Dans le domaine du placement d’enfants, la loi de 1996 préconisant le maintien de la communauté de vie des frères et sœurs est souvent comprise comme une injonction sine qua non. Cet article se fait l’écho des observations d’une équipe pluridisciplinaire (éducateurs, psychologue, psychanalyste) engagée depuis de longues années dans l’accueil familial qui dévoilent, à travers une analyse à la fois quantitative et clinique, une réalité qui vient nuancer cet impératif. Les auteurs montrent que, dans un certain nombre de cas, (...) le maintien de la communauté de vie de la fratrie contribue à l’entretien de la pathologie des liens familiaux et à l’aliénation du sujet. Pourtant, il est possible d’imaginer des dispositifs où séparation de la fratrie n’est pas synonyme de rupture des liens fraternels. (shrink)

Toute relation fraternelle dépend de l’organisation de la famille, du mythe et de l’histoire familiale. En situation d’exil, des éléments supplémentaires entrent en jeu. Ces relations sont étroitement liées aux interactions parents/enfants et à l’étape du cycle de vie de la famille lors de l’arrivée de l’enfant. La migration remet en question l’équilibre des places et des rôles des enfants. Quelle va être la fonction de ceux-ci dans un système recomposé? Quelles sont les modalités de leur investissement dans la survie (...) du système familial? La rencontre avec les familles d’origine étrangère, dans un contexte de recherche, permet d’observer que les fratries se structurent autour de la situation d’exil : entre pays/cultures d’origine et d’accueil. Les exemples cliniques visent à mieux saisir les subtils aménagements à l’intérieur de ces fratries qui permettront de dégager des perspectives de soin. (shrink)

Depuis le XIX e siècle, les psychiatres et psychothérapeutes de langue française ont travaillé les souffrances et les « contagions psychiques » induites par les liens. De la folie à deux de Lassègue et Falret en passant par la folie gémellaire de Benjamin Ball, au travail en reprise du concept de folie à deux par Jacques Lacan dans le « double crime des sœurs Papin, nous arrivons aux complexes familiaux écrits deux ans plus tard, premier écrit sur le groupe (...) class='Hi'>fratrie. Zazzo à partir du travail sur le couple de jumeau a inspiré l’auteur de l’article qui reprend trente ans plus tard un travail initié sur le lien gémellaire qui induira son choix de devenir psychanalyste familial. (shrink)

Résumé À partir de la présentation de deux vignettes cliniques d’adolescents pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse, cet article traite des fonctions de la fratrie dans la dynamique familiale et dans l’élaboration identitaire à l’adolescence en situation d’interculturalité. Il montre comment la fratrie peut d’une part se révéler comme un espace intermédiaire dans les remaniements psychoaffectifs et culturels affectant l’adolescent et sa famille, d’autre part servir d’étayage à l’affirmation identitaire et à la socialisation – (...) ou au contraire porter de façon symptomatique les souffrances et les défaillances des fonctions parentales. (shrink)

Résumé Le phénomène des « ménages d’enfants » est apparu au Rwanda après le génocide des Tutsis qui a profondément ébranlé la structure familiale et l’organisation de la société. Certains enfants ont ainsi été amenés à vivre dans des « ménages » sans parents, menés par un autre enfant un peu plus âgé, considéré simultanément comme parent et comme grand(e) frère ou sœur. Comment fonctionnent ces nouveaux types de familles? Quels sont le rôle et la place de chacun des membres (...) de la fratrie? Cet article présente les résultats d’une recherche qui s’appuie sur des entretiens menés sous forme de « récits de vie » auprès de seize personnes. L’analyse des entretiens révèle notamment le rôle de l’aîné et la façon dont la fratrie crée une nouvelle structure familiale qui tente de répondre tant bien que mal à la souffrance relative à l’absence parentale et constitue une ressource et un étayage psychique. (shrink)

Dans cet article, l’auteure interroge son contre-transfert au travers du récit de la thérapie d’une fratrie adulte qui lui a semblé ambivalente dans son rapport au cadre. Elle y voit la manifestation d’alliances inconscientes, en lien avec le négatif de la famille, notamment la fratrie paternelle, elle questionne son écoute et son contre-transfert, gênés par la particularité du dispositif de soin fraternel qu’elle a accepté à la demande des patients. Le deuil d’une sœur handicapée décédée dans l’enfance a (...) gravement porté atteinte au lien fraternel qu’ils souhaitent « réparer » en consultant ensemble, transformant le dispositif en aire de jeu transitionnelle. Dans l’après-coup de cette thérapie, des questions émergent sur ce qui n’a pas pu être pensé dans le néo-groupe et que les éprouvés corporels de la thérapeute lui ont signalé. (shrink)

Dans les prises en charge éducatives d’adultes handicapés, il arrive que des parents imposent leur directive. L’auteur repère et analyse ce mode singulier du lien d’emprise en proposant la notion de fratrie imaginaire pour caractériser la relation dans laquelle sont pris ces professionnels auprès des parents. Dans une lutte d’appropriation du sujet, ils sont alors minorisés à hauteur des craintes qu’ils suscitent et de l’ampleur de la minorisation que les parents ont eux-mêmes subies auprès d’autres professionnels du secteur médico-social. (...) Une extension de l’enveloppe familiale peut être le fruit des parents comme de la fratrie réelle. Ceci étant, une fois l’éclairage intersubjectif réalisé, il va s’agir de trouver des moyens institutionnels pour restaurer un dialogue basé sur un fondement stable repositionnant les acteurs de l’institution sur un terrain professionnel. (shrink)

Afin d’accompagner les frères et sœurs d’enfants handicapés, des dispositifs groupaux se développent depuis quelques années dans les services médico-sociaux. L’auteure, psychologue clinicienne, présente ici le fonctionnement d’un groupe fratrie destiné à des enfants de 4 à 10 ans, et plus particulièrement l’utilisation du dessin dans ce cadre. Par le croisement d’éléments théoriques et l’apport de situations cliniques, une réflexion est menée sur l’intérêt du dessin et du récit de celui-ci dans la relance des processus narratifs chez les enfants. (...) Ces capacités de liaison ainsi soutenues permettent, le plus souvent, de contrer les effets traumatiques de la survenue du handicap dans la famille. Ceci permet d’appréhender l’un des facteurs de l’effet thérapeutique de ce dispositif. (shrink)

Résumé Cet article met en évidence la complexité des enjeux psychiques familiaux et individuels dans différentes cultures. La variabilité de la notion de famille et de celle de parenté fondée sur le tabou de l’inceste consanguin et symbolique introduit ces enjeux complexes. Les enjeux familiaux sont aussi différents selon le rang de l’enfant dans la fratrie, la différence des sexes ne manquant pas d’influer sur les relations fraternelles et les enjeux psychiques individuels.

Dans une perspective systémique, les auteurs, spécialistes de la psychologie de l’enfant, relèvent toute l’importance de la fratrie et de sa dynamique propre au sein de la famille. Cet article vise à apporter des éléments théoriques sur la dynamique fraternelle, dans le cadre d’un placement fraternel. L’observation d’une fratrie de deux enfants prolonge une réflexion sur le placement fraternel conjoint ou séparé. Il est souligné l’intérêt de réaliser une évaluation avant le placement afin de dégager des indicateurs sur (...) la dynamique de la relation fraternelle. Dans l’étude de cas présentée, un placement fraternel séparé a été privilégié pour favoriser l’individuation et la protection de chacun des enfants. Une évaluation tout au long du placement reste également nécessaire, concernant tant le développement individuel des enfants que l’évolution de la relation fraternelle. (shrink)

A discussion of the notion of infinity as it appears in the prototype of the great Summae of the thirteenth century, the Summa Fratris Alexandri, traditionally ascribed to Alexander of Hales but now known to be a compilation by the monks at the Paris house of the Franciscans to which Alexander belonged. This Summa reveals the initial effects of the Aristotelian analysis upon the then dominant Neo-Platonic, Augustinian and Anselmian Illuminationisms, and its relation to the philosophical notion of an infinite (...) God. As Wass stresses, the notion of infinity systematically expounded in this Summa provided the conceptual framework for most of the subsequent medieval speculation on the subject.—E. A. R. (shrink)

Résumé L’article interroge l’approche familiale des adolescents nouvellement immigrés ayant subi de nombreux traumatismes de guerre. Il montre que la consultation familiale peut être une voie d’accès aux soins. Au travers de cas cliniques, la question du fraternel est interrogée dans cette période de reconstruction d’un passé difficile, pendant l’adolescence où confrontation au réel et à la loi symbolique du père et recherche identitaire peuvent s’exacerber. Les difficultés d’apprentissage, les problèmes identitaires, les symptômes multiples au sein de la même famille (...) sont étudiés. (shrink)

Le texte propose une revue rapide des recherches en sciences sociales (anthropologie, sociologie, démographie) sur les rapports de genre dans les fratries.

Freud et bon nombre de psychanalystes réduisent l’organisation sociale à une configuration particulière de l’institution famille. On est en droit de se demander si les comportements des membres des groupes et des sociétés sont seulement régis par des liens de type familiaux et fraternels? Or les travaux des psychanalystes de groupe ont montré que les groupes tirent leur origine de régressions très archaïques et non à partir d’un modèle familial. En s’appuyant sur des psychothérapies psychanalytiques de groupe avec des adolescents, (...) il est montré comment se fait le passage du groupe familial au groupe social et l’importance des liens horizontaux organisés d’abord comme une fratrie gémellaire. Il semble que cette mutation soit concomitante et dépendante de la transformation de la sexualité infantile en sexualité mature. (shrink)

La recherche sociologique réalisée auprès de 23 jeunes résidents de villages d’accueil de l’association SOS Villages d’Enfants, qui a pour vocation l’accueil d’enfants placés en fratries, a été un cadre spécifique pour examiner la diversité des expériences, de liens et de sentiments fraternels. Au-delà d’un état de la question du fraternel, une réflexion a pu être menée sur les attentes et l’idéalisation à l’égard de leurs germains, de leurs demis et/ou des enfants avec qui ils vivent au quotidien. C’est aussi (...) dans ce vivier de pairs familiers, ce potentiel de lien social, que les jeunes acteurs choisissent certains individus pour affirmer des liens privilégiés. La cohabitation est le creuset de proximités affinitaires permettant le maintien des liens de germanité et l’avènement de liens fraternels. (shrink)

Le désir d’une femme d’avoir un enfant la précipite dans un monde conflictuel. Quand elle n’a pas été en mesure de mener à son terme une séparation psychique avec la mère, son identification féminine demeure sous le joug maternel. Les sentiments inconscients de culpabilité, en raison de la volonté de mettre au monde un enfant, se concentrent en premier lieu sur la mère puis s’orientent vers le premier enfant et retentissent le cas échéant sur les relations fraternelles. L’article s’attelle à (...) la compréhension de la position particulière de la fille aînée qui deviendra une femme anxieuse, notamment concernant la gestion de ses relations au sein de la fratrie mais également avec ses parents. Élucider ces mécanismes constitue un moyen de démêler les nœuds émotionnels présents au sein de la fratrie. (shrink)

Une recherche sur l’insertion adulte après un placement a été menée auprès de cent vingt-trois personnes dans le cadre d’un village d’enfants SOS. Sont présentés ici les résultats concernant les relations fraternelles pendant le placement et aujourd’hui. Si les liens avec la fratrie biologique restent privilégiés, la cohabitation a modifié les représentations du lien fraternel et a permis d’acquérir de nouvelles ressources relationnelles. L’écart d’âge entre fratries, les troubles du comportement et les fortes disparités éducatives initiales jouent un rôle (...) déterminant sur les relations. Ces résultats soulignent l’importance d’une évaluation préliminaire fine et pluridisciplinaire, explorant les caractéristiques individuelles de chaque enfant mais également la dynamique relationnelle de la fratrie. (shrink)

Dans les situations où les enfants d’une famille doivent être placés, la loi française actuelle recommande le placement en fratrie. Si le lien fraternel constitue une ressource pour la majorité des enfants placés, il peut parfois les fragiliser au contraire. L’objet du présent article est d’explorer les enjeux du fraternel en placement conjoint, en commençant par caractériser les relations fraternelles dans ce contexte. Puis un détour par la psychanalyse conduit à explorer les processus psychiques de la construction du lien (...) fraternel, ce qui permet d’aborder ensuite la manière dont peuvent se déployer, dans certaines circonstances, les violences intrafraternelles. Il s’agit alors de repérer les signes d’alerte conduisant les professionnels de la protection de l’enfance à privilégier dans certains cas une séparation des enfants au quotidien, tout en aménageant les conditions nécessaires au maintien du lien. (shrink)

William de la Mare suggests in his Correctorium fratris Thomae that it is possible to read Aquinas as saying that the will is necessitated by the intellect. Early defenders of Aquinas thought that this was nonsense (a fictio). However, I analyze Aquinas’s corpus and show that he has a consistent view of the relationship between the will and the intellect according to which the will is indeed necessitated by the intellect, not absolutely but conditionally: it is necessary that, if the (...) intellect apprehends some object as good, then the will wills that object. However, I also argue that, although Aquinas is committed to the necessitation of the will by the intellect, it does not follow that the will lacks alternate possibilities. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:The Light that Binds: A Study in Thomas Aquinas's Metaphysics of the Natural Law by Stephen BrockAngel Perez-LopezThe Light that Binds: A Study in Thomas Aquinas's Metaphysics of the Natural Law by Stephen Brock (Eugene, OR: Pickwick, 2020), xv + 277 pp.How does the natural law fit the definition of law? Opinions clash among different interpreters of Saint Thomas Aquinas. Stephen Brock's book provides both a magisterial and (...) a definitive answer to this question.Like fine wine, this book has been fermenting and maturing for almost thirty years. Originally a doctoral dissertation, this recently published work has been rewritten, and to a certain extent, reworked by the author with respect to some of its content.Without disregard for nuances, the first chapter introduces the reader to four different groups of Aquinas's interpreters. The first two groups question the full legal character of the natural law in its dependence to the eternal law. The third one questions its naturalness. The fourth group, instead, upholds both the divine origin of the natural law's full legality in its dependence on the eternal law, as well as its natural character.Brock places Dom Odo Lottin, Wolfgang Kluxen, Germain Grisez, and John Finnis in the first group. They maintain that the natural law is a law only in a qualified sense and that it does not entirely fulfill the definition of law. The natural law would provide an intrinsic morality. It should be treated independently from the eternal law. The second group is composed by authors such as Frederick Copleston, Alan Donagan, or Gregory Stevens. Similar to the first group, they argue that the natural law is an autonomous self-standing law, legislated by human reason. Thus, it should be treated independently from the eternal law, except to point out its ultimate origin.The author who exemplifies the third position is Ernest Fortin. Reacting against Finnis, Fortin's position jeopardizes the natural character of the natural law. In his view, the legal force of the first principles of practical reason is not fully actualized until one recognizes the divine institution sanctioning them. [End Page 981]All the authors of the fourth group uphold that the natural law is fully a law on account of its divine origin and that it is also entirely natural insofar as it is naturally known by human reason. Herein Brock places commentators of Saint Thomas such as Francisco Suarez, Dominic Farrell, Lawrence Dewan, and himself. He also includes in this last group other philosophers such as G. E. M. Anscombe and Peter Geach. In the course of his whole study, Brock shows how Aquinas's true position differs from the other members of this group. Special attention is given to the differences between Aquinas's true mind and the interpretations offered by Suarez, Farrell, and, to a certain degree, even by Dewan. In order to better appreciate the depth of this process, I have found it very helpful to read Farrell's The Natural Law According to Aquinas and Suarez in conjunction with Brock's work.The second chapter targets the natural law's legal character in its dependence to the eternal law. It proves that Thomas provides a strict definition of the natural law when he says that it is nothing but a participation of the eternal law in the rational creature. This chapter opens with a historical study concerning the influence of the Summa Fratri Alexandri in the Summa theologiae (ST). Aquinas's understanding of the dependence of the natural law on the eternal law turns out to be more systematic and refined. It is based on a fuller comprehension and development of what law is (the ratio legis).The remainder of the second chapter consists in a superb commentary regarding ST, I-II, q. 91, a. 2, on whether something existing in man is fit to be called a natural law. Promulgation is the element of the definition of law that specifies the different kinds of laws. Hence, the natural law is differentiated from the others by its natural promulgation, namely, by the act through which the order of the eternal law (already instituted by God... (shrink)

La fin du xviiie siècle et le début du xixe coïncident en Italie non seulement avec de grandes mutations politiques et juridiques liées aux guerres napoléoniennes, mais aussi avec de profondes transformations des rôles familiaux. À travers l’analyse d’une série de correspondances épistolaires échangées dans cette période entre des frères et des sœurs membres de familles de l’aristocratie, l’article examine la manière dont l’interprétation du rôle des individus a pu se modifier et les attentes que ces derniers ont entretenues quand (...) au comportement des autres membres de leur fratrie. Les arguments des lettres, leur ton, les références à des épisodes de la vie familiale et les notices sur la gestion du patrimoine permettent de définir la substance de la relation entre frères et sœurs à la fin de l’Ancien Régime, et de saisir en quoi elle différait des rapports noués par leurs pères et leurs oncles ou de ceux entretenus par des frères et sœurs appartenant à d’autres familles aristocratiques d’Italie dans la seconde moitié du xviiie siècle. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:What Virgil Should Have Said KYLE GERVAIS Mortem infelicem canimus famamque perennem Sidoniae praeclara ducis quae sustulit alte moenia—multum illa et furiis iactata et amore saucia, deseruit cum foedera barbarus hospes, vique deum quassa et fratris, dum conderet ensem fatiferum profugi sub pectore et iret ad umbras, arma virumque ciens magnam contundere Romam. I sing the tragic death and endless glory Of Sidon’s exiled queen, the famous walls She (...) raised on high, her wild and wounded love When savage guest betrayed his bonded word And gods and brother shook her—till she took The fateful sword he left and sought the shades To call a man in arms to topple Rome. note With thanks to Sarah Shaughnessy for the idea and advice, and to Michael Putnam, who taught me that Dido never really dies in the Aeneid. arion 28.2 fall 2020... (shrink)

Nel XIII sec., il dibattito su Dio come primum cognitum si sviluppò all'interno della tradizione agostiniana anche attraverso la mediazione di Avicenna, per poi essere decisamente attaccato da Tommaso. La prima metà dello studio verte sulla posizione di Guiberto, esposta nel suo Rudimentum doctrinae, dove il problema è inquadrato all'interno della dottrina agostinana dell'illuminazione, e rapportato alla tesi bonaventuriana. La seconda parte è invece centrata sulla confutazione tomista, desunta principalmente dal prologo e dal trattato Super librum Boetii De trinitate. Nelle (...) conclusioni l'A. ribadisce, tra l'altro, la posizione intermedia presente nella Summa fratris Alexandri. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:In light of the careful work of Joshua Benson who argues that the De reductione is the second part to Bonaventure's inception sermon, this article will date the De reductione by determining when he incepted. This is not an easy task because the date of his inception has been a point of confusion within Bonaventurian scholarship. Scholars date it as early as 1248 and as late as 1257. Within (...) those nine years they assign various scenarios regarding his status as regent master. For example, the most common scenario has Bonaventure incepting in 1253 or 1254 and assuming the Franciscan Chair in theology, but only teaching in the Franciscan convent, unrecognized by the university until either 1256 or 1257.My thesis is that Bonaventure incepted in April 1254 to replace William of Middleton who relinquished the Franciscan chair in the wake of the Lenten riot of 1253. To argue this thesis, the paper divides into three parts. The first will briefly present the various dating for Bonaventure's inception. The second will examine all the thirteenth and fourteenth century sources that are used for determining Bonaventure's chronology so as to establish the evidence for calculating his inception. And third, building upon the evidence gleaned from those witnesses, I will present a narrative chronology that details events surrounding Bonaventure's inception in April 1254.I. Various Dating of Bonaventure's inception as MasterScholars assign various dates to his inception, which has caused much confusion. The Quaracchi editors of the Opera omnia, Robinson, Gilson, Moorman, and Crowley claim Bonaventure incepted in 1248; Robson alone gives a 1252 date; Callebaut, Longpré, the Spanish editors of the Obras de San Buenaventura, Abate, Bonafede, the earlier Brady, the later Hayes, and Hammond give a date of 1253; Pelster, Glorieux, the Quaracchi editors of the Opera theologica selecta, Veuthey, the earlier Bougerol, Cousins, Schlosser and Delio opt for 1253 or 1254; the later Bougerol, Quinn, the earlier Hayes, Noone, Hauser, and Cullen hold for a 1254 date; the later Brady posits a 1255 date; Bettoni and Dufeil push the inception back to 1257.Table 1 highlights the disparity between the last two studies that focus specifically on Bonaventure's chronology during his time at Paris. Click for larger viewTable 1. Disputed dates in Bonaventure's ChronologyAt least the two studies have one date in common, and with that one fixed date of 1257, we turn to examine the thirteenth and fourteenth century witnesses so as to dispel the disparity.II. Examining the SourcesEven though the dating for Bonaventure's inception spans nine years, there are only seven sources that scholars can use to calculate those dates. More specifically, the majority of scholars support a 1253 or 1254 dating, with the year discrepancy likely deriving from how they calculate the dates in the sources according to medieval/modern calendars. Thus, to sort through the tangle of dating, all the evidence will first be presented in full. Then, in light of all the evidence, a scenario for dating Bonaventure's inception can be advanced.The thirteenth and fourteenth century sources fall into four groups: the Chronica fratris Salimbene de Adam ; the two independent, short lists of General Ministers: Series Magistrorum Generalium Ordinis Fratrum Minorum , and Chronicon Abbreviatum de Successione Generalium Ministrorum ; the three interdependent texts of the Catalogus Generalium Ministrorum,Catalogus XV Generalium , and the Chronica XXIV Generalium , which contain significant variances from one another; and the Chronica Franciscis Fabrianensis . As will become clear, scholars who advance a 1248 date read Salimbene in light of Fabriano, while those who favor 1253 or 1254 read Salimbene in light of the Catalogus Generalium Ministrorum and related texts. Those who favor a 1257 dating, seem to.. (shrink)

L’article s’intéresse aux hommes et aux femmes passés dans l’histoire à l’ombre de la figure « hermaphrodite ». Pour ce faire, il s’intéresse à eux dans le cadre familial, en cessant de les réduire à leurs particularités corporelles et génitales pour les replacer dans une perspective sociale. L’état hermaphrodite permet en effet d’interroger doublement la famille : d’une part parce qu’il brouille le jeu des projections identitaires habituellement à l’œuvre entre parents et enfants et entre membres de la fratrie, (...) de l’autre parce qu’il pose le problème majeur de l’infécondité et du mariage aussi bien pour celui ou celle qui en est victime que pour la cellule familiale dans son ensemble. L’extrême diversité des relations et des affects intrafamiliaux rencontrés rappelle que si l’hermaphrodisme a été puissamment structuré au xixe siècle en catégorie médicale, il ne peut être opérant en catégorie sociale. (shrink)

On considère souvent que l’apport de S. Freud sur la fratrie est mineur, car trop référé ou rabattu sur le couple parental et le complexe d’Œdipe. Nous montrons que cette idée répandue est en partie erronée : à partir des principales occurrences sur la fratrie et si nous nous préoccupons plus particulièrement de la question de la séduction, une théorie implicite du lien fraternel s’ouvre, donnant des éléments de compréhension essentiels concernant l’enfant et l’adolescent. Ceux-ci concernent notamment l’idée (...) que, chez l’enfant, la séduction est secondaire à la haine primitive ressentie à la naissance d’un puîné; et, au moment de l’adolescence, le frère ou la sœur constitue un viatique vers l’investissement de l’objet sexuel adéquat. (shrink)

L’étude de l’impact émotionnel des séparations entre les mères migrantes, leurs enfants confiés au pays d’origine et ceux nés en pays d’accueil permet d’apporter un éclairage sur une problématique non négligeable au sein d’institutions médico-sociales. Cet article vise à analyser certains effets de ces séparations à partir de l’analyse de cinq entretiens avec des mères migrantes et au travers d’une méthode d’analyse qualitative. Les paramètres mis en avant sont ceux qui influent sur les modalités de choix de confiage des enfants (...) au moment du départ du pays d’origine, les conséquences dépressogènes pour les mères des séparations à long terme et leurs effets sur les interrelations entre frères et sœurs. L’absence de lien proximal avec les enfants confiés conduit les mères à faire appel à des stratégies de transmission de valeurs culturelles éducatives pour maintenir les liens dans la fratrie. (shrink)

In this report I record visits to libraries and universities in Peru, Chile, Ecuador and Bolivia, and make remarks on inventories and catalogues of old libraries in those countries that contain philosophical, theological and juridical books and manuscripts from Colonial times. I also give a bibliography of writings by collaborators in the project pertaining to Latin American colonial Scholasticism. Finally I present a table of questions in the Commentaria philosophica ad mentem doctoris subtilissimi patris fratris Ioannis Duns Scoti saccratissimi Ordinis (...) Minorum et theologorum principis, per patrem fratrem Ioannem de Fuica ordinis eiusdem regularis observantiae provinciae Chilensis, 1687-1689. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Nihilistic Cosmology and Catonian Ethics in Lucan’s Bellum CivileR. Sklenár*For many years, a powerful communis opinio dominated the scholarly literature on Lucan: that the poet is not merely influenced by Stoicism but is himself a committed Stoic, who expounds his doctrines both in his own voice and in the speeches of Cato. 1 The obvious difficulty with this argument is that Cato’s Stoic ideal defies reconciliation with some of (...) the most powerful and characteristic utterances of Lucan’s authorial voice. A more recent line of interpretation, typified by W. R. Johnson (1987), John Henderson (1988), and Jamie Masters (1992), 2 has rejected the putatively Stoic Lucan in favor of a dark, sinister, at times grimly parodic poet who both describes and exemplifies a view of the cosmos as chaotic, fragmentary, and ultimately meaningless. Under this reading, which has gained currency mostly since the mid-1980s, 3 Lucan’s Cato becomes a nasty caricature both of the Stoic sage and of the traditional Roman vir bonus. 4 While this satirical interpretation of Lucan’s Cato represents a significant improvement over the orthodoxy which it has displaced, it still does not adequately account for the systematic opposition between Cato’s Stoic ideal and the universe in which he attempts to practice it, or for the painful futility of his attempt to make sense of a world where senselessness is sovereign.The Stoic morality according to which Cato regulates his life presupposes a Stoic cosmos, both governed by and part of a divine logos. This cosmos is reason and order, all its processes part of a divine plan. 5 Since the task of human beings is to understand this plan and [End Page 281] consciously to conform their actions to it, the highest ethical plane is reached when human reason, brought to perfection, governs all aspects of a person’s behavior, for it brings that person into harmony with the rationally ordered cosmos. In other words, the height of wisdom and the height of goodness are one and the same (Long and Sedley 1987, I 374). But Lucan deposits Cato into a universe devoid of reason, “one wholly without purpose or meaning” (Johnson 1987, 10), marked by “the blatant absence of any design” (8)—in short, a nihilistic universe, 6 where the cosmological prerequisites for Catonian ethics necessarily fail. Cato’s pursuit of the Stoic ideal is in a literal sense doomed from the start, as Lucan assigns a prominent section of the Bellum Civile’s long proem to an exposition of his anti-rational cosmology:Fert animus causas tantarum expromere rerum, immensumque aperitur opus, quid in arma furentem impulerit populum, quid pacem excusserit orbi. invida fatorum series summisque negatum stare diu nimioque graves sub pondere lapsus nec se Roma ferens. sic, cum compage soluta saecula tot mundi suprema coegerit hora antiquum repetens iterum chaos, [omnia mixtis sidera sideribus concurrent,] 7 ignea pontum astra petent, tellus extendere litora nolet excutietque fretum, fratri contraria Phoebe ibit et obliquum bigas agitare per orbem indignata diem poscet sibi, totaque discors machina divulsi turbabit foedera mundi.(1.67–80)As many commentators have noted, the imagery of this passage is strongly reminiscent of the Stoic theory of ekpyrosis, 8 in which the celestial fire draws the other elements up toward itself and thereby consumes [End Page 282] the entire universe; hence Lucan’s image of the stars falling into the sea (ignea pontum astra petent): in fact the sea would be rising up toward the stars, but Lucan adopts the perspective of a terrestrial observer, from which the stars would appear to be falling. The world-conflagration, moreover, is a metaphor for the civil war and its causes. 9 These causes, though multiple, are not discrete; instead, they comprise a chain of causation, as indicated by series in the first cause (invida fatorum series) and further suggested by the paratactic arrangement in which all four causes are listed. The semantic force of series does not confine itself to the first cause, but rather governs a sequence in which each cause results directly from its predecessor. Summisque negatum / stare diu and nimioque graves sub pondere lapsus, then, are both consequences of fate’s... (shrink)

L’évolution du modèle normatif de l’accueil familial, en reconnaissant l’importance de la filiation d’origine de l’enfant placé et professionnalisant la mère d’accueil en assistante maternelle, a placé la famille d’accueil dans une position paradoxale. Est ainsi dénié ce qu’il y a de parental et de familial dans l’accueil : la dimension professionnelle doit prendre le dessus sur la dimension maternelle et père et fratrie d’accueil sont placés dans l’ombre pour préserver les liens parentaux d’origine. Une telle façon de voir (...) découle de notre modèle de la parenté établi sur l’exclusivité biparentale de la filiation, et place la famille d’accueil au cœur d’injonctions contradictoires. La problématique de la parentalité, en mettant en évidence la possibilité d’une pluriparentalité et l’organisation en dispositif évolutif des relations et des liens de type familial, permet de renouveler l’analyse. Elle autorise le dépassement de cette conception antérieure, trop exclusive, et ouvre à une meilleure compréhension de la parentalité d’accueil et de ses modes de suppléance familiale. (shrink)

On conçoit souvent la jalousie comme une émotion ayant pour objet les relations de proximité (amour, amitié, fratrie, etc.). Elle a généralement mauvaise presse et est typiquement envisagée comme une émotion moralement condamnable, voire comme un vice. Or, la jalousie ne porte pas uniquement sur les relations de proximité : elle peut également porter sur divers biens (prestige, richesses, biens matériels, privilèges, etc.). Par ailleurs, certains auteurs soutiennent que des cas de jalousie pourraient être moralement justifiés, voire que la (...) jalousie pourrait être une vertu. La jalousie paraît également jouer un rôle dans l’institution et le maintien d’institutions visant à perpétuer des inégalités entre les individus jaloux de leurs avantages et ceux qu’ils envisagent comme des concurrents cherchant à les déposséder de leurs biens. De fait, la jalousie paraît utile pour la théorie politique de par les liens qu’elle entretient avec la justice distributive. Cet article propose, dans la première section, une discussion portant sur la nature de la jalousie où elle est contrastée avec l’envie et l’indignation. Dans la seconde section, on se demandera si la jalousie est un vice, ou si elle peut être parfois moralement justifiée, ou même être une vertu. La troisième section traitera les rôles joués par la jalousie collective dans la justice distributive et la fondation et le maintien d’institutions sociales visant à protéger les intérêts des jaloux. Pour le faire, le cas de la jalousie économique, telle que David Hume et Adam Smith la concevaient dans les relations commerciales entre États européens au XVIIIème siècle, est considéré. (shrink)

Jusqu’à présent l’adelphie a peu retenu l’attention des sciences sociales bien qu’il s’agisse d’un lien de parenté proche présent dans le quotidien des familles. Si les analyses de la parenté privilégient la filiation ou l’alliance, des enquêtes consacrées à l’adelphie ont vu le jour depuis quelques décennies. Elles montrent que ce lien est peu normé, « dérivé » car dépendant de son insertion dans la parentèle et marqué par des inégalités en partie déniées du fait d’un rapport ambigu à l’imaginaire (...) égalitaire. L’auteur, sociologue, montre que les transformations récentes du lien adelphique sont aussi le reflet des tensions croissantes entre parenté génétique et parenté intentionnelle qui caractérisent les mutations de la famille. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:THE TWOFOLD DIVISION OF ST. THOMAS'S CHRISTOLOGY IN THE TERTIA PARS JOHN F. BOYLE UniveYsity ofSt. Thomas St. Paul, Minnesota ST. THOMAS AQUINAS divides the tertia pars of his Summa theologiae into three parts, the first of which, embracing the first fifty-nine questions, is on the Savior Himself. This section, in turn, is divided into two parts: the first considers the mystery of the incarnation (qq. 1-26); the second, (...) that done and suffered by the Savior (qq. 27-59). How are we to understand this seemingly straightforward division? As the latter half deals with the life of Christ, M.-D. Chenu saw it as essentially scriptural, in implied contrast to a more scientific consideration in the first section.1 It is precisely this distinction between the scientific and the scriptural, however, that is problematic and that needs to be evaluated critically in light of Thomas's conception of sacra doctrina. The twofold division of christology that appears in the tertia pars is one of many organizational innovations in the Summa, representing Thomas's answer to a problem with which his predecessors and contemporaries struggled; the organization of christology. Because Christ is a historical figure, the problems of the historian also beset the theologian. The facts of history occur in a temporal sequence'and, for this reason, history is in part a temporal narrative. The historian, however, wants to do more than tell a good story; he wants to explain it. He therefore seeks those categories of intelligibility that will explain why certain events happen in the way they do: the role terrain plays in sue1 M.-D. Chenu, TowaYd Undeystanding Saint Thomas, trans. A.-M. Landry and D. Hughes {Chicago: Henry Regnery, 1964), pp. 315-17. 439 440 JOHN F. BOYLE cessful military strategy, for example, or the motives (economic, psychological, or social) that move men to action. Through an abundant number of such categories, the historian tries to make sense of history. In this lies his problem. The categories that interpret what happens have their own principles and rules of exposition, which may not be wholly compatible with a narrative sequence. For this reason, the historian is torn between two masters in his work: the narrative sequence and the categories of intelligibility. The theologian, in considering the life and mission of Christ, confronts much the same problem. He has before him both the temporal narrative of that life and the need to understand and explain it, albeit far more profoundly than the historian can. For his information on the life of Christ, the theologian is dependent upon Scripture; the fourfold Gospel narrates the story of Christ's life. For his primary categories of intelligibility, the theologian is also dependent upon Scripture. For example, the Gospel proclaims that Christ is the Word made flesh and thereby understands the import of Christ's life, passion, death, and resurrection. The epistles provide a great number of decisive categories that interpret the mission of Christ: Christ the redeemer of a fallen humanity; Christ the true mediator between God and man; Christ the great high priest; Christ the head of the Church. The theologian must make sense of the life and mission of Christ in such a way as to account for the varied themes and categories already provided by Scripture. Likewise, he must seek to understand and make sense of these categories themselves. In a temporal narrative of Christ's life, there is no obvious place for the treatment of His mediatorship, priesthood, or headship. Each extends throughout, and even beyond, His earthly life, although each is intimately bound to particular aspects of that life. The problem is thus one in which both the narrative and its primary categories of intelligibility are in Scripture. It is not simply making sense of history, it is making sense of Scripture. The task is to formulate a christology that is in some way adequate to the New Testament revelation about Christ. Thomas's predecessors and contemporaries ST. THOMAS'S CHRISTOLOGY 441 struggled to organize and explain not only history but also its biblical interpretation.2 A brief consideration of how Peter Lombard,3 the compilers of the Summa fratris Alexandri,4 and Albert... (shrink)