Il s’agit de mettre en regard les domaines à la fois proches et différents de la poésie, de la philosophie et de la mystique, en conjuguant démarche diachronique et synchronique. Après avoir exploré les sources grecques et patristiques, l’analyse essaie de montrer, à partir d’auteurs comme Jean de la Croix, Pascal, Péguy, R. Tagore…, comment la philosophie s’approfondit à la rencontre de la poésie, comment la poésie s’élève à la rencontre de la pensée. Réunies l’une à l’autre (...) par l’esprit, philosophie et poésie s’accomplissent dans la mystique. La fidélité au mystère incline la pensée vers le poème et le poème vers la sagesse. The attempt is made here to confront the fields at once close and different of poetry, philosophy and mysticism, joining together a diachronic and a synchronic approach. Having explored Greek and Patristic sources, the analysis tries to show, starting from authors such as John of the Cross, Pascal, Péguy, R. Tagore…, how philosophy acquires greater depth through contact with poetry, and how poetry reaches in turn greater heights thanks to its contact with thought. Brought together by spirit, philosophy and poetry culminate in mysticism. Faithfulness to mystery draws thought to the poem and the poem to wisdom. (shrink)

La réception en Espagne de l’œuvre de Stéphane Mallarmé s’organise en quatre moments centraux, marqués par un certain succès critique et par la circulation de traductions en espagnol. Entre 1940 et 1960, Mallarmé figure dans l’anthologie Poesía Francesa du poète colombien Andrés Holguín, anthologie qui présente l’intérêt d’une articulation permanente entre les poèmes traduits et les notices introductrices sur chaque poète retenu, qui développe ainsi deux niveaux de réception critique et de présentation de la poésie française. L’article analyse dans (...) un premier temps l’environnement socioculturel lors de la parution du recueil : climat culturel de l’époque, situation de l’édition, certaines circonstances de l’élaboration de cette anthologie, réflexions sur la traduction en vigueur à l’époque, etc. La deuxième partie cerne l’identité d’Andrés Holguín et ses objectifs, ainsi que les caractéristiques de l’anthologie. Et pour finir, dans un troisième temps, l’article aborde la présence fondue de Mallarmé à l’intérieur du recueil, les commentaires critiques d’Holguín ainsi que les grands traits du transfert textuel des trois poèmes retenus et traduits. (shrink)

All the paradoxes in the Engberg-Pedersen interpretation and all the present-day discussions about whether energeia is an activity or a state, are not, in my opinion, the result of a defective reading of Aristotle but, rather, the influence of the prevailing values of our industrial society. These values - held, as it seems, by these commentators - are conspicuously teleological: they prevent us from grasping the qualitative difference between praxis and poesis and between energeia and kinesis. Indeed, since these teleological (...) values do not take this difference into account, the commentators only ask, when Aristotle distinguishes between praxis and poesis, how much time praxis takes, or if it takes time at all, which is totally irrelevant. Duration in time is incompatible with praxis, not because praxis does not take time nor because it is a state, but because duration in time relates only to purposeful thinking and productive activity, which praxis is not. Commentators fail therefore to analyze successfully the meaning of the expression “actions in which the end (telos) inheres.” It is not clear to them what is meant by activities that are ends in themselves. Failing to grasp this fact, they resort to analysing the temporality of the activity, which is irrelevant to it.Time is a measure of efficiency, and therefore relevant in poesis which is concerned with achievement. The relation of poesis to time is an inverse one: the shorter the time taken for an activity the better the poesis.In ancient-Greek consciousness a valuable activity was that which was undertaken for its own sake and therefore without concern for the amount of time employed in its performance; whereas an action taken as a means to an end was regarded as immoral. In modern society, on the other hand, utilitarian values tend to make it almost incomprehensible that something should be done for its own sake: every human action is evaluated by its result, and when the focus is on the result the criteria of efficiency and utility are obviously relevant. The Greeks valued praxis more than poesis, whereas our culture values poesis and techne more than praxis. The understanding of Aristotle's concept of praxis is useful therefore not only in order to understand ancient-Greek culture, but also to understand better our own presuppositions. (shrink)

Résumé La poésie est essentiellement liée au silence et peut être conçue dans ce sens comme une sorte de résistance contre le bruit de l’actualité ou de rébellion contre le lieu commun. Àl’affût du son originel qui voyage à travers les cultures, elle s’efforce d’exprimer l’inexprimable. Car la poésie est le jeu des possibilités. En se jouant des possibilités, elle incite l’être humain à habiter son monde différemment.

Comment la création poétique s'accommode-t-elle du savoir religieux qui l'inspire ? la question sera étudiée à l'aide d'illustrations prises chez des poètes chrétiens d'avant-guerre ou d'après-guerre . On testera à cet effet une typologie qui distingue une poésie « confessionnelle », une autre « confessante », et un troisième type « indirect », selon les réminiscences verbales qu'on y trouve ou les innovations de langage ou le jeu des références à l'expérience spirituelle. Il devrait apparaître finalement que la ligne (...) de démarcation de la créativité poétique sépare moins les deux premiers types du troisième qu'elle ne passe entre le premier et les deux autres, quand ces deux derniers préservent l'ouverture de la référence à des interprétations diverses.How does poetical creation adapt to the religions knowledge that inspires it ? The question will be treated with the help of illustrations taken from pre-war Christian poets - Claudel, Reverdy – or post-war ones – La Tour du Pin, Lemaire, Mambrino –. To that effect, a typology distinguishing a « denominational » poetry, a « confessing » one, and a third, indirect type, will be tested, according to the verbal influences that are to be found, or to the language innovations, or to the interaction of the references to the spiritual experience. It should eventually be obvious that the boundary line of the poetical creativity does not separate the first two types from the third one, as much as it runs between the first one and the two others, when the latter enable various interpretation. (shrink)

Resenha do livro de Erickson, Sandra S. F., e Erickson, Glenn W. Logos & poesis: neoplatonismo e literatura. Natal: EDUFRN, 2006. 193 páginas.

Si la discussion présente — comme la poésie — quelque au-delà d'ordre ontologique, il nous ferait plaisir de reprendre les points posés par M. Brault dans son post-scriptum à un récent article* …D'abord il était question d'éviter les « à peu près» quant aux bases de discussion valable sur toute poésie; or, le but de notre exposé ne visait certes pas à polir une définition originale; il allait de soi que nous faisions nôtres les acceptions généralement admises, à (...) commencer par celles de M. Brault. La poésie est rythme, chant, véhicule d'images — et de pensées — susceptibles d'émouvoir; témoignage de notre soif de certitude, prière … II n'en est pas moins vrai que, pendant des siècles, le concept a maintenu gaillardement ses droits dans l'expression poétique à côté du frisson causé par des impondérables et sans toujours, immanquablement, lui nuire. La poésie de Racine est tout de meme conceptuelle; et celle de Vigny — et celle de Chateaubriand si, comme on nous le fait justement remarquer, la poésie dépasse le cadre d'une prosodie plus ou moins traditionnelle. (shrink)

Trois courts textes qui se présentent comme trois petits traités sur le bonheur, sur ces trois "complexités" énigmatiques qui enchantent et illuminent nos vies : l'amour, la poésie et la sagesse, et les liens qui les unissent. Issus de conférences prononcées en 1990 et 1995.

Razón, poesía, historia.--La cuestión del estoicismo español.--El querer.

Kameron Carter’s reading of Black life as matter, as the imaginary, and as an innovation of possibilities enmeshes Black theology, Black womanist/feminist thought, Black Diaspora and Black American Studies, Philosophy, and Queer of Color Critique to reveal how the project of the western world erases Black physical and intellectual legacy. A project that is anti-black, anti-other, anti-difference that erases the legacy of the physical and intellectual aspects of Black contributions to the western world. His book is an invitation to think (...) through what Black ontology would look like outside of white western constructions of religion and social scripts. Carter’s radical shift from being beyond the long durée of enslavement, colonization, segregation, and its afterlives scripts an (anti)blackening because of the western project of erasure works to undo such a project. The book is working against the social ontology of being a fragmented object that is plasticized, fetishized, and dissolved into a state of non-being. It is a project that disrupts and decolonizes previously constructed (anti)blackening architecture by creating a blueprint that asks for Black matter as an incomplete project because it must include imagination and innovation. (shrink)

The archive is the place for the storage of documents and records. With the emergence of the modern state, it became the storehouse for the material from which national memories were constructed. Archives also housed the proliferation of files and case histories as populations were subjected to disciplinary power and surveillance. Behind all scholarly research stands the archive. The ultimate plausibility of a piece of research depends on the grounds, the sources, from which the account is extracted and compiled. An (...) expanding and unstable globalizing archive presents particular problems for classifying and legitimating knowledge. Increasingly the boundaries between the archive and everyday life become blurred through digital recording and storage technologies. Not only does the volume of recordable archive material increase dramatically (e.g. the Internet), but the volume of material seen worthy of archiving increases too, as the criteria of what can, or should be, archived expands. Life increasingly becomes lived in the shadow of the archive. (shrink)

”The Barometer of Flaubert or Literature and Reality”. Discussing the relationship between literature and reality, this study focuses on the analysis of the“reality effect” (effet de réel) which is applied to the narrative technique in Gogol’s novel Dead Souls by revisiting it through a Nabokovian perspective.

Die Poesie ist für Hegel die Endform der Kunst, in der die Kunst im Allgemeinen durch die Religion überwunden wird. Die These, dass die Poesie den anderen Künsten, d.h. der Architektur, der Skulptur, der Malerei und der Musik, überlegen ist, spricht von einer besonderen Hierarchisierung und Periodisierung, die Hegel zwischen die verschiedenen Kunstformen einführt. Das Kriterium für diese Hierarchisierung und Periodisierung ist offensichtlich das gleiche, nach dem Hegel die Kunst wiederum als eine der Religion und der Philosophie unterlegene Form betrachtet. (...) Dass die Poesie eine den anderen Künsten überlegene Kunstform ist, ist auf den ersten Blick eine überraschende These; und sie wirkt noch überraschender, wenn man sie durch die These ergänzt, dass die Kunst wiederum durch die Religion und die Philosophie als weitere Phasen eines linearen Prozesses aufgehoben wird. Um was für einen linearen Prozess handelt es sich hier eigentlich? Ein linearer Prozess wohin? Der Prozess, von dem Hegel in diesem Kontext spricht, ist ein Erkenntnisprozess, und zwar ein ziemlich spezifischer Erkenntnisprozess, nämlich Erkenntnis des Absoluten. Die Poesiegattung, die für Hegel die Endphase der Kunst ausmacht, ist das moderne Drama, in dessen Zentrum die Darstellung des Charakters und der Handlungen seiner verschiedenen Gestalten steht. Was hat das alles aber mit dem Absoluten zu tun? Was haben das Drama und seine Subgattungen - der Tragödie, der Komödie, der Satire usw. - mit Religion und Philosophie zu tun? Hegel verbindet außerdem die Kunst mit dem Absoluten als eine Erkenntnisform desselben. Aber in welchem Sinne ist die Kunst Erkenntnis? Ist Kunst nicht eher Darstellung und Ausdruck subjektiver Gefühle und Ideen - und eben nicht ein Erfassen der Realität, eben nicht eine Erkenntnisform der Wirklichkeit? Um den allgemeinen Sinn von Hegels Ästhetik und dadurch die besondere Rolle, die er darin der Poesie zuschreibt, verstehen zu können, ist es unentbehrlich, die oben gestellten Fragen zu beantworten. Ein theoretisches und exegetisches Modell zu liefern, das imstande ist, eine solche Aufgabe zu erfüllen, ist das Ziel dieses Beitrags. (shrink)