrétiser. La troisième partie montre enfin que réembrayer la nature et la culture passe nécessairement par la question du rapport entre histoire et subjectivité, ce à tous les degrés de l'être, allant, par l'évolution, de la vie la plus primitive jusqu'à la conscience la plus humaine. Recosmiser, reconcrétiser, réembrayer : devant ces trois urgences, la pensée occidentale est aujourd'hui plombée par ce qui hier a fait sa force : la structure mère sujet-verbe-complément, qui à partir de la langue a orienté notre logique (avec le modèle sujet-prédicat), notre métaphysique (avec l'identité de l'être) et de là notre science (avec l'en-soi de l'objet), toutes fondées sur le double principe d'identité et de tiers exclu, c'est-à-dire sur la forclusion du symbolique. Des exemples tels que la langue japonaise, dont la structure mère était d'un autre genre, ou que le tétralemme développé par les penseurs indiens, qui inclut systématiquement le tiers, nous montrent la voie : dépasser les apories de la modernité ne se fera pas sans l'appoint, logique et ontologique à la fois, des grandes civilisations de l'Asie. On ambitionne ainsi de faire mentir le fameux adage de Kipling, Oh, East is East, and West is West, and never the twain shall meet. (shrink)

Bultmann a-t-il été en partie victime d’une certaine « logique du protestantisme » ? R. Marlé a posé la question. Un théologien protestant peut être d’accord pour le fond avec la critique catholique, mais en la reprenant dans un esprit différent qui fera valoir la particula veri propre à Bultmann. On passera en revue à cet effet les quatre principaux griefs qui lui sont adressés.a) Réduction, au profit de la foi, de l’objectivité de l’historique et de celle du monde. (...) — L’objectivité à revendiquer est celle des données de la croyance, qui sont incarnées, et celle du monde comme lieu de salut. b) Survalorisation de la subjectivité de l’acte de foi au détriment de son contenu. — La particularité de l’engagement de foi dans le présent doit être maintenue, intégrée à une mémoire et à un corps de symbolismes et de références. c) Rejet de la révélation de Dieu à l’extérieur de la raison et de l’expérience historique. — Contre un refus radical à l’excès des médiations de la croyance, on maintiendra que Dieu est « pensable », sans que cela revienne à le « comprendre ». d) Insuffisance de la conception de la théologie comme simple intellectus fidei. — L’exercice théologique doit se déployer sous un horizon universel, mais aussi à un niveau socio-culturel attentif à toutes les inscriptions du religieux dans l’histoire et les mentalités.En définitive, on peut tenir le « fidéisme » du Bultmann pour l’illustration d’un « destin protestant », sans qu’il ait renié pour autant la théologie dialectique, mais pas davantage la théologie libérale, en tant que la première est une riposte articulée à la modernité et non un retour en arrière.Was Bultmann, to some extent, a victim of a certain “Protestant logic”? R. Marlé asked that question. A Protestant theologian can fundamentally agree with the Catholic position but take it in a different spirit, which would highlight the particula veri proper to Bultmann. The four principal complaints addressed to Bultmann in this matter will be reviewed.a) Reduction, in favor of the faith, of the objectivity of the historical and that of the world. — The objectivity demanded is for the tenets of belief, which are incarnate, and for a world as the place of salvation. b) Overvaluing of the subjectivity of the act of faith to the detriment of its content. — The particularity of the engagement of faith in the present must be upheld, integrated into a memory and a body of symbolisms and references. c) Rejection of the revelation of God outside reason and historical experience. — Against a radical refusal of the excess of mediations of belief, one can hold that God is “thinkable”, without being “understood”. d) Lack of the conception of theology as simple intellectus fidei. —The theological task should spread itself under a universal horizon, but also to a socio-cultural level that is attentive to all the inscriptions of the religious in history and mentalities.Finally, one can hold the “fideism” of Bultmann as an illustration of a “Protestant destiny”, without necessarily denying dialectical theology. Nor, indeed, liberal theology, in so far as the former is an articulated reply to modernity and not a return to the past. (shrink)

L'auteur n'etudie pas le cartesianisme, rationalisme suspect, aux yeux de certains catholiques, de mettre la foi en danger. Il prend le parti de revenir a Descartes lui-meme, a la genese de son oeuvre, liee aux evenements d'une vie, elle-meme liee a l'histoire de son siecle. Une premiere partie y distingue des periodes comprenant des rencontres decisives, des voyages, des publications (sources de polemiques), des projets. A partir de 1640 le cartesianisme est reconnu par les mondains, les savants, les religieux, (...) et Descartes fait figure de chef d'ecole. Les resultats de cette minutieuse enquete, dans la deuxieme partie de l'ouvrage, de discerner les intentions apologetiques de Descartes, sa vision des rapports de la raison avec la foi. Certes, ecrit Henri Gouhier, Descartes a voulu defendre la cause de Dieu, combattre les athees et les libertins... il accuse la scolastique d'avoir perverti la theologie comme la physique.... Mais le Dieu du philosophe n'est pas celui de la Revelation; si philosophie et theologie sont separees (separation qui protege l'ineffabilite de l'infini divin), il ne peut y avoir aucun conflit entre elles (car elles ont la meme racine: une foi absolue en la Verite). Descartes est reste sereinement attache a la religion de son pays, mais sa philosophie n'est pas religieuse, comme le sera la philosophie chretienne de Malebranche. (shrink)

Lors des dernières élections de mars 2008, le parti au pouvoir a perdu sa majorité des deux tiers pour la première fois depuis 1969. Ce phénomène qualifié de « tsunami politique » selon les critères locaux a été attribué entre autres à la montée des nouveaux médias. Ceci, ajouté à la libéralisation de l'espace démocratique dans le pays, s'est traduit par la prolifération de blogs politiques et de portails d'informations parallèles, et par l'usage des nouvelles technologies dans la (...) campagne électorale de l'opposition. Cela devrait avoir des implications significatives dans les prochaines élections alors que la Malaysia accueillera quatre millions de nouveaux électeurs. Une grande partie de cet électorat est non seulement jeune mais également urbain, plus exigeant et critique par rapport aux médias traditionnels et aux anciennes modes politiques.In the last elections of March 2008, the ruling party lost its two-thirds majority for the first time since 1969. This phenomenon called "political tsunami" by local standards was awarded among others the rise of new media. This, coupled with the liberalization of the democratic space in the country, has resulted in the proliferation of political blogs and news portals parallel, and the use of new technologies in the election campaign of the opposition. This would have significant implications in the next elections while Malaysia will host four million new voters. A large part of the electorate is not only young but also urban, more demanding and critical of traditional media and the old political ways. (shrink)

À Marseille, en 1943, des jeunes femmes catholiques, laïques, font le choix de vivre leur foi chrétienne en partageant les conditions de vie des ouvriers. Plutôt que d’intégrer une communauté religieuse, elles décident d’aller travailler en usine, dans l’industrie chimique ou alimentaire et deviennent souvent syndicalistes. Leur petite communauté, partie prenante du « front pionnier apostolique », fait le choix de la spiritualité ignacienne. En 1953, peu après l’interdiction des prêtres-ouvriers par Rome, elles quittent Marseille pour s’établir à Paris et (...) dix ans plus tard, elles envoient une équipe dans l’Algérie devenue indépendante. Volontairement autonomes par rapport à l’Église catholique, ces femmes construisent leur communauté à mi-chemin entre vie religieuse et vie laïque. Elles occupent un espace inédit qu’il convient de prendre en compte dans l’analyse de la place des femmes dans l’Église. (shrink)

Le "scandale" Joseph de Maistre est celui d'un auteur associé à l'extrême droite catholique, qui, au début du XIXe siècle, exige de restaurer la souveraineté de Dieu, du Pape et du Roi, fustige la Réforme, les Lumières, la Révolution, justifie les guerres, le bourreau, l'Inquisition... Mais comment se fait-il que ce même auteur soit également le premier à dénoncer l'esclavage, la persécution de l'étranger, à prendre le parti des femmes? Le réexamen du "procès" Joseph de Maistre, à la (...) lumière du "scandale" René Girard, donne une leçon très simple : qu'on y regarde à deux fois, avant de lui tirer dessus! (shrink)

"La méditation du Principe est le principe même de la philosophie." Cette sentence par laquelle débute le présent ouvrage ne décline pas seulement le projet d'un livre, elle traduit l'ambition d'une oeuvre. Son auteur, Stanislas Breton, disparu le 2 avril 2005, métaphysicien original et génial, parvenu alors au faîte d'une recherche initiée dans les universités romaines, poursuivie dans les Instituts catholiques de Lyon de Paris et relancée à l'Ecole normale supérieure d'Ulm, en déroulait alors la thèse dans une étonnante fulgurance. (...) Trente ans exactement après sa première publication, celle-ci se trouve à nouveau, plus actuelle que jamais, présentée au public. Les quatre parties qui la structurent sont consacrées au concept antique de "Principe" à "l'Ineffable" auquel il se trouve nécessairement confronté, à ses usages en philosophie et en théologie, et à la critique à laquelle le soumet la pensée contemporaine. Elles déchiffrent, chemin faisant, ce qui décide, sous des modes bien différents, de l'"organisation du pensable" à l'intérieur des philosophies et des théologies. Ainsi réédité, cet ouvrage se livre à l'inspiration de nouvelles générations soucieuses d'honorer et d'exploiter, dans la ligne du N Fonds Breton une oeuvre d'exception. (shrink)

It has been suggested that a reporting channel administered by a third-party may represent a stronger procedural safeguard of anonymity and avoids the appearance of impropriety. This study examines whistleblowing intentions among lower-tier employees, specifically examines whether an externally-administered reporting channel increases whistleblowing intentions compared to an internally-administered one. In contrast to the findings of an earlier study by Kaplan et al. :273–288, 2009), our results suggest that whistle-blowing intentions are higher when the reporting channel is administered externally than when (...) it is administered internally. We also find that an externally-administered reporting channel mitigates the negative effect of bystanders on whistleblowing intentions. Implications are discussed. (shrink)

This book analyzes the implementation of CSR reporting and codes of business conduct and ethics in the legal systems of the USA, Austria and China and their enforcement in international supply chain arbitrations. The book demonstrates that long-term profit maximization is increasingly intertwined with corporate ethics and CSR policies. In order to prevent window-dressing and greenwashing, certain control mechanisms and legal standards are required along the entire supply chain. This book introduces an ethics and CSR system recommending a reward-based whistleblowing (...) mechanism, internal oversight by a CSR and Ethics Committee comprised of independent board members and at least one sustainability expert, and an external, independent and comprehensive assurance of CSR reports provided by auditing firms or newly formed governmental agencies consisting of certified CSR experts. The author emphasizes the significance for supply chain leaders to ensure contractual enforcement of their codes of business ethics and conduct along the supply chain. Against this background, the author created a comprehensive fictitious case scenario covering a supply chain dispute arising from the breach of the supply chain leader’s code of business conduct and ethics by a lower-tier supply chain member. The author acknowledges the fact that in most of the cases the governing law of international supply chain contracts is English law or law based on English law. Thus, the author discusses potential contractual claims for damages arising from a loss of profits caused by a loss of reputation resulting from violations of core provisions of the chain leader’s supplier code of conduct pursuant to English law. As international supply chain disputes usually involve more than two parties, and international arbitration is the ideal means for the resolution of these disputes, the book compares the arbitration rules for consolidations and joinders of some of the most significant international arbitration institutions: SIAC, ICC, AIAC, ICDR, VIAC, CIETAC and HKIAC. The book is directed at legal practitioners, legislators of various jurisdictions, board members of corporations, ethics and compliance officers, academics, researchers and students. It is the author’s main goal that the book serves as an inspirational source for the establishment or the improvement of a corporate ethics and CSR system preventing window-dressing and greenwashing and covering the entire supply chain. Furthermore, it is intended that students develop a deeper understanding for the enforcement of corporate ethics and CSR policies. (shrink)

A l'époque classique, les citoyens d'Argos sont désignés par leur tribu et leur phratrie. Ce sont des subdivisions gentilices. Une autre subdivision, de nature topographique, apparaît dans le dernier tiers du IVe siècle. Elle disparaît à l'époque où Argos fait partie de la Ligue achaïenne. D'après un décret du IIIe siècle, elle pourrait avoir porté le nom de pentekostys.

La répartition habituelle des traités en théologie laisse souvent l’ecclésiologie à distance des questions touchant au pluralisme religieux et c’est davantage le christologue ou le spécialiste de la théologie fondamentale qui sont sollicités. Pourtant, les débats ayant trait à cette question ne sont pas sans répercussions sur l’ecclésiologie et spécialement sur l’articulation entre l’Église et le Règne de Dieu. Dans cette perspective, il est utile de revenir sur deux expressions qui qualifient le lien à l’Église au concile Vatican II, à (...) savoir « incorporé à » qui qualifie l’appartenance des catholiques à leur Église et l’expression « ordonnés à l’unité du Peuple de Dieu » qui s’applique à « ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile ».Cette façon dont le concile a décrit le lien entre l’Église et ceux qui n’en font pas partie appelait à préciser à son tour le lien entre l’Église et le Règne de Dieu. Sur ce point, une étude généalogique permettra de percevoir l’importance de l’évolution opérée par le Magistère et la théologie à la lumière d’une réflexion sur le dialogue interreligieux. De Mystici corporis à Redemptoris Missio se met en place un abandon progressif de la problématique de « l’ordination à » pour traiter de « ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile », au profit d’une articulation dynamique entre Église et Règne de Dieu. Cette évolution ouvre des pistes à la fois pour le dialogue interreligieux, mais également pour l’ecclésiologie.The usual organisation of theological treatises often leaves ecclesiology apart from questions touching on religious pluralism and leaves these issues to be handled by specialists in Christology or fundamental theology. However, the debates surrounding this issue have a repercussion on ecclesiology and especially on the articulation between the Church and the Kingdom of God. In this perspective, it is useful to come back to two expressions in Vatican II which qualify the link to the Church, that is, “incorporated in” that qualifies the way Catholics belong to their Church, and the expression “related to the unity of the People of God”, which is applied to “those who have not yet received the Gospel”.The way in which the Council described the link between the Church and those who are not yet a part of it entailed elucidating the link between the Church and the Kingdom of God. A genealogical study will enable us to see the importance of the changes carried out by the Magisterium and theology in the light of a reflection upon interreligious dialogue. From Mystici corporis to Redemptoris Missio , we see a progressive setting aside of the problematic of “those who are related to” and its replacement by “those who have not yet received the Gospel”, favouring a dynamic articulation between the Church and the Kingdom of God. This development opens up new ways of thinking for both interreligious dialogue and ecclesiology. (shrink)

La tolérance pose certaines questions essentielles aux analyses phénoménologiques de l’intersubjectivité. Tout d’abord, comme Sartre ou Heidegger l’avaient souligné, dans quelle mesure la tolérance ne se retourne-t‑elle pas toujours en une intolérance plus profonde, sous les formes de l’indifférence à l’égard de l’autre ou bien d’une domination qui réduit l’altérité d’autrui à des propriétés imposées, le privant de sa liberté? Mais si l’on prend au contraire le parti de construire un concept positif de tolérance pour penser la relation éthique, (...) alors le problème est de maintenir une double exigence : celle d’accueillir autrui en s’ouvrant à son altérité par rapport à moi, mais aussi celle de ne pas traiter cette altérité comme une différence abstraite. Il s’agit de reconnaître que la manifestation d’autrui est toujours située dans le monde, impliquant un ensemble de valeurs et de croyances susceptibles d’être en inadéquation avec les miennes, et qui doivent être supportées ou endurées malgré tout dans certaines limites sûrement impossibles à fixer a priori. Ainsi le phénomène de la tolérance demande que l’on envisage les normes absolues de la rationalité éthique comme toujours déjà particularisées dans des situations sociales concrètes, avec leurs caractéristiques politiques, culturelles, cultuelles et historiques contingentes. Nous montrons dans cet article que c’est précisément ce que Levinas (et Derrida à sa suite) comprend lorsqu’il aborde la question de l’intersubjectivité à partir du problème du tiers. La tolérance donne ainsi l’opportunité de penser les conditions du cosmopolitisme comme structure phénoménologique de la relation intersubjective (le rapport à l’autre comme rapport situé mondainement), même si l’on pourra alors se demander, en conclusion, si la tolérance abordée dans une perspective de l’émancipation, au sein d’une « histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique », n’appartient pas à la vision philosophique des Modernes et de l’ Aufklärung, et si elle est encore tenable dans un monde de plus en plus dominé par l’essence de la technique. (shrink)

This paper discusses the implications of the ethical theory of Emmanuel Levinas for theoretical debates about legal obligation. I begin by examining the structure of moral reasoning in light of Levinas's account of ethics, looking particularly at the role of the third party (le tiers) in modifying Levinas's primary ethical structure of the face to face relation. I then argue that the primordial role of ethical experience in social discourse, as emphasised by Levinas, undermines theories, such as that of (...) H. L. A. Hart, that propose a systematic distinction between legal and moral species of obligation. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 97 Unity and Reform: Selected Writings of Nicholas de Cusa. Edited by John P. Dolan. (Notre Dame, Indiana: University of Notre Dame Press, 1962. Pp. viii -I- 260. $6.50.) This volume was designed to serve both the cause of historical instruction and the cause of "unity and reform" as it has been stimulated by the present ecumenical movement and Council. Professor Dolan's Introduction emphasizes the practical aspects (...) of the Bishop's career, especially his efforts to combat the disintegration of the Respublica Christiana of the fifteenth century. He explains the Bishop's achievements, both ecclesiastical and philosophical, in terms of the problems of his own time. However, the reader soon discovers in the narrative of the Introduction as well as in the selections from Cusanus's works that the current revival of interest in this theologian and philosopher is due to the important bearing which he has on the Catholic efforts toward reunion and reform today. Only Book III of Learned Ignorance is included; then follow in their entirety Concerning Wisdom, The Vision of God or the Icon, Concerning Concord in Religious Belief (De Pace Fidei); and to illustrate Nicholas of Cusa's interest in mathematics and physics, the volume concludes with a dialogue on experiments in weighing. Hrne~a~T W. Sca~NEm~tt Claremont, California La cosmologie de Giordano Bruno. By Paul-Henri Michel. (Paris: Editions Hermann, 1962. Pp. 341.) Malgr~ les excellents travaux d~j~ publi~s (ceux d'Emile Namer, d'Augusto Guzzo et d'autres ~minents sp~cialistes bruniens), Giordano Bruno demeure une figure historique la lois tr~s c~l~bre et bien myst~rieuse au demeurant. L'exceUent ouvrage de Paul-Henri Michel rendra ainsi les plus grands services aux historiens de la pens~e qui se penchent avec curiosit~ sur la d~concertante p~iode de transition qui s~pare les philosophes de la Renaissance de l'av~nement en Europe d'attitudes proprement modernes devant la r~alit~ ext~rieure et l'homme. S'appuyant sans cesse sur les textes originaux de Bruno lui-mdme, pourvu d'un index complet, le bel ouvrage du Pr. Michel ne d~cevru passes lecteurs ~xudits. Comme il se dolt, rauteur commence par faire le point sur l'homme Bruno, s'attachant faire la distinction qui s'impose entre l'histoire et la l~gende--car la k~gende s'est empar ~e de ce philosophe, consid~r~ volontiers comme un athfie materialiste total ayant voulu d~truire la religion catholique, attitude louse ou vilipendfie selon clue Bruno sera vu comme un h~r~tique pervers ou, au contraire, comme un glorieux martyr de la "librepens ~" rationaliste. On appr~.iera tout sp~cialement les pages (p. 10 et suivantes) darts lesquelles M. Michel s'efforce de faire toute la lumi~re ~, propos du proc~s ecd~iastique de Giordano Bruno--sur lequel toute la lumi~re souhaitable n'avait pas encore ~t~ faite. Mais la majeure paxtie du volume est consacr~e ~ un expos~ m~thodique du syst~me du monde, telle clue l'~tude minutieuse de tousles textes accessibles permet de le structurer. En dix chapitres, l'auteur passe minutieusement--mais toujours d'une mani~re remarquablement logique et claire--les grandes articulations autour desquelles tourne toute la cosmologie brunienne: Le monde comme objet de connaissance, Cosmogonic, Ens mobile, LAme du Monde, La mati~re et l'univers infini, Le systkme solaire, Les mondes innombrables, L'univers vivant, Temps et dternit~. Le grand nombre des citations ~tendues faisant de cette belie ~tude une sorte de fort commode anthologie m~thodique de la pens~e brunienne. 98 HISTORY OF PHILOSOPHY I1 est incontestable que nous autres contemporains sommes toujours endins 5. voir en Giordano Bruno un penseur franchement "moderne," et le fait est qu'il brave volontiers, prenant intrdpidement parti pour le syst~me de Copernic, la philosophie scolastique et la th~ologie scripturaire; son grandiose hymne mdtaphysique 5. l'infini de l'univers et 5. la r6partition innombrable des syst~mes plan~taires rend be1 et bien un son r~volutionnaire pour son temps. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Bruno rut mis 5. l'index pour... (shrink)

La pensée met en œuvre des entités, matérielles ou immatérielles, et leurs relations. Dès lors apparaît la catégorie de l’entre-deux, qui renvoie à des significations spatiales et temporelles, statiques et dynamiques. La typologie des usages permet de distinguer une variété qui va d’un sens faible, comme intervalle neutre, à un sens fort, supposant un tiers inclus. On étudie ces différents emplois dans des domaines qui vont du sacré à la sexualité. Thought implements material or immaterial entities, and their relations. (...) From then on appears the category of in-between, which sends back to spatial and temporal, static and dynamic meanings. The typology of uses allows to distinguish a variety which goes of a weak sense, as neutral interval, to a strong sense, supposing a third party. We study these various uses in domains which go of the sacred to the sexuality. (shrink)

Even today, a century after the publication of the “Origin of Species”, current zoological literature often reveals an insufficient grasp of the implications of the now generally accepted view that it is natural selection that confers direction on the evolutionary process.This is, in part, due to a reaction against oversimplified teleology and against Lamarckism. In rejecting Lamarck's thesis that the activities of an animal directly affect its hereditary characters it is frequently assumed that this implies that such activities are irrelevant (...) to the study of evolution. This is a non-sequitur, for activities may affect evolution not directly, through heredity, but indirectly, by influencing the direction of the selective forces impinging on the organism. Reasons are given for concluding that changes in habits and behaviour frequently precede structural change and, in fact, determine the direction of the latter.As an example of a concept which deserves a more evolutionary treatment than it commonly receives, the subject of neoteny is considered. It appears that failure to think in terms of the selective forces involved has frequently led to error. An analysis in functional terms is made of the theory that the chordates represent secondarily glorified sea-squirts and it is concluded that this idea is unlikely to be correct. The characteristics of man that are commonly considered to be neotenous are also discussed. It is concluded that a facile and unanalytical application of the label “neoteny” to many of the evolutionary changes involved has tended to obscure rather than to clarify their significance: the neotenous features of man are not those that have been of primary importance in human evolution, but are secondary to the acquisition of new characters which are not to be found in either the adult or the young stages of any other primate.Aujourd'hui, un siècle après l'apparition de l'Originedes Espèces, la conviction est presque générale que la sélection naturelle dirige le procès de l'évolution. Néanmoins, les publications zoologiques actuelles révèlent souvent une compréhension insuffisante de ce qui en résulte.Ceci doit en partie être considéré comme réaction contre une téléologie simpliste et contre le Lamarckisme. En rejetant la thèse de Lamarck, que les activités d'un animal ont une influence directe sur ses caractéristiques héréditaires, on admet fréquemment que de pareilles activités n'ont rien à voir avec l'étude le l'évolution. Cependant, une telle conclusion n'est pas justifiée, car les activités peuvent influer sur l'évolution non pas directement, par la voie de l'hérédité, mais indirectement en agissant sur la direction des forces sélectives que l'organisme rencontre. Des raisons ont été données qui mènent à conclure que des changements dans les habitudes et dans le comportement précèdent maintes fois le changement structural et même déterminent la direction de celui-ci.Comme exemple d'un concept qui mérite un traitement plus évolutionniste qu'il ne reçoive en général, la néoténie a été examinée. Il paraît que l'on a fait beaucoup d'erreurs en ne tenant pas compte des forces sélectives engagées. Une analyse au pointde-vue de la fonction a été appliquée à la théorie que les chordées ne sont que des ascidies néoténiques transfigurées par après, et il s'ensuit que cette idée n'est probablement pas correcte. Aussi les caractéristiques de l'homme généralement regardées comme neoténiques ont été discutées. Il en résulte que, en désignant légèrement et sans analyse plusieurs changements évolutionnaires comme néoténie, on a plutôt obsurci qu'éclairci leur signification. Ce ne sont pas les traits néoteniques de l'homme qui ont joué le rôle principal dans l'évolution humaine; au contraire, ils n'apparaissent qu'après l'acquisition de quelques nouvelles caractéristiques qui ne se trouvent ni dans l'adulte ni dans les phases plus jeunes des autres primates.Sogar heutzutage, ein Jahrhundert nach dem Erscheinen der „Origin of Species”, zeigt die jetzige zoologische Literatur oft eine unzulängliche Einsicht in die Folgerungen, zu denen die jetzt allgemein akzeptierte Annahme leitet, dass die natürliche Selektion die Richtung des Evolutionsprozesses bedingt.Dies ist teilweise zu sehen als eine Reaktion gegen eine einseitige Teleologie und gegen das Lamarckismus. Bei der Ablehnung der TheseLamarck's, dass die Aktivitäten eines Tieres einen direkten Einfluss ausüben auf seine erbliche Konstitution, nimmt man oft an, dass dies bedeutet, dass derartige Aktivitäten demnach nichts zur Sache tun bei dem Studium der Evolution. Zu einer derartigen Konklusion ist man jedoch nicht berechtigt, denn, obwohl die Aktivitäten die Evolution nicht direkt beeinflussen können mittels der Erblichkeit, so können sie dies jedoch indirekt, weil sie die Richtung der selektiven Kräfte, welche auf das Organismus einwirken, bestimmen. Es werden Argumente gegeben, welche die Konklusion rechtfertigten, dass Änderungen in Gewohnheit und Verhalten oft Strukturänderungen vorhergehen und tatsächlich die Richtung dieser letztgenannten bestimmen. Die Neotenie wirdt als ein Beispiel eines Begriff betrachtet, welcher eine mehr evolutionäre Behandlung verdient als bisher geschehen ist. Es ergibt sich dass man viele Irrtümer hat gemacht, indem man den betreffenden selektiven Kräften keine Rechnung getragen hat. Eine Analyse der Theorie, welche die Chordaten als neotenische Ascidien betrachtet, wird von einem funktionellen Gesichtspunkt aus durchgeführt. Daraus scheint der Schluss berechtigt, dass diese Theorie falsch ist. Auch werden die menschlichen Kennzeichen, welche gewöhnlich als neotenische betrachtet werden, besprochen. Die Konklusion lautet, dass, wenn man leichtfertig und ohne genügende Analyse den Zettel „Neotenie“ für mancherlei evolutive Änderungen anwendet, man die richtige Bedeutung dieser Erscheinung vielmehr verdunkelt als aufklärt: nicht die neotenische Kennzeichen des Menschen sind am wichtigsten in seiner Evolution; in Gegenteil sie erscheinen nur sekundär, nachdem die neuen Kennzeichen, welche sich weder in den Erwachsenen noch in den jüngeren Stadien von den anderen Primaten finden lassen, erschienen sind. (shrink)

BackgroundDouble-blind peer review has been proposed as a possible solution to avoid implicit referee bias in academic publishing. The aims of this study are to analyse the demographics of corresponding authors choosing double-blind peer review and to identify differences in the editorial outcome of manuscripts depending on their review model.MethodsData includes 128,454 manuscripts received between March 2015 and February 2017 by 25 Nature-branded journals. We investigated the uptake of double-blind review in relation to journal tier, as well as gender, country, (...) and institutional prestige of the corresponding author. We then studied the manuscripts’ editorial outcome in relation to review model and author’s characteristics. The gender (male, female, or NA) of the corresponding authors was determined from their first name using a third-party service (Gender API). The prestige of the corresponding author’s institutions was measured from the data of the Global Research Identifier Database (GRID) by dividing institutions in three prestige groups with reference to the 2016 Times Higher Education (THE) ranking. We employed descriptive statistics for data exploration, and we tested our hypotheses using Pearson’s chi-square and binomial tests. We also performed logistic regression modelling with author update, out-to-review, and acceptance as response, and journal tier, author gender, author country, and institution as predictors.ResultsAuthor uptake for double-blind submissions was 12% (12,631 out of 106,373). We found a small but significant association between journal tier and review type (p value < 0.001, Cramer’s V = 0.054, df = 2). We had gender information for 50,533 corresponding authors and found no statistically significant difference in the distribution of peer review model between males and females (p value = 0.6179). We had 58,920 records with normalised institutions and a THE rank, and we found that corresponding authors from the less prestigious institutions are more likely to choose double-blind review (p value < 0.001, df = 2, Cramer’s V = 0.106). In the ten countries with the highest number of submissions, we found a large significant association between country and review type (p value < 0.001, df = 10, Cramer’s V = 0.189). The outcome both at first decision and post review is significantly more negative (i.e. a higher likelihood for rejection) for double-blind than single-blind papers (p value < 0.001, df = 1, Cramer’s V = 0.112 for first decision; p value < 0.001; df = 1, Cramer’s V = 0.082 for post-review decision).ConclusionsThe proportion of authors that choose double-blind review is higher when they submit to more prestigious journals, they are affiliated with less prestigious institutions, or they are from specific countries; the double-blind option is also linked to less successful editorial outcomes. (shrink)

La tolérance pose certaines questions essentielles aux analyses phénoménologiques de l’intersubjectivité. Tout d’abord, comme Sartre ou Heidegger l’avaient souligné, dans quelle mesure la tolérance ne se retourne-t‑elle pas toujours en une intolérance plus profonde, sous les formes de l’indifférence à l’égard de l’autre ou bien d’une domination qui réduit l’altérité d’autrui à des propriétés imposées, le privant de sa liberté? Mais si l’on prend au contraire le parti de construire un concept positif de tolérance pour penser la relation éthique, (...) alors le problème est de maintenir une double exigence : celle d’accueillir autrui en s’ouvrant à son altérité par rapport à moi, mais aussi celle de ne pas traiter cette altérité comme une différence abstraite. Il s’agit de reconnaître que la manifestation d’autrui est toujours située dans le monde, impliquant un ensemble de valeurs et de croyances susceptibles d’être en inadéquation avec les miennes, et qui doivent être supportées ou endurées malgré tout dans certaines limites sûrement impossibles à fixer a priori. Ainsi le phénomène de la tolérance demande que l’on envisage les normes absolues de la rationalité éthique comme toujours déjà particularisées dans des situations sociales concrètes, avec leurs caractéristiques politiques, culturelles, cultuelles et historiques contingentes. Nous montrons dans cet article que c’est précisément ce que Levinas (et Derrida à sa suite) comprend lorsqu’il aborde la question de l’intersubjectivité à partir du problème du tiers. La tolérance donne ainsi l’opportunité de penser les conditions du cosmopolitisme comme structure phénoménologique de la relation intersubjective (le rapport à l’autre comme rapport situé mondainement), même si l’on pourra alors se demander, en conclusion, si la tolérance abordée dans une perspective de l’émancipation, au sein d’une « histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique », n’appartient pas à la vision philosophique des Modernes et de l’ Aufklärung, et si elle est encore tenable dans un monde de plus en plus dominé par l’essence de la technique. (shrink)

Ângelo Cardita La pandémie de la COVID-19 n’a pas interrompu que l’existence quotidienne et le déroulement régulier du fonctionnement de l’Église catholique. Bien au-delà de cette interruption, mais appuyée sur elle, la pandémie a fini par mettre en lumière des faiblesses inouïes dans le processus de redécouverte de la dimension rituelle de la foi. Cette étude développe cette ligne de pensée en lui donnant un contenu concret comme contribution au débat sur la valeur et la non-valeur des rites religieux (...) pour l’existence humaine ainsi que des rites profanes pour la vie de foi. L’étude s’organise en deux parties. Dans la première partie — la pandémie rituelle —, on commence par les termes du problème rituel en général, tout en nous concentrant sur les aspects de la pandémie qui peuvent être interprétés à partir de catégories rituelles. Dans la deuxième partie — la kénose de la liturgie —, on explore un chemin de fondation négative de la liturgie chrétienne. (shrink)

Competition – more specifically economic competition – is relevant to ethical reflection in different ways. Some of its features exacerbate the intensity of moral problems we may otherwise come across in a context of scarcity. For instance, when competition is especially tough – think about winner-takes-all cases – one agent is likely to lose significantly if he or she acts ethically, to the benefit of others who act in ways that seem ethically questionable. Whenever ‘ethics does not pay’ and competition (...) is intense, an economic actor can lose business as a result. Admittedly, business death does not necessarily amount to a person’s death, which makes it different from lifeboat cases. But running out of business is still a very serious problem. Consider also the issues that arise in the context of strong tax competition. Imposition of a fair corporate tax structure may simply chase the most mobile players to low-tax jurisdictions.Another fact about economic competition that renders ethical issues more vivid is company replaceability. Often, if a single agent renounces acting in a way considered morally problematic – e.g. investing in natural resource infrastructure and exploration in a country such as Burma – other players may step in to replace the single agent and immediately assume its morally problematic role. As a result, the people the single agent was concerned about – the citizens of Burma – may reap no positive consequences at all from what we consider the right act by the single agent.There is of course a connection between the first phenomenon – “competition may make it more costly for me to be moral” – and the second – “it makes no difference whether I act morally or not”. I lose in both cases, while no one other than a competitor who has no more moral status than I do wins. If I lose business because I aim at doing the right thing, and others immediately replace me, I will be the only loser. The only winner will be another company. And the very people I am most concerned about may gain nothing at all.It seems legitimate to expect moral theory to have at least something to tell us about what individual agents are supposed to do in such types of contexts. It is also moral theory’s task to consider under which conditions competition itself can be seen as a good thing, whether more competition is always better – as consumer protection too often assumes – and whether there is some connection between coming closer to perfect competition and getting closer to what could be called a fair price. The question is not only “how to be fair when there is competition”, it is also “can competition be fair?”These questions invite us to look more closely at markets. The marketplace allows for supply-demand coordination. It also allows consumers to compare products from different suppliers. We often operate under the assumption that the existence of competition helps to reduce the degree to which producers can exploit consumers. This assumption is, indeed, key to justifying policies that aim at fighting monopolies. But is this salutary effect enough to render even perfect competition fair? One might claim, for example, that while markets permit a reduction in producer exploitation of consumers, it may in fact exacerbate the reverse phenomenon, i.e. by allowing consumers to “exploit” workers and capitalists.Three papers offered in the present edition of Ethical Perspectives are the outcome of a workshop organized in October 2010 as part of a project entitled “Social Responsibility in Economic Life”. This workshop took place with the financial support of the Fondation Emile Bernheim at the Université catholique de Louvain. The first two papers – by Roberts and Dietsch – look at issues of fairness in competition, whereas the third – by Arnsperger – addresses the problem of fairness of competition.Competition is a location in which people continuously harm one another – e.g. my competitive practices can easily make you lose clients or your leadership position. Against this backdrop, the only important issue is often considered to be whether – and to what extent – such a harm should also be seen as a wrong.Roberts focuses on cases in which the very harm itself seems impossible to locate – a finding that would itself seem to moot the issue of wrongdoing from the start. Multiple-agent situations in particular challenge our ability to discern harm in any clear sense. Consider the case in which one agent’s acting in a questionable way seems to make no difference to the alleged victim, since had the one agent not acted in that way a second agent would have stepped in to replace the one agent and imposed at least the same degree of damage on that victim. In such an instance, how can the one agent’s acting in a questionable way be said to harm the victim, when the fact is that it makes no difference from the victim’s perspective whether the one agent acts in this way or not?Relying on an account of how individual agents can be said to participate in what is in effect a group harm, Roberts argues that that ‘no difference’ assessment is a mistake. She then demonstrates how the application of this concept of harm can translate into ethical constraints on specific agents.Dietsch focuses on regulatory competition and more specifically on the duties of one type of actor – the tax planning industry. He considers three definitions of corporate social responsibility before offering an even weaker definition. The latter consists in the following double obligation. According to Dietsch, corporations should ‘pay their taxes’ and ‘not undermine the respect of fiscal obligations by third parties’. He does not directly question the legitimacy of tax planning as a whole. He insists instead that self-regulation in this sector is utopian – more than in other sectors – even if one assigns to the actors in question a truly minimal social responsibility. In this connection, he identifies a twofold challenge that the ethical actor must, in Dietsch’s view, be prepared to meet.Finally, Arnsperger shows that the relationship between solidarity and competition can be understood in at least three ways. Competition can be seen as a source of solidarity. Solidarity can be seen as a counterweight to some effects of competition. And competition can be considered as a dynamic threat to genuine solidarity. He defends the third view as central, with clear implications for the claim according to which competition can be seen as fair. (shrink)

Guy Jobin | : L’objet de cet article est l’identification de quelques linéaments d’une éthique de la parole croyante dans l’espace public des sociétés démocratiques. Cette éthique sera élaborée à partir de la notion de style, notion qui résulte de récentes recherches sur l’herméneutique du concile Vatican II. Nous proposons une démarche en trois parties sur un objet bien précis, soit la parole des évêques catholiques proposée dans le cadre de débats moraux. Le premier temps de notre démarche sera consacré (...) à la réflexion d’André Naud sur l’éthique de la parole épiscopale. Cette réflexion tardive dans la production théologique de Naud n’a pas été, à notre connaissance, l’objet d’une étude approfondie. Sans prétendre offrir une analyse complète et définitive de ce travail, mais tout en soulignant son caractère pionnier, nous en cernerons les limites pour notre réflexion. Le deuxième temps de la démarche montrera la pertinence du paradigme éthique de la responsabilité pour réfléchir à l’éthique de la parole épiscopale dans l’espace public. Enfin, penser l’éthique de la parole publique des croyants en l’inscrivant dans le paradigme de la responsabilité est un geste théologique, certes, mais il s’appuie sur une pratique, soit celle de la prise de parole à Vatican II. Plus précisément, c’est dans la Constitution pastorale Gaudium et Spes qu’une « pratique » de la responsabilité s’est manifestée. Cette pratique est en fait une pragmatique que nous mettrons en lumière, dans la troisième partie de l’article, par une analyse rhétorique de l’énonciation qui a prévalu dans la rédaction de la Constitution pastorale. | : The object of this article is the identification of some lineaments of an ethics of the believing word in the public space of our democracies. This ethics will be elaborated starting with the notion of style, a notion resulting from recent researches on the hermeneutics of the Vatican II Council. We propose a three-part approach on quite a precise object, namely the word of Catholic bishops uttered within the framework of moral debates. The first part of our approach will dwell on André Naud’s reflection upon the ethics of the episcopal word. This later reflection within Naud’s theological production has not so far been, to our knowledge, the object of a thorough study. Without pretending to offer a complete and definitive analysis of that work, but nevertheless underscoring its pioneer character, we will identify its limits for our reflection. The second part of the approach will show the relevance of the ethical paradigm of responsibility in order to reflect on the ethics of the episcopal word in the public space. Finally, to think out the ethics of the public word of believers while setting it within the paradigm of responsibility is a theological gesture, to be sure, but it is based on a practice, namely that of speaking at Vatican II. More precisely, it is in the Pastoral Constitution Gaudium et Spes that a “practice” of responsibility was manifested. That practice is in fact a pragmatic which, in the third part of the article, we will shed light on through a rhetorical analysis of the enunciation that prevailed in the wording of the Pastoral Constitution. (shrink)

L’étude de ce qui constitue la perfection première du mariage, c’est-à-dire son essence ou son constitutif formel, qui est l’union indissoluble des esprits et des cœurs des conjoints, porte une lumière nouvelle sur les fins du mariage. Cette union indissoluble, en tant qu’elle est la fin propre et prochaine du mariage, en constitue l’objet, qui spécifie formellement l’acte du mariage. La génération et l’éducation des enfants, qui n’est pas une partie intégrante de l’essence du mariage, est sa fin éloignée et (...) appartient à la perfection seconde du mariage, à savoir l’agir des époux. Cette doctrine thomiste des fins du mariage apparaît à différentes époques de l’histoire de la théologie et est adoptée par le Catéchisme du Concile de Trente. Avec le Code de droit canonique de 1917, elle disparaît totalement de l’enseignement catholique. Réapparue en 1930 dans l’encyclique Casti connubii, elle ne retrouve toute sa place dans l’enseignement du Magistère qu’à partir de Vatican II. La doctrine thomiste des sacrements, et du mariage en particulier, permet d’interpréter la position du Magistère actuel sur l’accès à la communion de divorcés remariés, en régime de dérogation à la séparation, et de conclure à la nécessité de manifester publiquement leur réconciliation avec Dieu et avec l’Église. (shrink)

Peut-on attribuer une finalité aux réalités les plus fondamentales et matérielles de la nature selon la téléologie aristotélicienne? La réponse est apparemment affirmative d’après le livre IV, 12 des Météorologiques d’Aristote. Ayant entamé une recherche sur les corps homéomères du point de vue de la forme – manifestée par leurs finalités en tant que ἔργoν –, ce texte affirme que les artefacts, les organismes et leurs parties anhoméomères tout comme les homéomères, et même les éléments, bref « tout est déterminé (...) par son ἔργoν ». Pourquoi Aristote emploie-t-il le terme ἔργoν, et quel est son sens dans le contexte de la téléologie naturelle? Dans cette étude, nous proposons de laisser de côté le sens véhiculé par la traduction courante « fonction », à savoir le rôle joué par une réalité, ou une partie, pour le bien d’un tiers ou pour une totalité, pour la raison évidente que la causalité de la fin chez Aristote est sans conteste immanente, à savoir la réalisation de la forme de la réalité naturelle elle-même. Ainsi, le sens proposé de la fin-ἔργoν sera non pas externe, mais plutôt celui de mise en usage de la réalité en processus elle-même, fondée sur la dualité téléologique τὸ oὗ et τὸ ᾧ, où la fin oὗ est comprise comme étant la constitution d’une réalité, tandis que la fin ᾧ n’a plus le sens de bénéficiaire externe, mais renvoie à l’aspect dynamique de la forme, c’est-à-dire comme étant le dernier accomplissement de l’essence de la réalité une fois constituée. (shrink)

L’intérêt croissant des théologiens moralistes pour la liturgie comme ressource pour la formation éthique des sujets est aujourd’hui soupçonné au nom de distinctions tenues pour acquises en théologie morale fondamentale : entre Église et monde, entre morale de la foi et morale autonome, entre éthique communautaire et morale universelle. Ces distinctions sont bien sûr essentielles à la réflexion éthique.L’attention pour la liturgie qui se manifeste aux Etats-Unis dans les années soixante-dix correspond à un changement de problématique en théologie morale fondamentale. (...) En marge d’un vif débat catholique, le courant communautarien protestant désigne une autre question : celle de la formation des sujets éthiques par leurs communautés d’appartenance. Pourtant, les accents sont contrastés au sein de ce courant communautarien, qui revalorise les vertus en les rapportant à leur contexte confessant. Dans la première partie de son article, Ph. Bordeyne montre que les deux sensibilités qui traversent le courant communautarien permettent de dégager des différences significatives au sein de l’intérêt actuel pour la liturgie. En deuxième partie, il examine l’expérience pastorale de l’Église, autour de l’initiation chrétienne des adultes notamment, en tant qu’elle aide à trouver une posture plus équilibrée pour rendre compte des rapports entre l’éthique et la liturgie. Une troisième partie dégage quelques critères, tant en direction des sujets que des communautés, pour mieux tirer parti du potentiel de formation éthique contenu dans la liturgie.The growing interest of moral theologians in the liturgy as a resource for the ethical education of subjects is under suspicion today in the name of distinctions considered established in fundamental moral theology: between the Church and the world, between Christian morality and autonomous morality, between communitarian ethics and universal morality. These distinctions are, of course, essential to ethical reflection.The interest in the liturgy that appeared in the United States during the 1970s corresponds to a change of the field of inquiry in fundamental moral theology. On the fringe of lively Catholic debate, the Protestant communitarian current points to another question: that of the formation of ethical subjects by the communities to which they belong. However, there are contrasting strains within this communitarian current, which reasserts the value of virtues by relating them to their confessional context. In the first part of his article, P. Bordeyne shows that these two tendencies, which run through the communitarian current, bring out significant differences within the present interest in liturgy. In the second part, he examines the pastoral experience of the Church, notably in the Christian initiation of adults, insofar as it helps to find a more balanced position in explaining the relationship between ethics and liturgy. The third part points out a few criteria allowing subjects and communities to take better advantage of the potential of ethical training contained in the liturgy. (shrink)

L'Éducation populaire apparaît en France à la fin du XIXe siècle, quand l'École devient un enjeu politique important, qui voit s'affronter catholiques et laïques. C'est pour se situer par rapport à la montée du mouvement ouvrier que le monde catholique va «aller au peuple», via des structures de formation liées à des associations de jeunesse chrétienne. Les laïques répondront à travers la création de La Ligue de l'Enseignement, et plus tard des Universités populaires, liées à des partis de gauche. (...) Dans les années 1960, ces modèles seront balayés par la notion d'animation socioculturelle, qui va être prise en charge par des professionnels payés par l'État.Popular education appears in France at the end of the 19th century, when the School becomes an important political stake, which sees to clash catholic and laic. It is to be located compared to the rise of the labour movement that the catholic world "will go to the people", via organizations of formation related to associations of Christian youth. The hymen will answer through the creation of the Ligue de l'Enseignement, and later popular Universities, dependent on parties of left. In the Sixties, these models will be swept by the concept of sociocultural animation, which will be dealt with by professionals paid by the State. (shrink)

This paper uses the bankruptcy proceedings for Enron to discuss the role of financial institutions in business transactions. Using recent work by Dixit a business transaction is portrayed as a prisoners' dilemma problem between competing firms. The financial institution's role in this world is to provide information and enforce contracts so that the parties to the business deal act cooperatively. This role is recognized in the law under the heading of Fiduciary Responsibility. In the Enron case the bankruptcy examiner has (...) argued that the Tier 1 financial institutions for Enron failed to carry out their fiduciary responsibility. As a result, the examiner has asked a fact finder to subordinate the claims of the Tier 1 financial institutions to other debt holders for Enron. (shrink)