Abstract
Le street art a depuis longtemps une réputation de marginalité, lié aux mauvais lieux des esprits contestataires. La critique d’art, savante ou médiatique, abonde en ce sens, perpétuant une image de pratique rebelle et anticonformiste. Toutefois cette marginalité nous semble douteuse compte tenu de l’histoire de ce mouvement, de l’évolution économique et artistique de certaines pratiques de rue, de la reconnaissance d’un art des rues par le marché de l’art et les institutions culturelles privées et publiques. Examinant les statuts d’une marge et du street art depuis des paramètres proprement artistiques et relevant de l’esthétique, notre propos se centrera sur la notion de débordement.