Le conseil d’administration du CNRS a adopté le 23 juin 2011 la charte interne de l’expertise, qui adapte aux spécificités de ses propres activités le texte de la Charte nationale de l’expertise. La charte interne du CNRS est guidée par la volonté de répondre efficacement à deux enjeux majeurs de l’expertise scientifique : la crédibilité des experts et la qualité du processus et du produit de l’expertise.The CNRS governing board adopted its internal Charter on Expert Studies on 23 June 2011, (...) which adapts the National Charter on Expert Studies to the specific features of CNRS activities. The internal CNRS Charter rests on the principle of efficient striving to address two major issues concerning scientific expert studies : the credibility of experts and the quality of expert study processes and output. (shrink)

Le relevé des affleurements de la référence explicite à Pascal, dans les textes de Heidegger, montre que celle-ci n’est nullement aussi erratique qu’il y paraît. Ce gisement de références se concentre autour de quelques thèmes fondamentaux, tels : l’excédentarité de l’« Être » ; la description du caractère mouvementé de la « condition humaine » ; mais aussi : la « logique du cœur » ; et surtout : la place singulière de Pascal, eu égard à Descartes et (...) à l’inflexion décisive que celui-ci apporte à la configuration des Temps modernes, dans un épisode majeur de l’histoire de la métaphysique occidentale. – Mais rien de la thématique pascalienne de la révélation du « Dieu caché » n’y est expressément relevé. – Pourtant, une puissante et quelque peu énigmatique analogie pourrait devoir venir s’y nouer et s’y faire jour – quoique sur un mode « sigétique » – entre la « théologie » pascalienne de la révélation du « Dieu caché », d’une part, et la méditation heideggerienne de la structure paradoxale du « retrait de l’Être », d’autre part, avec l’étrange révélation qui s’y annonce de la fugitive parution du « signe de la passée du dernier Dieu » des Compléments à la philosophie [Beiträge zur Philosophie].Texte intégral Searching for the outcrops of explicit references to Pascal’s thought in Heidegger’s writings, it clearly appears that these references are by far not so erratic as it could have seemed at first sight. They concentrate – for the most part – on a few essential topics, such as Pascal’s taking into account of the irreducibility of « being » to any possible definition, or Pascal’s vivid, passionate description of human « condition » ; such as Pascal’s « Logic of the Heart » too, or the significant historical « situation » of Pascal’s thought in regard to Descartes’ bold renewal of the whole way of thinking of that time, as a pioneer of a new European Age, at the turning point of a major episode of the History of Metaphysics. – Nevertheless, Heidegger does not even hint at Pascal’s meditation of the paradoxical revelation of the Jansenistic « Deus absconditus »: the « Hidden God ». – An enigmatically tight analogy, however, might have been woven there – in a « sigetical », silent way – between Pascal’s theology of the « Hidden God » and Heidegger’s thought of the « withdrawal of Being » and the inherent fugitive revelation of the mysterious « hint of the passing of the Last God », in Heidegger’s Complements to Philosophy [Beiträge zur Philosophie]. (shrink)

C'est une question classique de la théologie que celle de la vertu des païens. Sur ce sujet aussi se manifeste au XVIIe siècle l' antagonisme des molinistes et des augustiniens. Le camp de Pascal ne fait aucun doute, mais on n'a pas mesuré les inflexions que sa stratégie argumentative imprime à la thématique païenne des Provinciales aux Pensées. Dans les Provinciales, non seulement la morale jésuite est exclue de la sphère éthique chrétienne, mais elle est présentée comme inférieure à (...) la morale des païens. Or, dans les Pensées, le statut des païens semble beaucoup moins enviable : de possible référence morale aux yeux du polémiste, ils sont transformés en repoussoirs par l'apologiste, qui les exhibe en preuves historiques de la misère de l'homme sans Dieu. On ne peut cependant en demeurer à cette vision réductrice : les Pensées reconnaissent une valeur aux sentiments, aux lois, et même à la religion, des païens, et cette appréciation est lourde de conséquences métaphysiques en ce qu'elle signifie la validité de l'instance naturelle - outre qu'elle contribue à établir entre Provinciales et Pensées une continuité qui met à mal la thèse de la prétendue « rupture idéologique ». The question of the virtues of pagans is a classical one in theology. This subject was also a focus of the antagonism between Molinists and A ugustinians in the seventeenth century. There is no doubt as to which side Pascal supported, but as yet the different inflections of his argumentative strategy with respect to the theme of paganism in the Provinciales and the Pensées have not been accurately assessed. In the Provinciales, Jesuit morals are not only excluded from the sphere of Christian ethics, but also presented as lower than the ethics of the pagans. In the Pensées, on the other hand, the status of pagans seems much less enviable ; no longer a possible moral reference for the polemist, they are transformed into wholly negative models by the apologist, who exhibits them as historic evidence of man's wretchedness without God. Yet this reductive vision is not the whole truth : the Pensées also acknowledge that there is a certain value in the feelings, the laws, and even the religion, of pagans. This estimate has many metaphysical consequences, as it implies the validity of natural standards, in addition to contributing to the establishment of a continuity between the Provinciales and the Pensees, contrary to the claim that there is an « ideological break » between the two works. (shrink)

It is surprisingly difficult to justify private property. Two questions are at stake: (a) a metaphysical and juridical one concerning the nature of property and (b) an ethical one concerning our attitude toward wealth. This issue reached an unprecedented importance during the 12th and 13th centuries as a new moral ideal emerged. This essays analyses the controversy (with emphasis on Bonaventure’s Defense of the Mendicants) by first locating it in relation to the philosophical and theological authorities as well as the (...) Roman law. It argues that the dispute between the defenders of paupertas altissima and their opponents concerns the limit of the law. Gerard of Abbeville and John XXII saw a contradiction in a right to use that would exclude ownership. Yet, what the Franciscans were seeking was use without right. To relate to the world as something that is essentially inappropriable is to seek a form of life (a rule) prior to the law. Centuries after, such a possibility remains to be discovered. (shrink)

Depuis Galilée et son affirmation que le Grand Livre de la Nature est écrit en langage mathématique, la science a été une mathématisation progressive des données sensibles fournies par l'observation. Malgré la réticence des philosophes à assumer cet état, certains acceptèrent pourtant de passer par ce détour formel de la mathesis. Car il ne s'agissait plus de se livrer aux méditations faciles sur les formes géométriques, mais de se confronter dorénavant à la rudesse abstraite du langage algébrique. Certes, la démarche (...) réserve aussi le plaisir de comprendre et révèle d'autres harmonies. Mais la marche est difficile. On sait combien certains physiciens du XVIIIe siècle ont protesté contre la pénétration de leur discipline par la puissance de l'analyse. Rapidement, nul ne put être physicien qui ne maîtrisait pas le calcul infinitésimal. La chimie, la biologie plus tard, l'information n'ont pas échappé à la mathématisation. Les compositions géométriques, auxquelles Pascal géomètre restait attaché, devaient laisser la place à l'équation différentielle. Le hasard, l'incertitude même n'échappèrent ni au calcul ni à la formule. La science a substitué à l'élégance du discours celle de la preuve, à l'enchaînement des arguments celui des équations. Le sensible, cette présence originaire au monde, ne peut aujourd'hui accéder à l'objectivité qu'au travers de procédures algébriques qui tracent sur sa chair les lignes de force et d'intelligence qui nous en assurent la compréhension. Il y a là tin défi que la science s'occupe à relever depuis plus de trois cents ans. Il faut bien que la philosophie, sur son mode propre, relève à son tour le même défi. Nous voilà contraints de penser la pensée mathématique du monde. (shrink)

Leo Tolstoy's The Death of Ivan Ilyich might well be read as a narrative outworking of Pascal's observation that "We run heedless into the abyss after putting something in front of us to stop us seeing it."1 That Ivan Ilyich, an ambitious mid-level Russian legal official, plummets into the abyss is incontestable, for the novella opens by announcing his death. What is debated is how he does so: On his deathbed does he merely resign himself to nothingness, or does (...) he undergo some sort of religious conversion? Some scholars—call them "hermeneuts of denial"—find little or no religious significance in Ivan's death.2 If some allusions are religiously suggestive, they must be interpreted and discounted in view of... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Montaigne Among the Moderns: Receptions of the “Essais”Patrick HenryMontaigne Among the Moderns: Receptions of the “Essais,” by Dudley M. Marchi; xiii & 334 pp. Providence, Rhode Island: Berghahn Books, 1994, $49.95.This ambitious project is not a study of the Essais per se, but rather an analysis of their receptions from the seventeenth century to the present. Written by a comparativist with access to German, French, and English literature (...) and philosophy, it deals with authors from diverse backgrounds and time periods and pays careful attention throughout both to intertextuality and to the particular “horizons-of-experience” in which the Essais were received. “Reception” here does not mean some un-Mont aigne-like passive acceptance, but rather the assimilation and reactivation of the essayist’s concept of literature, writerly project, and theories of reading and writing in the works of later writers, mainly “premodernists” (Emerson and Nietzsche), “high modernists” (Pater and Woolf), and “postmodernists” (Butor, Chaillou, Sollers). In the most general sense, what Montaigne shares with all these authors is the need to make central in the form and substance of his work the paradox of a rupture with the pa st and its simultaneous continuation. Here modernism is less a period concept than a recurring literary phenomenon whereby the essayist not only influences the moderns and the postmoderns but is one of them. This enables us, finally, to perceive in the Essais a dialogical process that resists closure and reenacts the literary and philosophical debates of our own historical situation.Chapter One schematizes the history of the receptions of the Essais in France from 1580 to 1950 focusing mainly on the stylistic and religious readings of major figures in French literature. While much of this has already been done, Marchi syn thesizes well, makes his own original points, and offers us exceedingly interesting pages on the essayist’s covenant daughter and most active literary executrix, Marie le Jars de Gournay. Throughout he depicts how the shifting nature of the Essais’ textuality (their “hermeneutic undecidability” [p. 74]) allows them to assume various identities in the minds of different interpreters through the ages, thus problematizing the very act of reception and granting the reader a role in the production of me aning.The next chapters constitute the most original parts of the study and analyze the reception of the Essais in the works of Emerson, Nietzsche, Pater, Woolf, Butor, Chaillou, and Sollers. In Emerson and Nietzsche, we find reactivated the Montaig nean dialogue between the unique self and cultural tradition. Emerson read the Essais in the Cotton translation and wrote about Montaigne in Representative Men but only relied on the essayist to help him reach his own intellectual independen ce, finally moving from a more ego-centered position to the security of past models and rejecting skepticism in favor of dialectical resolution. Nietzsche read Montaigne in the original and knew him through Emerson. Marchi finds “an active inter textual Montaignean dimension” (p. 124) [End Page 140] in Nietzsche’s work and underscores their mutual preoccupation with radical skepticism, self-cultivation, self-portraiture, mutability, the instability of language, and the crisis of representa tion. He discovers two sides to Nietzsche’s reception of the Essais: the Apollonian “Socrantic optimism” and the Dionysian “libertine transgression” (p. 165) and indicates how the essayist’s concreteness and acceptance of human limitations tempered respectively Nietzsche’s propensity toward abstract metaphysics and Schopenhaurean pessimism.The third chapter unveils the aesthetic and thematic elements of the Essais in the critical and creative works of Pater and Woolf who went beyond the philosophical essaying of Emerson and Nietzsche, were the first to extend aspects of the E ssais in narrative works since Marie de Gournay, and created Montaigne the modernist “by insisting on the qualities of his textuality most akin to their own” (p. 186). The most interesting pages here delineate, on the one hand, Pater’s failed attempt to reconcile the religion of Pascal and the aesthetics of Montaigne and the essayist’s presence in Pater’s Gaston de Latour and, on the other, Woolf’s Montaigne-like essayistic techniques of weighing probabilities, suspending dogmatic judgment, and breaking of narrative sequentiality and her concomitant assimilation... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:The Philosopher’s Demise: Learning FrenchPatrick HenryThe Philosopher’s Demise: Learning French, by Richard Watson; 133 pp. Columbia: University of Missouri Press, 1995, $22.50.An internationally known expert on caving and the life and works of Descartes, Watson writes traditional philosophical criticism as well as novels like The Runner (1981) and Niagra (1993). The Philosopher’s Demise, however, is the final part of a very loosely woven trilogy that is neither traditional (...) philosophical discourse nor fiction. These are certainly lighter texts than the ones on Cartesian metaphysics—indeed, they are all funny—but they also contain a good deal of practical philosophy.The Philosopher’s Diet. How To Lose Weight and Change the World (1985), for example, deals with the issue of fat, tells you how to get it off and keep it off but, in very lean prose, it also probes deeply into the form of commitment. It contains chapters on fat, food, and roughage but others entitled “Running,” “Sex,” “How to live,” and “How to die.” Fat functions here as a metaphor—it is “what clutters the unexamined life” (p. 26)—representing “the nagging triviality, the utter banality, and the inevitability of ordinary reality that separate us from what we think we want to be” (p. 145).With an occasional nod to Sartre (We are what we eat as we are what we do.) and Pascal (By altering our behavior, we can alter our beliefs.), Watson writes to provoke his readers to make a commitment to get the fat out of their lives, to take control of their actions and, perhaps, by changing themselves, to change the world. If we can, for example, “control [our] own eating habits apart from the norm imposed by society” (p. 75), we can begin to act as individuals in all other matters and completely transform our lives and, possibly, those of others. Watson, who contributed a chapter to World Hunger and Moral Obligation (1977) and who, during the 1960s, wrote a still unpublished volume entitled Sex and Revolution in which he claims that if people could revolt sexually against the [End Page 420] taboos of America, they could then perhaps be convinced to take control of the world’s food production, now remarks here, as if in passing, that if we fast for a day or two to make up for binges, we will get “a gut comprehension of what hunger really is for as many as a third of the world’s people” (p. 129). At its deepest level, The Philosopher’s Diet unveils an entire world obsessed with food—“the rich are worried about eating too much and the poor too little” (p. 56)—and underscores the immorality of not trying to change a system of food production and distribution in which we are overfed while millions are starving.The Philosopher’s Joke (1990) is a tougher book to get a handle on. It contains five chapters written in the dominant styles of philosophical writing popular in each of the last five decades. Two additional chapters complete the volume: “How to Die” which appeared almost verbatim in The Philosopher’s Diet and “A Pig’s Tail (The End of the Second Millenium).” As the book’s cover warns us, it is not always easy to ascertain the author’s position vis-à-vis the opinions reached in the specific essays. The first two chapters, though, are clearly parodies of purely formalistic writing, while the third is a skeptical but straightforward and serious attempt to establish that all interpretation is subjective. The fourth deals with deception in Kierkegaard and the themes of innocence sullied and human entrapment in Western culture. The main joke here has been played on Kierkegaard by God, “the original con man” (p. 87). Chapter six examines recent novels and films that treat the relationships between humans and apes and asks, seriously, what it would mean regarding animal rights and the place of human beings in the cosmos, if it could be shown that apes and humans can interbreed. Chapter seven brings the volume full circle. It shows how form carries content in its examination of the circular form, multiple circles, and epicycles of... (shrink)

Dire que le discours moral de l'Eglise est mal recu est un euphemisme. Il est en verite heretique. Critique par ceux qui l'ignorent comme par ceux qui devraient le connaitre, parfois deforme et rarement defendu, il n'esquive pas le debat rationnel. Mais qui se soucie de raison tandis que partout et sans partage regne l'emotion? Peu osent s'ecarter du dogme selon lequel le l'individu ne doit avoir que deux maitres: le desir tout-puissant, createur d'un univers virtuel et ephemere, et l'hygiene, (...) ultime etalon du rapport a autrui. Peu resistent aux sirenes du relativisme ambiant, meme parmi d'eminents moralistes chretiens persuades du fait meme d'avoir eu raison trop tot dans une Eglise trop frileuse. Il se pourrait pourtant que la critique philosophique decouvre dans la reflexion morale chretienne une vraie sagesse, qui n'est pas la veuve du temps qui passe, dont l'ambition est seulement de raviver la flamme fragile de notre conscience morale. Pascal Jacob ne se limite pas pour autant a une critique d'une certaine theologie contemporaine, il expose avec pedagogie la rationalite de la pensee chretienne ainsi que les positions de l'Eglise, en particulier sur des questions controversees. L'auteur: Pascal Jacob, Agrege de philosophie, Professeur a l'IPC - Facultes libres de philosophie et de psychologie, enseigne egalement l'Ethique en licence de psychologie et en Institut de soins Infirmiers (IFSI) et la philosophie en lycee. (shrink)

Le sceptique nous demande " Comment sais-tu que tu as deux mains? Peut-être rêves-tu, ou es-tu trompé par quelque Malin Génie? Peut-on même définir ce que c'est que la connaissance? Va savoir! " Lui rétorquer, comme le faisaient G.E. Moore et la tradition de la philosophie du sens commun : " Mais je sais bien que j'ai deux mains! " semble à la fois une pétition de principe et une bien mauvaise réponse. Le mieux, depuis que nous avons perdu le (...) souci de fonder nos croyance sur des raisons ultimes, serait, tout simplement, de ne pas se soucier des questions du sceptique. Ce que l'on sait dépend, nous dit-on, des circonstances, et toutes nos connaissances sont faillibles. N'y a-t-il pas plutôt des savoirs, dont l'histoire nous montre combien leurs modes de validations sont variés? Ce livre entend refuser ce type de réponse contextualiste et relativiste. Il propose de revenir à la réponse de sens commun de Moore, à partir des reformulations contemporaines des raisonnements sceptiques issues de la philosophie analytique de la connaissance. Personne ne peut nous envoyer savoir quelque chose que nous ne pourrions pas savoir. De fait, nous savons, mais notre savoir n'est pas transparent : nous n'avons pas besoin de savoir que nous savons. Pour parvenir à cette réponse, il faut replacer la notion de connaissance, plutôt que celle de croyance justifiée ou rationnelle, au centre de l'épistémologie, et reformuler des questions traditionnelles comme celles de la nature de la perception, du témoignage, et de la connaissance a priori. On peut aussi reprendre le vieux projet d'une enquête sur la nature de la connaissance en général. (shrink)

Le vitalisme est la part obscure de la pensée biologique. Bien plus que le créationnisme, qui se compose d'un ensemble d'affirmations dogmatiques, le vitalisme interroge l'état du savoir sur le vivant pour lui demander des comptes sur ce qu'il ne saisit pas ou pas encore. Il trace ainsi les frontières de la connaissance claire sur ces étranges entités que sont les êtres vivants. Frontières mouvantes : le vitalisme se recompose à chaque progrès des sciences biologiques. Il doit donc constamment être (...) " repensé ". (shrink)

_Philosophy and Rhetoric, _one of Penn State Press’s longest-running journals, was conceived at a time of immense philosophical upheaval: rhetoric as a field of study—first dismissed by Descartes—was being reexamined after decades of neglect. Now, nearly forty years later, _Philosophy and Rhetoric _continues to hold pride of place in this reinvigorated discipline. The brainchild of Penn State professors Carroll Arnold and Henry Johnstone, _Philosophy and Rhetoric_ boasts work from dozens of international luminaries from a broad spectrum of specializations. To commemorate (...) the fortieth year of publication, current series editor Gerard Hauser assembled a volume of the journal’s most noteworthy articles, beginning with Henry Johnstone’s gem of an essay underscoring the essential relationship between the art of rhetoric and philosophy. Donald Verene elaborates that initial thesis and suggests that rhetoric and philosophy are not distinct entities in conversation, but instead that rhetoric provides a forum in which philosophy can exist. Jean Goodwin looks at the theory in terms of a teacher/student relationship, and Barbara Biesecker looks at how governments in the war on terror employ rhetoric to manipulate the social consciousness. A concluding article by Carroll Arnold casts rhetoric as a dramatic device essential to establishing personal sovereignty. During its forty years, Hauser writes, the journal “radically altered the relationship between philosophy and rhetoric from irreconcilable antagonists to interlocutors in a shared inquiry into the constitutive powers of discourse.” This series of essays brilliantly traces the arc of that accomplishment. (shrink)

Evocation de la découverte de l'Orient par Teilhard de Chardin et analyse de la vision teilhardienne de ce que devrait apporter l'Orient à l'Occident. L'originalité de sa démarche se caractèrise par l'intégration du phénomène religieux au coeur du phénomène humain et plus précisément par l'idée d'une "convergence des religions".

James Arnt Aune, who served on the editorial board of Philosophy and Rhetoric, died on 8 January 2013. Jim was an accomplished scholar of the first rank, whose articles, books, and papers reflected broad knowledge and deep insight. He left his mark on the journal through frequent and reliably rigorous reviews that were distinctive for their careful attention to arguments and extensive historical and bibliographic references aimed at improving work, even when he had profound intellectual differences with the author. His (...) comments to the editor often included his own concerns that he may have been too harsh or that his criticisms might be defeating to the author. I seldom felt the need to edit them, however, because .. (shrink)

Denommer, c'est appeler les etres et les choses par le nom qui leur a ete institue dans et par la langue. Assurant l'intercomprehension entre les locuteurs, la denomination constitue une propriete fondamentale du lexique et des terminologies. Si epistemologiquement, la denomination fait partie integrante des appareils conceptuel et methodologique de la Linguistique et de la Terminologie, dans l'une et l'autre discipline elle connait une situation paradoxale. D'une part elle souffre d'un deficit important de conceptualisation; de l'autre elle se revele etre (...) un puissant moteur pour la description semantique et referentielle du lexique et des terminologies. L'objet du present ouvrage est de proposer un reexamen systematique et explicite de cette notion et de lui assurer un positionnement valide dans l'appareil theorique de la Linguistique. Refusant une caracterisation monolithique, l'analyse opte pour une conception modulaire, articulee sur les differents parametres combinables et superposables qui definissent cette propriete: ontologiques, sociolinguistiques, juridiques et linguistiques. L'objectif de ce travail est egalement heuristique: envisager la denomination comme un levier en vue du reexamen du concept de polysemie, qui lui est consubstantiellement lie. Appliquee aux modeles categoriels et non categoriels, la denomination permet de distinguer entre emplois relevant effectivement d'une polysemie lexicale de ceux procedant d'effet impartis aux instanciations de vocables. (shrink)

L'existence de l'homme n'est pas précédée par une essence qui la déterminerait. Mais elle n'est pas davantage une création de soi-même qui s'expérimenterait hors de toute référence à une exigence morale et à l'idée d'une destination de l'être humain. L'existence n'est proprement humaine que quand elle surgit et se développe librement, c'est-à-dire quand elle se fonde dans l'articulation du pouvoir de l'esprit et de la loi morale. L'entreprise critique se caractérise par son exploration et sa fondation de l'humain et par (...) son exigence de légitimation d'une telle fondation. A cette fin, elle présuppose un contrat d'humanité qui doit être reconnu comme le principe de la pensée kantienne. Il s'agit donc de s'interroger sur la légitimité d'un tel contrat, si l'on veut mettre à l'épreuve la fondation de la philosophie critique. (shrink)

The aim of this paper is to put forward an alternative to what I shall call "the received view on phenomenal concepts". According to this view, our concepts of phenomenal states directly refer to these states. I claim, on the contrary, that phenomenal concepts are _descriptive, indirect_ _and_ _relational_. More precisely, I endorse a descriptivist analysis according to which phenomenal concepts are descriptive concepts having perceptual demonstratives as constituents. I introduce and discuss two distinctions: the distinction between the perceptible properties (...) of objects and the qualitative characters of experiences on the one hand, and the corresponding distinction between perceptual demonstratives of perceptible properties and phenomenal concepts on the other. I then proceed as follows. Firstly, I state the main motivations behind the received view. Then, I try to show that every argument that can be advanced in favor of the received view is either powerless against my descriptivist position, or can be re-interpreted as an argument supporting it. In particular, I argue to the effect that some of the main motivations which are usually taken for granted when accepting the received view rest upon a fallacy, which I call the. (shrink)

A shorter version of this text was presented in the Symposium « Thinking Together – The Politics of Time » – MAERZMUSIK Festival – Berlin – 20-29 March 2015.: In Pourparlers, in the early 1990s, Deleuze put forward the idea that contemporary societies are not, as societies in 19th and early 20th centuries analyzed by Foucault, « disciplinary societies », but « control societies » that do not work « by confinement, but by continuous control and instant communication ». 25 (...) years later, the - Comment penser le pouvoir dans le monde contemporain? (shrink)

Une première version de ce texte a été présentée lors du colloque « le Dire et le Temps. Le temps de le dire », organisé par la Fédération des Orthophonistes de France, les 24 et 25 novembre 2012 à Paris. Depuis quelques années, on assiste dans les sciences de l'homme et de la société, mais aussi en philosophie, à un net renouveau des problématiques rythmiques. Il ne se passe pas de mois sans qu'une parution, un colloque, un débat ne viennent (...) replacer la question du rythme sous les feux de la rampe. - Linguistique et théorie du langage. (shrink)

On a charge of murder or manslaughter it must be shown that the person killed was one who was in being. It is neither murder nor manslaughter to kill an unborn child while still in its mother’s womb although it may be the statutory offences of child destruction or abortion. If however the child is born alive and afterwards dies by reason of an unlawful act done to it in the mother’s womb or in the process of birth, the person (...) who committed that act is guilty of murder or manslaughter according to the intent with which the act is done. [Halsbury’s LAWS OF ENGLAND, 4th ed. reissue, Vol. 11 (1). London: Butterworths, 1990.]. (shrink)

Etude sur la philosophie de la technique et la pensée de l'individuation chez Gilbert Simondon qui interroge les notions de progrès, d'aliénation et de mémoire et leur devenir lors des grands changements de l'histoire des techniques (tradition, révolution industrielle, cybernétique). Met également en lumière son rapport à la psychologie des profondeurs, au sacré et à la technoesthétique.

Ce texte entend interroger une expression majeure qu’on trouve dans les Carnets de captivité et qui en articule bien des développements, « signification corporelle du temps ». Elle préfigure l’inversion de l’intentionnalité pratiquée dans Totalité et Infini et désintrique le lien temps-monde-corps, hérité de Husserl, en le renouant autour d’Eros. Ce texte questionne cette « centralité du sexe », si saisissante dans les Carnets, et engage une réflexion sur l’équivoque temporelle qui règle non seulement l’érotique de Levinas mais sans doute (...) aussi son éthique, en tant que l’une et l’autre sont temporellement structurées autour de l’unicité de l’autre et de l’unicité du soi devant l’autre. (shrink)