Diogène n° 283-284 (3-4):63-76 (
2025)
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Abstract
Cet article prend prétexte d’un des tout derniers écrits de Paulin Hountondji pour souligner les deux piliers de sa contribution au débat sur la philosophie en général et la philosophie africaine en particulier : fidélité à sa thèse d’une philosophie à vocation universaliste et prise en compte des critiques de sa position initiale radicale sur l’ethnophilosophie. Le texte en question est une préface du philosophe béninois à un ouvrage collectif portant sur un autre ouvrage, un recueil des contes africains traduits en français. Œuvre d’une tierce personne, en principe, non indispensable pour la compréhension de l’ouvrage collectif qu’il introduit, cette préface, paradoxalement, revêt les qualités d’un texte majeur : Hountondji y fait œuvre d’un véritable « Agir préfacier », à savoir une opportunité et une manière de poursuivre la construction de sa propre pensée. Dans cette préface il s’exerce à surmonter les tensions entre sa position d’antan sur les cultures africaines et celle, nouvelle sans cesser d’être critique, à propos de l’oralité, de la philosophie dans les langues africaines et des savoirs endogènes.