Abstract
Les thèses défendues par Pierre Gisel invitent les théologiens chrétiens à s’interroger sur la place de leur recherche dans l’Église et dans l’Université. La théologie peut-elle se réduire à une théorie de la religion qui relierait à une transcendance indéterminée les phénomènes étudiés par les sciences des religions? C’est là, en vérité, un choix. Il n’est pas plus rationnel que celui d’une herméneutique de la foi, fondée sur l’événement Jésus-Christ et construite dans une large interdisciplinarité. C’est parce que la théologie est confessante et critique qu’elle peut être à la fois ecclésiale et universitaire. À deux modèles exclusifs du statut social de la théologie, l’un intégral, l’autre libéral, on opposera un modèle dialogal, qui exige une implication forte des enseignants-chercheurs. L’avenir de la recherche serait toutefois préoccupant si les disciplines théologiques devaient s’y trouver dispersées