Partir vers Dieu est une chose. Se reposer en Dieu et par là en soi-même en est une autre, une expérience plus pleine encore. En toute technique d'homme, en toute activité de création, une initiation s'avère nécessaire et bienheureuse; c'est le temps des fiançailles où l'initié progresse de découvertes en illuminations. Tels étaient les Chemins de la Contemplation. Mais dans La profondeur de Dieu, nous apprenons à nous reposer dans l'extraordinaire intimité à nous-mêmes de notre SOURCE la plus profonde, plus (...) profonde que le fond de nous-mêmes : la SOURCE personnelle qui nous produit, nous cherche et nous aime. Il n'est pas demandé dans ces pages de se perdre dans des formules, dans des idées, dans des systèmes. Nous avons trop souffert de ces catéchismes-là! Seulement : ne pas s'arrêter de creuser jusqu'à ce qu'on ait trouvé le fond. Les grands Sages de l'Orient, ceux du taoïsme, du confucianisme et du bouddhisme peuvent être nos maîtres en la matière. car ils ne sont jamais lassés de creuser. Et le Christ ne veut pas détruire le fruit de leur intense réflexion; mais l'accomplir. (shrink)

L'interrogation s'impose, car Rahner n'a jamais systématisé ses vues sur une théologie esthétique. Mais plusieurs écrits et plusieurs facteurs font pressentir que l'esthétique ouvre un accès à sa pensée en ce qu'elle a de plus fondamental. Dans quelques écrits Rahner a formellement explicité le rapport entre la parole poétique et la Parole de Dieu, décelant dans la première des « mots originaires », qui sont l'expression de la grâce du Christ au principe même du langage humain, des symboles de la (...) détermination « christique » de l'existence humaine en tant que telle. Sa formation philosophique le préparait à une conception symbolique de la connaissance, apte à appréhender la totalité du réel en toute réalité singulière ; et sa pensée théologique s'orientait d'elle-même vers une théologie du symbole, fondée sur le Logos, symbole de la présence du Père dans le monde et du monde dans le corps du Christ. Ainsi concevait-il le poétique comme une « présupposition du christianisme », et cette intuition le portait à rechercher pour la théologie une nouvelle langue, qu'il est juste d'appeler « esthétique ». Pour aller plus loin dans cette voie, on serait amené à confronter la problématique de Rahner avec la méthodologie de Balthasar, chez qui l'esthétique théologique s'organise et se développe en symphonie grandiose. On est du même coup introduit au cœur du différend qui a opposé ces deux penseurs. Rahner se contentait, pour sa part, d'ébauches modestes, plus propres à évoquer le mystère de Dieu dans la banalité du quotidien qu'à le contempler dans l'éclat de sa Gloire.The question is essential, for Rahner never systematized his views on an aesthetic theology. Yet, several written works and several elements give the feeling that aesthetics leads to his most fundamental, thought. In some of his writings, Rahner clearly explained the link between the poetic word and the Word of God, detecting in the former one « original words » which are both the expression of Christ’s blessing at the very source of man’s language, and symbols of the christlike determination of man’s existence. His philosophical studies prepared him for a symbolical conception of knowledge, proper to apprehend the whole reality in its innermost singularity. His theological thought turned towards a theology of the symbol, based upon the Logos, the symbol of our Father’s presence in the world, and of that of the world in Christ's body. So did he conceive poetics as a « presupposition to Christianism », and this intuition would lead him to seek a new language for theology, which it is proper to call « aesthetics ». Upon further consideration, one might be induced to confront Rahner’s problematics with Balthasar’s methodology, in which theological aesthetics is organized and developed into a grandiose symphony. At the same time, one is introduced into the heart of the controversy between those two thinkers. As for Rahner, he was satisfied with rough outlines, more likely to evoke God’s mystery in the daily humdrum than to contemplate him in his shining Glory. (shrink)

Résumé Comme théologie pratique de libération, la prédication romérienne oppose le péché à l’oeuvre dans toute société, à l’importance d’avoir une idée claire du Salut-Libération. L’Ancien Testament lui sert de canevas pour exposer l’intention de Dieu qui est de former un peuple afin qu’il participe à l’édification d’un Règne de justice et de paix. Il insiste sur l’importance d’avoir une vision déterminée de la personne et de la mission du Jésus historique et du Christ ressuscité. Cela implique une restauration du (...) vécu ecclésial conçu désormais comme une présence organique et mystique du Christ dans l’histoire. C’est alors que les chrétiens et le peuple conscients de cette mission peuvent devenir les hérauts de Dieu par leurs attitudes et leur parole prophétique.As a practical liberation theology, Romero’s preaching opposes sin at work in the whole of society, in order to have a clear idea of salvation-liberation. The Old Testament served as the background against which he depicted the intention of God, that is, to create a people that can participate in the construction of a kingdom of justice and peace. He insists on the importance of having a clear vision of the person and mission of the historical Jesus and of the resurrected Christ. This implies a real ecclesial restoration conceived from now on as an organic and mystical presence of Christ in history. It is then that Christians and people conscious of this mission can become heralds of God as a result of their attitudes and their prophetic word. (shrink)

Restreinte à confronter la question de la souffrance et la question de Dieu, l'étude se développe en quatre parties. La première rappelle comment l'ancienne justification de Dieu a réduit le mal subi ou mal être à un mal agir, un non être, un mieux être. La seconde montre comment une attention vive à la souffrance s'y oppose terme à terme. Celle-ci constitue un mal originaire. Elle présente une forme d'être. Elle n'entre en aucun ordre universel. La troisième partie suit quelques (...) tentatives de la théologie philosophique contemporaine, en particulier avec la pensée du process, pour échapper à une impossible conciliation entre la bonté et la puissance de Dieu. La dernière partie reprend, dans l'horizon de la souffrance ; la foi chrétienne dans l'Esprit, le Christ et le Père : Dieu est contre, avec et par-delà la souffrance.. Si la faiblesse de Dieu ne saurait ressusciter l'homme, Dieu, dans l'absolue liberté de son origine, demeure libre pour aimer et libre de se limiter.Forced to confront the question of suffering and the question of God, this study is developped in four parts. The first part recalls how the old justification of God reduced suffering undergone or ill-being to ill-doing, non being or improved being. The second part shows how when we pay careful attention to suffering, we discover it is opposed to all those definitions and constitutes an original evil. It presents a form of being. It does not enter into any universal order. The third part follows some attempt of contemporaneous philosophical theology, in particular with the concept of process, to escape from an impossible conciliation between goodness and the power of God. The last part takes up, in the horizon of suffering, Christian faith in the Spirit, Christ, and the Father : God is against, with, and beyond suffering. If the weakness of God does not know how to resuscitate man, God, in the absolute freedom of its origin, remains free to love and free to limit itself. (shrink)

Les thèses défendues par Pierre Gisel invitent les théologiens chrétiens à s’interroger sur la place de leur recherche dans l’Église et dans l’Université. La théologie peut-elle se réduire à une théorie de la religion qui relierait à une transcendance indéterminée les phénomènes étudiés par les sciences des religions? C’est là, en vérité, un choix. Il n’est pas plus rationnel que celui d’une herméneutique de la foi, fondée sur l’événement Jésus-Christ et construite dans une large interdisciplinarité. C’est parce que la théologie (...) est confessante et critique qu’elle peut être à la fois ecclésiale et universitaire. À deux modèles exclusifs du statut social de la théologie, l’un intégral, l’autre libéral, on opposera un modèle dialogal, qui exige une implication forte des enseignants-chercheurs. L’avenir de la recherche serait toutefois préoccupant si les disciplines théologiques devaient s’y trouver dispersées. (shrink)

En 1997 et en 2001, Michel Henry vint débattre à l'Institut catholique de Paris des thèses exposées dans ses ouvrages sur la philosophie du christianisme. Outre la reprise de ses deux interventions, l'ouvrage réunit en dialogue des contributions sur les rapports entre phénoménologie et vérité, phénoménologie et incarnation, phénoménologie et paroles du Christ.

Through an exploration of the interpretation history of Matt. 25:33-46, this article develops an apocalyptic ethics based on Christ’s encountering us in the least of his brothers and sisters. Proposing the newly coined expression ‘ visitatio Christi’, the article offers a counterpoint to the common theological-ethical theme of imitatio Christi. First, it recalls how Jesus’ eschatological parable has time and again inspired love of the neighbour in need and challenged the scope of the required option for the poor. Next, the (...) article shows how an apocalyptic ethics based in Matthew 25, which imagines our moral life as a response to the visitatio Christi, implies a transformation of attitude/perception, a reversal of roles, and finds its source in the sacramental presence of Christ in the poor. Finally, the different aspects of the argument are recapitulated drawing upon Pope Francis’s use of Matthew 25. (shrink)

In this article Schrijvers elaborates on the work of Jean-Yves Lacoste. In Expérience et Absolu , this French phenomenologist and theologian coins the ‘liturgic experience’. Such an experience is conceived of as a correction to the Heideggerian picture of finitude. While for Heidegger Dasein is a being towards the future and, most importantly, towards his own death, Lacoste wants to warrant the present as an area of meaning and sense. One such example is the liturgic experience, in which the (...) faithful undergo the nearness of God in the present. However, this experience must sharply be distinguished from the ‘religious experience’ as it is known in the works of Otto and Schleiermacher. The liturgic experience is the confrontation with the Christian God who does not appear objectively. Therefore the liturgic experience is a nonexperience. It is a brutal conversion of the believer to the image of Christ, who on the Cross had no experience of God whatsoever. Liturgy connotates a violent rupture with the world, and the experiences therein. In later works, Schrijvers contends, Lacoste corrects this Barthian scheme of liturgy: attention is now paid to the work of art as well as to the experience of resting as examples of an analogous rupture with Heideggers ‘being-in-the-world’. These experiences give back the Christian ‘being there’ its human character and recognizability: faith can be elucidated from the ruptures brought forth by the work of art and with the experience of resting in mind. The reflections on art are accompanied by an ontology of affectivity. ‘Older’ than the Heideggerian ‘world’ or ‘earth’ is our free and affective response to reality. This affective response is so rich that ‘being’ cannot and may not be reduced to Heidegger’s options: in between world and earth one encounters an open and indeterminate space that points to the irreducibility of being to its Heideggerian features. The experience of the work of art and liturgy, and their respective joyful present, can thus be given ontological weight. To conclude, Schrijvers examines I. Verhacks critical review of Lacostes book. The author tries to show that the Barthian scheme of liturgy is not solely due to the lack of a philosophical elucidation of the liturgic ‘being there’, as Verhack argues, but also, and foremost, to the lack of relation between God and world. This will be the occasion to conceive of the religious person as protesting against the Absolute. Is not the non-experience of liturgy the consequence of an ontotheological conception of the desire of God, and is it possible to understand theologically the protest against and refusal of one’s own non-experience as an unredeemedness? (shrink)

The so‐called “Kierkegaard Renaissance,” which took place in Germany during the interwar period, was not merely the province of figures such as Karl Barth and Martin Heidegger. A number of Catholic thinkers were involved as well. Indeed, after the well‐known Kierkegaard scholar Theodor Haecker converted to Catholicism in 1921, Kierkegaard's thought became a popular topic among the group of Catholic intellectuals known as the Hochland Circle, which included the priest and author Romano Guardini. Such interest, in turn, prompted French theologian (...) Yves Congar to explore the use of Kierkegaard for the renewal of the modern church. Moreover, a trio of notable Jesuit thinkers also entered the discussion: Erich Przywara, Henri de Lubac, and Hans Urs von Balthasar. In short, as this chapter will demonstrate, Kierkegaard inspired and provoked Catholic thinkers in a variety of areas, from theological anthropology and Christology to ecclesiology and the question of modernity. (shrink)

Parmi les 'but de l'homme' (puruṣārtha) qui orientent la vie humaine dans le monde indien, le dharma occupe une position très élevée, au-dessus de 'l'intérêt' (artha) et du 'désir' (kāma), respectivement la sphère du pouvoir (politique, économique, social) et celle de l'amour (y compris les passions et les plaisirs de la vie). Enfin, le dharma englobe le quatrième et ultime but de l'homme, la 'délivrance' (moksa). Le caractère normatif du dharma fixe la place de chacun dans la société, par l'exercice (...) de son devoir spécifique. Mais il ne se décline pas moins selon les dispositions individuelles de chacun, et l'action de l'homme en est la véritable mesure. Par-delà la littérature du dharma, le volume réunit des enquêtes sur cette notion 'en contexte,' de la poésie védique à la grammaire, de l'épopée au théâtre, des traditions religieuses et philosophiques--les premières Écoles bouddhiques, la Mīmāmsā, le tantrisme--à la médecine classique (Āyurveda) et jusqu'à la jurisprudence indienne moderne (du XVIIe au XIXe siècle) avec deux éclairages inédits sur le dharma des femmes. Une telle approche tend à restituer la complexité de quelques visages du dharma ainsi recomposés, non pas 'tel ou tel' aspect mais pour chaque cas le 'tout' d'un système à plusieurs facettes, à l'appui d'une histoire singulière dont les auteurs s'attachent à montrer points forts et limites, situations ambiguës, paradoxes et contradictions."--Page 4 of cover. (shrink)

Most agents can acquire information about their environments as they operate. A good plan for such an agent is one that not only achieves the goal, but is also executable, i.e., ensures that the agent has enough information at every step to know what to do next. In this paper, we present a formal account of what it means for an agent to know how to execute a plan and to be able to achieve a goal. Such a theory is (...) a prerequisite for producing specifications of planners for agents that can acquire information at run time. It is also essential to account for cooperation among agents. Our account is more general than previous proposals, correctly handles programs containing loops, and incorporates a solution to the frame problem. It can also be used to prove programs containing sensing actions correct. (shrink)

Les « débats » politiques à la télévision japonaise en fin de semaine ont la saveur d'un spectacle de pantomime. Ce qui se dit n'importe guère, la plupart du temps tout le monde abondant, avec des nuances délicates, dans le sens de tout le monde. Il paraît donc plus avisé de couper le son et d'observer les rythmes que la parole et le silence impriment à ces corps assis. Des invités cadrés en plan américain, nous n'observons que le mécanisme du (...) tronc et de la face, avec parfois de gros plans sur la zone - Etudes japonaises. (shrink)

Les « commodités de la conversation », on le sait, désignaient spirituellement les fauteuils pour les Précieuses de Molière. Nous tentons de mettre en place les « commodités du silence », en nous défiant du mobilier habituel. À toutes les époques et sous toutes les civilisations, les lieux de l'énonciation ne se contentent pas de refléter les propos, ils participent à leur fabrication. Le babil à ciel ouvert dans le mail de Madame de Sévigné, les rudes affrontements verbaux de la (...) « case à palabres » - Etudes japonaises – Nouvel article. (shrink)

Mime de bienveillance Incontestable au moins dans sa traduction plastique, la bienveillance n'est pas seulement dévolue au débat politique mais affirme sa préséance dans la plupart des protocoles verbaux au Japon. Sa présence efficace ne prend pas l'aspect d'un accueil ostentatoire : elle se présente plutôt comme la découverte ravie d'une convergence inaperçue jusque-là. On « tombe d'accord » selon l'heureuse expression française, en s'émerveillant de cette entente inopinée que tout avait pourtant - Etudes japonaises.

Section précédente Deuxieme section – L'indétermination L'informe, est au cœur de leur recherche plastique. Telle, au sein des « Vers nouveaux », cette exclamation de Mémoire : Regret des bras épais et jeunes d'herbe pure! Qui regrette? Génitif objectif ou subjectif? Quand? Quels bras? De quels corps? Ceux d'un enfant ou d'une rivière? La nominalisation délivre de toute référence événementielle et temporelle ; la modalité exclamative fait surgir radieusement le - Poétique et Études littéraires – GALERIE – Nouvel article.

Première publication : Cent regards sur le Japon,, Paris, éditions Jipango, 2004. Hideux Japon! Depuis l'aéroport jusqu'à l'arrivée au centre-ville, que de pétrifiantes laideurs… celles, grises ou ocre, de bâtiments sans caractère, à la mélancolie triviale ; celles, rutilantes, des enseignes commerciales ou des distributeurs de boissons sur les trottoirs. Sitôt arrivé, quittez ce pays, pour entrer en… « Japonie ». Prenez un train régional lent, qui, par son rythme et l'ordre naturel - Etudes japonaises – Nouvel article.

Pathologizing ugliness refers to the framing of unattractive features as a type of disease or deformity. By framing ugliness as pathology, cosmetic procedures are reframed as therapy rather than enhancement, thereby potentially avoiding ethical critiques regularly levelled against cosmetic surgery. As such, the practice of pathologizing ugliness and the ensuing therapeuticalization of cosmetic procedures require an ethical analysis that goes beyond that offered by current enhancement critiques. In this article, I propose using a thick description of the goals of medicine (...) as an ethical framework for evaluating problematic medical practices. I first describe the goals of medicine based on Daniel Callahan's account. I then propose that the goals work best in conjunction with ancillary ethical concepts, namely medical knowledge and skills, standards of practice and medical duties and virtues. Next, I apply the thick description of the goals of medicine in critiquing the practice of framing ugliness as disease. Here, I demonstrate ethical conflicts between aesthetic judgments that underpin the practice of pathologizing ugliness and medical judgments that inform ethical medical practices. In particular, the thick description of the goals of medicine helps reveal ethical conflicts in at least three key domains common to clinical practices, which include (a) disease determination, (b) diagnostic evaluation and (c) establishing clinical indications. My analysis offers a novel way of critiquing the practice of pathologizing ugliness in cosmetic surgery, which tends to be neglected by enhancement critiques. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Dei Filius IV:On the Development of DogmaAndrew MeszarosIntroductionHistorically, it is indisputable that the intention of the latter part of chapter 4 of Dei Filius was to restate the substantial immutability of the deposit of faith, not for the sake of rejecting doctrinal development, but for the sake of establishing parameters for a certain profectus fidei—progress or development in the faith—which no Catholic theologian doubted, not even nineteenth-century neo-Scholastics. Then-contemporary (...) (e.g., John Henry Newman and the Tübingen school) and subsequent (e.g., Yves Congar and Henri de Lubac) theologians' theories that were more thoroughly worked out presupposed this immutability.The argument here is simple: Dei Filius's teaching on the immutability of dogma not only did serve as the necessary foundation for any sound (i.e., Catholic) theory of doctrinal development, but continues to do so. While the teaching of Dei Filius itself is limited and incomplete, it is essential. Furthermore, its key feature of dogmatic immutability is not compromised by even the most dramatic of doctrinal developments.To establish the ongoing relevance of Dei Filius for contemporary discussions on doctrinal development, I will first draw out certain key similarities between the nineteenth-century, modernist, and contemporary contexts. This will be followed by a presentation of the relevant portions of Dei Filius. Finally, in the longest section, I will discuss what is at stake in the teaching of Dei Filius and offer some different examples of how doctrines develop in ways that uphold the fundamental-theological principle laid out [End Page 909] in Dei Filius: namely, that all doctrinal development is homogenous with, or in continuity with, the deposit of faith.Anton Günther and Theology TodayWe can identify two major factors that led to the Vatican Council having to address dogmatic development. The first, and perhaps most important, factor is the implication that Anton Günther's (1783–1863) understanding of faith and reason had on dogma and its immutability. The second factor is simply the fact that, in the midst of these pervasive philosophical and theological disputes over faith and reason, Pius IX not only managed to define the Immaculate Conception as dogma, but did so by papal definition: the 1854 definition was the freshest example of what would later be defined in 1870.1 A brief examination of the thought of Günther will help us better understand why the paragraph on development (i.e., the immutability and progress of dogma) pertains to the faith–reason relationship and, hence, appears in the fourth chapter. 2Günther's major concern is a noble one: namely, to respond to the Kantian critique of supernatural religion. To do so, he sees it as necessary not only to defend rationally but also to explain rationally—according to the philosophical systems of Schelling and Hegel—Christian dogma. Günther is no brash and pure rationalist. He believes in the history of supernatural revelation. He acknowledges that reason alone could never discover supernaturally revealed truths; but, as a so-called semi-rationalist, he believes that, once made known to it, reason can then penetrate and, indeed, prove these revealed truths.3 [End Page 910]But if revealed mysteries are discoverable by human reason, then those same mysteries have to be interpreted in such a way that is, indeed, within the reach of reason using its proper resources.4 Not Scholasticism but German idealism—especially its category of self-consciousness—was Günther's vehicle for giving an account of the faith. Such a re-interpretation of Christian dogma according idealism's categories naturally alters the original understanding of that dogma. But for Günther, this reinterpretation is necessary if revelation is to be accessible to reason.So, for example, because modern psychology cannot make sense of a distinction between "person" and "nature" that is not coterminous, we must conclude, against Ephesus, that Christ is in fact a unity of two persons. Nor, for that matter, is the human person a composite of body and soul as defined by the Council of Vienne (1311–1312). Because God is self-conscious spirit, there is a process of trebling in God that tends toward... (shrink)

Words of Life is the sequel and companion to Phenomenology and the "Theological Turn," edited by Dominique Janicaud, Jean-Francois Courtine, Jean-Louis Chrétien, Michel Henry, Jean-Luc Marion, and Paul Ricoeur. In that volume, Janicaud accuses Levinas, Henry, Marion, and Chrétien of "veering" from phenomenological neutrality to a theologically inflected phenomenology. By contrast, the contributors to this collection interrogate whether phenomenology's proper starting point is agnostic or atheistic. Many hold the view that phenomenology after the theological turn may very well be true (...) both to itself and to the phenomenological "things themselves." In one way or another, all of these essays contend with the limits and expectations of phenomenology. As such, they are all concerned with what counts as "proper" phenomenology and even the very structure of phenomenology. None of them, however, is limited to such questions. Indeed, the rich tapestry that they weave tells us much about human experience. Themes such as faith, hope, love, grace, the gift, the sacraments, the words of Christ, suffering, joy, life, the call, touch, listening, wounding, and humility are woven throughout the various meditations in this volume. The contributors use striking examples to illuminate the structure and limits of phenomenology and, in turn, phenomenology serves to clarify those very examples. Thus practice clarifies theory and theory clarifies practice, resulting in new theological turns and new life for phenomenology. The volume showcases the work of both senior and junior scholars, including Jean-Luc Marion, Jean-Yves Lacoste, Kevin Hart, Anthony J. Steinbock, Jeffrey Bloechl, Jeffrey L. Kosky, Clayton Crockett, Brian Treanor, and Christina Gschwandtner-as well as the editors themselves. (shrink)

Jean-Yves Leloup nous propose ici deux lectures magistrales de deux géants de la culture occidentale : Nietzsche, l'athée et Maître Eckhart, le théologien-mystique. Il tente de remettre "à l'endroit" un texte de Nietzsche, Ecce Homo, souvent cité pour justifier tous les athéismes. Leloup montre que le Dieu en lequel Nietzsche voyait une "antithèse de la vie" n'a rien à voir avec le Dieu des Evangiles qui est au contraire une puissance de vie et de libération, une claire lumière par (...) laquelle le monde est vu. L'auteur, avec Maître Eckhart, nous entraîne ensuite au-delà des contraires, au-delà même de Dieu et de tous les Absolus que nous imaginons, vers notre essentielle et silencieuse liberté... Ce livre délicieux et audacieux nous montre, comme le disait Pascal, que "l'athéisme est une marque de force d'esprit, mais jusqu'à un certain degré seulement". (shrink)

La sagesse des chrétiens désigne la nécessité d’un arbitrage réfléchi dans la vie théologale : une vie appelée quotidiennement et promise définitivement à la communion avec Dieu. On le montre en mettant en situation successivement les vertus de foi, d’espérance et d’amour. La vie théologale doit fidélité à la folie de la Croix, qui est aussi la sagesse de Dieu, selon le témoignage de Paul. En retour, si la sagesse pratique, encore appelée prudence, appartient à la communauté universelle, les chrétiens (...) trouvent confirmation de sa justification à travers les nombreuses paroles de sagesse attribuées à Jésus. Sans négliger ces paroles, parfois déjà reçues par tradition, ni rejeter les leçons d’autres traditions, les chrétiens ont d’abord à faire preuve de réflexion et de jugement. Ils y sont invités par des philosophes qui ont compris qu’il fallait penser mieux pour vivre mieux. (shrink)

La philosophie de la religion de Wittgenstein et des philosophes analytiques qui l’ont suivi est-elle ou non un fidéisme ? Le livre est né d’une rencontre tardive entre deux penseurs qui ont engagé le débat, indépendamment l’un de l’autre, au milieu des années soixante. Au terme d’une douzaine de chapitres composés en alternance, à l’écriture toujours serrée et au ton parfois vif, les auteurs n’abandonnent pas leurs positions initiales, même si elles se sont nuancées avec les années. Il revie..

The European Legacy, Volume 16, Issue 6, Page 807-809, October 2011.