L'étude du concept de Max Weber " éthique protestante-capitalisme " dans un contexte de pauvreté est un double défi. D'abord parce que le présent ouvrage se propose d'intégrer Weber dans la lignée des économistes. Son affiliation à l'institutionnalisme économique, déterminera ainsi le canevas de l'analyse de la pertinence de sa théorie dans un contexte de pauvreté qu'est le cas malgache. Ensuite car l'évident paradoxe soulevé par l'influence majeure de la religion chrétienne et protestante sur la société malgache, face à (...) une pauvreté ambiante concomitante à un capitalisme embryonnaire, semble remettre en question la présente étude. En intégrant le concept de la pensée complexe, cette analyse avance une approche théorique et pratique, non cloisonnée d'un problème de développement. (shrink)

La présente contribution interroge le rapport de la théorie de Marx aux problématiques en termes de justice sociale. Nous proposons une interprétation selon laquelle une théorie de la justice en soi est inutile car idéaliste. Nous la confrontons à une lecture qui implique qu’une critique du capitalisme fondée sur des critères de justice est nécessaire afin d’éviter l’écueil économiste niant l’individualité. Classification JEL : A13, B49, B51, D63.

Que l’éthique ait pu soutenir le capitalisme n’est pas une idée nouvelle : on la trouve déjà chez Marx, puis chez Weber qui analyse les « affinités électives » entre l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme. Il semble cependant qu’aujourd’hui, on assiste à un phénomène qui relèverait d’une « économisation » du concept d’éthique. Le lieu de « production » de l’ « éthique » paraît bien être la sphère économique elle-même, et notamment l’entreprise qui en serait l’un des principaux (...) vecteurs de diffusion. C’est en ce sens que l’on parlera d’ « offre éthique ». Si l’éthique en « s’économisant » s’adresse à l’individu en tant qu’être de besoin, ne va-t-elle pas devenir, au même titre que les biens culturels , un bien marchand ? L’entreprise est-elle fondée à produire une éthique économique ?The support provided by ethics to capitalism is not new : the idea was expressed by Marx, then by Weber analyzing the « elective affinities » between protestant ethics and the spirit of capitalism. Nevertheless, it seems that, in the contemporary period, another phenomenon is appearing : the « economization » of the concept of ethics. From now on, ethics would be produced by the economic sphere itself, and particularly by business. In such a configuration, the question raised are the following ones : is this evolution leading to a « marketization » of ethics parallel to the one put in evidence by Arendt concerning the cultural goods ? Is business legitimate to produce an economic ethics ? (shrink)

This paper argues that the dominant mainstream neo‐classical economic theory propounds a world‐view which is based not simply on half‐truths, but on straight lies. This is particularly significant since the influence of the economic world‐view reaches into every realm of social thought. Although overtly grounded in utilitarianism, the basis of neo‐classical thought has undergone two shifts of meaning which have converted the original self‐evident utilitarian presuppositions into an ideology.The first of these alters the utilitarian proposition that ‘we seek satisfaction’ (...) into the statement that ‘we only seek satisfaction’. It follows that human action is motivated by nothing other than selfishness and greed, and that altruism therefore cannot exist: anything that looks like altruism is therefore nothing other than egoism in disguise, and there is no place for ethical reasoning in individual choice.The second shift alters the premise that our goal is ‘maximum satisfaction’ to the assertion that what we seek is ‘maximum monetary gain’. This shift is already present in the writings of Jeremy Bentham, and forms the basis of much subsequent work in economics. In particular, it has facilitated the emergence of what one might term ‘economic imperialism’, i.e. the use of economic theory to analyse social issues – family size, racial discrimination, marriage, education choices, among others. In all of these cases monetary gain is the paramount criterion. For business ethics the most obvious example here is the absolutisation of profit as the sole criterion of business achievements, and of salary as the sole criterion of work choice and worker satisfaction.Both of these premises are then used to demonstrate that it is free competition which will ensure maximum social welfare. This conclusion is both relativistic and reductionistic. In the first place, the necessary conditions for perfect competition can never exist. Nor can ‘optimum social welfare’ be translated into ‘optimum welfare for all’ in an economic world‐view which sees wealth and poverty as the ‘just deserts’ of hard work and laziness respectively.The dominant economic theory is thus explicitly immoral in that it enshrines the absolute sovereignity of the individual and the law of the jungle as social norms. The qualitative measure of human happiness is desire, the quantitative measure is money. From an ethical perspective we must reject the falsity of this world‐view. (shrink)

S’il est un champ de la philosophie qui a connu un essor considérable dans les pays anglo-saxons et qui demeure encore trop peu exploré en France, c’est bien celui de la philosophie économique. Ce terme ne désigne pas une « épistémologie » de la science économique, même si certains spécialistes de « philosophie économique » peuvent travailler aussi ce domaine, mais plutôt une approche philosophique des problèmes économiques et sociaux, en dialogue avec les débats des économistes, en particuli..

La théorie économique est conventionnellement amorale, parce qu'elle repose sur une société naturelle d'individus égoïstes et se suffit du " bouclage macroéconomique ". Une éthique économique pourrait exiger, au nom de la vertu et de la responsabilité, une nouvelle morale économique. Cet ouvrage analyse au contraire une éthique positive. Il réfléchit sur les acteurs de la vie économique et le sens qu'ils accordent à son accomplissement. Il étudie les conséquences sur la théorie économique de la prise en compte (...) de la morale dans le calcul économique personnel. Plusieurs illustrations sont données dans le cadre extrême de la survie et de la pauvreté. (shrink)

Un milliard d'ètres humains vivant avec moins d'un dollar par jour. 270 millions de morts, entre 1990 et 2005, sous l'effet de l'extrème pauvreté. Plus que toutes les pertes des guerres du XXe siècle. 18 millions de victimes, un tiers des décès mondiaux par an dus à la misère. Ces données correspondent pour l'essentiel à la profondeur des inégalités entre les pays du Nord et ceux du Sud. Faut-il que les États riches s'emploient à remédier à la situation des (...) États pauvres, et si oui, selon quelles modalités et à quelles conditions? Cette question, qu'on désigne aujourd'hui comme celle de la « justice globale », est venue s'ajouter, depuis la fin des années 1970, à la question classique des inégalités. Quel peut ètre, au plan global ou mondial, l'analogue de ce que sont les politiques sociales au sein d'une société donnée? S'agit-il, si l'on accorde que les États riches ont à contribuer au développement des pays pauvres, de procéder, là aussi, par des transferts de ressources? Ou faut-il oeuvrer pour que les pauvres du monde accèdent à des « pouvoir-faire » les rendant capables de prendre en charge leur destin? Discutant ces options, envisageant d'autres perspectives encore, ce livre entreprend pour la première fois, en combinant approche politique et approche éthique, de construire une théorie systématique de la justice globale. (shrink)

Reconstruction théorique magistrale de nos intuitions communes à propos de la justice sociale, la Théorie de la Justice de John Rawls se devait de prendre en compte les plus défavorisés : c’est chose faite avec le principe de différence qui répartit les biens à l’avantage de ces derniers. Mais qui sont-ils exactement ? Comment les définir objectivement ? Pour Rawls, l’objectivité morale est garantie par l’expérience de pensée de la position originelle, caractérisée par le voile d’ignorance qui masque les (...) intérêts particuliers. Mais cet outil méthodologique du jugement désintéressé en philosophie politique ne constitue-t-il pas un obstacle à la caractérisation de la variété empirique des situations de pauvreté ? Ces questions, c’est un économiste, et un économiste lui-même originaire d’un pays « pauvre » qui les soulève : Amartya Sen, prix Nobel d’Économie en 1998 pour ses travaux sur le développement humain, la pauvreté et l’économie du bien-être, a critiqué de manière virulente l’indice des biens premiers dont la privation constitue le critère de définition des plus défavorisés dans la théorie rawlsienne. En effet, l’homogénéité des besoins des individus engagés dans la position originelle exclut la prise en compte de la diversité réelle des êtres humains. Les différences de capacités mises en évidence par les indicateurs économiques élaborés avec la participation d’A. Sen n’apparaissent pas derrière le voile d’ignorance or, une théorie de la justice peut-elle se passer d’une analyse des obstacles réels posés aux libertés positives des individus, tels que l’état de santé, le niveau d’éducation et les discriminations dues au genre, à la couleur de peau ou à la classe sociale ? Ce livre explicite les enjeux de cette discussion et les apports de l’approche par les capacités (capability approach) à la réflexion contemporaine sur les inégalités économiques et sociales. (shrink)

Cette étude, à partir du cas colombien, présente une théorie globale novatrice du trafic des drogues, qu'elle présente comme le symptôme de la situation générale de l'homme contemporain confronté aux problèmes de la mondialisation. Elle pose ainsi le problème du trafic des drogues comme la rencontre entre des subjectivités et les productions des grands systèmes économiques, politiques et juridiques, dans une perspective sociale et anthropologique critique.

Sous l'égide de l'Institut Frédérick R. Bull, un collectif d'auteurs s'interroge sur les conséquences économiques, sociales et humaines de l'emploi généralisé des techniques nouvelles innovées par le traitement de l'information et notamment le secret professionnel, la déontologie médicale, la justice et la morale policière, la déontologie de l'ingénieur, les pouvoirs et systèmes médiatiques.

L’article confronte la théorie de l’exploitation de Marx (qui envisage le capitalisme sous le prisme de la contradiction entre le capital et le travail) et la théorie de la destruction de Polanyi (qui l’envisage, lui, sous le prisme de la contradiction entre le marché autorégulé et la société toute entière). Plus profondément, il s’agit de savoir quelle place il faut accorder, aujourd’hui, aux luttes autour du soin (care), de la préservation ou de la réparation des « relations conditionnantes (...) » aux autruis humains et non humains qui composent notre milieu de vie. L’hypothèse développée ici, à partir des travaux de Nancy Fraser, est de penser les catégories de soin et de souci comme des conditions de l’émancipation. Autrement dit, il ne suffit pas de faire droit aux luttes féministes, « culturelles » ou écologistes à côté des luttes sociales, mais de repérer, derrière toute lutte sociale-économique, ces luttes dont le but est la préservation de sphères non-économiques d’existence. (shrink)

Lorsque la controverse sur les gaz de schiste a éclaté au Québec, les pouvoirs publics ont fait le pari de miser sur la science et les nouvelles connaissances pour refroidir le débat et construire l’acceptabilité sociale de la filière. Or, si la stratégie retenue a permis de documenter la technique de fracturation sous ses multiples aspects et d’approfondir les connaissances sur le milieu physique, biologique, économique et social ainsi que sur l’encadrement juridique, les recherches scientifiques sur la filière des (...) gaz de schiste n’ont pas calmé le jeu, tant s’en faut. Le dispositif mis en place pour piloter les études, le Comité sur l’évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste, a très tôt suscité une vive opposition en raison de sa composition et de son mandat ; parallèlement, une science de contestation s’est développée à travers la mise sur pied d’un réseau de scientifiques opposés à la filière. Si bien que loin de pacifier les débats, la démarche scientifique a participé de la controverse jusqu’à la fin du processus marqué par la publication du second rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. Le présent article propose de retracer les rapports entre science et acceptabilité sociale dans le dossier des gaz de schiste au Québec à l’échelle de la filière elle-même, mais aussi du processus décisionnel mis en place par le gouvernement pour fixer sa politique en la matière. (shrink)

ABSTRACT:In a world filled with poverty, environmental degradation, and moral injustice, social enterprises offer a ray of hope. These organizations seek to achieve social missions through business ventures. Yet social missions and business ventures are associated with divergent goals, values, norms, and identities. Attending to them simultaneously creates tensions, competing demands, and ethical dilemmas. Effectively understanding social enterprises therefore depends on insight into the nature and management of these tensions. While existing research recognizes tensions between (...) class='Hi'>social missions and business ventures, we lack any systematic analysis. Our paper addresses this issue. We first categorize the types of tensions that arise between social missions and business ventures, emphasizing their prevalence and variety. We then explore how four different organizational theories offer insight into these tensions, and we develop an agenda for future research. We end by arguing that a focus on social-business tensions not only expands insight into social enterprises, but also provides an opportunity for research on social enterprises to inform traditional organizational theories. Taken together, our analysis of tensions in social enterprises integrates and seeks to energize research on this expanding phenomenon. (shrink)

Le but de cette encyclopédie en deux volumes, rédigée à l’instigation du président Hoover, était d’exposer tous les aspects de la vie sociale américaine, dans le dessein bien arrêté de saisir les rapports existant entre les différentes sphères sociales et de déterminer les transformations qui se produisent au sein de la société. Ces transformations devaient non seulement être constatées, mais on voulait encore essayer de trouver leur tendance générale, leur „trend“, c’est-à-dire la loi qui les détermine. Dans une critique des (...) résultats et des méthodes de cette „expression collective de la recherche sociale aux États-Unis“, M. G. s’efforce de montrer qu’en dépit de l’ampleur considérable de l’ouvrage, qui est également, en quelque sorte, une encyclopédie de la société américaine, le but scientifique visé n’a pas été atteint, et qu’il ne pouvait pas l’être. En effet, la théorie d’Ogburn, qui est à la base de l’ouvrage, et d’après laquelle les crises sont dues à des disproportions dans la vitesse de développement des différentes régions sociales, est insuffisante. Elle présuppose un ordre social relativement stable, dans lequel les dérangements peuvent être considérés comme de simples oscillations autour d’un noyau sain en lui-même. Comme le phénomène fondamental, la crise économique, n’est pas traité, on renonce à reconnaître méthodiquement que tous les processus sociaux sont incontestablement influencés par les faits économiques. Une autre objection importante, illustrée par M. G. au moyen d’une série d’exemples, concerne la notion du „trend“, empruntée à l’étude de la conjoncture. Le „trend“ ne peut pas avoir une loi sociale adéquate, parce qu’il tend à transformer tous les rapports sociaux qualitatifs en rapports mathématico-statistiques de valeurs. Le système actuel de la société, avec ses multiples ramifications, ne pourra toutefois jamais être saisi à i’aide de méthodes uniquement quantitatives ; il exige au contraire, dans son ensemble, une interprétation dynamique de la société. Comme le „Report“ y a renoncé, son intention théorique devait nécessairement échouer. Plus encore : les propositions pratiques qu’il fait pour l’élimination des défauts de la société américaine n’arrivent pas à la racine du mal.The joint report written at the request of president Hoover undertakes to present every aspect of social life in America. It has more over the special purpose of comprehensing the inter-relationships between these separate social compartments, and determining what social changes are taking place. Not only are these changes to be ascertained but the attempt made to grasp their trend, or in other words, to grasp the law determining these changes. G. seeks to show in a criticism of the results and methods of this „collective expression of sociological research in the United States“, that notwithstanding the extraordinary experience these 40 leading social scientists could draw upon, and the admirable comprehensiveness of this work-indeed an encyclopedia of American social life-, the scientific aim was not achieved, and could not be achieved. This is due to the insufficiency of Ogburn’s theory which underlies the work, that phenomena of crisis are to be traced to the disproportionate rates of change of the various provinces of social life. It presupposes a relatively stable social order in which upheavals are felt as mere oscillations around an intrinsically firm nucleus. Because the fundamental phenomenon of the economic crisis is not considered, the Report dispenses with the approach to a methodological standpoint, according to which all social processes are decisively determined by economic processes. Another important objection, which G. illustrates by a series of examples relates to concept of the trend borrowed from the business cycle. This can in no way furnish a suitable social law, because it tends to resolve all qualitative social relationships into mathematical- statistical formulae. Present day society, with its manifold divisions, can never be understood by quantitative methods only, but presumes a dialectical point of view for social life as a whole, which is ever in a state of flux. Since such a theoretical aim vitiated, but even its practical proposals, which it puts forward to rectify the shortcomings of American social life, fail to touch the root of the evil. (shrink)

The paper is based on the New Institutional Economic Theory, which emphasizes institutions as a vital component in the creation of wealth and economic growth. It is widely accepted that formal institutions change rapidly through political and legislative decisions. Informal institutions are deeply embedded in customs, tradition and inherited behavioral norms. Thus, change comes at a very slow pace. This research is focused on the business ethics segment of informal institutions.The paper is based on the effects of institutional changes on (...) the position and the slope of demand curve for ethical business behavior. Business people faced with opportunity costs that influenced their behavior. Additional statistical analyses provide evidence of business ethics perception, which is more expressed in the group of managers than in the administration group. Behavior of the middle-aged population differs significantly in comparison to other groups when deciding on ethical dilemmas in real business situations.Cet article s’inspire de la Nouvelle Economie Institutionnelle qui met l’accent sur les institutions en tant que composante fondamentale du processus de création de richesses et de la croissance économique, Il est généralement reconnu que les institutions formelles se modifient rapidement sous l’impulsion de décisions politiques et législatives. Les institutions informelles, quant à elles, sont profondément ancrées dans les coutumes, les traditions, et les normes de comportement héritées d’anciennes générations. Ainsi, dans le cas de ces institutions, le changement est beaucoup plus lent. Cet article met l’accent sur l’éthique des affaires en tant qu’une des composantes des institutions formelles.Une des idées qui sous-tend l’article est l’analyse des effets des changements institutionnels sur la position et la pente de la courbe de demande pour des comportements éthiques dans les affaires. Les hommes d’affaires font face à des coûts d’opportunité qui influencent leur comportement. Des analyses statistiques supplémentaires donnent la preuve de la perception de l’éthique des affaires, perception qui est plus aiguë parmi les managers que parmi les administratifs. Le comportement de la population d’âge intermédiaire diffère de manière significative de celui des autres groupes face à des dilemmes éthiques que suscitent certaines situations concrètes du monde des affaires. (shrink)

L’article présente une étude critique des fondements méthodologiques de l’analyse économique du droit traditionnelle dans laquelle le droit est conçu comme le résultat optimal d’une comparaison de coûts et d’avantages sociaux. Cette procédure judiciaire qui vise en fait à simuler des solutions de marché “socialement efficientes” présuppose inévitablement l’omniscience du juge. Cependant dans le contexte de l’équilibre général, l’analyse économique du droit traditionnelle n’a pas de raison d’être, alors qu’elle s’avère impraticable dans le monde réel où elle serait pourtant nécessaire (...) afin de résoudre des problèmes de coordination entre les individus. A cet égard la théorie économique de l’Ecole Autrichienne qui insiste sur les problèmes informationnels de la société et qui décrit le droit comme une procédure de coordination fondée sur des règles abstraites de juste conduite, semble fournir des fondements plus appropriés pour une approche économique du droit. L’article utilise la méthodologie Autrichienne pour reconsidérer l’analyse économique du droit tout en insistant à la fois sur la dimension institutionnelle et la dimension éthique du droit. Le problème central est l’interdépendance entre le droit et l’ordre de marché, mais il est analysé dans des termes fondamentalement différents de ceux de l’analyse traditionnelle.The paper presents a critical analysis of the methodological foundations of conventional law and economics, where law is generally described as the optimal outcome ot a judicial balancing of social costs and benefits. This law making procedure which aims at simulating “socially efficient” market outcomes inevitably presupposes Judges’ omniscience. Nevertheless, in this context of full coordination, this type of law has no raison d’être, whereas it turns out to be infeasible in the real world where it would be necessary in order to solve information and coordination problems. In this respect, Austrian economic and legal theory which focuses on the knowledge problem of society and which describes law as a coordination procedure built on abstract rules of just conduct, seems to provide more appropriate foundations for an economic analysis of law. This paper uses the Austrian approach to reconsider economic analysis of law in a way that allows for both the institutional and the ethical dimensions of law. The central problem seems to lie in the interdependance of law and the ethical dimensions of law. The central problem seems to lie in the interdependancc of law and the market order but it is conceived in a very different way than it is in conventional analysis. (shrink)

This book deals with the role of international standards for corporate governance in the context of corporate social responsibility. Based on the fundamentals of moral theory, the book examines governance and CSR in general, addressing questions such as: Is "good governance" not affected by moral concerns? How do the principles and practices of CSR standards adhere to or conflict with insights from business ethics and moral theory? To what extent do the standards and governance models provide normative guidance? Do (...) the standards and governance guidelines provide an adequate means of benchmarking and auditing? Are these standards a help or a hindrance to stakeholder engagement and transparency? The book provides insightful and thought-provoking answers to these and many other important questions concerning CSR standards, and offers a valuable resource for practitioners, academics and students at business schools and other institutions. (shrink)

Entretien réalisé par Chantale Mailhot avec Madeleine Akrich, ingénieure et sociologue, créatrice du cours « Controverses environnementales », et avec Liliana Doganova, chargée de recherche, cofondatrice – avec Brice Laurent, également chargé de recherche et ingénieur au corps des mines – de l’option « Affaires publiques et Innovation » à l’École des Mines de Paris.

This article seeks to expand business and society research in a number of ways. Its primary purpose is to redraw two core corporate social responsibility theories, enhancing their relevance for small business. This redrawing is done by the application of the ethic of care, informed by the value of feminist perspectives and the extant empirical research on small business social responsibility. It is proposed that the expanded versions of core theory have wider relevance, value, and implications beyond the (...) small firm context. The theorization of small business social responsibility enables engagement with the mainstream of CSR research as well as making a contribution to small business studies in scholarly, policy, and practice terms. (shrink)

Dans l’opinion publique, la mondialisation a ouvert les vannes de l’immigration internationale, les migrants circulant désormais aussi facilement que les capitaux et les marchandises. En phase avec cette représentation relevant du sens commun, le domaine de la migration internationale tend à subir l’influence des théories de la mobilité qui jouissent d’un véritable effet de mode. Cette pensée emprunte à des courants d’idées privilégiant l’effacement des frontières. Le concept de « mobilité » repose sur deux visions contradictoires. La première suppose que (...) les populations se déplacent à travers les frontières pour vendre et négocier leurs « capital social », là où les avantages économiques et sociaux sont les plus grands. La seconde considère que les obstacles à la mobilité sont la cause de nouvelles inégalités et de nouvelles hiérarchies dans le système mondial. Critiques de ces visions, certains spécialistes de l’immigration internationale estiment que les facteurs historico-structurels à l’œuvre dans les pays d’émigration et d’immigration ont une plus grande pertinence explicative que le recours à la question de la circulation. (shrink)

Bridging Social Inequality Gaps - Concepts, Theories, Methods, and Tools focuses on contemporary discussions around multifaceted causes, explanations, and responses to social disparities. The contributors provide studies related to social and cultural dimensions of inequality, economic and technological dimensions of inequality, environmental dimensions of inequality, and political, ethical, and legal dimensions of inequality, as well as a variety of other perspectives on disparities. The volume also covers crucial issues and challenges for the global, national, regional, and local (...) implementation of public policies to reduce inequalities, including innovative actions, projects, and programs focused on achieving the United Nations Sustainable Development Goals (SDGs). The collection includes chapters encompassing research and practical recommendations from various disciplines such as sociology, economics, management, political science, administrative science, development studies, public health, peace and conflict studies, cultural studies, educational studies, communication studies, and social work. This book is an asset to academic and expert communities interested in theories of social inequality as well as effective measurement tools, public services, and strategies. Moreover, the volume helps students, practitioners, and people working in government, business, and nonprofit organizations to build more equitable social relationships. (shrink)

La théorie économique marxiste rend compte des rapports entre capitalisme et violence à l’aide notamment du concept d’accumulation primitive. Cet article se propose de montrer comment ce concept s’est construit et étoffé en analysant trois étapes : d’abord son élaboration initiale par Karl Marx (l’accumulation primitive comme préhistoire du capital), ensuite une première extension par Rosa Luxemburg (l’accumulation primitive comme mouvement actuel d’extension géographique de la logique du capital du centre vers la périphérie), et enfin une seconde extension par (...) David Harvey (l’accumulation primitive comme mouvement de recolonisation « intérieure » et d’« accumulation par dépossession »). L’article propose d’articuler ces trois étapes à partir de la dialectique entre droit et violence telle que l’a problématisée le philosophe Walter Benjamin (2018). Codes JEL : B14, B24, B5. (shrink)

The growing interest in sustainable development in all sectors of the economy has fostered a noteworthy shift toward responsible management education. This emerging view underscores that business schools provide students with more than just managerial knowledge as they also develop students toward responsible management. Based on socialization theory, we show how this development occurs by studying RME as a process that relates to students’ values, attitudes and behavioral intentions. With data from a large international survey of business students from 21 (...) countries, our findings show that RME facilitates students’ self-transcendence, the development of conservation values and positive attitudes toward corporate social responsibility. Further, RME is positively related to students’ CSR behavioral intentions through the mediating role of values and attitudes. In sum, this study extends socialization theory to the higher education domain to show that business schools can affect students’ prosocial, ethical values and intentions, with implications for responsible management and RME. (shrink)

When this study was initiated in 2008, the concept of family social capital was new to the family business discipline. This paper summarizes in-depth qualitative research grounded in owning family experience to understand the nature and source of owning family social capital. _Exploratory research_ began with roundtable discussions among family business owners, advisors, and researchers to understand how owning families sustain positive relationships characteristic of family social capital. These discussions revealed that some family business owners rely on (...) their family faith to sustain and establish ethical norms. A follow-up review in the family studies literature revealed that many families rely on family faith practices and faith-based narratives to reinforce ethical norms that strengthen family relationships. Based on these findings, researchers developed hypotheses to guide additional research. Four owning families affiliated with different Christian denominations participated in _in-depth qualitative research_ that supports hypotheses. Interviews and archival data revealed very similar faith-based practices, beliefs, and values across the four owning families. And additional qualitative evidence indicated positive connections between values-based family social capital and family owner succession, business performance, and community support. Theoretical relationships derived from qualitative data are summarized in a Faith-Based Values Theory of Family Business. (shrink)

Integrative social contracts theory (ISCT) has been an influential theory in normative business ethics for well over a decade, drawing attention both as an object of criticism and as a source of inspiration. In this paper I argue that, despite this attention, the fact that it is a genuinely pluralistic theory, in the tradition of pluralistic theories of political philosophy, is often overlooked. It is in the notion of moral free space that this pluralism is most clearly expressed. This (...) oversight is unfortunate for two reasons. Firstly, it prevents the potential of ISCT, as a normative theory of business ethics, from being appreciated fully; secondly, it leads us to ignore resources that could help tackle its most problematic flaws. In this second respect, I show how some of these flaws could be addressed by paying closer attention to the similarities between ISCT and John Rawls' theory of Political Liberalism. (shrink)

This research examines the possibility of developing a new corporate social responsibility (CSR) auditing system based on the analysis of current CSR literature and interviews conducted with a number of interested and knowledgeable stakeholders. This work attempts to create a framework for social responsibility auditing compatible with an existing commercially successful environmental audit system. The project is unusual in that it tackles the complex issue of CSR auditing with a scientific approach using Grounded Theory. On the evidence discovered (...) to date in the literature review and the interviews, CSR seems to be perceived by many as the social strand of sustainable development. However, there is far less agreement regarding its measurement. Both the literature review and the interview analysis indicate that developing an applied CSR auditing procedure will be a challenging task. This is principally due to the lack of formal study of this complex subject, which, despite the widespread debate it has engendered, still lacks a single and broadly accepted definition. The concepts developed from the findings of this research, together with the key factors identified in a literature review of CSR, were developed into a prospective CSR audit protocol. (shrink)

The need to fill three gaps in ethics research in a business context sparked the current study. First, the distinction between the concepts of “ethical” and “legal” needs to be incorporated into theory building and empiricism. Second, a unifying theory is needed that can explain the variables that influence managers to emphasize ethics and legality in their judgments. Third, empirical evidence is needed to confirm the predictive power of the unifying theory, the discernable influence of personal and organizational variables, and (...) the importance of the issue to the managers in determining their emphasis on the ethical and legal values of their judgments. Focused on these needs, the current research combines social identity theory with empirical findings from business ethics research. This theory building initiative framed hypothesis-driven research to investigate the influences on managers’ emphasis on ethical and legal values in making business judgments. An empirical research study was conducted involving 252 practicing managers who judged 12 newsworthy business events. Data was collected on the managers’ individual factors, on the groups that influence their judgments, and on the importance that the managers place on ethics and legality in judging the 12 scenarios. The research findings contribute to theory development (1) By successfully utilizing a blended extension of social identity and issue-contingent theories to understand managers’ judgments, and (2) By providing evidence on the relationships between the perceived importance of an issue and the emphases managers place on ethical and legal values in their judgments. The analysis of the data was extended to provide insights on the needs of employers to tailor management training on legal and ethical decision-making. The participating managers were clustered according to their emphases on Ethical Importance and Legal Importance in judging business situations. Analysis of Variance was then combined with Scheffé Multiple Comparison Tests to assess whether the factors derived from a blended extension of social identity and issue-contingent theories were significantly different across the clusters. The product of this analysis is unique sets of attributes that describe each cluster of managers, and provide an empirical basis for determining training priorities. Finally, the carefully constructed and thoroughly tested 12 research scenarios that form the core of the survey instrument enable their redeployment in subsequent research and their use by practicing executives who wish to compare data provided by their managers to results from the study participants. (shrink)

Business ethics, as an academic discipline directed at influencing business itself, has now developed into a sophisticated interdisciplinary enquiry, with its own journals, societies, and specialist practitioners. The contributors reflect on the state of, and prospects for, the field ofbusiness ethics. While the scope of each chapter is intentionally broad, the particular perspectives adopted, themes addressed, by the various authors display considerable variety. The order of the chapters reflects a movement from the armchair to the field, with insights from a (...) number ofperspectives including philosophy, anthropology, management, history, social science methodology, and education. Each contributor is a recognised expert in their own particular area. The book is essential reading for all interested in researching the development of business ethics. It will also be of benefit to students and business people interested in the development of business ethics as a field of study. (shrink)

This paper introduces the concept of business-related conspiracy theories. Drawing on Aristotelian virtue ethics and undertaking a narratological and ethical analysis of 28 BrCTs found online, I emphasize that BrCTs are narratives with structures rooted in other latent macro- and meta-narratives, including centuries-old myths. In particular, I reconstruct the fictional world of BrCTs – one in which CSR and social contracts have failed – before identifying eight different types of actors as which people can morally situate themselves in their (...) relationships with business. Finally, I elaborate on the actors’ performances and their use of external and legitimate forces to end the story. The paper concludes with a discussion of potential future research to help combat BrCTs, as well as a call for the critical study of political CSR. (shrink)

À contre-courant de l’idée répandue selon laquelle ses travaux auraient simplement mené dans une impasse théorique, cet article propose de montrer l’influence considérable (mais sous-estimée) de Rosa Luxemburg sur la pensée économique. L’étude contemporaine des chaînes globales de valeur a été impulsée par Luxemburg. Dans un premier temps, cet article s’appuie sur l’analyse de l’intégration de la périphérie dans le capitalisme exposée dans L’Accumulation du capital. Luxemburg se singularise par une analyse pionnière du « développement du sous-développement ». Dans un (...) deuxième temps, nous montrons que des auteurs désireux de comprendre le sous-développement persistant des pays du sud global, même après la décolonisation, ont puisé dans les écrits de Luxemburg. Enfin, l’article montre que l’imbrication polarisante entre pays du centre et pays de la périphérie, mise en lumière par Luxemburg, représente le point de départ conceptuel de l’analyse contemporaine des flux de marchandises internationaux, qui se déroulent à la fois en deçà et au-delà de l’échelle de l’État-nation. (shrink)

In response to recent calls to extend the underlying theories used in the literature :375–413, 2005; Craft in J Bus Ethics 117:221–259, 2013), we review the usefulness of social norm theory in empirical business ethics research. We begin by identifying the seeds of social norm theory in Adam Smith’s The Theory of Moral Sentiments, the Glasgow Edition, Oxford University Press, Oxford, 1759/1790) seminal work, The Theory of Moral Sentiments. Next, we introduce recent theory in social norm activation (...) by Bicchieri and compare the new theory to two theoretical frameworks found in the literature: Kohlberg’s Handbook of socialization theory and research, Rand McNally, Chicago, IL, 1969; in: Lickona Moral development and behavior, Holt, Rinehart & Winston, New York, 1976) theory of moral development and Cialdini and Trost’s The handbook of social psychology, Oxford University Press, Boston, 1998) taxonomy of social norms. We argue that the new theory provides useful insights by emphasizing the ability of situational cues and information to generate common expectations for social/moral norms. The theory is particularly useful for empirical research in business ethics because it gives both organizational and individual factors a role in motivating norm-based behavior. To demonstrate this usefulness, we present examples where the theory has been effectively applied in experimental accounting research to generate new insights. We conclude by citing specific examples where the theory may prove useful in empirical business ethics research. (shrink)

ABSTRACT:Legal scholars and business ethicists are interested in many of the same core issues regarding human and firm behavior. The vast amount of legal research being generated by nearly 10,000 law school and business law scholars will inevitably influence business ethics research. This paper describes some of the recent trends in legal scholarship and explores its implications for three significant aspects of business ethics research—methodology, theory, and policy.

Extant social contracts, deriving from communities of individuals, constitute a significant source of ethical norms in business. When found consistent with general ethical theories through the application of a filtering test, these real social contracts generate prima facie duties of compliance on the part of those who expressly or impliedly consent to the terms of the social contract, and also on the part of those who take advantage of the instrumental value of the social contracts. Businesspeople (...) typically participate in multiple communities and, as a consequence, encounter conflicting ethical norms. Priority rules can be devised to resolve such conflicts. The framework of extant social contracts merges normative and theoretical research in business ethics and specifies a domain for empirical studies. (shrink)

In modern capitalist societies, companies are exposed to enormous pressure to accelerate. However, it has increasingly become apparent that the social and economic acceleration which is the result of systemic imperatives tends to produce conflict both on the micro-level of personal temporal patterns and rhythms and on the macro-ecological level, where it tends to undermine the proper times for natural regeneration and reproduction. Corporations are increasingly called upon as corporate citizens to fulfil their responsibilities to stakeholders such as employees (...) or ecosystems. Business ethics approaches therefore seek to develop strategies for fulfilling this responsibility in view of these conflicts created by social acceleration. In this contribution, we first present a diagnosis of acceleration imperatives for companies based on a sociological analysis of social acceleration. Then we examine the normative aspects of conflicts created by acceleration for employees and the ecosphere using the sociological conception of resonance. We attempt to articulate conceptually the normative requirements for a business ethics which are capable of dealing with the problems of social acceleration in corporations with a particular focus on a resonant stakeholder approach. (shrink)

Stakeholder theory is now nearly mainstream among business ethics and business and society scholars but it has serious problems. One is well communicated by a quote from W. H. Auden: "We are here on earth to do good for others. What the others are here for, I don't know." More to the point, stakeholder theory violates private property rights and freedom of association. It makes of people in business involuntary servants of "society," mainly of self-appointed moralists. This paper explores stakeholder (...) theory or CSR along these lines. (shrink)

La philosophie ne peut se contenter de parler de questions éternelles ou intemporelles. Elle doit apporter sa contribution aux problèmes de son époque. Or, aujourd'hui, comme le souligne Jacques Derrida, " jamais la violence, l'inégalité, l'exclusion, la famine, et donc l'oppression économique, n'ont affecté autant d'êtres humains dans l'histoire de fa terre et de l'humanité ". Alors que, dans le même temps, après l'éclipse des grandes utopies sociales, le capitalisme nous est présenté comme l'horizon indépassable de notre temps. Sur fond (...) de globalisation, l'accélération vertigineuse de nos sociétés brouille les repères et déstabilise ceux qui voudraient changer ce monde traversé par tant de souffrances et de blessures. Un défi se présente alors : comment comprendre ce qui nous arrive, ce qui se déconstruit? Une telle visée ne consiste pas à jeter une vieille grille d'analyse sur la réalité actuelle, mais au contraire, à mieux saisir ce qui advient de radicalement neuf. Il est vrai que notre monde a profondément changé. Il ne s'agit plus, alors, de s'engager pour une cause comme on entre dans un jeu de colin-maillard. La nécessaire générosité achoppe sur la complexité du monde. Il faut penser avec rigueur les bouleversements actuels ; et appréhender, avec davantage d'acuité, les notions de droit, de justice ou de responsabilité éthique. Derrida propose une œuvre originale et passionnante qui aborde d'une manière nouvelle les grands défis de notre existence sociale : qu'est-ce que vivre ensemble? Qu'est-ce qu'un semblable? Ne doit-on vivre ensemble qu'avec des semblables? Ou bien encore, comment articuler la sécurité, la liberté et la paix après le traumatisme du " 11 septembre 2001 "? Dans un style à la fois clair et accessible, ce livre propose une introduction à la dimension sociale, éthique et politique de l'œuvre du philosophe français le plus traduit dans le monde. (shrink)

La succession récente de crises économiques et financières constitue le symptôme le plus évident des dysfonctionnements du système économique. De nouvelles approches comme la responsabilité sociale des entreprises et la finance socialement responsable proposent d’humaniser le capitalisme et de reconfigurer l’économie de marché. Ces deux courants de pensée ont d’ailleurs contribué à opérer un important changement dans l’imaginaire social quant à la façon de concevoir la légitimité des activités économiques. Malgré leur grand inté­rêt, ces nouvelles approches comportent des limites (...) relativement à leur effica­cité et leur capacité de remédier aux dysfonctionnements reconnus. C’est pour­quoi nous souhaitons examiner ces deux approches et envisager la discussion des questions éthiques dans une perspective plus large. Nous le ferons en affirmant que le dilemme éthique de l’économie se pose assez simplement dans les termes suivants : moraliser l’économie de l’intérieur ou reformuler la question éthique à l’extérieur du discours économique, notamment par la voie politique et démocra­tique. Dans le premier cas de figure, c’est l’effectivité des approches normatives comme la RSE et la FSR qui doit être examinée. Dans le second cas de figure, c’est la place de l’éthique dans le discours social et sa relation avec l’économie qui doit être discutée. Nous discuterons donc ces deux cas de figure et proposerons de reformuler la question éthique à l’extérieur de la sphère économique en utilisant l’éthique comme cadre d’analyse transversale et matrice des choix sociopolitiques. (shrink)

This book, the first of two volumes dedicated to ethics in social networking and business, presents the notions, theories and practical aspects related to ethics, morale and deontology in our society. Through a series of discussions and examples on topics ranging from complexity to evolution theories, the author provides an insight into why business ethics is essential for managing risks and uncertainties. The Ethics in Social Networking and Business series is the result of a cross-integration of real experiences (...) (from IBM, society and the Rotary Club), transdisciplinary works in decision making, and advances at the boundaries of several scientific fields. (shrink)

The bottom of the pyramid (BOP) concept suggests that business has a vital role to play in meeting the unmet needs of the 4 billion poorest people on the planet. Serious advances in research on bottom of the pyramid business will require effective evaluation of the social impacts these businesses are having on the people they are supposed to benefit. Evaluation will allow us to identify conditions in which specific business interventions can address unmet needs fairly and effectively. Theory-driven (...) evaluation offers an approach to assessing the successes and limitations of BOP businesses by exploring why a venture does or does not achieve its social objectives. The experience of AIG Uganda in the microinsurance business illustrates the insights possible from applying theory-driven evaluation. (shrink)

Do firms benefit from their voluntary efforts to alleviate the many problems confronting society? A vast literature establishing a “business case” for corporate social responsibility appears to find that usually they do. However, as argued herein, the business case literature has established only that firms usually benefit from responding to the demands of their primary stakeholders. The nature of the relationship between the interests of business and those of broader society, beyond a subset of powerful primary stakeholders, remains an (...) open question despite this vast literature. This article develops a set of propositions that highlight constraints on firms’ ability to profit from CSR and outlines a set of managerial challenges on which researchers must focus their attention to truly determine whether and when firms can profit by responding to the needs of society. (shrink)

For forty years, successive editions of Ethical Theory and Business have helped to define the field of business ethics. The 10th edition reflects the current, multidisciplinary nature of the field by explicitly embracing a variety of perspectives on business ethics, including philosophy, management, and legal studies. Chapters integrate theoretical readings, case studies, and summaries of key legal cases to guide students to a rich understanding of business ethics, corporate responsibility, and sustainability. The 10th edition has been entirely updated, ensuring that (...) students are exposed to key ethical questions in the current business environment. New chapters cover the ethics of IT, ethical markets, and ethical management and leadership. Coverage includes climate change, sustainability, international business ethics, sexual harassment, diversity, and LGBTQ discrimination. New case studies draw students directly into recent business ethics controversies, such as sexual harassment at Fox News, consumer fraud at Wells Fargo, and business practices at Uber. (shrink)

Le rapport entre positif et normatif est une question méthodologique et théorique centrale en économie. À ce titre, les débats de la littérature spécialisée réclament une synthèse précise, à défaut de la cartographie exhaustive qui paraît une gageure. Le présent ouvrage le reconnaît volontiers en montrant qu'il est pertinent de revenir sur ces enjeux et qu'il est opportun d'élaborer ou d'ouvrir certaines perspectives jusqu'ici peut-être moins explorées. Le point de vue des coordinateurs de ce volume part du constat que l'étude (...) du rapport entre positif et normatif reste précieuse pour la pensée et la philosophie économiques : l'enquête met en évidence des distinctions essentielles, entre normes, valeurs et faits, ou entre l'activité de description, la prescription et l'évaluation, et concernant des notions comme la causalité dans le champ épistémique, la justice et l'intérêt dans le champ éthique. S'ajoutent des leçons instructives pour penser le rapport entre positif et normatif en défendant la primauté de l'un (le positif, le plus souvent) ou de l'autre (le normatif, plus rarement), ou en les séparant. Force est de constater que les écoles de pensée les plus divergentes peuvent se rejoindre, voire s'accorder sur des positions inattendues. Favoriser le positif, voilà qui réunit des économistes d'écoles de pensée aussi influentes et diverses que les écoles marxiste, autrichienne ou de Chicago : celles-ci, et d'autres, trouvent leur place dans ce volume, ainsi que des approches méthodologiques variées (pragmatisme, bayésianisme, théorie des négociations). S'il semble qu'un consensus valorisant les approches positives en économie y obère la recherche, à quoi est-il dû?? L'histoire de la pensée économique permet-elle de dégager quelques positions venant nuancer cette position?? Des perspectives philosophiques peuvent être adaptées à cet effet et l'importance des pratiques est également à relever, peut-être pour mieux valoriser les approches normatives en économie.Telles sont quelques-unes des approches traitées dans les onze contributions réunies dans cet ouvrage à partir d'un colloque tenu en décembre 2020. Introduction. Le positif, le normatif et la philosophie économique Chapitre 1. Économie normative et économie positive, prescription et théorie : Quesnay et Smith face à la bêtise Chapitre 2. Ni « normativité » ni « positivité » : qu'est-ce qu'une « critique » de l'économie politique? Chapitre 3. Inculquer ou extirper l'esprit du capitalisme? Chapitre 4. L'idéologie allemande. L'idéologie autrichienne Chapitre 5. Questionner la séparation entre le positif et le normatif en économie avec le pragmatisme de John Dewey Chapitre 6. De quelles normativités peut-on parler en économie? Chapitre 7. L'économie politique entre pratiques normatives, normatrices et positives Chapitre 8. Le rôle de la méthode normative dans la théorie néoclassique positive Chapitre 9. L'impossible neutralité des interventions de la Banque centrale européenne sur les marchés financiers Chapitre 10. L'économie normative sans les préférences? Chapitre 11. Aspects positifs et normatifsdu traitement du compromis dans la négociation Index des noms. (shrink)

Cette Philosophie de l'Esprit est le cours que Hegel donnait à ses étudiants de Iéna au moment même où il achevait la rédaction de la Phénoménologie de l'Esprit. C'est dans ce texte que, pour la première fois, Hegel expose le schéma qui sera désormais classique : Esprit subjectif - Esprit objectif - Esprit absolu. Pour la première fois, surtout, qu'est proposée la célèbre triade : Art - Religion - Philosophie. La théorie du syllogisme que Hegel découvre en enseignant Aristote (...) se transforme ici dans le thème de " l'unité dialectique des opposés " dont la fortune sera considérable. Sous l'influence d'A. Smith et des économistes anglais, il prend conscience du bouleversement que le machinisme entraîne dans la vie économique : l'extrême richesse côtoie l'extrême pauvreté, et le corps social est ébranlé. L'ancien étudiant de Tübingen avait conservé la nostalgie de la Grèce antique. La Révolution française et les conquêtes napoléoniennes imposent une nouvelle vision du monde. Maintenant, dans ces manuscrits, perce le froid réalisme politique : d'où ce vibrant éloge de Machiavel avec la justification de la tyrannie, la caducité des traités et l'inutilité des projets de paix perpétuelle. Ecouter la leçon de Hegel lui-même et suivre ce penseur dans l'effort d'élaboration de son discours spéculatif reste la meilleure introduction à l'hégélianisme. (shrink)

This paper explores the antecedents of intra-organizational social capital from a comprehensive perspective that integrates leadership as the main antecedent. To be precise, we propose that intra-organizational social capital is a direct consequence of an organizational ethical and community context to which leadership in the servant dimension plays a transcendental role. Indeed, since the seminal work of Greenleaf the servant leadership concept has been widespread among business academics and professionals for the value it brings to the organization not (...) only in ethical but also in excellence terms. Among the recent styles and theories on leadership up to date, servant leadership fits perfectly an organizational ethical context both at the organizational or group level, acting in addition as a main promoter of that context. Furthermore, servant leadership is linked to the cultivation of helpful, altruistic and servant attitudes among the employees which are useful elements in the generation of social capital inside the organization. A model then for understanding the causes of intra-organizational social capital with a focus on servant leadership is here elaborated from which conclusions and implications for Management will be delineated. (shrink)

Business ethics serves the important social function of integrating business and society, by promoting the legitimacy ofbusiness operations, through critical reflection. Although the social function of business ethics is impliCit in leading business ethicsfoundation theories, it has never been presented in a systematic way. This article sets out to fill this theoretical lacuna, and to explore the theoretical potentials of a functional approach to business ethics. Key concepts from Parsonian functionalistic SOCiology are applied to establish the social (...) integrative function of business ethics. This produces a theoretical framework for business ethics that provides strong theoretical arguments against often-heard criticisms of business ethics. Many of these criticisms are ideological in nature, in that they systematically play down the importance of integrative functions in the bUSiness-society relationship, on the grounds of unrealistic assumptions about the performance of economic and bureaucratic institutions. However, business ethics itself can alsobecome ideological, if it forgets that the conditions for the application of ethics to business are not always ideal as well. (shrink)

Abstract: Stakeholder theorists have typically offered both a business case and an ethics case for business ethics. I evaluate arguments for both approaches and find them wanting. I then shift the focus from ethics to law and ask: “Why should corporations obey the law?” Contrary to what shareholder theories typically imply, neoclassical or profit maximization theories of the firm can offer answers based only on instrumental justifications. Instrumental justifications for obeying the law, however, are pragmatically and normatively incoherent. This is (...) because the modern corporation is a legal artifact. It exists because communities create the legal framework necessary for its existence. Individual corporations can therefore be said to owe their existence to a partnership (what might be called a social contract) between shareholders and governments, a partnership that is itself built on the shared though often implicit understanding that corporations have an unconditional (categorical) obligation both to obey the law and to treat their stakeholders ethically while generating wealth for their shareholders. (shrink)