Discusses Heidegger, Foucault, Derrida, Habermas, and recent feminist theory. Sees the crises as without cure or end. Paper edition (unseen), $17.95. Annotation copyrighted by Book News, Inc., Portland, OR.

What is an epistemological crisis? Consider, first, the situation of ordinary agents who are thrown into such crises. Someone who has believed that he was highly valued by his employers and colleagues is suddenly fired; someone proposed for membership of a club whose members were all, so he believed, close friends is blackballed. Or someone falls in love and needs to know what the loved one really feels; someone falls out of love and needs to know how he or (...) she can possibly have been so mistaken in the other. For all such persons the relationship of seems to is becomes crucial. It is in such situations that ordinary agents who have never learned anything about academic philosophy are apt to rediscover for themselves versions of the other-minds problem and the problem of the justification of induction. They discover, that is, that there is a problem about the rational justification of inferences from premises about the behaviour of other people to conclusions about their thoughts, feelings, and attitudes and of inferences from premises about how individuals have acted in the past to conclusions expressed as generalizations about their behaviour - generalizations which would enable us to make reasonably reliable predications about their future behaviour. What they took to be evidence pointing unambiguously in some one direction now turns out to have been equally susceptible of rival interpretations. Such a discovery is often paralysing, and were we all of us all of the time to have to reckon with the multiplicity of possible interpretations open to us, social life as we know it could scarcely continue. For social life is sustained by the assumption that we are, by and large, able to construe each other's behaviour - that error, deception, self-deception, irony and ambiguity, although omnipresent in social life, are not so pervasive as to render reliable reasoning and reasonable action impossible. But can this assumption in any way be vindicated? (shrink)

Il a existé un paradigme de la démarche dialectique en philosophie, illustré par une succession continue d'auteurs, entre Platon et Lacan. Ce paradigme concerne un noyau rationnel de la contradiction formé de trois temps : une double composante statique (structure) et dynamique (mouvement), ainsi que l'articulation de ces deux versants en un produit. C'est de ce paradigme de la contradiction dialectique que la philosophie en France ne semble plus avoir su faire usage dans la période consécutive à 1968. L'usure de (...) ce paradigme d'origine judaïque, grecque, française et germanique aurait alors cédé la place à l'invasion des variantes d'un hyper-empirisme anglo-américain, scientiste, opportuniste et niveleur. Ce mouvement aurait été servi en France par l'expansion de l'idéologie structuraliste postérieure aux années 60. Lacan semble à peu près le seul parmi ses contemporains à avoir maintenu et enrichi les traits de ce paradigme dialectique par sa démarche de pensée, sous forme d'un hypermodèle transdialectique 2/3/4. Le désenchantement à l'égard de ce paradigme se perçoit de façon significative dans le remarquable panorama qui a été produit de la philosophie française entre 1960 et 2000 par Alain Badiou (2008, 2013). Le déclin de ce paradigme comporte le corollaire d'un effacement de l'humanisme européen traditionnel, dont relèvent à la fois la mise en question de la psychanalyse, l'intrusion d'un mode de pensée convenant à l'homme cybermachine, et la nouvelle nosologie biologisante en psychiatrie. Ce livre est écrit en jumelage avec un second, intitulé Althusser et quelques autres, Notes de cours 1958-1959 : Hyppolite, Badiou, Lacan, Hegel, Marx, Alain, Wallon. (shrink)

To a world assaulted by private interests, this book argues that peace must be a public thing. Distinguished philosophers of peace have always worked publicly for public results. Opposing nuclear proliferation, organizing communities of the disinherited, challenging violence within status quo establishments, such are the legacies of truly engaged philosophers of peace. This volume remembers those legacies, reviews the promise of critical thinking for crises today, and expands the free range of thinking needed to create more mindful and peaceful (...) relations. With essays by committed peace philosophers, this volume shows how public engagement has been a significant feature of peace philosophers such as Camus, Sartre, Dewey, and Dorothy Day. Today we also confront historical opportunities to transform practices for immigration, police interrogation, and mental health, as we seek to sustain democracies of increasing multicultural diversity. In such cases our authors consider points of view developed by renowned thinkers such as Weil, Mouffe, Conway, and Martín-Baró. This volume also presents critical analysis of concepts for thinking about violence, reconsiders Plato’s philosophy of justice, and examines the role of ethical theory for liberation struggles such as Occupy! (shrink)

Cet article se donne pour objectif de réfléchir à ce que la crise mondiale du Covid-19 a révélé de nos manières d’habiter les lieux où nous vivons, et parmi celles-ci, la pratique de la danse. La démarche adoptée ici est celle d’un dialogue entre trois courants philosophiques spécifiques : la phénoménologie, le pragmatisme et l’écoféminisme, au sujet de leur conception de l’expérience somatique, à la fois vécue, complexe et ordinaire. Nous cherchons ici les lignes communes à ces trois mouvements philosophiques, (...) dans le but d’esquisser une compréhensions nouvelle du corps, et par extension, une nouvelle approche de la danse par temps de crise pandémique. (shrink)

C’est une évidence : on ne parle plus aujourd’hui d’une crise succédant à d’autres crises – et préludant à d’autres encore –, mais de « la crise », qui plus est d’une crise globale qui touche aussi bien la finance que l’éducation, la culture, le couple ou l’environnement. Ce constat témoigne d’une véritable mutation : si à l’origine le concept de krisis désignait le moment décisif dans l’évolution d’un processus incertain permettant d’énoncer le diagnostic (et donc la sortie de (...) crise), nous vivons actuellement précisément l’inverse – le moment où surgissent les incertitudes quant aux causes, aux effets, à la possibilité même d’une issue. Afin d’éclairer ce renversement, Myriam Revault d’Allonnes se penche sur le mouvement d’arrachement au passé et à la tradition qui caractérise la modernité, et qui dissout d’un même élan les anciens repères de la certitude qui balisaient la compréhension du monde. Privé de toute forme de transcendance, l’homme moderne se trouve face à un monde redoutablement ambigu et auto-référentiel, qui a vu s’évanouir tour à tour l’idée de temps nouveaux, la croyance au progrès et l’esprit de conquête, modifiant profondément le rapport de l’homme à son vécu et à ses attentes. C’est à partir de cette expérience du temps d’un nouveau genre, à la fois coupée de ses référents passés et dépourvue de lendemains qui chantent, que cet essai stimulant nous invite à reconsidérer de façon inédite la « crise » dans laquelle nous sommes plongés et à y puiser de quoi aller de l’avant. (shrink)

A quoi bon, pour comprendre l'etat et l'evolution de la philosophie du XIXe siecle apres la mort de Hegel, commencer par dresser la liste des philosophes d'une periode pendant laquelle on annonce partout l'agonie de la philosophie elle-meme? A quoi bon commencer par quantifier l'influence des philosophes et des ecoles philosophiques d'une periode durant laquelle les philosophes confessent ouvertement leur decouragement et esperent la venue d'un grand reformateur qui puisse sortir la philosophie du grand discredit dans lequel elle est tombee? (...) La seconde moitie du XIXe siecle, c'est d'abord cette agonie et cette anarchie, ce decouragement et cette desorientation, la grande crise de la philosophie, une periode de mutation majeure dont les principes commandent jusqu'a nos jours. (shrink)

This book punctuates the moments of crisis in continental thought from the foundational crisis of reason in Husserl’s call for a rigorous science of phenomenology to the current crisis of postmodernism and its rejection of Husserl’s metanarrative of history and rationality. The mediating links between these moments is the centrality of the epochal history of Being, the power of cultural and disciplinary practices, and the dispersal of meaning in the post-Husserlian and post-subjective philosophies of Heidegger, Foucault, Derrida, and others. Included (...) here are the thoughts of leading scholars who critically discuss Husserl’s analysis of the crisis of Western thought and the importance of the concepts of “world” in Husserl’s early writings. The authors analyze the deprivileging of philosophy as social critique through the text of Husserl, Habermas, Foucault, and recent feminist theory. They examine the end of the epistemological and morally autonomous subject in continental thought. Together, these thoughts articulate multiple points or moments of crisis without cure or end. (shrink)

Dans une société comme la nôtre, ébranlée par de multiples crises, et dans un monde en voie de globalisation générale, il semble manifeste, aux yeux de certains philosophes, sociologues ou théologiens, que nous assistons à une crise de la conscience collective. Or il ne fait aucun doute que les crises, de quelque ordre qu'elles soient, nous appellent à des remises en question et à des transformations, parfois radicales. Dans ce livre-entretien à trois voix, chaque interlocuteur partage ses interprétations (...) "positives" de nos crises actuelles : le théologien par rapport à la déchristianisation apparente et ses effets en termes de spiritualité, le sociologue par rapport aux nouveaux enjeux de société devant la globalisation galopante du monde et l'écrivain-thérapeute par rapport à l'individu en quête d'intériorisation et de recherche du sens de notre destinée. Que chacun et chacune puisse y trouver des pistes de réflexion dans sa quête de sens et des motifs d'espérance devant ces crises, vraisemblablement annonciatrices d'une future renaissance. Que chacun d'entre nous se persuade qu'il est toujours temps de quitter le monde des apparences pour atteindre la dimension profonde de l'humanité. Il est temps d'Être et non plus seulement de faire, de savoir et de connaître. (shrink)

La crise est un moment singulier de l’existence des hommes et du monde où l’ordre habituel des choses se met à vaciller et menace même de retourner au chaos. On la redoute donc le plus souvent, en essayant de l’éviter. Mais plutôt que d’en craindre le pire, ne peut-on en espérer le meilleur : dans sa violence même, la crise ne fait-elle pas apparaître de nouvelles possibilités d’être? Ne faut-il pas alors tâcher de s’en saisir comme l’occasion d’une renaissance, aussi (...) bien dans l’existence personnelle des individus que dans la vie collective des peuples? (shrink)

Philosophy confronts two existential crises: the threats to its existence from scientists like Stephen Hawking who claim that philosophy is dead; and the threat to life itself from catastrophic climate change. The essay’s first theoretical part critiques Nietzsche’s claim that philosophy’s primary function is to guarantee the future of life. The essay’s second practical part claims that philosophy must meet the challenge of life’s extinction through a revised model for ethics in education. Taking its start (...) from recent conceptualizations of philosophy as a ‘field discipline,’ this part considers African American models for delivering ethics in education to under-resourced communities. The third part shows how these theoretical models may be actualized in the practice of an African field philosopher. (shrink)

Dans sa Philosophie de la nouvelle musique, Theodor W. Adorno constatait déjà que la musique "en un mouvement critique, a dissous l'idée d'oeuvre achevée et rompu avec le public". Et il ajoutait : "ni la crise sociale, ni celle de la culture - et dans le concept de crise on implique déjà la reconstruction administrante - aucune de ces crises n'a pu paralyser la vie musicale officielle". L'idée que la musique dite "contemporaine" se vive sous la forme d'une crise, (...) et que cette crise implique toutes les parties prenantes de l'acte esthétique, du compositeur au public, semble donc être installée depuis longtemps dans la pensée musicale. Plus qu'un travail historiographique, il s'agissait de mettre en évidence la nature de cette crise à travers un ensemble d'études et d'analyses impliquant des acteurs majeurs de la musique de création du vingtième siècle. En réunissant ici une série d'articles écrits depuis bientôt trente ans, l'auteur nous convie à une réflexion personnelle et sans compromis sur le bouleversement du rapport esthétique qui a traversé le champ musical et sur la manière dont il affecte notre faculté d'écouter."--Page 4 of cover. (shrink)

This article shows that Merleau-Ponty’s philosophy is traversed by a tension between an interpretation of history and existence in terms of crisis and the recognition of an insurmountable vertigo, the Heraclitean model of an eternal return of the singular and the partial, without possible synthesis. Our thesis is that the model of the crisis is marked by a classical positivism which makes it the secret ally of a conservative and anti-democratic politics. It is also an impasse in Merleau-Ponty’s (...) class='Hi'>philosophy since it supposes a reference to an overlooking point of view that the whole of Merleau-Pontian reflection has shown to be impossible. The phenomenology of perception and ontology of the perceived world show that we have access only to a mystified consciousness and that even the world itself is undecided. The Heraclitean path must win against the interpretation in terms of crisis, but the persistence of the second path in Merleau-Ponty’swork is also explained by the extremely difficult character of the first path. The theory of chronic vertigo takes us closer to nihilism, and this is an aspect of Merleau-Pontian philosophy whose radical and highly problematic – perhaps even aporetic – character must not be underestimated. How to decide on practice and politics without absolute reference, without being able to guarantee anything? The use Merleau-Ponty makes of crucial references to Machiavelli and Marx at the heart of his political philosophy is very revealing this regard: in the first movement, this is a matter of “disarming” these philosophies, making them instruments for the disruption of action. But Merleau-Ponty’s final goal is not to return to the philosophy of contemplation, abstract ontology, but to build a new practical model: that of symbolic action, which integrates vertigo rather than surpassing it and constitutes a praxis inseparable from the enterprise of knowledge and artistic creation. We could say that it is saved by its openness to sense, but this means that it cannot rely on any positive established meaning and must find its wellspring in a ‘wild’ ability to be unceasingly decentered, to take nothing for granted, to approach our values and beliefs as foreign. This raises the question of the possibilityof the incarnation of such a model in an effective political institution. (shrink)

This article reflects on the way the Covid-19 hecatomb has disclosed and unraveled the ongoing crisis of professional philosophy, and suggests some lessons that might be taken from the pandemic, urging academic philosophers to take action regarding the future of their work in philosophy departments and institutions. In the first section of the article, we highlight some lasting criticisms to academic philosophy and explore one particular nasty thorn in the side of philosophers doing the kind of work (...) that might speak to broad audiences facing a crisis of meaning and living: the rush to publish instead of “perishing” without a secure academic position. In the next section, we discuss philosophy as a way of life as an alternative nascent field in academic philosophy that, while garnering respect and recognition within the academy, has regained connections with a broader public desperate for ways to chart their own paths of meaningful living, especially when facing a deeply challenged and fractured world. PWL helps address the crises of meaning many in the academy face and the absence of rich philosophical reflection and communities in the broader public, which otherwise all too easily fall prey to hucksters, con-artists, and authoritarian and conspiratorial forces. We argue that this kind of wholistic critical development of PWL from the ancient world is designed to enact a prefigurative or eutopian politics. We conclude by situating our recommendations into a broader reconstruction of professional philosophy needed at this critical cultural moment. (shrink)

À Propos de : Jean-Hugues Barthélémy, Dialogues pour l’avenir de la Terre, Paris, Editions Matériologiques, « Essais », 2021, 242 p. Ego Alter. Dialogues pour l’avenir de la Terre est un essai de vulgarisation du vaste projet philosophico-écologique lancé par un premier livre en 2018 : La Société de l’invention. Ce projet consiste en une refondation complète de la philosophie conçue comme la condition de la résolution de la crise globale qui frappe l’ensemble des dimensions du sens : la dimen...

Le présupposé éthique et politique de la modernité veut que la " nature " soit extérieure aux humains. Les hommes la considèrent comme leur " environnement ", comme si les choses de la nature étaient conçues aux seules fins de les servir. Telle est l'origine de la crise écologique de notre temps : le projet politique et technique d'asservissement d'une nature fantasmatique vouée à satisfaire nos besoins. L'État moderne résulte donc d'un prétendu droit selon lequel nous devons nous organiser en (...) vue de la lutte contre la nature et non d'une vie en harmonie avec elle. Ainsi pensée, la nature n'est plus qu'un vaste magasin où nous puisons notre nourriture. Quant à sa " valorisation ", elle se réduit à la marchandisation capitaliste de ses ressources. Pour faire face à la crise, nous devons requalifier les fondements politiques et moraux de nos façons de penser et d'agir, et substituer au droit naturel un droit biotique permettant une réforme radicale de la relation qu'entretiennent la cité des hommes et la nature. Car, en réalité, la crise n'est pas écologique mais politique : c'est celle des fondements essentiels de la cité. Plutôt qu'une politique des hommes sur les choses de la nature, il nous faut concevoir une cosmopolitique de la nature. (shrink)

This book argues that peace must be a public thing. Philosophers of peace have long worked for public results. Opposing nuclear weapons, organizing the disinherited, challenging violence in the status quo, such are the legacies of engaged philosophers. Our authors remember these examples as we confront modern challenges such as immigration, police interrogation, or mental health.

L'idée centrale est simple : l'éducation est la voie incontournable pour réaliser le type d'homme équilibré qu'une société se donne comme idéal. Ce fil directeur que Iba fall tient fermement tout au long de ce plaidoyer pour un monde davantage ancré dans les valeurs humanistes, explore différents aspects d'une crise à la fois d'identité et de civilisation. Il y a crise, selon le jeune professeur de philosophie, parce qu'il y a rencontre, choc et parfois contradiction entre deux modèles d'éducation. Celui (...) qui est porté par la mondialisation a des tendances dissolvantes pour celui engendré jadis par l'éducation traditionnelle africaine. D'où le sens du titre : " Crise de la socialisation au Sénégal ". S'agit-il d'un procès de la mondialisation? En un certain sens, oui cela en est un. Toutefois l'argumentaire donne à voir une lecture moins négative de ce changement d'échelle qui tend à affecter toute chose. Ce dont il est question, c'est la mise à l'épreuve des valeurs traditionnelles de l'éducation dans le contexte d'une mondialisation en cours. Très exactement, ce qui est en cause, c'est la volonté d'exportation ou de transfert des tendances chosifiantes de la globalisation économique et matérielle dans un domaine dont le propre est d'être immatériel et de se nourrir de valeurs qui se donnent l'homme comme fin et non comme moyen. Abdoulaye Elimane Kane. (shrink)

Quel est l'intérêt philosophique d'une réflexion sur le "bien" dans le Phédon de Platon, et sur les "origines de la crise" développée par Parménide d'Elée dans son Poème et Paul de Tarse dans sa Première Lettre aux Corinthiens? Il s'agira d'abord de voir comment le "bien" du Phédon de Platon est en mesure d'offrir, du haut de sa transcendance et d'une manière étonnante, une solution inédite au problème de la "séparation" (chôrismos) dans le but d'assurer la cohésion de l'univers, de (...) sauvegarder l'unité de l'homme et de fonder tout discours logique. Une telle étude aurait notamment pour résultat de remettre en cause l'idée reçue selon laquelle Platon développe une philosophie dualiste dans le Phédon. La deuxième partie de l'ouvrage propose de voir comment la "crise" (krisis) provoquée par le logos (raison) philosophique de Parménide d'Elée opère une critique des valeurs mondaines de son temps, et en quoi cette critique demeure valable pour l'homme d'aujourd'hui, afin d'examiner, par la suite, l'apport spécifique de Paul de Tarse au traitement de la "crise" corinthienne qu'il rencontre et qu'il tente de résoudre à partir de son logos (langage) spirituel, tout aussi critique que celui de la philosophie. Peut-on soutenir que ce logos est également en mesure de servir, aujourd'hui, de garde-fou salutaire à toute forme de débordement et d'excès? De quels excès s'agit-il? De quelles façons chacun de ces deux types de logos philosophique et spirituel procure-t-il à l'homme un sens du discernement nécessaire à sa vie? Telles sont certaines des questions auxquelles le présent ouvrage tente de répondre. (shrink)

Le point de départ de cet ouvrage est l'hypothèse d'un courant majoritaire, quasi hégémonique, instruisant les manières de penser les crises du monde. Il s'agit donc premièrement d'enquêter sur ce mode d'analyse dominant, d'en tracer la généalogie, d'en révéler le modèle initial présidant à sa diffusion, à sa généralisation présumée dans les pratiques et les discours. Deuxièmement, d'en discuter l'adéquation en ce qui concerne les crises du monde social, ce qui revient à interroger les ressorts des discours spécialisés (...) dans leur analyse : sciences sociales et journalisme. Si le critère de scientificité et de validité que représente l'adéquation à la nature de l'objet étudié n'est pas satisfait, interrogeons-nous sur ce qui fonde leur validité : effets et impacts sociopolitiques des analyses dominantes des crises du monde. (shrink)

The aim of this article is to provide a discussion of scholarly ‘crisis of modernity’ discourses that have developed in the field of social philosophy. Re-visiting past and present discourses can be illuminating in at least three ways: it can reveal the broader picture of the present financialized and technologized world and the rise of financial technologies; it can provide scholars with new vocabularies, concepts, and metaphors to comprehend present-day phenomena and developments; and it can reveal the variety of (...) commitments that are possible, today, too. This article starts with a discussion of the original ‘crisis of modernity’ discourses, in which the clashing arguments of Comte and Tocqueville are featured, and a discussion of a second ‘crisis of modernity’ that developed in the context of the ‘Great Depression.’ A third ‘crisis of modernity’ discourse emerged in the wake of the financial crises of the 1970s. Such crises are still ongoing and discussed within the boundaries of the third ‘crisis of modernity’ discourse. How financial technologies do and do not fit within this third discourse is discussed in the remainder of this article. (shrink)

La 4e de couverture indique: "Une synthèse paradoxale s'opère en France, au tournant du XXe siècle, entre les notions de liberté et de convention, de création et d'accord. En partant de la tension critique qui accompagne l'introduction du concept poincaréen de convention en mathématiques et en physique, Cédric Chandelier montre comment se forme un nouveau positivisme. La crise de la conscience née des transformations de la science a le caractère structurel d'un état qui se prolonge à travers la philosophie bachelardienne, (...) et jusqu'à la récente tentative de conciliation entre l'épistémologie historique et la tradition analytique. La thèse défendue est que le positivisme a survécu à sa remise en cause au nom de la liberté. En revenant aux origines du conventionnalisme, l'auteur soutient qu'il est cependant possible de mesurer la dimension cosmique de l'action réflexive de la conscience.". (shrink)

The first volume of La crise du sens contains six essays that address certain key themes common to Comte, Masaryk and Husserl, each in some way confronting issues critical to contemporary philosophy. The essays first appeared in Czech in the 1977 underground volume entitled Masaryk: Soubor statí, prednásek a poznámek. The "crise du sens" in the present title should be understood in a broader sense as referring to the concrete work of its author. Jan Patocka, one of the last (...) disciples of Edmund Husserl, literally lived through the crisis of Western culture. Except for three brief interludes, much of Patocka's work could not appear in print in his native Czechoslovakia, but appeared only in various alternative forms, such as mimeographed course lectures, as samizdat or simply as privately circulated typescripts. It is therefore most welcome that the present volume is at last becoming available in a language commonly understood by philosophers. (shrink)

This groundbreaking collection on global leadership features innovative and critical perspectives by scholars from international relations, political economy, medicine, law and philosophy, from North and South. The book's novel theorization of global leadership is situated historically within the classics of modern political theory and sociology, relating it to the crisis of global capitalism today. Contributors reflect on the multiple political, economic, social, ecological and ethical crises that constitute our current global predicament. The book suggests that there is an (...) overarching condition of global organic crisis, which shapes the political and organizational responses of the dominant global leadership and of various subaltern forces. Contributors argue that to meaningfully address the challenges of the global crisis will require far more effective, inclusive and legitimate forms of global leadership and global governance than have characterized the neoliberal era. (shrink)

Analyses how world views of uncertainty and certainty have alternated and conflicted from the Renaissance to the modern day. The author argues that a pragmatic middle path that accepts unpredictability but deals with it through science and trust will help us successfully manage unpredictable events and deal with crises together.

Comment comprendre phénoménologiquement la crise? Pour Husserl et Henry, la crise revêt un aspect négatif, de mise à l'écart et de rejet. Heidegger a une position paradoxale parce qu'il en va de notre condition d'être en crise. Tous les trois phénoménologues sont d'avis que Galilée est le précurseur de la crise non seulement de la science elle-même mais aussi à travers la science et la technique de la crise du sujet et de l'être. La crise de la subjectivité (Husserl) va (...) alors coïncider avec le sujet qui n'est plus à même de constituer le sens de sa vie ; celle de l'être (Heidegger) avec la fuite de la vérité et du sens de l'être lui-même, celle de la vie (Michel Henry) avec le rejet de la sensibilité. Comment alors sortir de ces crises? Il s'agit de retrouver le monde-de-la-vie, la différence ontologique entre l'être et l'étant et une phénoménologie radicale qui rend compte de la vie. Tout ceci doit offrir un déplacement vers l'éthique. (shrink)