The possibility of continuous backwards time travel—time travel for which the traveler follows a continuous path through space between departure and arrival—gives rise to the double-occupancy problem. The trouble is that the time traveler seems bound to have to travel through his or her younger self as the trip begins. Dowe and Le Poidevin agree that this problem is solved by putting the traveler in motion for a gradual trip to the past. Le Poidevin goes on to argue, (...) however, that the gradual trip gives rise to the Cheshire cat problem, a concern about whether the traveler survives the gradual trip. We address the Cheshire cat problem by proposing and considering new continuity constraints on identity over time. Along the way, we come upon an endurantist conception of temporal parts. (shrink)

The advent of the Italian Second Republic coincides with a phase of uncertainty about national identity. The 1990s was the decade in which Italy was no longer a country of emigration but became a land of immigration. Italian cinema registered this right away, and films on the topic of immigration continue to grow steadily. Paola Randi’s Into Paradiso is a rare comedy about immigration; this article shows how the film presents migratory dynamics and a ‘post-national’ feeling of identity. The analysis (...) focuses on the representation of space and stereotypes of masculinity, as well as the representation of those ‘Italian vices’ which have been, throughout the ages, an integral component of the Italian national identity project. (shrink)

With the stages completion of the office buildings at the Government Office Precincts, staff have been relocating themselves from the previous office complex in Kuala Lumpur to Putrajaya and tend to let themselves as full time Putrajaya residents. Thus, with the careful planning of having sufficient housing units to cater the influx Government staff, Precinct 9 is among the few pioneer sections of Putrajaya’s new Malaysia Federal Government Administrative Center to reside such an important administrators of the nations. Specially designed (...) high rise apartment and link houses been formulated to cater the need of the Government staff with the millennium concept of garden city’s ‘live-work’ environment. The completion of the terrace double storey garden houses with the nation’s first fenceless housing concept create a unique identity to this new millennium planned community. The study will just simply to study the impact of the designed houses that can be as a model where we think that the initiative of the Malaysian Federal Government in creating the new concept of borderless housing with such a high class accommodation just to cater their Government servants. (shrink)

This article examines whether recent immigrant women in the Israeli labor market are at a “double disadvantage”—first as immigrants and second as women—and whether and to what extent such disadvantages differ across ethnic and geocultural groups. Data were obtained from the last available population census. The analysis focuses on gender differences in employment opportunities among men and women who immigrated to Israel between 1979 and 1983. Data reveal that the double disadvantage of immigrant women is evident with regard (...) to both labor force participation and occupational attainment. Immigrant women are less likely than immigrant men to join the Israeli labor market, and they face much greater occupational loss. Data also reveal an interaction effect between gender and ethnicity. Immigrant women from the less developed countries in Asia and Africa constitute the most disadvantaged group. This group of women appears to be at a “triple disadvantage.”. (shrink)

Je me propose de réfléchir ici sur la place de plus en plus importante qu’occupe la psychologie intentionnelle dans la phénoménologie transcendantale de Husserl à partir du milieu des années 1920. Pour ce faire, je commencerai par fournir quelques indications que l’on retrouve dans plusieurs textes appartenant à la dernière période de Freiburg sur ce qu’on pourrait appeler une réhabilitation de la psychologie au sein de la phénoménologie transcendantale et le projet d’une psychologie eidétique ; dans la deuxième partie, je (...) présente l’arrière-plan de cette problématique en rappelant la définition de la phénoménologie des Recherches logiques dans les termes de Brentano d’une psychologie descriptive et en rappelant les motifs qui ont amené Husserl, après la publication de cet ouvrage, à se dissocier nettement de cette définition. Je me demande ensuite ce qui motive ce nouvel intérêt de Husserl pour la psychologie dans la dernière version de sa phénoménologie et j’avance trois des facteurs qui me semblent justifier la réhabilitation, sur le tard, de la psychologie intentionnelle dans la phénoménologie : l’identification partielle de la phénoménologie avec la psychologie eidétique, le parallélisme entre les dimensions psychologique et philosophique de la phénoménologie et enfin la critique de la voie cartésienne et l’adoption de la voie psychologique de la réduction. Cette réhabilitation de la psychologie dans le giron de la phénoménologie soulève deux questions importantes dont je traiterai brièvement dans la dernière partie de cette étude. La première porte sur une version du psychologisme qu’il appelle, sur le tard, le psychologisme transcendantal ; la deuxième concerne les nombreuses références à Brentano durant cette période et elle porte sur la dette de cette version de la phénoménologie à l’égard de Brentano. (shrink)

This idea of time travel has long given philosophers difficulties. Most recently, in his paper ‘Troubles with Time Travel’ William Grey presents a number of objections to time travel, some well known in the philosophical literature, others quite novel. In particular Grey's ‘no destinations’ and ‘double occupation’ objections I take to be original, while what I will call the ‘times paradox’ and the ‘possibility restriction argument’ are versions of well known objections. I show how each of these can be (...) answered, thereby defending the plausibility of time travel. (shrink)

La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de (...) satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune. L’hypothèse est que ce dispositif vise à montrer les limites de la philosophie en ce qui concerne la morale. (shrink)

This paper focuses on problems for time travel that specifically concern continuous time-travel to the past, problems to do with potential collisions with past obstacles such as former time-slices of the time traveler herself. These problems have not been discussed nearly as much as other questions about time travel, such as the Grandfather Paradox. Here I focus on discussions by Bernstein, Dowe, Grey and Le Poidevin. After examination, I conclude that only the problems of turning around in time have any (...) merit and present a new proposal of my own for turning around in time without collisions. I assume a Lewisian framework throughout. (shrink)

Si le contrat social occupe une place centrale dans les débats contemporains en aménagement, la notion n’est jamais spatialisée, ni réellement ancrée dans une réflexion sur l’espace. Partant de ce constat dont il prend le contre-pied, l’article formule une double hypothèse. Tout d’abord, le contrat social serait une notion spatiale en soi, ce qui, par conséquence, feraient des notions s’y attachant des catégories elles aussi spatiales – comme la justice, l’intérêt (particulier ou général), ou encore le compromis social. D’autre (...) part, les grandes ruptures des régimes d’actuation du contrat social pourraient s’expliquer par la rupture spatiale des dynamiques socio-économiques des sociétés et des territoires – ce que l’article propose d’observer et de discuter avec le passage des logiques fordistes aux logiques post-fordistes de l’aménagement. (shrink)

Une métaphore puissante, signifiante à l’excès - un système solaire - commande la course de Nietzsche comme de Platon, ordonne la pensée de la naissance et du déclin, programme le lever de Zarathoustra. D’une telle héliologie, Platon, Hegel, Nietzsche sont les moments majeurs. Et parce qu’un soleil décrit révolutions et orbites, dans un mouvement renversant, parce qu’un soleil toujours chasse l’autre et prend sa relève, parce que la clarté de midi équivaut à la nuit pure, c’est la double question, (...) philosophique, du renversement de Platon et du rapport à Hegel que l’on voudrait poser en déclinant ces versions du soleil. Le travail où cette recherche s’effectue, se propose comme une « description » de Nietzsche. Description nécessairement orientée selon un axe double : d’une part, dresser — au sein d’une théorie du système signifiant explicitement articulée dès la Naissance de la Tragédie — un exact inventaire des règles et limites imposées au texte par la langue naturelle, et par la métaphysique (platonicienne) qui la soutient ; mais, d’autre part, il aura suffi d’éveiller ainsi la puissance rhétorique et métaphorique de la langue, pour que le texte de Nietzsche se trouve affecté d’une lecture instable, libérant et déployant les figures qui l’occupent et l’écrivent. Figures dont l’analyse emprunte inévitablement à Freud ses concepts et ses opérations. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Journal of the History of Philosophy 39.2 (2001) 304-305 [Access article in PDF] Wildfeuer, Armin G. Praktische Vernunft und System. Entwicklungsgeschichtliche Untersuchungen zur ursprünglichen Kant-Rezeption Johann Gottlieb Fichtes. Stuttgart-Bad/Cannstatt : Frommann-Holzboog, 1999. Pp. 596. Cloth, DM 168. The subtitle of this book, a slightly revised dissertation from the University of Bonn (1994), reads: "Investigations into the developmental history of Johann Gottlieb Fichte's original reception of Kant." The work comes (...) to almost 600 pages. The main text is heavily overlaid with detailed footnotes, extensive quotations and supplementary material in smaller print and narrow line spacing. To the reader who is patient enough to face this scholastic mode of presentation, there emerges behind it a valuable contribution to our overall understanding of Fichte's philosophical work in general and its core discipline, the Wissenschaftslehre or first, transcendental philosophy, in particular.In the grand narrative about the development of German idealism Fichte is placed between Kant and Schelling. More precisely, he is typically portrayed as continuing but also revising Kant's work under the double influence of the leading early post-Kantian, Karl Leonhard Reinhold (1758-1823), and the skeptical anti-Kantian and anti-Reinholdian, Gottlob Ernst Schulze (1761-1833), called "Aenesidemus" after the title of his anonymous main work.Wildfeuer's investigations supplement this picture with a detailed consideration of what could be called "Fichte before Fichte": the early development of Fichte's thought, prior to his encounter with Reinhold and prior even to his encounter with Kant (1790). To be sure, Wildfeuer also deals with Fichte's continued philosophical development up through 1794, and he has many interesting things to say about the lasting presence of Fichte's earliest concerns in his more mature work. But the chief merit of the book is the sustained attention it pays to the very beginnings of Fichte's thought.Much of the prehistory of Fichtean philosophy has to be conjectured, given the scarcity of documents about Fichte's years of study (1780-84) and of his work as itinerant tutor (1785-1793). From Fichte's own testimony in his correspondence it is clear that prior to encountering Kant's three Critiques he held a determinist position regarding nature as well as human conduct. Based on some indications in Fichte's later works, Wildfeuer identifies as the chief source of Fichte's determinism the work of Karl Ferdinand Hommel (1722-1781), a professor of law at Leipzig, whom Fichte could have heard as a student and whose pseudonymous treatise Alexander von Joch... On Reward and Punishment According to Turkish Laws (1770) Fichte cites. Hommel (alias von Joch) maintains a deterministic view of human action, while justifying the social practice of punishment and reward. In particular, he maintains the dependence of the will on the intellect and of the latter on sensations or sensory impressions. Wildfeuer refers to this position, as it was temporarily adopted by Fichte, as that of the primacy of the understanding over the will.But Wildfeuer also shows that from early on Fichte's determinist leanings in speculation were counterbalanced by the conviction that feeling, especially feeling in religious matters, is an equally valid source of truth. For Wildfeuer, this early duality of speculation and feeling is the lasting basis of Fichte's life-long concern with reconciling the competing demands of head and heart. In particular this pre-Kantian key concern [End Page 304] in Fichte informs the latter's central systematic occupation with the unity of the mind amidst its differentiation into faculties or kinds of mental activity.Further texts which Wildfeuer examines in pursuit of the pre-Kantian Fichte are his Latin Valedictory Address, given upon graduating from one of Germany's finest secondary schools at the time, the Princely College of Pforta (1780), and the "Aphorisms on Religion and Deism" (1790).On the basis of this material Wildfeuer goes on to reconstruct the distinct reception that each of Kant's three Critiques received by Fichte. According to Wildfeuer, the Critique of Pure Reason originally was read by... (shrink)

Il existe une vie des formes, qui, si elle ne possede pas une autonomie absolue, n'est toutefois pas qu'un simple reflet passif des evolutions de la societe mais un acteur essentiel de celles-ci: telle est la these originale que developpe Francois Dagognet dans cet essai, paru pour la premiere fois en 1975. L'auteur y montre comment, au XVIIIe siecle notamment, se constitue, en rapport direct avec la revolution intellectuelle des Lumieres et l'emergence d'un nouveau classicisme dans les arts, une nouvelle (...) vision de l'espace, c'est-a-dire une nouvelle maniere de l'occuper, de le delimiter et finalement de le construire. L'analyse met a jour le double role joue par l'espace, virtualite ou l'infini des formes nouvelles prend sa source: celui de miroir grace auquel une culture se lit, se revele, mais aussi celui qui precipite une revolution. Il reproduit et il produit. L'espace contient toutes choses puisque ce n'est que par la forme que les choses s'attribuent dans l'espace, qu'elles deviennent des choses. Ainsi F. Dagognet parvient-il, tout au long de cet ouvrage, a discerner dans le trace des routes, dans les plans de transformation des villes, dans l'architecture des monuments et dans les perspectives nouvelles adoptees par les peintres et les sculpteurs, toutes les innovations qui furent a l'origine des bouleversements du XVIIIe siecle, autant, voire davantage, que ne le furent les livres et les idees des philosophes. (shrink)

"Nicolas Malebranche (1638-1715), philosophe, théologien et scientifique français, a joui d'une influence considérable, avant que la distance entre la philosophie et la spiritualité chrétienne ne se creuse. Marquée par la double leçon de saint Augustin et de Descartes, son oeuvre vise à concilier foi et raison, à articuler Providence divine, mécanisme naturel et liberté humaine. Cet effort de synthèse donne naissance à une métaphysique audacieuse : elle affirme un " occasionnalisme " intégral (les actions des créatures ne sont que (...) l'" occasion " de l'agir divin), conçoit " l'étendue intelligible " comme la matrice des idées des corps et fonde les vérités théoriques et pratiques sur une " vision en Dieu " dont la singularité étonne et prête à malentendu. Aussi la pensée de Malebranche occupe-t-elle une place remarquable dans l'histoire des idées. L'antipsychologisme de sa théorie de la signification, sa déconstruction de la notion de cause finie au profit du schème de la loi, sa mise en question de la conscience comme mode de connaissance sont des thèses que la modernité a su s'approprier. Ce sont elles qui font l'actualité de cette philosophie, par-delà le cartésianisme christianisé auquel on a parfois voulu la réduire."--P. [4] of cover. (shrink)

Le cours de Schelling sur le Monotheisme, discretement polemique ( a l'egard de Schleiermacher et surtout de Hegel), enseigne a Munich a partir de 1828, forme dans l'edition posthume le porche de la Philosophie de la mythologie. Cette situation due a l'editeur n'est pourtant pas pleinement satisfaisante. Car alors le Monotheisme fait double emploi avec l'Introduction historico-critique a la Mythologie, avec laquelle il a sans doute alterne selon les semestres. Or l'elaboration parallele de l'expose de l'empirisme philosophique (Darstellung) et, (...) plus tardive, de la Philosophie rationnelle a retenti dans l'intervalle sur la signification du Monotheisme. La distinction de plus en plus accusee d'un negatif rationnel et d'un positif historique englobe desormais celle de la Mythologie ou du paganisme et de la Revelation ou du christianisme. A la philosophie negative revient la dignite de philosophie premiere. La mythologie, des lors coloree negativement, projette ses effigies de neant, mais comme des prefigurations de l'avenir. La refonte successive des seules versions de l'Introduction a la Revelation confere au cours sur le Monotheisme une certaine autonomie. Dans la ligne ideale d'un developpement synchronise, le Monotheisme occupe, bien que relativement en porte-a-faux, l'emplacement charniere, le point delicat d'amorcage de la philosophie historique, documentee. La presentation du Monotheisme comme theogonie transcendantale et theorie des principes ou puissances est en outre le plus simple et le plus clair de tous les textes de Schelling traitant du probleme de la transition. (shrink)

Après l'Etoile de la Rédemption, Franz Rosenzweig se consacre jusqu'à la fin de sa vie à des travaux de traduction et à une réflexion méthodique sur les tâches du traducteur. Il n'a de cesse de reconstituer dans l'histoire de la traduction une image concrète, une traduction de ce roman qu'est l'histoire universelle. " Seul celui qui est profondément convaincu de l'impossibilité de traduire peut s'en charger. " Remonter vers l'intraductible des langues, c'est s'exposer à l'obscurité de la langue maternelle même. (...) Les textes de Rosenzweig présentés dans cette anthologie révèlent, au-delà de leur diversité, une double dimension : celle d'une théologie de la présence de la révélation, celle d'une initiation à la pensée dialogique par le truchement herméneutique de la traduction. Ainsi se confirme l'importance de la contribution de Rosenzweig ; à la philosophie contemporaine. La " langue sainte ", l'hébreu de la Bible, y occupe la position de l'intraductible de toute langue. Elle désigne ainsi non pas un obstacle, non pas quelque mystérieuse obscurité, mais les traces d'un passage, emprunté par toute langue à l'épreuve du don de soi. (shrink)

Il est évident que l’attention ne fait pas partie des grands thèmes de la philosophie occidentale en tant que celle-ci s’occupe de l’être, du temps, de l’espace, de la liberté ou du sujet. Une telle réserve donne à penser. Il me semble qu’elle s’explique par quelques points faibles, inhérents aux interprétations traditionnelles. Premièrement, l’attention se réduit à une étape préparatoire, à une double fonction : il faut ouvrir les yeux et dresser les oreilles, et le reste viendra. Deuxièmeme...

In this article we illustrate, and argue for, the importance of researching the social context of health professionals’ ethical agendas and concerns. We draw upon qualitative interview data from 20 nurses working in two occupational health sites, and our discussion focuses mainly upon aspects of the shifting ‘ethical context’ for those nurses with a health promotion remit who are working in the British National Health Service. Within this discussion we also raise a number of potentially substantive issues, including the risks (...) of colluding in ‘double standards’, and the tensions between the practitioner and managerial roles in nursing. Overall, we hope to pose questions about the best ways to understand the ethical agency and responsibilities of health professionals. (shrink)

Le but de l’article est double. Il s’agit d’abord de présenter la position du maître ès arts Jean de Jandun (m. 1328) concernant les rapports entre métaphysique et politique, puis d’indiquer comment sa solution, fondée sur l’idée d’un agir « en intention seconde », en fait l’héritier d’Averroès et, plus lointainement, de la doctrine de la providence d’Alexandre d’Aphrodise. Si le philosophe doit occuper un rang fondamental dans la cité en tant qu’il enseigne au prince ce qu’il faut savoir (...) de Dieu, cette fonction ne le subordonne aucunement puisqu’il n’est en vue des autres que secunda intentione. Comment Jean de Jandun l’explicite-t-il? Et que doit-il au providentialisme métaphysique de ses prédécesseurs grec et arabe? C’est à cela que l’article est consacré. (shrink)

RésuméAprès avoir déflni la Psychologie comme la science des personnaliés, de leurs activité au sein des situations qui les confrontent, et de leur développement dans un milieu physique, social et culturel donné, le Dr Murray formule un certain nombre de propositions et conceptions théo‐riques destinées à rendre compte des faits psychiques. Les unes sont ?ordre général, les autres concernent la motivation. Propositions générales. 1. La personnalitéà son siège dans le cerveau.2. Elle dure et se développe dans le temps par suite (...) des opérations qu'elle est amenée à produire.3. Ces opérations sont internes ou externes, et correspondent à des attitudes ?introversion ou ?extroversion. Toutes comportent une dimension temporelle, un début, un déroulement de longueur variable, une fin.4. Les opérations externes sont constituteées ?une série de champs momentanés , le champ lui‐même résultant de la combinaison ?une situation externe et ?un état interne. II importe de distinguer de la situation réelle, la situation telle que la voit le sujet. Cette distinction revêt une importance particulière dans le cas des relations sociales.5. Ľobjet ?étude du Psychologue consiste alors, non pas dans le comportement du seul sujet, mais dans ľinteraction du sujet et de ľobjet. Celle‐ci, avec ses deux aspects complémentaires de besoin et de pression est ce que le Dr Murray à appeié ailleurs un théme.6. Les actions Psychologiques s'ordonnént fréquemment en séquences tendant àľobtention ?un but éioigné. Les démarches intermédiates s'expliquent alors, non pas par ľinfluence des facteurs externes contemporains, mais par celle des facteurs internes antérieurs. Ce sont, non des réactions, mais des proactions. Elles ne sont pas homéostatiques et subor‐données à la restitution ?un équilibre antérieur, mais _HYPERLINK “superstatiqu.es” et visant à la production de quelque chose de neuf. Séquences et proactions composent pour une grande part ľego‐system.7. Ľévolution de la personnalité s'ordonné en périodes relativement longues dont il est possible de prendre au cours de brefs laps de temps une sorte ?échantillonnage.8. La personnalité fait montre ?une intégration variable, perceptible aux niveaux des opérations, des séquences ou des périodes.9. Elle se transforme sans cesse par ľeffet des opérations ou elle est engageée, ces transformations graduelles et insensibles pouvant s'accumuler jusquà déclencher à un moment donné des revirements spectaculaires tels que les conversions.10. Le donné du Psychologue est de deux sortes: faits subjectifs communiqués par le sujet, faits objectifs recueillis par ľobservateur extérieur. II importe ensuite ?expliquer ce donné, autrement dit de construire une représentation hypothétique du psychisme du sujet, qui permette de comprendre ses conduites passées et de prédire ses conduites futures. Ces constructions n'ont pas encore atteint le stade ?une tľpologie satisfaisante. Concepts relatifs à la motivation. Dans la représentation théorique dont il vient ?être parlé, une place éminente revient aux concepts relatifs à la motivation: tendance, instinct, besoin, vecteur psychique concu à la façon de Lewin. La Psychologie américaine à pendant longtemps tendu à restreindre le nombre de ces besoins, et à n'admettre comme tout à fait fondamentaux et originels que ceux qui concernent la nourriture et le sexe. II est impossible de comprendre les actions humaines si ľon ne réserve une place à des tendances, activités et satisfactions ?un ordre plus élevé. Notamment:1. Ľêtre vivant peut dépenser le surplus ?énergie dont il dispose dans des actions spontanées, non déclenchées par un stimulus externe. Ľaction trouve alors sa gratification en elle‐même et non dans le résultat qu'elle procure .2. Un plaisir supplémentaire peut résulter de la manière plus ou moins harmonieuse dont se déroule ľaction, indépendamment de ľeffet où elle arrive.3‐4. Il existe des besoins ?ordre mental oùľesprit cherche sa satisfaction propre et non celle de ľorganisme. On voit alors ľimagination ľemporter sur la perception et le donné s'analyser et se recomposer en créations originales. Ces besoins et les actes qu'ils provoquent procurent les trois sortes de plaisirs distingués plus haut. Leur but n'est pas préala‐blement donné, mais doit être construit pièce par pièce.5‐6. à côté des besoins positifs existent des besoins négatifs qui poussent àéviter, exclure, ou détruire. De même, aux besoins réactifs s'opposent les besoins proactifs, spontanés et créateurs. Les premiers peuvent devenir proréactifs par ľintervention de ľanticipation, les seconds réproactifs sous ľeffet de circonstances inattendues. Ces diverses sortes de conduites peuvent servir à classer les individus ?après la place considérable ou réduite qu'elles occupent dans son comportement.7. Les besoins se spécifient par canalisation ou cathection . Ils peuvent aussi par généralisation sétendre à de nouveaux objets. Ľexcès ou le manque absolu de fixation sont des symptômes ?immaturityé. – Une importance particulière revient, dans le cadre de cette théorie, à la notion freudienne de cathexis. Certains objets et buts sont adoptés à la faveur de circonstances où joue le trial and error. Dautres, purement idéaux àľorigine, sont recherchds par ľindividu sans jamais avoir été rencontrés par lui. Si le trial and error intervient ici, c'est sur le plan de ľimagination. – La Psychologie américaine à restreint en général la notion et le terme ?apprentissage àľacquisition des moyens de satisfaction àľexclusion des fins. De même, la civilisation contemporaine, si elle à prodigieusement développé’ les techniques, à perdu la notion ?un commun idéal humaniste. II importerait de revenir, ?un point de vue théorique non moins que pratique, àľapprentissage des fins, autrement dit au processus par lequel ľindividu, sous la poussée de besoins largement indifférenciés adopte tel nouveau but, s'attache à telle valeur, jugée par lui source de satisfaction.8. Les besoins peuvent être conscients ou inconscients. Dans le dernier cas, ľindividu les refoule sous la pression des impératifs sociaux. Ils se mafestent alors de diverses façons détournées, éventuellement névrotiques, et peuvent se retourner contre le sujet.9‐10. II existe un ordre ?urgence dans la satisfaction des besoins, les plus biologiques réclamant le plus impérieusement satisfaction, les plus Aleves et altruistes ne se faisant sentir qu'ensuite.11. La Psychologic sociale récente à artificiellement dissoci^ les notions ?inUret, attitude et valeur de celle de besoin. Mais la notion de besoin à son tour demande une analľse plus poussee. Le besoin comprend deux composantes : Ľaction à quoi il pousse ou vedeur proprement dit, la valeur ou entite valorisee au benefice de laquelle s'effectue cette action. Toute conduite concrete apparait alors comme un systéme valeur‐uecteur et peut être analľsee de ce double point de vue. (shrink)

Recently, creative deviance has been lauded to be an innovation-enhancing approach with applications in many new and high-tech domains. Previous study on antecedents to creative deviance remains scattered and vague. Our research conceptualizes creative deviance from the perspective of independent innovation and explores its antecedents, mechanisms, as well as conditions. Team authoritarian leadership is conceptualized as a contradictory unity as it mixes advantages and disadvantages. However, it is surprising to find that there are very few researches that have examined its (...) relevant influence mechanisms and boundary conditions for authoritarian leadership. Contributing to an advanced understanding of authoritarian leadership in research and development teams, we investigated whether team authoritarian leadership is positively or negatively related to creative deviance. Drawing on social information processing theory and regulatory focus theory, we supposed that team authoritarian leadership facilitates creative deviance when the degree is low and inhibits it when the degree is high; dual occupational stress and prevention regulatory focus play mediation roles between team authoritarian leadership and creative deviance respectively, both variables play a chain mediation role in that relationship; and the mindfulness characteristic of an individual moderates the inverted-U team authoritarian leadership-creative deviance association, such that this association is weaker with low individual mindfulness. With two-phase questionnaire data collected from 433 members in 82 R&D teams of high-tech enterprises in electronic information technology, new material technology, new medical technology, resource and environment technology and advanced manufacturing technology randomly selected from five provinces in eastern China, these hypotheses are supported empirically. Overall, we find that, our study broadens antecedents and the relevant occurrence mechanisms of creative deviance when studied through a leadership management lens. Moreover, our research enriches the cognate studies on authoritarian leadership by empirically demonstrating that team authoritarian leadership may function as an double-edged sword of creative deviance in the R&D workplace. These above findings offer insightful thoughts to scholars in the field of authoritarian leadership and bring practical suggestions for team superiors who seek to implement best innovation practice. (shrink)

This survey on biotechnology and bioethics was carried out on national random samples of the public and scientists in November 2000-January 2000 throughout Japan, and attendees at the Novartis Life Science Forum held on 29 September, 1999 in Tokyo. The sample size was 297, 370, and 74 respectively. While there is better awareness of GMOs in 2000 compared to 1991; the trend shows an increase in the perceived risks of GMOs followed by growing resistance in Japan. While a majority of (...) persons believed genetic engineering would make life better over the next twenty years, the proportion of respondents who thought genetic engineering would make life worse over the next twenty years doubled from 1997 to 2000. Respondents were asked whether they had heard about applications in several areas and the order of familiarity was: pest-resistant crops, human genes in bacteria, mouse to develop cancer, food and drinks, pigs with human hearts and pre-implantation diagnosis. A divide of opinion can be seen when the results on benefit, risk and moral acceptability of applications of biotechnology by the public are compared to the forum and scientist samples.A significant change in the acceptance of the public occurred in 2000 where only 22% agreed on the moral acceptability of GM food compared to 41% in 1997. In 2000 fewer people said they are willing to buy genetically modified fruits that taste better compared to 1997. The results show less public support for use of gene therapy than 1993 and twice as many scientists rejected gene therapy than they did in 1991.When asked whom is best placed to regulate modern biotechnology, the respondents were overwhelmingly in favor of international regulatory bodies, such as the United Nations and the World Health Organization, rather than national bodies. The comparison between scientists and public is interesting, however the more enthusastic sample were participants from the Novartis Life Science Forum with its mixed occupations. (shrink)

Home-based service jobs have developed considerably across Western societies. In fact, chances are high that a working-class woman in France today will, at some point in her life, be a house cleaner, home-based child care provider, or home aide for the elderly. Going against political, scholarly, and everyday discourses that, saturated with the double prejudices of gender and class, treat all these home service occupations, which require little prior training, the same, this article illuminates the variability of the forms (...) of subordination experienced by women practicing these occupations in France. Comparing these jobs with the ensemble of low-skill jobs and with each other exposes what is specific to the particular form of subordination each job type entails, in terms of the extent of job supervision and the nature of the home where it is practiced, the presence or absence of relations with coworkers and/or a “public,” and the nature of this “public.” It mobilizes nationwide statistical data in a new way to shift attention to these numerous ordinary work situations, which are much less studied than those of the domestic workers of the wealthiest cities of the Western world. (shrink)

Cet article revisite la théorie althussérienne de l’idéologie en se focalisant sur la place centrale – mais qui passe souvent inaperçue – que la question du corps y occupe. Il avance l’idée que l’idéologie, au sens où Althusser l’entend, doit son existence et sa réalité au corps humain. Pour ce faire, il va démontrer que chez Althusser : (1) la notion de l’« idéologie en général » présuppose celle du « corps en général » ; (2) la question du (...) class='Hi'>double rapport de l’idéologie à la science d’un côté et à la société de l’autre témoigne de l’importance de celle du corps ; (3) c’est parce que l’homme a/est un corps qu’il est un animal idéologique, c’est-à-dire qu’il vit dans et par l’idéologie, et qu’en ce sens l’idéologie est comparable à l’atmosphère, sans laquelle il n’y a pas de respiration, et donc pas de vie possible. (shrink)

RésuméScience et philosophie sont deux domaines de recherche distincts qui étudient la même réalité avec des points de vue et des méthodes différents. La science ne doit pas se borner à l'analyse, mais son rôle est aussi l'explication synthétique de l'aspect scientifique de la réalité totale , c'est‐à‐dire l'aspect scientifique de l'être qui n'est pas esprit et matière séparés, mais organisation matérielle plus ou moins complexe. La science ainsi, sans empiéter sur le domaine de la philosophie, s'occupe de l'aspect scientiflque (...) objectif des valeurs spirituelles particuliérement important pour le monde scientifique et technique actuel. La philosophie, conservant son rôle d'étude spécifique du point de vue ontologique, apparaît alors comme plus facile à accorder à la science.ZueammenfassungWissenschaft und Philosophie haben nicht voneinander getrennte Wissensgebiete. Sie erforschen dieselbe Realitat, tun es aber aus verschiedenen Gesichtspunkten. Die Wissenschaft kann sich nicht mit der blossen Analysis begnügen. Es steht ihr auch zu, die Realität synthetisch zu erklären. Ihr Wissensgebiet erstreckt sich über die totale Realität, sie begegnet aber derselben als wissenschaftliche Kosmologie und Phänomenologie des Seins, das nicht in Geist und Seele zerfällt, sondern eine mehr oder weniger komplizierte materielle Organisation darstellt. Ohne mit der Philosophie in Konkurrenz zu treten, kann sich also die Wissenschaft auch mit der wissenschaftlich objektiven Seite der geistigen Werte beschäftigen, die fur die heutige wissenschaftlich‐technische Welt so grosse Bedeutung haben. Dabei behalt die Philosophie ihre volle Speziflzität als Forschung und Wissen vom ontologischen Standpunkt aus und ist als solche leichter mit der Wissenschaft in Einklang zu bringen.Science and philosophy are two distinct fields studying the same things with unlike prospects and methods. Science has not only to analyze, but also to synthetize and explain the scientific appearance of everything that is scientiflc appearance of the metaphysic creature, which is no double, spirit and matter, but single, material more or less complexifled organization. Science then, without invasion of the philosophical fleld studies scientific and objective appearance of the spiritual values. This is most important for the scientist and technicist to‐day. Philosophy remai'ns the specific study of ontologic appearance, but hovewer more in accordance with science. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:French Philosophical Thought: Present Trends of French Philosophical Thought *Alexandre Koyré*This is a rather large subject, so you will not be astonished that I shall not treat it in its entirety. French philosophy during the years of war and occupation was pretty active. Though there were some heavy losses: the death of Brunschvicg, posthumous book [...], Héritage de mots, héritage d’idées, 1 a book written when Brunschvicg was in (...) hiding, and a book as “clear and serene as that of Condorcet,” has appeared after the liberation of France; the death of Halbwachs, of Politzer, of Cavaillès, of Lautman shot by the Nazis, of others less well known...; there was the ban on publications by Jewish authors, yet, in spite of this, there has been a surprising number of interesting and even important publications, both during and after the war.It seems that for the elder generation of French philosophers—and that applies not only to philosophers, but to scholars in general—for the generation of men too old to take an active part in the underground move-ment—work, as if nothing happened, has been in the same time a means of escape and a means of resistance. They felt themselves asserting a spiritual tradition that could not be destroyed, and should not be destroyed, and should not be endangered by such contingent “accidents” as Vichy government or even the Gestapo.Thus there have been a new translation of Plato by Robin, books on Plato, on Aristotle, on the medieval (Gilson) and modern philosophy etc., books on philosophy of science, books on sociology, psychology, logic (Méray, Serrus), 2 philosophy of religion, translations of philosophy classics. At the first glance the bibliography of this period (Lavelle, Le Senne, Bachelard, Gilson, etc.) you could have the impression wander in a familiar landscape: yet this would be a completely false impression, because as a matter of fact, this familiar landscape has been completely upturned by the upsurge of existentialism and the revival of Catholic philosophy [End Page 531] (Fessard, 3 De Lubac, Blondel, Nedoncelle, G. Marcel). Under this double impact everything—even the “climate” of philosophy—has changed. Philosophy has become a socially phenomenon.Neither Catholicism nor existentialism are, of course, specifically French intellectual movements. Catholicism is universal ex definitione, and as for existentialism, though French existentialism possesses some specific fea-tures that distinguish it from and even oppose it to the German one, fea-tures that can probably be explained by different national traditions—Descartes, Pascal—it, too, is no more French than it is German. Existen-tialism as such is European by-phenomenon, a definite phase of Western philosophical thought (and European thought, European civilization, at least until the recent—perhaps successful—attempts to destroy it, has been a unity). It originates more than a hundred years ago with Maine de Biran and Kierkegaard, and only has been rediscovered by the twentieth century now. Two thinkers that have been nearly completely neglected by the 19th century—but the 19th century, at least the second part of it, has been a dark age for philosophy—and after the rediscovery or simply the discovery of Kierkegaard in the 20th, it spreads, in Kierkegaard’s wake, from country to country with the usual speed or delay with which ideas travel today. Thus existential philosophy has been, first, developed in Germany in the ‘20s and ‘30s by Heidegger and Jaspers, then—Kierkegaard having been translated into French during the long armistice between the World Wars—in France, some 15 years later. 4 I have heard, by the way, that Kierkegaard has been, or is in the process of being translated into English. So, it is possible that in some 15 or 20 years you will have an existentialism in this country.But to return to France, the rise or upsurge of existentialism has been extraordinarily rapid. It was simultaneous with Husserl’s phenomenolo-gy becoming known in France (Husserl’s last work, Meditations Car-tesiennes, being the text of the lectures he gave in the Sorbonne in 1929, which is now available only in the French translation): from Husserl to... (shrink)

Alors que le débat sur le caractère scientifique ou pseudo-scientifique de l’agriculture biodynamique occupe régulièrement le débat public, l’histoire et la philosophie des sciences ne semblent que très peu s’être emparées de ce sujet. La thèse défendue ici est double : tout d’abord, si l’agriculture biodynamique rencontre un relatif succès aujourd’hui, cela tient sans doute au fait que son théoricien, R. Steiner, a été un des premiers à critiquer le paradigme qui domine l’agronomie, ou en tout cas l’agriculture, depuis (...) plus d’un siècle. Cette critique semble d’ailleurs se maintenir dans ses motifs tout au long du XXe siècle, jusqu’à une certaine critique contemporaine de l’agro-industrie et de ses conséquences désastreuses sur l’environnement. Or, et c’est la seconde thèse défendue ici, cette critique semble méconnaître voire occulter la réalité des débats internes qui ont traversé l’agronomie au cours du XXe siècle et qui continuent de l’agiter aujourd’hui : l’agronomie système a ainsi par exemple intégré dans ses objets des éléments de l’agriculture biodynamique. Selon nous, le problème principal est que l’agronomie est souvent abordée selon une approche externaliste, qui doit impérativement être complétée par une approche internaliste afin tout d’abord de distinguer ce qui relève de la science et ce qui relève du mysticisme, et ensuite de saisir toute la richesse historique et épistémologique de l’agronomie. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:“We all love with the same part of the body, don’t we?”Iuliia Voznesenskaia’s Zhenskii Dekameron, New Women’s Prose, and French Feminist TheoryYelena Furman (bio)Starting out as a poet who eventually turned to fiction, Iuliia Voznesenskaia was also one of the main figures of the Soviet feminist movement, a fact that makes her biography both unusual and courageous. In the 1970s, Voznesenskaia’s involvement with the dissident movement in Leningrad resulted (...) in several arrests, imprisonment, and time in the camps.1 Although she was not initially interested in women’s issues, her incarceration in all-women’s camps and prisons convinced her that “the situation of women in our country demands special attention” (“Zhenskoe dvizhenie v Rossii” [“The Women’s Movement in Russia”] 41). Along with several other women dissidents, she founded the Soviet feminist movement, putting out the samizdat women’s journal Zhenshchina i Rossiia (Woman and Russia), which precipitated immediate reprisals from the KGB. A women’s club, Mariia, and a journal by the same name followed, as did more KGB reprisals. For her feminist activity, Voznesenskaia was expelled from the Soviet Union in 1980, settling in West Germany.2In 1985, in West Germany, Voznesenskaia wrote her first and best-known novel, Zhenskii Dekameron (The Women’s Decameron). The novel is set in a Leningrad maternity ward containing ten new mothers from different backgrounds with different life experiences: Larisa, Emma, Natasha, Nelia, Galina, and Valentina are educated and all have careers except Galina, whose occupation, admittedly strange for a feminist novel, seems to be a dissident’s wife; Ol’ga works in a shipyard; Irishka is a secretary; Al’bina is an Aeroflot flight attendant doubling as an escort on the KGB’s payroll; Zina is homeless and has served time in the camps; Valentina is a Party worker, whereas Galina is part of the dissident community. Quarantined together for ten days because of a spreading infection and inspired by Emma’s reading of Boccaccio’s Decameron, the women begin to tell each other stories to pass the time. As its title makes clear, Voznesenskaia’s novel is heavily indebted to Boccaccio’s, borrowing its structure and many of its themes, such as an emphasis on storytelling and sexual explicitness. The humor and poignancy of the women’s stories make it a highly enjoyable read, and the focus on female sexuality and the author’s play with the narrative set this novel apart from other Soviet writers’ works.3 The novel also features what is surely a unique occurrence in Russian and Soviet literature: an openly feminist character (Larisa), referred to by the authornarrator as “zhenshchinoi vpolne emansipirovannoi, mogushchei ukrasit’ soboi liuboe zapadnoe feministicheskoe obshchestvo” [“a completely emancipated woman, capable [End Page 95] of adorning any Western feminist group”] (13), who is moreover depicted in a wholly positive light.4Yet despite enjoying a modicum of success, including being translated into several languages and staged as a play, Zhenskii Dekameron remains an under-read and underrated work.5 The reasons for its relative obscurity are closely allied with Voznesenskaia’s political activities in the 1980s. Exiled abroad for being politically undesirable to Soviet authorities, she could not have her work published in the Soviet Union; rather, the novel came out in Russian in Israel in 1987 (Curtis 186n2).6 The lack of visibility from which she suffered in her native country changed only in the (post)glasnost’ period: in 1991, the novel was published in Russian in Tallinn, and in 1992, in Moscow.7 Despite being able to be published, however, Zhenskii Dekameron seems not to have made a strong impact on either readers or critics, and there does not appear to be any discussion of it in Soviet/ Russian literary journals.The novel likewise suffers from a lack of familiarity in the West. The interest Voznesenskaia generated among Western European and American feminists in the early 1980s was for her feminist activism in the Soviet Union, which preceded her novel writing. Zhenskii Dekameron seems to have made a modest impact on readers; scholars, too, discuss it only occasionally. The most comprehensive treatment of the work to date has been Jerzy Kolodziej... (shrink)

Ce livre tente de montrer comment historiquement, en France, la constitution d'un dogme de la pensée philosophique et l'assujettissement de la philosophie à la politique vont de pair et sont tous deux à l'origine de la discipline philosophique. La philosophie au XIXe siècle en France semble ainsi se construire selon un double rapport, à la tradition philosophique d'une part, et au pouvoir politique de l'autre. Or les deux termes de ce rapport se situent à leur tour dans une relation (...) de dépendance - le rapport à l'histoire de la philosophie étant en réalité subordonné à une conception politique. Selon la conception politique qu'il s'agit de défendre ou de légitimer au présent, les usages de l'histoire de la philosophie s'avèrent très différents. Dès lors, comment interpréter les contradictions de l'histoire de la philosophie? Sur quels auteurs ou sur quelles traditions les différents courants philosophiques du XIXe siècle prennent-ils appui et dans quel but? Telles sont les questions qui ont guidé la lecture des textes de Victor Cousin et de Pierre Leroux et de la vive polémique qui les oppose. Elles ont permis de montrer comment l'usage de l'histoire de la philosophie constitue un révélateur de la finalité assignée à la philosophie. La confrontation des textes de ces deux auteurs fait ressortir d'une manière particulièrement aigüe un certain nombre des enjeux généraux impliqués par les rapports de la philosophie et de son histoire. Elle a donné lieu à l'élaboration d'un travail conceptuel de détail, dans un contexte historique particulièrement riche et occupant une position charnière : à la fois du point de vue de ce à quoi elle succède - la philosophie des Lumières et la Révolution française -, mais aussi de ce qu'elle instaure - à savoir l'institutionnalisation de l'enseignement philosophique en France. (shrink)

Dans cet article, la figure de Moïse marquée au sceau du double et du dédoublement est analysée dans ses deux occurrences significatives de l’œuvre freudienne éloignées de plus de vingt ans l’une de l’autre que sont Le Moïse de Michel-Ange (1914) et L’homme Moïse et la religion monothéiste (1938). La figure de Moïse est porteuse pour Freud et l’histoire de la psychanalyse de la double question du renoncement pulsionnel et du refoulement – tous deux inséparables du dédoublement entendu (...) comme séparation d’avec soi, comme séparation à l’intérieur de soi. Figure de l’autre sous les espèces du surmoi ou de l’inconscient, le Moïse de Freud est une allégorie, sinon un analogon, de l’idée freudienne. Il occupe à ce titre dans la psychanalyse une place sans équivalent. (shrink)

With the 2003 invasion and subsequent occupation of Iraq, the most controversial question in world politics fast became whether the United States stands within the order of international law or outside it. Does America still play by the rules it helped create? American Exceptionalism and Human Rights addresses this question as it applies to U.S. behavior in relation to international human rights. With essays by eleven leading experts in such fields as international relations and international law, it seeks to show (...) and explain how America's approach to human rights differs from that of most other Western nations. In his introduction, Michael Ignatieff identifies three main types of exceptionalism: exemptionalism ; double standards ; and legal isolationism. The contributors use Ignatieff's essay as a jumping-off point to discuss specific types of exceptionalism--America's approach to capital punishment and to free speech, for example--or to explore the social, cultural, and institutional roots of exceptionalism.These essays--most of which appear in print here for the first time, and all of which have been revised or updated since being presented in a year-long lecture series on American exceptionalism at Harvard University's John F. Kennedy School of Government--are by Stanley Hoffmann, Paul Kahn, Harold Koh, Frank Michelman, Andrew Moravcsik, John Ruggie, Frederick Schauer, Anne-Marie Slaughter, Carol Steiker, and Cass Sunstein. (shrink)

The effects of heredity and the environment on the development of human being, which is a multidimensional being, have been discussed for many years. Studies on the religious development of man were also influenced by these discussions. In this context, in order to better understand the nature of religious development, some theories such as behavioral, cognitive or stage theories have emerged. In a sense, these theories have also identified the direction of religious development. However, many of these theories did not (...) address their religious development as a whole. This restricted the understanding of religious development. Therefore, this article has two main purposes. First, to bring the ecological theory which is the human development model proposed by Bronfenbrenner, which considers human development as a whole with the environment and events in which it lives, to the literature of our country's religion psychology. The second aim is that to contribute to a better understanding of the psychological foundations of religious development through the use of this theory. In this article where qualitative research method has been used, some quantitative study data have been used. In the article, the ecosystem, ecosystem, macrosystem, and the effect of each of the chronosystem on religious development is discussed. In this article, it is concluded that approach to religious development in the context of ecological theory can be useful.Summary: Human being is existentially open to development. The openness of human to development is not a choice but a requirement. Therefore, each individual must experience a developmental process in which physiological, psychological and sociological conditions are intertwined unless he has voluntarily terminated his existence. Psychologists, who are aware of this, attach a special importance to the phenomenon of development. Is heredity is more effective in human development, or the environment? This question is a result of the importance that psychologists attribute to development.Essentially, the roots of these debates on human development are based on the foundation of modern psychology. For example, Locke, one of the most important philosophers of the 18th century, rejected the idea of ​​Descartes, one of the 17th-century thinkers, that man came to the world equipped with all sorts of knowledge and skills. Unlike Descartes, Locke argued that the source of all human knowledge is based on experience. According to Locke, the mind of the newborn baby is an un scraped tablet = tabula rasa, but it is not only the normal knowledge but also the source of God's imagination.This perspective on human development naturally affected the problem of religious development. For example, Jung sought the basis of religious faith in the collective unconscious, referring to the hereditary foundations of religious faith in a sense. On the other hand, Pratt approached the problem of religious development on the basis of experience.In general, religious development studies carried out on more experienced grounds have brought some theoretical approaches. Goldman, for example, examined the course of religious development from childhood to adolescence. For him, religious thought is not that different from non-religious thought in terms of form and method. Fowler, on the other hand, expressed that faith is not always religious in terms of content and context, and has developed a theory of belief development that includes religious development. However, some religious development models brings a different perspective to the development of the religious phenomenon in Turkey have been developed. Three-stage religious development model developed by Karaca is one of them. According to this model, the process of religious development of human beings is completed through three stages: inner tendencies, awakening of religious interest and questioning, harmony and stability.The necessity of using multi-dimensional approaches to understand the human being is a multidimensional entity is undoubtedly a reality. For this reason, it can be stated that the diversity of the explanation models for the religious development phenomenon mentioned above is a richness. It is thought that looking at the phenomenon of religious development in terms of the ecological theory developed by Bronfenbrenner, will increase the wealth of the means to understand the phenomenon of religious development. In this context, the main aim of this article is to provide the literature on the psychology of religion in our country and to contribute to the understanding of the phenomenon of religious development in the context of the theory of ecological theory put forward by Bronfenbrenner in a holistic way.The qualitative research method has been used in this article, besides the explanations and analyzes, the data of the quantitative studies, which are not directly related to the subject, have also been utilized.The basic step of the ecological theory that Bronfenbrenner suggested is a structure in which many systems from family to political and cultural systems overlap to better understand human development. The microsystem, which represents the innermost layer surrounding the individual, expresses the basic structure in which the individual lives and interacts with other people, while the mesosystemincludes the developing individual and the home and the school, school and workplace. It includes connections between two or more microsystems or contexts. The ecosystem, which is an extension of the mesosystem covering both formal and informal structures and relationships, does not directly affect the individual; however, it surrounds the individual by influencing the current arrangements that the individual has been in. The part of the theory that expresses the attitudes and ideologies of the culture in which the individual lives is the macrosystem. The last link of the theory is the chronosystem. The chronosystem, which explains how socio-historical conditions, lifelong transitions and environmental events occur in a pattern, has an important place in the development history of the individual.Although human beings are born with capability for believing, this situation alone is not enough to complete the process of religious development in a healthy way. When considered in the context of ecological theory, the religious development of the individual is affected from the first degree of the microsystem which is in direct contact with his family, school, peer groups, religious groups and playgrounds. In addition, the mesosystem, ecosystem, macrosystem and chronosystem affect the religious development of the individual either directly or indirectly. However, it should be noted that the effects of these systems on religious development are always double polarized.In order to better understand the psychology of religious development in the context of ecological theory, it is thought that the cross-sectional and longitudinal studies that will be done with different groups in which the systems constituting the theory are effective will provide illuminating information about the subject. However, researchers, who will study religious development, are very careful when analyzing the relationships of the variables such as gender, age, civil status, education level, occupational groups and socio-economic level expressing the characteristics of the sample group in the experimental studies and used as independent variables. to be. Since, although the effects of these variables on the level of religiousness, the effects of these variables on dependent variables can be limited without considering the ecological theory. (shrink)

"Principe à valeur constitutionnelle en droit français, la sécurité juridique occupe une place centrale dans l'argumentaire du législateur aussi bien national qu'européen et se trouve au coeur de l'activité juridictionnelle. Dans une perspective économique du droit, les systèmes juridiques sont désormais eux-mêmes évalués à l'aune de la sécurité juridique, comme le démontrent les rapports "Doing Business", commandés par la Banque Mondiale depuis une dizaine d'années. Cependant, la crainte d'insécurité juridique semble ne jamais avoir été aussi forte. Elle est notamment révélée (...) par l'appel récurrent à la notion de sécurité juridique. La mondialisation et la "fondamentalisation" du droit amplifient le phénomène dans la mesure où l'exigence de sécurité se manifeste dans des contextes plus complexes de formation et d'application du droit. En parallèle, la notion d'insécurité juridique est évoquée en creux lors des travaux relatifs à la sécurité juridique. Or, cette dernière est le plus souvent envisagée à partir de la dénonciation de son contraire, l'insécurité juridique. Par conséquent, la sécurité juridique est envisagée de manière négative. Pourtant, l'insécurité juridique ne fait l'objet d'aucun travail conceptuel malgré son emploi généralisé. Sous l'égide de la Cour de cassation et de la Société de législation comparée, des juristes de plusieurs horizons se sont réunis à Paris le 22 mars 2021 pour mener une double analyse de cette notion dans un colloque intitulé "Insécurité juridique : l'émergence d'une notion? " Ils ont d'abord apprécié le recours à la notion d'insécurité juridique pour se livrer ensuite à un exercice prospectif, notamment au regard des nouveaux enjeux technologiques.". (shrink)

Can visual interaction with artwork prompt healing? Can the brain recover from traumatic experiences and help heal the whole body? Since the 1940s, art therapists have claimed that the production of art can help heal past traumas. Similarly, occupational therapists have employed techniques from arts and crafts since the end of World War II to retrain soldiers helping them recover from the trauma of war. The global Covid-19 pandemic has caused health-related and psychological problems--isolation, increased anxiety, and fear--for people of (...) all ages, with the rates of such traumas affecting children tripling over the past two years. According to the Nebraska-based quilting company, Accuquilt, during the first six months of pandemic isolation in 2020, sales more than doubled as new customers showed a desire to participate in arts and crafts from home. This essay explores various approaches to the arts to determine how art may restore dignity and health following traumatic experiences. (shrink)

Françoise Thébaud, en posant la question de savoir comment le genre structure les politiques de guerre, présente une intervention qui fait le point sur la « barbarisation » de la guerre dans le cadre de l’histoire du genre, à partir de la mise en évidence du passage du problème de l’émancipation, ou de l’autonomisation (cf. travaux des années 1960-1970), des femmes à celui de la réflexion plus récente sur la violence de guerre (depuis les années 1980) qui conteste la thèse (...) de la guerre « émancipatrice » (si provisoire et superficielle qu’ait été cette émancipation). Dans ce cadre-là, la guerre en ex-Yougoslavie a pu jouer un rôle d’accélérateur de la prise de conscience du caractère très relatif de l’émancipation des femmes par la guerre des hommes. Certains historiens récents de la Première Guerre mondiale en viennent à travailler sur la culture de guerre qui serait le fondement d’une « brutalisation » du conflit au nom d’une « ethnicisation » de l’ennemi. Leurs thèses sont contestées par ceux qui rejettent l’idée d’un simple consentement à la guerre au profit d’un mélange complexe de contraintes, fraternité, patriotisme et refusent que la « culture de guerre » prenne le pas sur les autres cultures pré-existantes. La place des femmes et du genre dans la guerre est d’abord abordée par F. Thébaud à la lumière d’une double mythologie sexualisée (l’équation pureté nationale/pureté sexuelle et la féminisation de l’ennemi comme décadent) et de l’autre mythe de la femme « naturellement » pacifiste en tant que mère potentielle. Or, les féministes ont adhéré massivement à l’effort de guerre et l’internationalisme « féministe » s’est effondré. Par ailleurs, la relative « humanisation » du conflit dont sont porteuses les femmes aux armées se fait toujours au service exclusif de la patrie. Dans un dernier volet de son intervention, F. Thébaud s’attarde sur la réalité des violences faites aux femmes et les réactions qu’elles ont pu susciter. Les viols ont eu lieu pendant l’invasion plus que pendant l’occupation et le débat sur l’« enfant de l’ennemi » s’il a été animé d’un point de vue discursif ne permet pas d’en savoir beaucoup plus sur la réalité. Les déportations de femmes hors des villes occupées suscitèrent, quant à elles, suffisamment de réactions violentes pour que les Allemands mettent fin à cette pratique dès 1916. Certaines interventions féministes visèrent à modifier les lois de la guerre mais on en sait peu sur la place des femmes dans l’humanisation de la guerre. Par ailleurs, une comparaison s’avérerait nécessaire entre les histoires respectives de la guerre dans les pays dits occidentaux et dans les pays de l’Est. (shrink)

Dans quelles circonstances et pourquoi Robert K. Merton a-t-il rencontré l’idée de serendipity? Quelle place occupe-t-elle dans son œuvre? Cet article propose de reconstituer pas à pas l’histoire de cette rencontre, qui ne manque pas d’ironie ni de piquant. En elle-même « sérendipienne », la découverte accidentelle mais tellement féconde du mot serendipity ouvrit à Merton nombre de pistes de recherche au cours des années 1940. Le concept intrigant de la découverte fortuite qui – entre autres vertus – engendre des (...) résultats de nature à transformer la théorie promettait d’enrichir et de renouveler la connaissance objective. Mais la serendipity était plus qu’une recette heuristique à appliquer en science. Chez Merton, c’était aussi l’objet privilégié et « auto-exemplifiant » d’une sémantique sociologique des concepts, dont l’ambition est d’étudier les itinéraires des terminologies dans la culture. En retraçant la genèse de la recherche qu’il mena avec Elinor Barber sur l’histoire du mot et des significations parfois volatiles de la serendipity, on parviendra à saisir pourquoi ce thème revêtait pour Merton un double intérêt stratégique, à la fois épistémologique et autobiographique. On comprendra aussi pourquoi une nouvelle traduction en français du premier fragment d’article dans lequel le sociologue conceptualise la serendipity en 1948 est de bonne méthode sérendipienne. (shrink)

En 600 av. J.-C., les Bituriges, « rois du monde », dominent la Celtique sous l’autorité d’Ambigat. Leur territoire est uni par le contrôle des bassins versants de la Loire et l’occupation d’une grande clairière céréalière, la Champagne, cernée par les forêts. Le chef-lieu est Avaricum, que Vercingétorix choisira pour venir à bout des légions de César. L’issue est tragique. Malgré Gergovie, la Gaule devient romaine. Commence alors l’histoire du Berry, qui sera pendant 1700 ans le théâtre d’événements majeurs. Parce (...) que le Berry n’a jamais été une province, son destin se fond dans le roman national. Pourtant, c’est en Berry que s’effondre l’Empire romain. C’est en Berry qu’après la double trahison d’Aliénor se joue l’unité de la France. C’est en Berry que Charles VII assure la survie du royaume quand il est chassé de Paris. De Bourges, le duc Jean fait rayonner le gothique international. Puis la seconde renaissance du droit illumine l’Europe des humanistes. C’est sur le Berry que Sully compte pour exalter sa gloire, en Berry que Condé organise la Fronde. Le Berry s’étiole ensuite, et la Révolution l’effacera des cartes. Mais en 1913, le Grand Meaulnes le fait entrer dans la littérature mondiale comme ce paradis perdu, bordé de bois et d’étangs, qui s’est à jamais retiré du temps. (shrink)

En plus d'être partout présente dans l'expérience et le discours ordinaires, la culpabilité a fait l'objet des discours traditionnels que sont le discours religieux et le discours philosophique. Voici qu'avec Freud et la psychanalyse apparaît dans notre culture une interprétation qui se veut nouvelle de ce spectre qui hante notre vie individuelle et collective. Quelle est donc l'originalité et la fécondité de cette approche? Quelle place occupe la culpabilité dans la théorie psychanalytique? Comment sont conçus dans cette perspective les rapports (...) et les différences entre se sentir coupable, se sentir inférieur, éprouver de la honte et éprouver de l'angoisse? Sur chacun de ces problèmes, J. Goldberg analyse et discute les principales thèses avancées par la psychanalyse depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Voilà un livre extrêmement riche, subtil et complexe. Il n'est pas aisé d'en faire brièvement état sans le trahir, d'autant plus qu'il se déploie dans le double registre de la clinique et de la théorie métapsychologique. Notre souci premier ici sera de montrer à des philosophes en quoi la psychanalyse se différencie du discours philosophique ou religieux. Si notre présentation de cet ouvrage se veut néanmoins une étude critique de type philosophique, c'est par les questions épistémologiques qu'elle pose et non par une confrontation des théories de Goldberg avec une théorie philosophique de la culpabilité. (shrink)

Quelle place l'infinité divine occupe-t-elle dans la philosophie cartésienne? Peut-elle éclairer la situation de Descartes dans le temps long de l'histoire de la métaphysique ou révéler une béance toujours sise au coeur de son concept? Loin d'être une innovation cartésienne, l'infinité de Dieu constitue une conquête de l'histoire de la métaphysique, qui, en prenant pour objet le concept d'ens, s'est approprié Dieu sous la figure de l'ens infinitum. Et parce que la philosophia prima des Meditationes a pour premier principe le (...) cogito, l'idea infiniti ne peut que s'ordonner à l'univocité de la cogitatio et se soumettre au régime métaphysique de la représentation, qu'elle prolonge et accomplit. Mais Descartes confère à l'infini une autre détermination, qui contredit sa portée métaphysique : car, en toute rigueur, l'infini ne se donne pas tant en une représentation, qu'il n'excède toute représentation pour la conditionner. Ainsi Descartes démontre-t-il l'existence de Dieu au moyen du nom qui énonce d'abord sa transcendance à toute démonstration ; ainsi l'idée d'infini est-elle plus "lourde" que l'ego qui la porte et qu'elle creuse d'une antériorité à jamais irrécupérable. Descartes a donc associé en un même nom - l'infini - une détermination métaphysique et une détermination non métaphysique de Dieu. Mais cette double détermination traduit l'ambiguïté même de l'infini dans l'histoire de la métaphysique, s'il est vrai que c'est aussi bien comme infini que Dieu y est entré (Duns Scot) et qu'il en est sorti (Levinas). L'infinité divine peut dès lors accomplir chez Descartes la sortie de la métaphysique depuis la métaphysique elle-même, puisqu'elle nomme l'au-delà de la représentation apparu depuis la représentation : la métaphysique se trouverait alors contemporaine de sa fin, qui toujours en sourdine la double et la défait. En la déployant sans nuances, Descartes fait accéder à sa visibilité la plus haute l'ambiguïté de l'infini : sa métaphysique en acquiert une ambivalence à laquelle nous n'avons pas voulu demeurer aveugle. D. A. (shrink)

Every once in awhile an academic drudge gets to visit a place that dreams are made of. We all know the little game in which American scholars compete to mention the exotic locations they have been to: Paris, London, Beijing, Mumbai. But I have never aroused such open jealousy in my colleagues until I uttered the word “Casablanca.”For knowledgeable tourists, this is something of a puzzle. Casablanca is routinely disrespected by the guidebooks for its lack of an authentically ancient medina (...) or a labyrinthine souk, and its paucity of museums leaves the tourist with relatively few obvious destinations. One suspects that much of the aura surrounding the city's name comes from the wholly fictional movie and the associated mystique of Humphrey Bogart and Ingrid Bergman. Moroccans are notably marginal in the film, which, in a kind of doubling of colonial occupation, treats Casablanca as an outpost of the Vichy French regime under the thumb of the Nazis. Rick's Café Américain never existed until quite recently, when a retired American diplomat decided to capitalize on the legendary bistro with a simulacrum. The real city is quite modern, with the relics of 1920s colonial art-deco-French architecture serving as a main attraction, along with the thoroughly contemporary mosque of Hassan II, designed by a French architect and finished only in the 1990s. There is also the Corniche, with its surfing beaches and exclusive cafés, clubs, and hotels. (shrink)

The modern state is often taken as the only legitimate claimant to the division of the globe. Political theorists offer many theories of territorial rights but tend to agree that the state remains the proper institutional bearer of such rights. This article examines how states became the exclusive bearers of territorial rights by returning to the international theory of the eighteenth-century Prussian jurist Christian Wolff (1679–1754), who wrote in a moment when sovereign states were not the heirs apparent to the (...) globe but competed with other claimants to territorial rights. Despite proposing a radically pluralistic and anti-imperial account of land ownership, Wolff nonetheless paved the way for the state to become the sole bearer of territorial rights. Wolff’s international thought is an illustration of how building a state-centric international order was a double-edged sword: it criticized imperial overreach while also closing the international arena to nonstate forms of collective life. In this process, he offered two distinct ideas of political space: the territorial space of states, and the land ownership tracts of nonstate peoples, including pastoralists and nomads. To Wolff, only states were entitled to full and permanent territorial rights, while nonstate peoples were shut out of the international system, made both de facto and de jure stateless. (shrink)

Dans le plan de la première partie de la Somme Théologique de Thomas d’Aquin, les questions 12 et 13, dédiées aux noms divins, occupent une place privilégiée et confèrent une perspective inédite au discours théologique grâce à leur double fonction. D’une part, leur fonction est normale dans l’ordre du discours : après avoir établi les principaux attributs de Dieu, dont on a justement affirmé dans la 2e question qu’il est, les deux questions fixent les limites dans lesquelles il peut (...) être connu. D’autre part, les deux questions jouent le rôle de clivage dans l’ordre du discours qui établit comment est Dieu. Ainsi les deux interrogations fondent la connaissance de l’intellect humain par rapport à l’objet véritablement transcendant à toute expérience et questionnent, par conséquent, les conditions de possibilité de la connaissance intellectuelle générique de Dieu sur l’objet. Ce dernier aspect se réfléchit y compris chez les tenants de cette connaissance de telle façon que la légitimation des noms divins ait le rôle d’une légitimation de la théologie comme science, dont l’existence était annoncée et débattue au début de la Somme. (shrink)

War and Nature is an important, cogent, and timely book about the double‐edged nature of technology. Edmund Russell, through meticulous research, establishes a key nexus between the increased use of chemicals in war and peace during several key decades of the twentieth century and the generalized backlash against technology and its unintended consequences that occurred beginning in the mid‐1960s. He clearly places pesticides, rodenticides, herbicides, and chemical warfare agents alongside atomic energy, electronics, massive water harnessing and diversion projects, and (...) other prime examples of America's romance with progress. Thus, he joins his work with a significant body of research examining the United States's headlong plunge to embrace technology, along with sometimes belated efforts to grapple with its effects.The idea of progress has always been a distinctive factor in American identity. However, the fascination with progress was perhaps never so intense, so unreserved, and so naive as in the fifty years from 1914 to the early 1960s. During these years, as Russell points out, the pace of change was accelerated by two world wars that spawned the growth of powerful government agencies as well as commercial companies whose new products benefited richly from government‐funded research. Wartime imperatives hastened development of “miracle chemicals” that preserved the health of American soldiers, as when DDT was widely employed in the Pacific theater of war to kill malaria‐bearing mosquitoes. The result was what President Dwight D. Eisenhower, as he left office, termed the “military‐industrial complex.”Russell uses well‐chosen examples from the archives of chemical manufacturers to illustrate how defense contractors supplying electronics, atomic expertise, and other forms of technological expertise useful in warfare softened their public images by touting beneficent peacetime applications of their products. “Better Living Through Chemistry” along with “Progress Is Our Most Important Product” and other slogans familiar to citizens of the 1950s appealed not just to America's love of convenience and gadgetry. They also appealed to a fundamental U.S. belief that “modern science” would solve age‐old problems, erase perennial blights, and free people to live on a higher plane than any previously experienced by humankind.However, because defoliants, flame‐throwers, poison gases, and other chemical weapons that aided the war effort almost always conjured up negative images in the public mind, manufacturers used analogies of “victory” in war to victory over man's environment to retain a reputable and lucrative place in peacetime society.Perhaps most striking are the parallels between chemicals and atomic energy during the 1940s, 1950s, and early 1960s in the United States. Both chemicals and atomic energy proved their awesome power in hastening victory in World War II, and both needed softer images after the war ended. The promises of disease‐free fields and enormously increased crop yields appealed to the American public, just as did the hope of electricity “too cheap to meter” and nuclear medicine that might cure cancers.When chemicals began to poison birds, fish, and other species recognized as valuable and desirable to man, when fields lost their productivity, and when illnesses arose in certain occupations that could be linked to chemical exposure, the downsides of progress became evident. America recoiled and reevaluated. Russell weaves congressional testimony together with advertisements, popular cartoons, and other ephemera to bring to life this uniquely American story. He compels the reader to ask striking questions about a nation maturing and itself asking complex questions about one of its most cherished ideals.The final irony of Russell's book may lie in the fact that it was written before the World Trade Center attack on 11 September 2001 but published just afterward, in the midst of America's anthrax episodes in the fall of the same year. The world focus on chemical and biological warfare should now provide a whole set of additional readers for this valuable book. (shrink)

The international community's indifferent and double standard approach to resolving the Nagorno-Karabakh issue for 30 years forced Azerbaijan to restore its territorial integrity through military means and political negotiations on the battlefield during the Second Karabakh War, from September 27 to November 10, 2020. Although the 44-day Patriotic War ended with the victory of the Azerbaijani army under the leadership of the President of the Republic and Victorious Supreme Commander-in-Chief Ilham Aliyev, armed clashes occasionally occurred along the borders of (...) Azerbaijan and Armenia. On September 19-20, 2023, as a result of successful localized anti-terrorism measures carried out by the Armed Forces of the Republic of Azerbaijan, the sovereignty of the Republic of Azerbaijan was fully restored. On October 15, President Ilham Aliyev raised the Flag of Azerbaijan in Agdara, Askeran, Khojavend, Khojaly, and Khankendi. On December 21, 2023, as part of the 1/8 finals of the Azerbaijan Cup, the football teams “Garabagh” from Agdam and “MOIK” from Baku met for the first time at the stadium in the Khankendi region, which had been liberated from occupation. The unity of the Karabakh-Army-People is the main source of our Victory. (shrink)

Le texte édité par Bernard Stiegler occupe une place tout à fait importante dans le panorama de la philosophie de la technique contemporaine, dans la mesure où il dépasse d’emblée une double alternative qui traverse l’histoire de cette discipline relativement jeune. Premièrement, toutes les interventions se situent au-delà de l’alternative entre une attitude utopiste et une attitude dystopiste à l’égard de la technique, i.e. entre le techno-enthousiasme et la techno-phobie. Comme l’observait...

The traditional disputants in the free will discussion--the libertarian, soft determinist, and hard determinist--agree that free will is a coherent concept, while disagreeing on how the concept might be satisfied and whether it can, in fact, be satisfied. In this innovative analysis, Richard Double offers a bold new argument, rejecting all of the traditional theories and proposing that the concept of free will cannot be satisfied, no matter what the nature of reality. Arguing that there is unavoidable conflict within (...) our understanding of moral responsibility and free choice, Double seeks to prove that when we ascribe responsibility, blame, or freedom, we merely express attitudes, rather than state anything capable of truth or falsity. Free will, he concludes, is essentially an incoherent notion. (shrink)

Psychiatry is increasingly dominated by the reductionist claim that mental illness is caused by neurobiological abnormalities such as chemical imbalances in the brain. Critical psychiatry does not believe that this is the whole story and proposes a more ethical foundation for practice. This book describes an original framework for renewing mental health services in alliance with people with mental health problems. It is an advance over the polarization created by the "anti-psychiatry" of the past.

Why is debate over the free will problem so intractable? In this broad and stimulating look at the philosophical enterprise, Richard Double uses the free will controversy to build on the subjectivist conclusion he developed in The Non-Reality of Free Will (OUP 1991). Double argues that various views about free will--e.g., compatibilism, incompatibilism, and even subjectivism--are compelling if, and only if, we adopt supporting metaphilosophical views. Because metaphilosophical considerations are not provable, we cannot show any free will theory (...) to be most reasonable. Metaphilosophy and Free Will deconstructs the free will problem and, by example, challenges philosophers in other areas to show how their philosophical argumentation can succeed. (shrink)

The belief that only free will supports assignments of moral responsibility -- deserved praise and blame, punishment and reward, and the expression of reactive attitudes and moral censure -- has fueled most of the historical concern over the existence of free will. Free will's connection to moral responsibility also drives contemporary thinkers as diverse in their substantive positions as Peter Strawson, Thomas Nagel, Peter van Inwagen, Galen Strawson, and Robert Kane. A simple, but powerful, reason for thinking that philosophers are (...) correct in making moral responsibility the prize of the free will problem is this: If we disassociate free will from deserved praise, blame, punishment and reward, reactive attitudes and moral censure, then why care about free will? If free will is not pinned down as that degree of freedom in our choices that we need for moral responsibility, it is difficult to see why anyone would or should care about free will. In this article I argue that some of the most prominent recent writing on free will becomes sidetracked from this key issue. For this reason, a good deal of the literature is so much spilled ink as philosophers misdirect their energies. In section 1 I elaborate just what I believe the key issue in the free will problem is. In section 2 I illustrate what an answer to the key issue requires. In section 3 I suggest motivations for misdirection. In sections 4, 5, and 6 I provide detailed examples of misdirection from compatibilists and libertarians. In sections 7 and 8 I describe some non-misdirected answers to the key question. (shrink)