Many authors assume that we are rationally required to be somewhat moved by any recognized reason. This assumption turns out to be unjustified if not false, both in general and under any non-trivial restriction. Even its most plausible forms are contradicted by the possibility of exclusionary reasons. Some have doubted the latter’s possibility. But these doubts are also shown to be unfounded, and exclusionary reasons’ pervasive role in normative theorizing is defended.

A central debate in the philosophy of love is whether people can love one another for good reasons. Reasons for love seem to help us sympathetically understand and evaluate love or even count as loving at all. But it can seem that if reasons for love existed, they could require forms of love that are presumably illicit. It might seem that only some form of wishful thinking would lead us to believe reasons for love could never do this. However, if (...) we focus on why reasons for love as such motivate us to love, we find evidence that reasons for love as such do not require or even justify it: all they do is favor it. This result is fine, however, since love never stands in need of justification. We would think otherwise only if we somehow conflate reasons and justifications, or value and permissibility. We must give up such background assumptions if we are to appreciate reasons for love. (shrink)

How physicians approach patients and the problems they present is much influenced by the conceptual models around which their knowledge is organized. In this paper the implications of the biopsychosocial model for the study and care of a patient with an acute myocardial infarction are presented and contrasted with approaches used by adherents of the more traditional biomedical model. CiteULike Connotea Del.icio.us What's this?

La voix de Julien Brenda (1867-1956) nous est devenue inaudible. Quand l'auteur de la Trahison des clercs accuse ses pairs de se détourner des valeurs éternelles, nous n'y voyons qu'un appel à revenir à la tour d'ivoire. Quand l'une des gloires de la NRF, contemporain de Gide et de Valéry, voue ceux-ci aux gémonies et accuse toute la littérature de son époque de byzantinisme, nous avons du mal à le prendre au sérieux. Dans son culte de la vérité en politique (...) nous ne voyons plus que des vieilles lune dreyfusardes. Nous pouvons trouver Eleuthère délicieusement réactionnaire, mais nous ne parvenons pas à le suivre. Ce livre voudrait montrer au contraire que Benda est un penseur français de première grandeur. Sa défense du rationalisme, sa conception des valeurs intellectuelles et sa théorie de la connaissance littéraire méritent encore toute notre attention. On aura compris aussi qu'il n'est pas question seulement de Benda dans ce livre, mais de la nature de la raison et des ses normes. Et de l'incongruité absolue de quelqu'un qui prétendit vivre uniquement pour les valeurs de l'esprit. (shrink)

Cet article présente la question classique de l'éthique de la croyance à travers le fameux débat James/ Clifford, et rattache cette question au problème de la nature de la bêtise. La thèse défendue est que les crétins ne souffrent pas tant de limitations intellectuelles que de limitations de la sensibilité : ils ne sont pas sensibles aux valeurs de la raison.

Le sceptique nous demande " Comment sais-tu que tu as deux mains? Peut-être rêves-tu, ou es-tu trompé par quelque Malin Génie? Peut-on même définir ce que c'est que la connaissance? Va savoir! " Lui rétorquer, comme le faisaient G.E. Moore et la tradition de la philosophie du sens commun : " Mais je sais bien que j'ai deux mains! " semble à la fois une pétition de principe et une bien mauvaise réponse. Le mieux, depuis que nous avons perdu le (...) souci de fonder nos croyance sur des raisons ultimes, serait, tout simplement, de ne pas se soucier des questions du sceptique. Ce que l'on sait dépend, nous dit-on, des circonstances, et toutes nos connaissances sont faillibles. N'y a-t-il pas plutôt des savoirs, dont l'histoire nous montre combien leurs modes de validations sont variés? Ce livre entend refuser ce type de réponse contextualiste et relativiste. Il propose de revenir à la réponse de sens commun de Moore, à partir des reformulations contemporaines des raisonnements sceptiques issues de la philosophie analytique de la connaissance. Personne ne peut nous envoyer savoir quelque chose que nous ne pourrions pas savoir. De fait, nous savons, mais notre savoir n'est pas transparent : nous n'avons pas besoin de savoir que nous savons. Pour parvenir à cette réponse, il faut replacer la notion de connaissance, plutôt que celle de croyance justifiée ou rationnelle, au centre de l'épistémologie, et reformuler des questions traditionnelles comme celles de la nature de la perception, du témoignage, et de la connaissance a priori. On peut aussi reprendre le vieux projet d'une enquête sur la nature de la connaissance en général. (shrink)

Analyse critique de deux ouvrages récents dans lesquels Vincent Descombes critique les conceptions cartésiennes et matérialistes contemporaines de l'esprit, d'un point de vue néo-wittgensteinien. Contrairement à ce qu'il croit ni le holisme ni l'externalisme qu'il avance ne sont incompatibles avec une conception causaliste du mental et une forme plus complexe de naturalisme. A critical analysis of two recent books by Vincent Descombes, where he criticizes contemporary Cartesian and materialistic theories of the mind from a neo-Wittgensteinian standpoint. Contrary to what he (...) claims, neither holism nor externalism can be incompatible with a causalist view of the mental and a more sophisticated form of naturalism. (shrink)

Tels leurs lointains prédécesseurs des Entretiens sur la pluralité des mondes, la Marquise d’U*** et le chevalier d’E*** sont réunis à la campagne et se livrent à des entretiens sur les sciences et la philosophie naturelle. Ils passent en revue les principaux problèmes de la philosophie des sciences, la nature de la découverte, des faits, de la probabilité, le réalisme et l’instrumentalisme, fictions et expériences de pensée, abordent quelques grands sujets de la science d’aujourd’hui, astronomie, chaos et hasard, objets quantiques, (...) nature des entités mathématiques et s’intéressent particulièrement à la biologie évolutionniste et à l’éthologie. Ils débattent des valeurs et des idéaux du savant et de la relation entre la science et la religion. La philosophie, de nos jours, aspire à être populaire, et même "peuple". On fustige son ésotérisme et sa sophistication et l’on voudrait qu’elle soit toujours accessible. Mais ne faut-il pas également songer à l’éducation philosophique des marquises? N’ont-elles pas droit elles-aussi à des introductions claires et légères aux questions centrales de l’épistémologie? Et ce qui est bon pour elles ne peut-il l’être pour tout un chacun? (shrink)

Institutional review board delays may hinder the successful completion of federally funded research in the U.S. military. When this happens, time-sensitive, mission-relevant questions go unanswered. Research participants face unnecessary burdens and risks if delays squeeze recruitment timelines, resulting in inadequate sample sizes for definitive analyses. More broadly, military members are exposed to untested or undertested interventions, implemented by well-intentioned leaders who bypass the research process altogether. To illustrate, we offer two case examples. We posit that IRB delays often appear in (...) the service of managing institutional risk, rather than protecting research participants. Regulators may see more risk associated with moving quickly than risk related to delay, choosing to err on the side of bureaucracy. The authors of this article, all of whom are military-funded researchers, government stakeholders, and/or human subject protection experts, offer feasible recommendations to improv... (shrink)

How can a modest rationalist cope with the tides of relativism, scepticism and postmodernism which are invading the contemporary university, and which are the symptoms of much deeper changes within the traditional ideals of higher education? After an historical outline of the present crisis, I suggest a simple game-theoretical argument to the effect that we should not worry very much about the deniers of traditional academic values: reason will have its share even within the world of the Faculties of Unreason, (...) even if it is only a small share. (shrink)

Livres [1] P. Engel, Identité et référence, la théorie des noms propres chez Frege et Kripke, Paris : Presses de l’École normale supérieure. [2] P. Engel, La Norme du vrai, philosophie de la logique, Paris : Gallimard, 3e éd. [3] P. Engel, The Norm of Truth, An Introduction to the Philosophy of Logic, New York : Harvester Wheatsheaf. Traduction en anglais de [2] par P. Engel & M. Kochan. [4] P. Engel, États d’esprit, questions de (...) philosophie de l’esprit, Aix-en-Pro... (shrink)

Suppose that I hold a ticket in a fair lottery and that I believe that my ticket will lose [L] on the basis of its extremely high probability of losing. What is the appropriate epistemic appraisal of me and my belief that L? Am I justified in believing that L? Do I know that L? While there is disagreement among epistemologists over whether or not I am justified in believing that L, there is widespread agreement that I do not know (...) that L. I defend the two-pronged view that I am justified in believing that my ticket will lose and that I know that it will lose. Along the way, I discuss four different but related versions of the lottery paradox—The Paradox for Rationality, The Paradox for Knowledge, The Paradox for Fallibilism, and The Paradox for Epistemic Closure—and offer a unified resolution of each of them. (shrink)

La logique occupe dans la pensée contemporaine une place privilégiée : elle est, pour certains, une méthode universelle et, pour d'autres, l'accomplissement d'une rationalité arrogante.Pascal Engel montre combien les questions philosophiques que soulève la logique sont, au-delà de leur apparente technicité, des plus classiques. La logique, en effet, circonscrit le domaine du vrai : quelle est la nature des vérités logiques? En quoi se distinguent-elles des autres vérités et sont-elles «nécessaires» ou «a priori»? Décrivent-elles les lois d'un univers immuable (...) ou sont-elles des règles et des conventions linguistiques que nous pourrions changer à notre guise? Les inférences dont traite la logique et que l'on dit souvent triviales peuvent-elles être fécondes, comme le soutenait Leibniz, par la seule «force de la forme»? Et qu'est-ce qu'une forme logique?Faire une philosophie de la logique, ce n'est pas seulement inventorier des formes, c'est surtout analyser leurs conditions d'application au langage, à la pensée et à la réalité. Ainsi la logique retrouve-t-elle sa place : celle d'une théorie des conditions normatives de la rationalité, d'une norme du vrai. (shrink)

Knowledge of human uses of animals is an important, but understudied, aspect of how humans treat animals. We developed a measure of one kind of knowledge of human uses of animals – knowledge of factory farming. Studies 1 (N = 270) and 2 (N = 270) tested an initial battery of objective, true or false statements about factory farming using Item Response Theory. Studies 3 (N = 241) and 4 (N = 278) provided evidence that responses to a 10-item Knowledge (...) of Factory Farming Scale predicted a reduction in consumption of animal products (rs = −.17- −.27) and approval of political actions aimed at factory farming (rs = .2 – .24). Path models from Studies 3 and 4 suggested that different kinds of knowledge uniquely predicted different outcomes. The Knowledge of Factory Farming scale was a unique predictor of approval of political actions concerning factory farmed animals but not animal consumption. Knowledge of Animals Used as Food predicted animal consumption but not political actions concerning farmed animals. These results highlight that different kinds of knowledge can be relevant for different animal related outcomes. (shrink)

L’une des raisons pour lesquelles la vérité et la démocratie ne semblent pas faire bon ménage est qu’on a tendance à confondre, d’une part, la liberté d’opinion et de parole avec l’égale vérité des opinions, ce qui revient à adopter une forme de relativisme, et, d’autre part, la règle de majorité avec une règle de vérité, ce qui revient à adopter une forme de théorie de la vérité comme consensus. Parce que la démocratie libérale repose sur le principe de la (...) pluralité des valeurs et sur la neutralité axiologique, on a tendance à penser qu’elle exige de traiter toutes les opinions comme également respectables et, moyennant une confusion de plus, comme également vraies. Parce que la démocratie suppose la règle selon laquelle, en matière de décisions, la majorité doit l’emporter, on suppose que les opinions majoritaires ont le plus de chances d’être vraies, et qu’elles sont vraies parce qu’elles sont celles de la majorité. (shrink)

Plutôt que de rouvrir l'éternel débat entre tenants d'une histoire analytique de la philosophie et tenants d'une approche « authentiquement historique », il vaut mieux se demander si les premiers sont réellement condamnés à la trahison historique, et les seconds à la myopie historique. La démarche consistant à aborder le passé de la philosophie d'aval en amont est compatible avec une fidélité historique dès lors qu'on est prêt à reconnaître que ce ne sont pas seulement des textes qui se transmettent (...) à l'intérieur d'une tradition, mais des arguments, et que ceux-ci peuvent passer d'une tradition à l'autre. Instead of reopening the eternal debate between the partisans of an « analytical » approach to the history of philosophy and the partisans of an « genuinely historical » approach, let us rather ask ourselves whether the former are necessarily condemned to betray history and the latter condemned to historical myopia. Approaching the past of philosophy from downstream to upstream is compatible with a fidelity to history once we acknowledge the fact that not only texts, but also arguments are passed on within a tradition and outside it. (shrink)

La première fois que SECUNDUM PLACITUM se présente chez Boèce, c'est dans sa traduction de la définition aristotélienne du nom du Peri Herméneias (I6 a I9): "Ovoμα μν oüv στ φων σημαντιΧ Χατ συνΧην...Ι qu'il rend: NOMEN ERGO EST VOX SIGNIFICATIVA SECUNDUM PLACITUM. L'expression y est le substitut de Χατ συνν qu'on interprète en général comme signifiant «par convention». En interprétant SECUNDUM PLACITUM de la même manière, on a l'avantage de faire correspondre parfaitement l'expression latine au sens usuel du terme (...) grec. En a-t-on le droit? Ici surgissent deux problèmes connexes: Quel est le sens exact de Χατ συνΧην, quel est celui de SECUNDUM PLACITUM? Commençons par le premier. (shrink)

The information-centric networking paradigm is attracting more and more interest from the research community due to its peculiarities that make it one of the best candidates for constructing the future Internet. For this reason, there are many papers in literature that study how to transform ICN principles in reality in order to magnify its relevance for the society. In order to provide a solid summary of the state of the art, the present contribution tries to summarize the main findings related (...) to this research field. In particular, an overview on the most important ICN architectures, their main aspects, common networking approaches, and differences is provided. Moreover, the work carried out in standardization bodies, with particular attention to the list of baseline scenarios defined in this context, is illustrated. Also the main international projects that are trying to integrate ICN networking primitives in pioneering use cases are presented, describing proposed architectures and related challenges for enabling information-centric primitives in current network infrastructures. Finally, the work highlights design principles and core components to build ICN-enabled network devices. (shrink)

Raisons de croire et éthique de la croyance -- L'éthique première de la croyance. Le problème de Clifford ; Trois défis pour l'éthique de la croyance -- Raisons de croire et raisons d'agir. Y a-t-il un "agir épistémique"? ; Bons et mauvais types de raisons ; Nos croyances ont-elles un but? ; Croyances correctes et raisons de croire ; Deux sortes d'"agir épistémique"? -- Croyances religieuses et certitudes primitives. Les croyances religieuses ont-elles besoin d'être justifiées ? ; Le pragmatisme en (...) matière de croyance religieuse et ses difficultés ; Réfutation du pragmatisme : l'incommensurabilité entre raisons pratiques et raisons épistémiques ; La foi échappe-t-elle aux normes de la croyance ? -- Les prospérités du vice intellectuel -- Ethique seconde de la croyance et vertu intellectuelle. De l'éthique première à l'éthique seconde de la croyance ; Des raisons de croire aux vertus intellectuelles -- Trois défis pour l'éthique seconde de la croyance. Les valeurs et les normes épistémiques sont-elles simplement sociales ? ; Les vertus dépendent-elles des circonstances ? ; Quelle taxinomie pour les vertus et les vices intellectuels ? -- Descartes et la vertu intellectuelle -- Vices ordinaires. Curiosité, foutaise et snobisme. La valeur de la connaissance ; Curiosité ; Impertinence et foutaise ; Snobs ! ; L'attitude correcte -- Bêtise, sottise et esprits faux. La bêtise et ses formes ; La conception intellectualiste de la bêtise ; La bêtise comme défaut du comprendre ; Bêtise et sottise ; Les esprits faux -- Vices politiques. Peut-il y avoir des vices intellectuels collectifs ? ; La fabrique de l'ignorance ; L'injustice épistémique. (shrink)

Pourquoi la pollution de l’information se répand elle si aisément dans le media sociaux? et pourquoi est-il si vain de recourir aux preuves et aux données pour la combattre? Ma réponse repose sur une nouvelle hypothèse au sujet de la fonction de certains de nos actes de communication dans les media sociaux. Elle vise à comprendre le phénomène des fake news, mais aussi la communication en général.

Cet article défend la thèse selon laquelle l’amour personnel est une attitude a-rationnelle, qui ne répond à aucune raison normative. Je présente les deux courants de pensée principaux sur l’amour et les raisons, les théories rationnelles et a-rationnelles, ainsi que des problèmes engendrés par chaque position. Je défends ensuite une version de la position a-rationnelle, en répondant à l’objection selon laquelle l’amour a-rationnel serait inintelligible. L’amour personnel est a-rationnel, mais il peut néanmoins être rendu intelligible par des explications, par des (...) jugements de valeur indépendants de lui, ou par la valeur qui est visible grâce à lui. Si l’amour personnel possède une valeur, ce n’est donc pas en vertu de sa source, mais grâce à ce qu’il rend visible. (shrink)

La philosophie de l'esprit et des phénomènes mentaux a connu, depuis une trentaine d'années, un renouveau important, notamment en raison de l'intérêt suscité chez les philosophes par les progrès des neurosciences et des sciences cognitives. Au sein de la tradition analytique anglo-américaine en particulier, un véritable tournant mentaliste et naturaliste tend désormais à supplanter l'approche " linguistique " jusque-là dominante. Ce livre propose une introduction aux thèmes riches et complexes que développent des auteurs comme Davidson, Fodor, Dennett et Dretske : (...) les relations de l'esprit et du corps, le problème de la causalité mentale, celui de l'explication en sciences cognitives, les débats sur le statut de la " psychologie populaire ", la nature des croyances chez les adultes, les enfants et les animaux, des images mentales, de l'identité personnelle et de la conscience. Et il présente de façon synthétique et rigoureuse les principales théories de l'esprit actuelles : l'identité esprit-cerveau, le fonctionnalisme, l'éliminativisme, et les divers programmes de " naturalisation " de l'intentionnalité. L'auteur montre que la philosophie de l'esprit contemporaine est un domaine très ouvert, étroitement lié aux problématiques philosophiques traditionnelles comme à celles des sciences cognitives. Il s'efforce de défendre une forme de matérialisme non réductionniste, sensible à la fois au caractère naturel et causal des phénomènes mentaux et à leur dimension spécifique et autonome. (shrink)

On essaie ici de defendre l’idée que la production de foutaise est responsable en grande partie, et peut être centrale pour ce que nous appelons la post-vérité. La production de foutaise est basée sur l’attitude qui consiste à ignorer les normes de l‘assertion. Les conséquences de l’extension de cette attitude peuvent expliquer le défiance et le mépris pour la vérité et a connaissance qui envahissent nos sociétés, quand bien même on les appelle des « sociétés de connaissance ».