Résumé Les risques induits par le déploiement de l’énergie nucléaire doivent être appréhendés dans le contexte global des besoins d’énergie du système technique pour les siècles qui viennent et des dangers qui s’attachent à une éventuelle pénurie. Le système technique, sur lequel la société humaine repose, s’approvisionne à deux sources d’énergie et à deux seulement : l’énergie solaire, y compris sous ses formes fossiles stockées dans la croûte terrestre – pétrole, gaz, charbon – et l’énergie nucléaire. Les besoins globaux du (...) système technique sont aujourd’hui satisfaits pour environ 80 % par les ressources fossiles, ce qui comporte le risque de détériorer de façon irréversible le climat de la Terre. La « prospérité économique » est construite sur cette situation précaire ; elle est de ce fait menacée par l’épuisement des stocks. L’énergie nucléaire se présente sous deux formes : la fission et la fusion. Les débats sur les risques nucléaires sont centrés sur la fission. L’énergie de fusion n’est pas encore techniquement disponible et ne le sera peut-être jamais. Les risques revêtent deux aspects : l’émission catastrophique de matière radioactive par un accident dans le fonctionnement d’un réacteur et le stockage à long terme des déchets nucléaires. Au-delà des confrontations politiques et idéologiques engendrées par ces deux problèmes, la question du risque nucléaire doit être évaluée dans le cadre général que constituent l’épuisement des ressources fossiles et l’altération du climat engendrée par leur consommation immodérée. La recherche d’une solution à long terme pour l’approvisionnement énergétique a deux aspects : celui des contraintes techniques et celui de l’acceptabilité sociale. C’est un problème d’une extrême complexité et qui appelle la plus grande attention. En ce qui concerne sa dimension sociale, il semble clair que le gavage de l’opinion publique avec quelques slogans rustiques n’apportera pas de contribution positive à une solution de problème global. (shrink)

L'unique tâche philosophique de Lequier a consisté dans la recherche d'une première vérité. Le récit existentiel est la voie qu'il a choisie. Cette voie, loin de mettre en question la métaphysique, expose, sous une forme phénoménologique, comment la vérité peut s'accomplir comme liberté dans l'histoire grâce à laquelle un être humain affirme son identité.

Annotation: This is a comprehensive and psychological history of art from a variety of cultures by one of the eminent thinkers of the twentieth century.

Ce qui a été n'est plus possible. Ce qui a disparu existe peut-être encore. Mais rien ne nous est plus accordé. Dans des temps plus anciens, l'existence pouvait se soutenir, par la croyance et la prière, par la simple attente ou par la présence du mystère, d'un espoir en une grâce. Celle-ci pouvait être concédée, malgré l'ignorance dans laquelle on se trouvait de la décision divine et de son libre vouloir, ou méritée par le travail de la vertu. Rien de (...) tout cela, de cette sanction de l'existence, de son évaluation propre, ne constitue plus le plan ou la perspective par rapport auxquels les hommes perçoivent le sens de leur vie. Ce n'est pas qu'il n'y ait plus "la grâce", nous n'en savons strictement rien, c'est que l'idée elle-même s'est évanouie au pire dans la superstition, au mieux dans ce qui reste, chez certains, de croyance. Les créatures et le monde se sont désormais repliés sur eux-mêmes, ils ne sont plus portés, ou enveloppés dans un orbe qui en définitive sublimerait ce monde déchu. La grâce, en somme, est désormais désaccordée. Il reste à savoir si elle est capable d'infléchir son sens originellement théologique, et si, devenue au mieux douloureusement profane, elle possède une chance de nous délivrer envers et contre tout un bonheur, celui vers lequel tend l'oeuvre paradoxale de Kleist, et une "vraie vie" comme l'a désiré Proust. (shrink)

Le génie de Blaise Pascal séduit toujours de nombreux chercheurs. Des âmes avides d'absolu font de ses écrits leur livre de chevet. Sans doute cette notoriété a-t-elle estompé les autres membres de cette famille somme toute remarquable. Etienne, le père, est un esprit universel. Juriste, délégué de la cité, il est aussi grand mathématicien, compositeur et organiste, religieux et père admirable. Gilberte, la sœur aînée, a un talent littéraire qui s'exprimera dans La vie de M. Pascal. Les dons poétiques de (...) Jacqueline, la cadette, étonnent dès l'enfance. Etienne, le neveu, écrira un précieux témoignage sur la méthode de son oncle. Marguerite, la nièce miraculée, vivra jusqu'à quatre-vingt-sept ans et rapportera ses souvenirs dans un livre sur Blaise. Leurs lettres, peu nombreuses et trop souvent ignorées, méritent une attention d'autant plus minutieuse qu'elles nous introduisent dans l'intimité de cette famille. Ce qui domine, c'est une union exceptionnelle qui survit au-delà de la mort après avoir traversé les heurts inévitables entre ces fortes personnalités. On s'émerveille de la diversité des vocations : chaste veuvage pour Etienne, maternité et vie de famille pour Gilberte, vie religieuse pour Jacqueline, consécration à Dieu dans le monde pour Blaise, ministère presbytéral pour Louis. André Bord nous raconte cette vie de famille étonnante en nous faisant découvrir plusieurs faits inédits. (shrink)

Au coeur du parcours philosophique d'André Jacob, qui enseigna la philosophie du langage et l'éthique à l'université de Paris X de 1966 à 1990 et a dirigé l'Encyclopédie philosophique universelle aux P.U.F. entre 1980 et 1998, ce volume s'ouvre avec le texte inaugural (prononcé au Congrès mondial de Philosophie à Brighton en 1988) "De la théorisation de la condition humaine" qui l'a toujours retenu : "Une Anthropo-logique : comprendre ou expliquer l'homme?" ; suivi de six autres conférences, appelant à (...) être relayées par une éthique renouvelée correspondant à la seconde partie de l'ouvrage. Une axio-genèse y apporte sa signifiante au "devenir Sujet" du corps, dans un versant d'altérité. On croisera le parcours singulier "de la langue au mal" dans le débat avec Robert Lafont, initiateur d'une praxématique linguistique à Montpellier, comme dans la Postface d'Hervé Barreau. A côté de conférences à l'UNESCO (1991), à Houston (1993) ou à Tokyo (1997), dont "Temps et liberté" (2000) pourrait annoncer l'éthicité ; tandis que "Langue et pouvoir" (2009) éclairera plus directement la figuration anthropo-logique, impensable dans les philosophies de la conscience traditionnelles. La diversité des approches pourrait compléter les témoignages venus d'horizons différents, lors d'un Colloque récent à l'E.N.S. de la rue d'Ulm sur Les conditions de l'humain, autour de la pensée de l'auteur, à paraître. (shrink)

This paper is an attempt to put forward a new kind of partial model for representing belief states. I first introduce some philosophical motivations for working with partial models. Then, I present the standard (total) model proposed by Hintikka, and the partial models studied by Humberstone and Holliday. I then show how to reduce Hintikka’s semantics in order to obtain a partial model which, however, differs from Humberstone’s and Holliday’s. The nature of such differences is assessed, and I provide motivations (...) for using the newly proposed semantics rather than the existing ones. Finally, I review some promising philosophical applications of the ideas developed throughout the discussion. (shrink)

Overview of feminist bioethics for the journal of the Ewha Women's College, Seoul, South Korea.

Although the evidence remains tentative at best, the conception of hallucinations in schizophrenia as being underconstrained perception resulting from intrinsic thalamocortical resonance in sensory areas might complement current models of hallucination. However, in itself, the approach falls short of comprehensively explaining the neurogenesis of hallucinations in schizophrenia, as it neglects the role of external attributional biases, mental imagery, and a disconnection between frontal and temporal areas.

A group of engineering students at the Technical University of Berlin, Germany, designed a course on engineering ethics. The core element of the developed Blue Engineering course are self-contained teaching-units, “building blocks”. These building blocks typically cover one complex topic and make use of various teaching methods using moderators who lead discussions, rather than experts who lecture. Consequently, the students themselves started to offer the credited course to their fellow students who take an active role in further developing the course (...) themselves. (shrink)

Our reasoning evolved not for finding the truth, but for social bonding and convincing. This book highlights the consequences of these facts for scientific practice, and suggests how to correct the mistakes we still make.