Le récent motu proprio Omnium in mentem a modifié le canon 1008 du Code de droit canonique de 1983 et ajouté un troisième paragraphe au canon 1009. Ces changements concernent le sacrement de l’ordre. Ils sont examinés ici sous l’angle du ministère diaconal. Sur l’arrière-fond de la doctrine de Vatican II et de ses développements ultérieurs, l’auteur présente une exégèse des nouveaux canons dont il regrette la déficience de la conceptualité juridique sans pour autant majorer leur portée théologique. Il se (...) réjouit cependant que le service soit désormais le dénominateur commun du ministère ordonné. Les diacres sont habilités à servir le corps ecclésial du Christ pour qu’il réalise sa mission dans le monde. Le souci de cohérence doctrinale est nécessaire mais pas suffisant, encore faut-il savoir pour quoi concrètement on ordonne des diacres. (shrink)

Un ouvrage récent de L. Villemin, Pouvoir d’ordre et pouvoir de juridiction , se penche sur l’histoire théologique de la distinction entre « pouvoir d’ordre » et « pouvoir de juridiction » pour en éprouver la validité théologique actuelle. Au fil des siècles, ce binôme a décrit des réalités très variables. En distinguant pouvoir sur le corps eucharistique et pouvoir sur le corps ecclésial, il a consacré un déplacement de la relation classique entre ecclesia et ministerium vers une relation entre (...) potestas et eucharistia. Cela n’est pas sans conséquences pour la vie ecclésiale, la théologie et le droit canonique. Or, Vatican II a choisi d’utiliser un concept unitaire du pouvoir dans l’Eglise, à savoir celui de potestas sacra. N’y a-t-il donc pas lieu d’abandonner la distinction entre ordo et iurisdictio ? Dans la foulée des conclusions de l’ouvrage, Alphonse Borras dégage des perspectives fécondes pour penser les ministères – leur attribution autant que leur exercice – et l’habilitation qu’ils impliquent à servir l’Eglise qui porte l’Evangile en ce lieu. (shrink)

Vatican II a donné le feu vert au rétablissement du diaconat permanent sur fond d’une double préoccupation missionnaire et pastorale. Les Pères conciliaires ont appuyé leur décision sur quelques assertions théologiques qui, par la suite, éclaireront le rétablissement de ce ministère en même temps qu’elles offriront la base de développements théologiques ultérieurs, notamment l’affirmation claire et nette de la sacramentalité. La pratique postconciliaire du diaconat nouvellement rétabli a conduit à un approfondissement théologique de sa sacramentalité à l’intérieur du sacrement de (...) l’ordre. La présente étude veut en tirer les implications pour la question du caractère, la configuration au Christ et l’éventuelle qualification de l’action des diacres in persona Christi ainsi que pour la question des potestates, à savoir des pouvoirs liés à la réception du diaconat. Le ministère diaconal n’engage-t-il pas l’authenticité apostolique de l’Évangile dès lors que l’on prend acte de l’effet instituant et habilitant de l’ordination diaconale? L’auteur conclut alors en reconnaissant les diacres comme des garants officiels de la diaconie exercée au nom du Christ et avec son autorité. (shrink)

Excerpt from Le Mobilisme Moderne Comme au temps de l'eleate, 1'un et l'immuable s'erigeni donc, realite unique, devant la pluralite et le mouvement, apparences qu'un souffle eternel emporte et qui ne sont pas, ne pouvant pas etre penses c'est-a - dire reduits ala logiti cation tres particuliere dont la substance intellectuelle de notre race s'impregne des lors. Socrate est venu par la suite adoucir ce que l'eleatisme avait d'absolu et d'un peu repu gnant pour notre ame occidentale, attenuer l'aneantisse ment (...) de toutes les individuations mouvantes dans l'etre immuable et eternel, en proposant cette conciliation de l'l'n et du Multiple qui constitue le concept. Maisla dialectique des modernes est demeuree neanmoins, jusqu'a ces derniers temps, conforme a l'argumentation mysterieuse de Zenon d'elee, toute en faveur de l'un contre le Multiple et ses variations desordonnees. Le probleme se pose donc encore et se resout le plus souvent dans le sens eleatique. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books uses state-of-the-art technology to digitally reconstruct the work, preserving the original format whilst repairing imperfections present in the aged copy. In rare cases, an imperfection in the original, such as a blemish or missing page, may be replicated in our edition. We do, however, repair the vast majority of imperfections successfully; any imperfections that remain are intentionally left to preserve the state of such historical works. (shrink)

Ce livre offre un examen approfondi des principes philosophiques qui sous-tendent le droit. Il explore les principaux courants de la pensée juridique, y compris le positivisme, le naturalisme et le réalisme juridique, et est une ressource indispensable pour les étudiants en droit et les philosophes du droit. This work has been selected by scholars as being culturally important, and is part of the knowledge base of civilization as we know it. This work is in the "public domain in the United (...) States of America, and possibly other nations. Within the United States, you may freely copy and distribute this work, as no entity (individual or corporate) has a copyright on the body of the work. Scholars believe, and we concur, that this work is important enough to be preserved, reproduced, and made generally available to the public. We appreciate your support of the preservation process, and thank you for being an important part of keeping this knowledge alive and relevant. (shrink)

L’ouvrage de Mgr Rouet et de ses collaborateurs traite de l’expérience des « communautés locales » dans le diocèse de Poitiers, projet diocésain qui repose sur la vocation baptismale des chrétiens et leur capacité de porter la mission de l’Église, en dialogue avec la société. Cette expérience donne à penser en matière de théologie pratique par sa cohérence ecclésiologique et son articulation avec la réalité ambiante. Elle appelle cependant un approfondissement théologique de ses présupposés et quelques précisions canoniques.

Devant l’écart possible entre l’action pastorale et des dispositions canoniques, l’auteur propose quelques éléments de réflexion sur le droit en Église. Il s’interroge d’abord sur l’autorité du droit canonique dans l’Église catholique dans le contexte de la crise des héritages culturels. Il présente ensuite les caractéristiques majeures de ce droit et son rôle de promotion de la communion dès lors que celle-ci s’organise en société. Une pratique pastorale du droit implique la prise en compte de la situation ecclésiale à partir (...) de laquelle on lit, interprète et applique les dispositions canoniques. Cela pose la question d’une herméneutique du droit à la lumière de Vatican II, celui-ci interprétant celui-là et non le contraire. Cela pose en tout cas la question d’une réception en Église des dispositions canoniques. Plus un dispositif aura été réfléchi et préparé en Église, plus il aura des chances d’être reçu et appliqué. (shrink)

Avant-propos.--Les principes de la morale positiviste et la conscience contemporaine, par G. Belot.--La morale de Renouvier, par A. Darlu.--La morale de Bastiat, par Ch. Gide.--La morale de Proudhon, par M. Bernès.--Karl Marx, par A. Landry.--Les idées morales de Vinet, par J.-E. Roberty.--La morale et la politique de Renan, par R. Allier.--Frédéric Nietzsche, par H. Lichtenberger.--Maurice Mæterlinck, par L. Brunschvicg.

Qu’est-ce que l’homme? La question s’impose dans un contexte mondial où les atteintes à la dignité humaine connaissent un regain aussi impressionnant qu’inquiétant. Pourtant, l’homme que nous présente l’Évangile, sous le paradigme du Verbe incarné, le Fils Unique de Dieu, est capable de bien. Bien plus, l’homme est créé comme reflet du Bien par excellence, et élevé, sous le régime de la grâce, à la dignité de fils adoptif de Dieu. Le point d’honneur d’un tel statut est, pour l’homme, de (...) montrer, par une incessante production de paix, la dignité qui est la sienne. Notre article se propose d’examiner ces éléments avancés par Grégoire de Nysse en Beat. 7, à la lumière des récentes dénonciations d’atteintes à la dignité de l’homme. (shrink)

About 1910 it became customary to call Bergsonism and all related tendencies ‘new philosophy’. This term was designed not only to contrast an apparently revolutionary idea with the classical intellectualism of the Franco-German academic tradition and with the platitudes of a philosophy that affirmed and believed itself to be inspired by positive science; the concept of ‘new philosophy’ was meant, above all, to imply that, starting with Bergson, philosophy intended to change its position in regard to human experience. No longer (...) an explanation from afar of the world and of consciousness, philosophy professed to be henceforth one with this experience; not satisfied to shed light on man and his life, it aspired to become this life, now at the stage of complete self-awareness. It seemed that this ambition constrained the philosopher to renounce philosophy's ideal—to be an exact science—since this ideal is not only inseparable from the idea of an impartial and detached spectator, but also from that of a reality so constituted as to be an object of pure vision. On the other hand, however, to abandon this ideal proved less acceptable than ever. The startling progress of positive science gave birth, or rather rebirth, to the illusion of a total explanation: how then could one admit that philosophy would triumph over its secular uncertainties by drawing away from this brilliant example? The relative failure of Bergsonism is possibly due precisely to the fact that it never was willing to make any clear statement of choice in this matter. (shrink)