Abstract
Les programmes d’accompagnement des chômeurs peuvent se lire comme un temps prescrit institutionnellement, mesuré, optimisé, et moins orienté vers la sortie du chômage que vers la réhabilitation de l’employabilité. Nous nous intéressons aux logiques d’action qui président à la construction des normes de calendriers d’accès à l’emploi. Le temps de l’« employabilisation » ainsi défini est caractérisé par des événements dont la durée, le séquençage ou encore l’espacement sont rationnellement organisés. Le temps propre de l’accompagnement et de ses programmes apparaît alors comme un objet de savoirs experts de diverses natures produits par des ingénieurs socio-économiques d’une part et des gestionnaires de l’activité des professionnels de l’emploi d’autre part.