Abstract
Après avoir situé le contexte québécois de l’apparition du vocable de la Dieue avec un «e», l’auteure propose l’hypothèse selon laquelle la féminisation du divin ne signifie pas d’abord que la Dieue chrétienne serait de genre féminin, mais renvoie à l’acte d’énonciation féministe. Dans le domaine de la théologie universitaire, on peut analyser le dire la Dieue à partir d’une intersection construite entre une théologie existentielle et une approche féministe. Dans cette perspective, des théologiennes féministes ont critiqué une compréhension de la transcendance de la Dieue et insisté sur son immanence tout en conservant une dialectique entre les deux termes.