Le monde se révèle à l'homme, comme matière, temps et esprit. L'on sait à présent que considérés dans l'espace et le temps, la terre est d'une extrême petitesse et l'homme un être éphémère. Une conception du monde qui prendrait l'homme pour centre et partirait de lui ne donnerait donc aucune garantie de probabilité. Pourtant elle est assez générale, accoutumés comme nous sommes à juger d'après les perceptions grossières des sens, qui trop souvent nous induisent en erreur. Selon les physiciens, la (...) formule mathématique réunissant les coördonnées du temps et de l'espace, serait la plus conforme à la représentation du monde matériel. Nous avançons ici l'hypothèse que le monde matériel répond effectivement à cette conception, et qu'il est donc un monde plongé dans un repos éternel, dans lequel nous voyageons, pour ainsi dire, avec notre temps. Grâce à cette hypothèse, la causalité, le miracle, la prévoyance de l'avenir, s'expliquent plausiblement. Manifestement le troisième principe, l'esprit, est à la fois en interaction avec la matière et indépendante d'elle (p.e. la télépathie). Cette action réciproque suppose une parenté partielle entre l'esprit et la matière. C'est pourquoi nous proposons une seconde hypothèse: l'esprit est une "facies" de la matière qui reste en dehors de la rigidité du monde considéré comme espace et temps. On a toujours considéré ces éléments spirituels comme étant des êtres spirituels, mais leur aspect anthropomorphique nous empêche de croire à leur existence réelle. Si nous identifions la partie spirituelle du corps humain avec l'homme spirituel, le problème du libre arbitre s'explique avec clarté. Seul le procès spirituel du libre arbitre est vraiment libre, mais la volonté ne peut réaliser aucun changement dans la substance purement matérielle. La conception d'une àme se logeant dans le corps matériel comme dans une maison, et qui par ses actions détermine sa demeure future ne s'accorde pas avec l'hypothèse du monde matériel-et-temporel-en-repos. Suivant nos conceptions humaines, nous avons imaginé des êtres spirituels animés d'une volonté libre. Mais alors il faut supposer une unité spirituelle supérieure, qui considère et qui décide. Or, cette conception étant anthropomorphique il est admissible qu'elle soit la véritable figuration du monde. La solution de ce problème pourrait être trouvée par une troisième hypothèse" selon laquelle il existerait un monde supérieur, dans lequel le monde-du-temps-et-de-l'espace fusionne avec un temps supérieur, auquel le nom de "temps spirituel" serait approprié. Seul, ce monde supérieur plongé dans un repos éternel peut nous expliquer d'une façon convaincante l'univers. Un monde d'une essence et d'une invariabilité éternelles, dans lequel le temps, capable d'agir pas des voies infiniment variées, introduit des événements innombrables, les processus spirituels étant effectués par le temps spirituel, les événements matériels par ce que nous sommes habitués à appeler "le temps". (shrink)

Comment l'idéologie nazie a-t-elle imprégné et corrompu jusqu'au plus intime de la pensée et du langage? Jargon de l'authenticité est l'une des charges les plus féroces écrites contre Heidegger et son jargon. Qu'est-ce que le jargon? C'est un maniement de la langue qui vise à exercer un charme magique sur les lecteurs grâce à une sacralisation du langage et à un pathos de l'authenticité. Nationalisme, repli sur soi, mépris de la réalité sociale sont dès lors autant de voies pour perdre (...) l'objet, le monde, les choses. Un livre qui mérite d'être confronté à la célèbre étude de Klemperer, LTI, qui porte sur le langage totalitaire sous le IIIe Reich. (shrink)

Le monde se révèle à l'homme, comme matière, temps et esprit. L'on sait à présent que considérés dans l'espace et le temps, la terre est d'une extrême petitesse et l'homme un être éphémère. Une conception du monde qui prendrait l'homme pour centre et partirait de lui ne donnerait donc aucune garantie de probabilité. Pourtant elle est assez générale, accoutumés comme nous sommes à juger d'après les perceptions grossières des sens, qui trop souvent nous induisent en erreur. Selon les physiciens, la (...) formule mathématique réunissant les coördonnées du temps et de l'espace, serait la plus conforme à la représentation du monde matériel. Nous avançons ici l'hypothèse que le monde matériel répond effectivement à cette conception, et qu'il est donc un monde plongé dans un repos éternel, dans lequel nous voyageons, pour ainsi dire, avec notre temps. Grâce à cette hypothèse, la causalité, le miracle, la prévoyance de l'avenir, s'expliquent plausiblement. Manifestement le troisième principe, l'esprit, est à la fois en interaction avec la matière et indépendante d'elle. Cette action réciproque suppose une parenté partielle entre l'esprit et la matière. C'est pourquoi nous proposons une seconde hypothèse: l'esprit est une "facies" de la matière qui reste en dehors de la rigidité du monde considéré comme espace et temps. On a toujours considéré ces éléments spirituels comme étant des êtres spirituels, mais leur aspect anthropomorphique nous empêche de croire à leur existence réelle. Si nous identifions la partie spirituelle du corps humain avec l'homme spirituel, le problème du libre arbitre s'explique avec clarté. Seul le procès spirituel du libre arbitre est vraiment libre, mais la volonté ne peut réaliser aucun changement dans la substance purement matérielle. La conception d'une àme se logeant dans le corps matériel comme dans une maison, et qui par ses actions détermine sa demeure future ne s'accorde pas avec l'hypothèse du monde matériel-et-temporel-en-repos. Suivant nos conceptions humaines, nous avons imaginé des êtres spirituels animés d'une volonté libre. Mais alors il faut supposer une unité spirituelle supérieure, qui considère et qui décide. Or, cette conception étant anthropomorphique il est admissible qu'elle soit la véritable figuration du monde. La solution de ce problème pourrait être trouvée par une troisième hypothèse" selon laquelle il existerait un monde supérieur, dans lequel le monde-du-temps-et-de-l'espace fusionne avec un temps supérieur, auquel le nom de "temps spirituel" serait approprié. Seul, ce monde supérieur plongé dans un repos éternel peut nous expliquer d'une façon convaincante l'univers. Un monde d'une essence et d'une invariabilité éternelles, dans lequel le temps, capable d'agir pas des voies infiniment variées, introduit des événements innombrables, les processus spirituels étant effectués par le temps spirituel, les événements matériels par ce que nous sommes habitués à appeler "le temps". (shrink)

G. W. Leibnizin mielenfilosofiassa ymmärrykselle on jatkuvasti läsnä erilaisia taipumuksia erilaisiin päämääriin. Nämä taipumukset tai syyt toimia jollakin tavoin saattavat perustua selviin ja tarkkoihin havaintoihin ja olla tiedostettuja ennakkotahtomuksia. Näiden lisäksi mielessämme on epälukuinen määrä epäselviin havaintoihin perustuvia tiedostamattomia ja hetkittäisiä passioita, oikkuja tai hurahduksia. Kun henkilö ryhtyy harkitsemaan toimintaansa, nämä erilaiset taipumukset ja ennakkotahtomukset alkavat ottaa mittaa toisistaan. Prosessin tuloksena on lopullinen tahtomus tai riittävä syy. Kun ymmärrys on muodostanut suosituksen, tahto seuraa Leibnizin mukaan sitä ja toteuttaa ao. toiminnan. (...) -/- Ideaalitapauksessa ymmärryksen suositus on optimi näistä eri suuntiin johtavista syistä. Tavallisesti kyseessä on kuitenkin kompromissi, joka johtuu epäselvien havaintojen häiritsevästä vaikutuksesta harkintaan. Mitä paremmin ymmärrys toimii ja mitä tarkempia havainnot ovat, sen parempi on ymmärryksen toimintasuositus ja sita vahvemmalla ovat selvän ja tarkan joukkue epäselvän joukkuetta vastaan. Kuvaan esitelmässäni ylläolevan tilanteen ja tarkastelen tapoja, jolla agentti voi vaikuttaa toimintaansa. Vertailen myös pikaisesti Hobbesin ja Leibnizin näkemyksiä riittävästä syystä. (shrink)

L’article examine le sens de la systématisation de la philosophie transcendantale que Schelling présente en 1800 comme accomplie par l’art, « organon et document » de la philosophie. A partir d’une reconstitution du problème et de la dynamique propres au Système de l’idéalisme transcendantal, puis de la fonction systématique de la philosophie de l’art, on soutient que l’achèvement que l’art est censé accomplir prend en fait plutôt – en lien direct avec l’ambiguïté du principe du Système – la figure d’une (...) mise en suspens, d’une indécision fondamentale entre deux voies, ultérieurement empruntées l’une par la philosophie de l’identité, l’autre par la dernière philosophie.This article examines the significance of the systematization of transcendental philosophy which Schelling claims in 1800 to be fulfilled by art, « the organon and document » of philosophy. After reconstructing the problem and the process peculiar to the System of transcendental Idealism, as well as the systematic function of the philosophy of art, we maintain that the supposed completion of philosophy by art is in fact fundamentally unresolved, suspended between two distinct approaches which will later be taken up in the philosophy of identity and in the late philosophy. (shrink)

This work has been selected by scholars as being culturally important, and is part of the knowledge base of civilization as we know it. This work was reproduced from the original artifact, and remains as true to the original work as possible. Therefore, you will see the original copyright references, library stamps (as most of these works have been housed in our most important libraries around the world), and other notations in the work. This work is in the public domain (...) in the United States of America, and possibly other nations. Within the United States, you may freely copy and distribute this work, as no entity (individual or corporate) has a copyright on the body of the work. As a reproduction of a historical artifact, this work may contain missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. Scholars believe, and we concur, that this work is important enough to be preserved, reproduced, and made generally available to the public. We appreciate your support of the preservation process, and thank you for being an important part of keeping this knowledge alive and relevant. (shrink)

La question des rapports entre philosophie et poésie n'a cessé de solliciter la réflexion comme s'il y avait entre elles affinité et hostilité secrètes. Qu'en est-il du rapport sans séparation ni confusion entre philosophie et poésie? Penseurs et poètes peuvent-ils se rencontrer? Et quels sont les voies et moyens de leur possible conciliation? L'affinité secrète entre métaphysique et poésie est d'abord élucidée à la lumière de la philosophie de Schelling. Il est ensuite fait droit à la secrète hostilité entre poésie (...) et philosophie en se référant à la conception du poète et penseur Yves Bonnefoy. Enfin sont explorées les voies d'une conciliation par l'analyse de l'intuition créatrice dans l'art et la poésie développée par Jacques Maritain, et par la conception de la « fonction Méta » proposée par Stanislas Breton. En définitive, il se pourrait que la poésie aille plus loin que la métaphysique, ainsi que le proclama R. W. Emerson célébrant l'office de la poésie et n'hésitant pas à comparer le Poète au Créateur. Since Plato, the question of the relation between philosophy and poetry is a vexed one. The consideration of this question presupposes a knowledge on our part : what are we to expect from philosophy conceived as the theoretical activity of mind and what are we to expect from poetry conceived as a higher kind of aesthetic experience? The purpose of this paper is to determine the relation between philosophy and poetry, which are apt to be regarded as hostile to each other, by discussing some approaches to the problem held by thinkers in this respect. While a metaphysician like Schelling advocated the affinity between philosophy and poetry, a poet and a thinker like Yves Bonnefoy maintains the separation between them. But according to the views of Jacques Maritain and Stanislas Breton their separation is altogether unwarranted. It is to draw ourselves closer to the intrinsic truth and beauty of the universe that we seek the aid of poetry. Thus the poet is often found compared to the Creator and the Creator to the poet. (shrink)

Julkaisematta jääneessä muistiossaan Mietteitä oikeuden yleiskäsitteestä (1702-1703?) G. W. Leibniz muotoilee uudelleen Platonin Euthyfron-dialogissa esitetyn kuuluisan kysymyksen. Hän kirjoittaa: ”Myönnetään, että kaikki mitä Jumala tahtoo, on hyvää ja oikein. Sen sijaan kysytään, onko se hyvää ja oikein siksi että Jumala niin tahtoo, vai tahtooko Jumala sitä koska se on hyvää ja oikein. Eli kysytään, onko hyvyys tai oikeus jotakin mielivaltaista, vai koostuvatko ne asioiden luonnetta koskevista välttämättömistä ja ikuisista totuuksista, kuten luvut ja suhteet.” Universaaleja, ikuisia totuuksia puolustava filosofi ei voi (...) hyväksyä ensin mainittua vaihtoehtoa. Hänen mukaansa ”Se toden totta tuhoaisi Jumalan oikeudenmukaisuuden. Sillä miksi ylistäisimme häntä oikeudenmukaisista teoista, jos oikeudenmukaisuuden käsite ei hänen tapauksessaan lisää mitään teon käsitteeseen? Ja sanonta stat pro ratione voluntas, minun tahtoni käyköön perusteesta, on todella tyrannin motto.” Leibnizin kritiikki on suunnattu erityisesti hänen aikalaisiaan René Descartesia, Thomas Hobbesia ja Samuel Pufendorfia vastaan. Hän ei voi hyväksyä näkemystä, jonka mukaan oikeudenmukaisuuden mitta on vain Jumalan tahto. Perustan on löydyttävä ikuisista totuuksista, jotka ovat myös Jumalan oikeudenmukaisuuden standardi. Erityisen kuuluisaksi tuli Leibnizin kritiikki Pufendorfin näkemyksiä kohtaan, sillä Pufendorfin laajalle levinneen teoksen De officio hominis et civis ranskalaisen laitoksen neljännen painoksen toimittaja Barbeyrac liitti siihen Leibnizin kiistakirjoituksen, joka tunnetaan lyhyellä nimellä Monita (Epistola viri excellentissimi ad amicum qua monita quaedam ad principia Pufendorfiani operis de officio hominis et civis continentur, 1706) ja puolusti Pufendorfia Leibnizia vastaan. Leibnizin onnistui kuitenkin ilmeisesti osoittaa eräs heikkous Pufendorfin näkemyksissä, jota Barbeyrac ei pystynyt sivuuttamaan: tämän mukaan Jumala on saman aikaan sekä ylin tuomari että lakien laatija. Siten Leibnizin näkökulmasta Jumala on tyranni – hänen tahtonsa on oikeuden ja etiikan mitta ja koska hän on kaikkivaltias, hän voi pakottaa ihmiset noudattamaan sellaista oikeudenmukaisuutta, joka on hänen mieleistään. Koska Jumalan yläpuolella ei ole Pufendorfin mukaan mitään, hän voi toimia aivan mielivaltaisesti. Leibnizin kritiikki kiteytyy Pufendorfin epäselvään erotteluun ulkoisen ja sisäisen velvollisuuden välillä, joka jättää hänen näkemyksensä arvoitukselliseksi. Tutkiskelen tässä esitelmässä oliko Leibnzin kritiikki johdonmukainen ja oikeutettu. Onko Pufendorfin näkemyksissä heikkous, jota hän ei itse huomannut? Vertailen myös asiaa koskevia eri kommentaareja (mm. Kari Saastamoinen, Petter Korkman, Fiametta Palladini) ja arvioin Leibnizin kritiikin reseptiota Pufendorf-tutkimuksessa. (shrink)

Examines an important and controversial topic in lexical semantics: polysemy, the capacity of words to manifest a range of different meanings when employed in different contexts."--Publishers website.

W. Stegmüller sees the decisive difficulty of the Laplacean interpretation of Carnaps probability in the lack of the required equiprobable possibilities. It is argued that the required equiprobabilities in physics are given by statistical mechanics and can easily be transferred from physics to general statistical problems.

In a note on Aesch. Ag. 1243 f. in C.R. lxxv 187-8, I had occasion to cite a number of examples of adverbial transference. Whether they were or were not adequate to establish the point I was seeking to make I leave to the judgement of others, but the idiom possesses interest of its own, and it seems worth while to quote some further instances of it that I have noted since my article appeared. I will divide them according as (...) they occur with verbs of hearing or with other verbs. (shrink)

L'A. soutient, contre Germain Grisez, Joseph Boyle, John Finnis et William May, que le contrôle naturel des naissances pratiqué avec une intention mauvaise n'est pas contraception. Il montre que les auteurs identifient de façon incorrecte la fin prochaine de la contraception comme choix qu'il n'y ait pas d'enfant, alors que la fin prochaine véritable est d'empêcher un enfant de venir au monde . Ainsi donc, puisque en NFP un couple ne cherche pas à empêcher la venue au monde d'un enfant, (...) NFP n'implique pas d'action contraceptive. L'A. soutient aussi qu'identifier la fin prochaine comme choix qu'il n'y ait pas d'enfant ne spécifie pas de façon adéquate une classe homogène d'actes objectifs, bien que cela spécifie une classe homogène d'actes moraux. (shrink)

Modern knowledge of servo systems and computing machines makes it possible to specify a circuit that can and will induce the rules and winning moves in a game like chess when they are given only ostensibly, that is, by playing against opponents who quit when illegal or losing moves are made. Such circuits enjoy a value social in the sense that it is shared by the players.La connaissance moderne des servomécanismes et des machines à calculer permet de concevoir un circuit (...) qui pourra suivre des règles et décider les coups décisifs dans un jeu comme le jeu d'échecs tout au moins quand les coups sont joués de faÇon apparente, c'est-à-dire contre des adversaires qui abandonneront dans le cas de coups irréguliers ou de coups absurdes.De tels circuits possèdent une „valeur” sociale dans la mesure où elle est partagée par les autres joueurs.Moderne Kenntnissen im Gebiete von Folgegeraeten und Rechenmaschinen ermoeglichen es einen elektrischen Kreis aufzuwerfen, der die Regeln und gewinnbringende Zuege eines Spieles wie Schach induktiv erfassen kann und wird, wenn diese Regeln und Zuege nur ostensiv gegeben sind; d.h. indem mit Gegnern gespielt wird, die das Spiel einstellen sobald regelwidrige oder verlustbringende Zuege gemacht werden. Solche Kreise schaffen demnach einen Wert, der gesellschaftlich in dem Sinn ist, dass er auch von den Mitspielern geteilt wird. (shrink)

The generation of asymmetric cell shapes is a recurring theme in biology. In budding yeast, one form of cell asymmetry occurs for division and is generated by anisotropic growth of the mother cell to form a daughter cell bud. Previous genetic studies uncovered key roles for the small GTPase Cdc42 in organizing the actin cytoskeleton and vesicle delivery to the site of bud growth,1,2 but a recent paper has also raised questions about how control of Cdc42 activity is integrated into (...) a proposed hierarchical regulatory pathway that specifies a unique site of bud formation.3 BioEssays 25:833–836, 2003. © 2003 Wiley Periodicals, Inc. (shrink)