Nietzsche rompt son contrat d’enseignant à l’Université de Bâle en 1870, il abandonne sa toute récente nationalité helvétique, et apatride rejoint comme infirmier le conflit qui vient de s’ouvrir avec la France. Très vite blessé, il débute sur son lit d’hôpital la naissance de la tragédie. Née dans la guerre cette généalogie de la tragédie en porte t-elle les stigmates? Ou encore, comment la guerre peut-elle produire un tel livre? Alors qu’il pose les bases de sa théorie deux autres socles (...) le portent, sa relation à la famille Wagner et les enjeux esthétiques qui y sont discutés et un projet de communauté artistique, éthique et scientifique envisagé avec Rohde. La Naissance de la tragédie qui devait révolutionner la pensée occidentale porte en elle ces tiraillements entre la guerre, l’amour et l’amitié. (shrink)

Ce texte a déjà paru dans L. Hébert (dir.), Signo, Rimouski (Québec), 2011. Nous remercions Louis Hébert de nous avoir autorisé à le reproduire ici. 1. Résumé Trois opérations sont nécessaires pour produire un rythme : la segmentation en unités, la disposition et la sériation de ces unités. « Disposition » désigne également la composante relative à la disposition des unités dans une étendue temporelle et/ou spatiale. Le rythme peut notamment être défini comme la configuration particulière que constituent au (...) (...) - Sur le concept de rythme – Nouvel article. (shrink)

Georges Kalinowski, né en 1916 à Lublin, est dédédé le 21 octobre 2000 à Dijon, où, depuis la mort de son épouse, il s'était retiré auprès de sa fille, son gendre et ses petits-enfants.

Une cloison étanche semble aujourd'hui séparer philosophie et théologie. Depuis l'époque moderne, chacune suit son propre destin, l'une sous l'autorité de la seule raison, l'autre se laissant guider par la Révélation ; l'une défend jalousement son autonomie, alors que l'autre se met délibérément à l'écoute d'une parole qui lui vient d'ailleurs. "Ose penser par toi-même", dit l'une. "Crois pour comprendre", réplique l'autre. Entre philosophie et théologie, entre Athènes et Jérusalem, la disjonction semble irréversible. Si l'hostilité entre elles n'est plus de (...) mise, c'est au prix d'une ignorance réciproque. Mais cette logique disjonctive qui caractérise les temps modernes n'est pas un modèle standard. Au XXe siècle, le christianisme et les philosophies ont aussi continué à converser à partir du renouveau thomiste, du spiritualisme français, du criticisme kantien ou de la phénoménologie allemande, pour ne citer que quelques courants. Sans mener un bilan exhaustif, ce colloque patronné par l'Académie catholique du Val de Seine, voudrait prendre en revisiter certaines figures centrales ou plus oubliées de ces philosophies. Celles-ci furent qualifiées tantôt "d'inspiration chrétienne", de "catholique", notamment suite au célèbre débat de Juvisy de 1933 où intervinrent, pour ne citer qu'eux, Maurice Blondel, Jacques Maritain, Gabriel Marcel, Etienne Gilson, Edith Stein. (shrink)

Je voudrais partir de cette définition générale, comme une petite introduction, où l’architecture se donne comme le moment de la maîtrise absolue de l’espace et des forces invisibles qui le traversent, et j’ouvre sur un paradoxe. Forme de l’espace maitrisé, l’architecture perdure et défie le temps. Ce que nous admirons, dans les bâtiments anciens, c’est paradoxalement comment l’espace maîtrisé se manifeste dans une maîtrise du temps. Cette maîtrise dont, par exemple, Napoléon énonce la formul...

Alerte! La malscience se répand aussi vite que la malbouffe! D'apparence de plus en plus sophistiquée mais produite en masse, de plus en plus vite et de moins en moins fiable. Interrogés de manière anonyme, 2 % des scientifiques reconnaissent avoir inventé ou falsifié des données. Soit pas moins de 140 000 chercheurs fraudeurs de par le monde. Biologie et médecine sont, de loin, les plus touchées. Et ces fraudes manifestes ne sont rien à côté des petits arrangements avec la (...) rigueur qui sont devenus fréquents dans les laboratoires. Est-ce grave? Très grave. Car la biologie et la médecine traitent de la santé, de la vie, de la mort. Est-il acceptable que de nouveaux médicaments soient testés, et peut-être autorisés, sur la base d'expériences plus ou moins truquées? Comme le secteur financier miné par ses créances irrécupérables, la littérature scientifique en biologie et en médecine s'avère de plus en plus gangrenée par des articles toxiques. Ce livre revient sur une série de scandales internationaux - des frères Bogdanoff à des cas moins médiatiques mais non moins dangereux - et se propose de réfléchir aux causes d'une telle dérive et aux moyens d'y remédier. A la fois enquête de terrain et essai critique, il met en lumière un aspect fondamental et trop ignoré de l'évolution actuelle des pratiques scientifiques. (shrink)

Les périodes de confinement sont des moments éprouvants. On a la sensation de perdre nos repères. Nous nous sentons déboussolés. On peut cependant saisir l’occasion de faire le point. Sous le regard de la réflexion philosophique, ce petit livre est une tentative pour éviter de perdre le nord. L’auteur propose de courtes réflexions puisées à même la littérature philosophique. Sans prétention, il s’agit de fournir des pistes rendant intelligibles nos conditions d’êtres confinés.

1 – Les insuccès de Mersenne et la réussite de Petit Au début de l’été 1644, Mersenne venait d’achever ses Cogitata et commençait la rédaction de ses Reflexiones, lorsqu’il reçut de Michel-Ange Ricci la copie des deux lettres de Torricelli. Celui-ci n’était nullement un inconnu pour le Minime : ils étaient en correspondance depuis 1643 et échangèrent de nombreuses lettres au cours de cette année 1644 et par la suite sur des questions de géométrie, d’acoustique, d’optique, sans qu’il s...

RésuméIl n'y a pas de sujet plus idoine à justifier la philosophie ouverte qui est celle de Dialectica que l'étude de l'évolution du concept de raison dans la pensée occidentale.C'est avec la création de la géométrie déductive que le mot raison prit un sens chez les Grecs du ***Ve siècle av. J.‐C. A l'évidence sensible qui résulte du témoignage de nos sens et ne constate que le comment d'un fait observé, les géomètres grecs substituent l'évidence intelligible qui en explique le (...) pourquoi, en montrant qu'il est la conséquence nécessaire d'un petit nombre de propositions admises comme évidentes. S'élevant du concret à l'abstrait, ils dégagent l'essence intelligible de l'accident sensible et substituent au réel le possible. Les disciplines empiriques des Orientaux font place aux sciences théoriques et explicatives: l'astronomie, la mécanique, l'optique, la théorie musicale. Toutefois, au lieu de voir dans les concepts mathématiques une création de l'esprit, les penseurs‐géomètres de la Grèce les assimilent à une découverte par les yeux de l'ǎme d'essences préexistantes. Ils méprisèrent, en outre, les applications pratiques qui seules peuvent stimuler les sciences expérimentales. De là procèdent les limites, puis l'arrět de la science hellénique.Les conquětes d'Alexandre déversèrent sur l'Occident méditerranéen les religions de salut de l'Orient. A la recherche désintéressée du vrai se substitue la gnose, la révélation de mystères transcendants à la raison. Lorsque le message chrétien devint une philosophie puis une théologie, on en vint à distinguer » la démonstration hellénique « par le raisonnement et la dialectique, et » la démonstration hébraique « par les prophéties et les miracles des articles de la foi. La Scolastique rechercha l'accord de la raison et de la foi, en entendant par raison l'apport de la science et de la philosophie helléniques, assimilées, à partir du XIIIe siècle dans la Latinité, à l'encyclopédie aristotélicienne. La Scolastique échoua dans cette tentative. La doctrine de » la double vérité « fut l'aveu de cette impuissance.Pour se libérer de la mentalité scolastique, il fallut s'affranchir dans l'étude des phénomènes naturels de l'autorité d'Aristote, du joug de la théologie et parvenir à une théorie correcte de la connaissance, en particulier de la valeur des idées abstraites et de la distinction des vérités formelles et des vérités empiriques. Il fallut interpréter comme une création de l'esprit ce que les Grecs assimilaient à une découverte de vérités préexistantes. La désagrégation de l'a priori synthétique, conçu à la façon des Cartésiens et des Kantiens, conduit à se demander ce qui subsiste des exigences a priori de la raison. C'est à quoi s'évertue de répondre la dernière partie de l'article.ZusammenfassungEs gibt keinen geeigneteren Gegenstand zur Rechtfertigung der offenen Philosophie, die von der Dialectica vertreten wird, als das Studium der Entwicklung des Vernunftsbegriffes im abendländischen Denken.Mit der Entstehung der deduktiven Geometrie erhält das Wort Vernunft bei den Griechen des 5. Jahrhunderts vor Christo einen Sinn. An Stelle der gefühlsmässigen Evidenz, die auf der Gewissheit unserer Sinne beruht und lediglich das Wieeiner beobachteten Tatsache feststellt, setzen die griechischen Geometer die logische Evidenz, die das Warum erklärt, indem sie zeigt, dass es eine Folge einer kleinen Zahl von Voraussetzungen ist, die als evident angesehen werden können. Sich vom Konkreten zum Abstrakten erhebend, befreien sie das intelligible Wesen von der Zufälligkeit des Sinnlichen und ersetzen das Reelle durch das Mögliche. Die empirischen Disziplinen der Morgenländer schaffen Platz für die theoretischen und erklärenden Wissenschaften wie Astronomie, Mechanik, Optik, Musiktheorie. Immerhin, anstatt in den mathematischen Konzepten eine Schöpfung des Geistes zu sehen, setzen die geometrischen Denker Griechenlands diese der Entdeckung präexistenter Essenzen durch die Augen der Seele gleich. Sie verachten im übrigen die praktischen Anwendungen, die nur die Experimentalwissen‐schaften anregen können. Daher kommt es, dass die griechische Wissenschaft bei einer gewissen Grenze Halt machen musste.Die Schlachten Alexanders verschlangen im Abendland des Mittelmeeres die Heilsreligionen des Orients. An Stelle des uneigennützigen Suchens nach der Wahrheit tritt die Gnosis, das Erheben des mysteriös‐Transzendenten in den Bereich der Vernunft. Als die christliche Botschaft eine Philosophie, darauf eine Theologie wurde, begann man zu unterscheiden zwischen der » griechischen Beweisführung « mittels Vernunft und Dialektik und der » hebräischen Beweisführung « mittels Prophezeiungen und Wundern des zu Glaubenden. Die Scholastik forschte nach dem Zusammenhang zwischen Vernunft und Glaube, indem sie unter Vernunft den Beitrag der griechischen Wissenschaft und Philosophie verstand, der Aristotelischen Enzyklopädie angeglichen in der Folgezeit des 13. Jahrhunderts im Römischen Reich. Die Scholastik scheiterte in diesem Versuch. Die Lehre der » doppelten Wahrheit « war das Geständnis dieses Unvermögens.Um sich von der scholastischen Mentalität zu befreien, hiess es sich im Studium der Naturereignisse von der Autorität des Aristoteles befreien, vom Joch der Theologie und zu einer korrekten Theorie der Erkenntnis zu gelangen, speziell des Wertes der abstrakten Ideen und der Unterscheidung zwischen formellen und empirischen Wahrheiten. Was die Griechen einer Entdeckung von präexistenten Wahrheiten gleichsetzten, musste als Schöpfung des Geistes interpretiert werden. Die Desagregation des synthetischen Apriori, aufgefasst im Sinne von Descartes und Kant, führte zur Frage, was vorhanden sei von den apriori‐Erfordernissen der Vernunft.Dies zu beantworten, bemüht sich der letzte Teil des Artikels.There is no subject more suitable to the open philosophy of Dialectica than the study of the development of the concept of reason in Western thought.The word » reason « acquired a meaning with the creation of deductive geometry by the Greeks of the Vth cent. B. C. These geometers substituted for the sensible evidence, which only establishes the » what « of an observed fact, the intelligible evidence which explains the » why « of such an observed fact, by showing that it is the necessary result of a small number of statements, accepted as self‐evident. Rising from the concrete to the abstract, the geometers isolated the intelligible essence from the sensible accident, and substituted for the real the possible. The empirical technics of the Orientals made place for the theoretical sciences of the Greeks: astronomy, mechanics, optics and musical theory. Instead, however, of seeing mathematical concepts as creations of the mind, the Greek geometers considered them as preexisting entities, discovered by the eyes of the soul. They furthermore disregarded the practical applications which alone can stimulate experimental sciences. These were the limitations and the causes of the eventual end of hellenic science.The conquests of Alexander brought to the Western Mediterranean the religions of salvation of the East. The gnose, revelation of mysteries transcending reason, took the place of the disinterested search for truth. As the Christian message became a philosophy and then a theology, the distinction came to be made between the » hellenic demonstration of the faith « by logic and dialectics, and the » hebrew demonstration « by the prophecies and the miracles. The scholastics sought to reconcile reason with faith, by defining reason as the legacy of Greek science and philosophy, identified, after the XIIIth century, with the Aristotelian Encyclopedia. They failed in this endeavour. The doctrine of the » double truth « was the admission of this failure.In order to progress beyond the scholastic outlook, it was necessary to reject the precepts of Aristotle in the study of natural phenomena, to become free of the tyranny of theology, to develop a correct theory of knowledge, especially as regards the role of abstract ideas and the distinction between formal and empirical truths. It was necessary to interpret as a creation of the mind what the Greeks considered the discovery of preexisting truths. The breakdown of the synthetic apriori of the Cartesians and the Kantians leads one to wonder what remains of the a priori requisites of reason. The last part of the article suggests an answer to this question. (shrink)

Un “philosophe des cultures” appelé Louis Gardet est devenu un “islamologue catholique” de renommée mondiale après avoir vécu, de 1933 à 1945, dans la “khalwa” des Petits Frères de Jésus à El-Abiodh Sidi Cheikh, en Algérie. Frère André “en religion”, disciple du bienheureux Charles de Foucauld et ami fidèle de Jacques Maritain, s'est employé, par ses ouvrages, à faire connaître l'islam aux chrétiens. En thomiste convaincu, il s'est interrogé sur les relations de la philosophie avec les diverses formes de (...) la mystique de l'Inde, du judaïsme, du christianisme et de l'islam : comment y apprécier la “mystique du Soi” et la “mystique de l'Autre”? Personnellement engagé dans le dialogue islamo-chrétien, il a ouvert la voie à une meilleure compréhension entre les disciples du Christ et les fidèles du Coran. Ardent défenseur d'un monothéisme personnaliste, commun aux uns et aux autres, il demeure, pour tous, un modèle d'humanisme œcuménique qui s'enracine dans la transcendance du Dieu d'Abraham. (shrink)

Du travail des femmes dans la viticulture nous connaissions au mieux l’article de 1979 de Laura Frader sur les femmes et leurs familles dans les luttes viticoles de l’Aude avant la guerre de 1914 ou encore les entretiens recueillis par un collectif d’historiennes et d’anthropologues de Toulouse, publiés en 1981 dans un petit livre à couverture jaune par l’Atelier du Gué. C’est dire à quel point la synthèse de Jean-Louis Escudier envisagée dans la longue durée vient combler un (...) manque. En se ré... (shrink)

The years immediately after the final downfall of Napoleon Bonaparte could easily have been years of anti-climax in French science. In 1815, after two decades of undoubted greatness, the time, I feel, was ripe for decline. And decline might well have occurred if the traditions and the style of science as practised in France in the period of Napoleon's rule had been carried on unchanged by the disciples of the two great men who had dominated work in the physical sciences (...) for so many years. These men, of course, were the chemist Claude Louis Berthollet and the mathematician and physicist Pierre Simon Laplace. (shrink)

Ce petit livre engagé propose une anthologie de textes grecs et latins relatifs au désir et à la sexualité, à l’érotisme et, plus particulièrement, à l’homosexualité, un concept né au xixe siècle et sans équivalent direct grec ou latin. Alors que se multiplient, ces dernières années (au moins depuis la fin du xxe siècle), les travaux de recherche sur ces thématiques, le plus souvent dans le cadre d’analyses consacrées à la construction des rapports de genre, l’objet dudit recueil est (...) de « fai... (shrink)

Quelle est la part exacte, dans l'Histoire, du déterminisme? Comment ce déterminisme historique, s'il existe, s'articule-t-il avec le libre arbitre, exercé de manière individuelle ou collective? La démarche de Philippe Fabry vise à y répondre par une pratique ample, raisonnée et novatrice du comparatisme historique. Décelant une trajectoire commune, s'étalant sur sept siècles, dans l'histoire de tous les grands pays d'Europe Angleterre, France, Allemagne, Espagne, Russie, Danemark, Suède mais aussi certains pays du Moyen-Orient Turquie, Iran, Égypte et des cités-États de (...) jadis comme l'Athènes antique ou la Florence médiévale, il élabore le modèle de la construction des États-nations. Cette mécanique, allant de l'éclatement féodal primordial à l'émergence du parlementarisme démocratique, en passant par un "mouvement de révolution" partout similaire et fondateur de la modernité, apparaît universelle. L'auteur en explore les ressorts profonds et montre comment l'Histoire européenne et orientale est le produit de l'enchevêtrement de ces trajectoires locales, parcourues en exécution d'un petit nombre de "lois de l'Histoire". Ces lois seront finalement formulées, et donneront la clef de ce questionnement fondamental relatif à la mesure du déterminisme et du hasard historiques, permettant peut-être de dessiner l'Histoire de demain. Présentant le livre avec talent et érudition, Jean-Louis Harouel lance le débat sur cette thèse novatrice."--Page 4 of cover. (shrink)

This article explores whether and how long-term investors influence non-executive employees’ incentives. While long-term investors benefit from long-term investments that create value over time, employees tend to be averse to long-term investments. We conjecture that long-term investors foster employee-related CSR to motivate employees to engage in long-term investment projects. Consistent with this prediction, we find that long-term investor ownership is a strong driver of employee-related CSR. Additional analyses indicate that this result is not driven by self-selection or reverse causality. We (...) further show that employee-related CSR leads to increased long-term investments (R&D expenses and corporate innovation). Overall, our findings highlight that employee-related CSR is an important channel through which long-term investors encourage long-term investments. (shrink)

Treating mathematical science as a distinct cultural entity subject to environmental factors which influence its evolution, the author examines the creation and development of its major concepts since early times.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reflections on How the Theatre TeachesJonathan Levy (bio)PreambleTheatre is, famously, an imitation of an action. It presents the essence, the gist, of human experience, not a narration or recital of that experience. Therefore, any attempt to explain how the theatre works in words will be at best a translation or paraphrase. The real power of the theatre lies in our total experience of it before the mind begins to (...) turn that experience into words. Thus, when we write or speak about the theatrical experience, the best we can hope for is to fall short rather than mislead or, worse, overshadow and obliterate the original. I write what follows with that knowledge always in my mind.The QuestionMuch is said by the friends of theatres about what they might be; and not a few persons indulge the hope that the theatre may yet be made a school of morality. But my business at present is with it as it is, and as it has hitherto been. The reader will be more benefited by existing facts than sanguine anticipations, or visionary predictions.—William A. Alcott, The Young Man's Guide1It is widely assumed that the theatre, particularly theatre for children, can and should teach. It is also widely assumed that the theatre can and does do harm, real harm, especially to children. And it is universally assumed that even if the theatre does not teach, it should do no harm.I believe that these assumptions are true: that the theatre does have the power to teach, and teach profoundly, and that the theatre can and often does do profound harm. However, I do not believe that how it teaches and [End Page 20] the nature of the real harm it does have yet been satisfactorily explained. My purpose in this paper is to reopen the discussion of how theatre teaches and what the real harm it can do is. These two complementary questions seem to me to be the most compelling and elusive questions facing students of theatre for children.The ProblemThere is no shortage of theories about how the theatre teaches. For at least the past two hundred and fifty years, authors of plays for children have felt the need to justify themselves and the odd genre they had chosen to write in. Frequently, these justifications appear in the prefaces and introductions to collections of their plays. Some of these justifications are original with the plays' authors. Others are borrowed from the classical authors, for in much of history classical precedent itself was thought to be powerful argument. Still others were borrowed from defenses of the adult theatre, which arose periodically in reaction to what Jonas Barish has called "the anti-theatrical prejudice."2What all these theories have in common is their insistence that the theatre was, somehow, a tool of instruction. They argued that the theatre taught and often argued that it taught more than one thing, usually a skill and a moral. For example, Louis Jauffret, the author of La Petite Thalie and other didactic plays for children, wrote that his intention in his plays was "to exercise the memory of their students while at the same time forming their hearts to virtue and sensibilité."3But my purpose in this essay is not historical. It is to try to isolate and examine the recurrent rationales and theories about how the theatre teaches. Therefore, for the sake of clarity, I will consider those rationales and theories separately. They sometimes overlap, but again for the sake of clarity, I will describe them separately. And although my purpose is not historical, I will often cite examples from early writers. I do so for three reasons: First, because it is useful for us to know that the discussions we are having today did not begin with us; second, because many of our distinguished predecessors in the field are not known to us, even by name, and deserve to be; and, third, because so much of what our predecessors said still makes such good sense.Eleven RationalesFirst, the theatre teaches by example, which prompts emulation. "The path by precept is long," the argument runs... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Visions of Damietta:St. Francis, Robert Grosseteste, and the Crusades, 1219–1253Rosamund M. Gammie (bio)A peculiar and under-explored event in Robert Grosseteste's (d. 1253) life is that of his supposed dream-vision in 1249, reported posthumously and in only one source, the Lanercost chronicle.1 The vision foreshadows the loss of Damietta in Egypt the following year, during the Seventh Crusade (1249–54) under the leadership of Louis IX. The parallels to St. (...) Francis's vision at Damietta in 1219 during the Fifth Crusade (1215–21) are immediately noticeable yet the vision has remained largely dismissed as an afterthought in the scholarship of Grosseteste. Considering that Grosseteste wrote, in 1236, what has been described by Michael Lower as "surely the best defence of the cross petition a crusader ever had," in addition to his association with the Franciscans and his relationship with Richard, earl of Cornwall, brother of Henry III and nephew of celebrated crusader Richard I and a (if not the) principal leader of the Baron's Crusade, it is surprising that there is no fuller account of his support for the movement; rather there are piecemeal references to certain acts of interference such as that noted by Lower.2 This paper seeks to establish Grosseteste's position on the crusades, in light of a thoroughly Franciscan influence, beginning with Damietta. [End Page 141]Robert Grosseteste and the FranciscansMuch has been written about the relationship between Robert Grosseteste and the early Franciscan movement in England.3 As Giles Gasper writes in a recent study of Grosseteste and the Franciscan school at Oxford, "Robert Grosseteste is well-known for his support for the Franciscan order, and his warm relations with many brothers of the English province."4 James McEvoy concludes in his examination of Grosseteste's affinity with the nascent movement that "there can be no doubt that Grosseteste was well acquainted with the personality and ideals of St. Francis, the circumstance of the Franciscans' foundation, and the nature of their vocation."5 Grosseteste's Letters are full of admiration for the Franciscans and involvement in their affairs, so much so that a clear and uncompromisingly affectionate relationship can be traced during the bishop's lifetime. Indeed, Grosseteste, in Letter 41, ca. 13 March, 1236, declares to Elias of Cortona, third minister of the Franciscan Order, that "there are no assistants I know of … so effective as your friars."6 The Friars themselves reciprocated their love for Grosseteste; the same letter states, "your sons, the Friars Minor in England, out of kindness in a special way embrace me tightly with arms of love." A letter from 1238 (Letter 58) to Pope Gregory IX asks for help in preserving the reputation of the Brothers, who "illuminate our whole land with the brilliant light of their preaching and teaching" with the warning that "the glory of such an important religious order will vanish and the masses will be scandalized in them."7 [End Page 142]The Dominican Brother Hubert perhaps best expresses the affection between the religious orders and Grosseteste, writing the celebratory Life of Grosseteste shortly after the bishop's death in 1253.8 According to Brother Hubert, Grosseteste was the "father and guardian" of both orders, whose presence "pleased him, as did their / Arrival, their multitude, and frequent conversation," and that just "as a mother to her new-born, he fostered, loved / Protected, fed, and valued them."9 Gasper continues, "English Franciscan historiography leaves no doubt as to the high esteem in which the order held Grosseteste from the mid-13th century onwards, honored in particular for his teaching and learning."10 Chosen personally by Agnellus of Pisa to teach the first Franciscans at Oxford, his influence cannot be underestimated. Indeed, there were Franciscan (and Dominican) contributions to the ultimately unsuccessful attempt to canonize the bishop; a ten-lined letter from Nicholas, guardian of the Greyfriars at Lincoln, penned on 26 June, 1289, extolls the exemplary actions of the bishop.11The relationship between Grosseteste and this first generation of Franciscans was one of mutual respect and love. What is harder to trace is Grosseteste's appreciation of St. Francis himself. When Servus Gieben asks... (shrink)

Ce livre de Michel Freitag interpelle "tous ceux qui s'interrogent sur la place qu'ils tiennent ou le rôle qu'ils jouent dans l'aventure de l'Université contemporaine." (Georges Leroux, Spirale) Une des constantes des écrits contenus dans ce livre "réside dans la comparaison systématique que Michel Freitag établit entre les caractéristiques de la modernité et celles de la postmodernité et les conséquences de celle-ci sur le traitement des enjeux et des problèmes actuels." (Louis Guay, Anthropologie et société) "Dans une société réduite (...) au bavardage, à l'insignifiance, à la poursuite de petits bonheurs mesquins, le tout sous contrôle bureaucratique de plus en plus envahissant, une telle réflexion est devenue essentielle. Voici un livre de bonne foi qui n'attend que ses lecteurs, qu'on souhaite nombreux." (Robert Major, Voix et images). (shrink)

In an age when the visual landscape dominates our communication, War Images offers the rationale and the method by which we can critically engage images. Though focused on war images, this book provides a broad appreciation of how 'reading' images is an act of social courage and personal responsibility.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:The Political Philosophy of Fénelon by Ryan Patrick HanleyJohn J. Conley SJRyan Patrick Hanley. The Political Philosophy of Fénelon. Oxford: Oxford University Press, 2020. Pp. xvi + 306. Hardback, $41.95.In his monograph, Ryan Patrick Hanley offers a revisionist interpretation of the political philosophy of François de Salignac de la Mothe-Fénelon, archbishop of Cambrai. A series of Enlightenment commentators (Montesquieu, Rousseau, Hume, Jefferson) and their progeny have hailed Fénelon (...) as a political subversive who boldly attacked the injustices of the reign of Louis XIV and who prepared the arrival of an egalitarian society with socialist and pacifist traits. Hanley, however, argues that Fénelon actually defended a more moderate and realistic model of political society than his Enlightenment exegetes have suggested. Like earlier commentators, Hanley attempts to prove his argument primarily through an analysis of Telemachus, the pedagogical novel Fénelon had composed for Louis, duc de Bourgogne, the "petit Dauphin" and grandson of Louis XIV, when Fénelon served as his tutor.Three strong chapters demonstrate Hanley's thesis concerning Fénelon's moderate politics and philosophy. Hanley argues that Fénelon's philosophy of education rests on a distinction between true and false glory. True glory resides in virtue and a humble recognition of divine glory, while false glory is the self-centered glorification of the human agent, which easily deteriorates into vanity. Rather than simply condemn self-interest, in his treatment of the education of the prince Fénelon argues that self-interest must be gradually transformed into a broader interest for the good of one's subjects and a deeper recognition of the glory of God. Earning the praise of his Enlightenment acolytes and later feminist commentators, Fénelon defends a solid education for women, but he clearly wants this education to prepare women for their domestic role as wives and mothers; his celebrated treatise and letters on the education of women are not an exercise in gender equality.The economic theory of Fénelon has often been interpreted as a type of utopian socialism. This is largely based on the central place taken by Bétique in the Telemachus. In this mythical land, the happy citizens practice a communist economics; private property is foreign to them. All their basic needs are provided for through communal cooperation. Luxury is also foreign to them; precious metals like gold and silver are used in practical construction as if they were pieces of iron. But Hanley argues that the prosocialist exegetes ignore the varied economies presented in the passages concerning Egypt, Crete, and Tyre. Bétique does not stand alone as an economic ideal. When Fénelon details how the economy of contemporary France should be reformed, it is far from simple socialism. The state has a strong initial role in the state's economic reform, but it works in tandem with private initiatives that will gradually become the stronger partner. "Fénelon differs from later socialists in insisting that the use of state power is not an end in itself, but necessary only to establish the conditions whereby a free economic system can emerge and flourish—at which point direct intervention of the state into economic affairs will diminish, and a free (though hardly unbridled) pursuit of self-interest will be encouraged" (81).Hanley also attacks the common argument that Fénelon is a pacifist who excoriates all recourse to war. Fénelon does indeed condemn war in the most graphic terms. As Archbishop of Cambrai in northern France, he had witnessed the brutal carnage and attendant famines that had decimated the population in repeated wars in this border area. But his nuanced critique of war rests on a distinction between false and true courage. False courage is found in the warrior who initiates war for the sake of his own false glory. True courage lies in those who defend the innocent out of a proper sense of duty; this courage contrasts with cowardice disguised as pacificism. Hanley argues that the confederation of nations that Fénelon envisions as a mechanism to mediate conflict and reduce the recourse to war is less a species of international government than... (shrink)

The reality-virtuality continuum encompasses a multitude of objects, events and environments ranging from real-world multisensory inputs to interactive multisensory virtual simulators, in which sensory integration can involve very different combinations of both physical and digital inputs. These different ways of stimulating the senses can affect the consumer’s consciousness, potentially altering their judgements and behaviours. In this perspective paper, we explore how technologies such as Augmented Reality and Virtual Reality can, by generating and modifying the human sensorium, act on consumer consciousness. (...) We discuss the potential impact of this altered consciousness for consumer behaviour while, at the same time, considering how it may pave the way for further research. (shrink)

Montrer que le rapport de la conversion au Souverain Bien chez Pascal nous invite à ausculter philosophiquement la notion d'émotion : c'est ce que Jean-Louis Bischoff entend montrer dans la présente étude. L'enjeu de son enquête est clair : il entend affoler et subvertir l'approche commune du mot « émotion ». Pour mener à bien son projet, l'auteur mobilise les lumières de philosophes comme Marion, Levinas, Ricoeur, Greisch ou Romano.

This_classic undergraduate text_elegantly acquaints students with the_fundamental concepts and methods of mathematics. In addition to introducing_many noteworthy historical figures_from the 18th through the mid-20th centuries, it examines_the axiomatic method, set theory, infinite sets, the linear continuum and the real number system, groups, intuitionism,_formal systems, mathematical logic, and other topics.

Une lecture de l'oeuvre pascalienne à la lumière de notions créées par des philosophes contemporains, montrant comment la pensée de Pascal peut accompagner la réflexion audelà du contexte du XVIIe siècle.

With the broad interest in the concept of "self-care" within popular discourse, there is a growing focus among philosophers, scholars of religion, political theorists, and others on the idea of "spiritual exercises," the ethics of "the care of the self," and attending concepts, yet little has been written on the politics of this broad class of concerns. This book investigates the political consequences of practices of the self in the work of several key 20th-century thinkers-Pierre Hadot, Georges Friedmann, Michel Foucault, (...) Martin Luther King, Jr., and Audre Lorde. Using Hadot's working definition of spiritual exercises as "voluntary, personal practices intended to bring about a transformation of the individual, a transformation of the self," Daniel Wyche frames his argument with the questions: how, and under what conditions, can the ethics of "the care of the self" take the form of "the care of the other" in the sense of material political transformation and vice versa? Are there historical examples in which the two are coterminous? How might we articulate a genuinely holistic relationship between the two? He argues that understanding the politics of self-change necessarily entails that we reframe the practical and conceptual relationships between individual moral action and collective, systemic political life in such a way that ethics and politics can be thought together-neither prior to the other-and finds in King's political self-purification and Lorde's self-preservation forms that such a politics might take. (shrink)

In principle Claude Bernard criticizes historical reflection, which he character- izes as a waste of time. But in spite of strong statements condemning it, Bernard makes use of history frequently and in several different ways. The coexistence of this openly antihistorical stance with a use of the historical perspective poses a problem. I will try to show that these two attitudes lead toward a common goal: promoting science. They combine to create a broad strategy that contributed a great deal to (...) the development of scientism in the nineteenth century. Bernard's arguments may be one of the sources of the distrust some scientists still feel toward the history of science. (shrink)

Qu’est-ce que le marché ? A quelles conditions peut-il être juste ? Quelle place doit-il prendre dans notre société ? Cet article passe en revue les réponses principales qui ont été apportées à ces questions. En premier lieu, il insiste sur les éléments qui le définissent et le distinguent d’autres systèmes économiques. Ensuite, il étudie les principaux arguments éthiques émis en sa faveur et en sa défaveur. -/- Les arguments en faveur du marché font appel à l’efficacité, à l’égalité, au (...) mérite, à l’absence de coercition, à la défense des libertés politiques et de la liberté de choix. Les arguments en sa défaveur insistent sur les déficiences du marché, les problèmes d’agence et d’irrationalité, les inégalités de ressource et de pouvoir, les inégalités des chances, la corruption des valeurs ou du lien social, ou encore les dommages qu’il porte à l’idéal de fraternité. -/- La littérature spécialisée sur le sujet se divise en deux grandes tendances. Une première, la plus ancienne, étudie le marché comme système de coordination global. La seconde, plus récente, se penche sur des marchés spécifiques, comme celui des organes, des relations sexuelles, ou du sang. Cet article se concentre en priorité sur les enjeux éthiques du marché « en général », mais étudie également, de manière plus succincte, le cas de marchés particuliers dont le traitement a pris une importance non-négligeable dans la littérature. (shrink)