ABSTRACT Among Eduardo Coutinho’s vast production, the documentary Jogo de cena stands out and is celebrated as being the centerpiece of the filmmaker's filmography, in which the interviews occupy a central place. The purpose of this article is to reflect upon these interviews, discursively, based on: speech scenes put in perspective and in relation to the aesthetic choices and materiality of the documentary; nature of the interviewer-interviewee relationship, marked by the refusal of an “alleged neutrality” and the production of settings, (...) scenographies, and ethical worlds. For this, we articulated basic concepts of Discourse Analysis, as theorized by Dominique Maingueneau, such as interdiscourse, scenography, setting and discursive ethos. The results demonstrate that it is possible to establish a dialogue between Coutinho’s methodological apparatus and concepts of Discourse Analysis. From a mystical aura of his welcoming silence, the interviewer’s respectful and considerate ethos in relation to the characters' speeches can be inferred. RESUMO Entre a vasta produção de Eduardo Coutinho, destaca-se o documentário Jogo de cena, celebrado como “objeto solar” da filmografia do cineasta, no qual a entrevista ocupa um lugar central. O objetivo deste artigo é refletir discursivamente sobre ela a partir de cenas de fala postas a circular em relação às escolhas estéticas e à materialidade do documentário; natureza da relação entrevistador-entrevistadas, marcada pela recusa a uma “suposta neutralidade” e produção de agenciamentos, cenografias e mundo ético. Para isso, são acionados conceitos basilares da Análise do Discurso, como interdiscurso, cenografia, agenciamento e ethos discursivo, conforme formulados por Dominique Maingueneau. Os resultados mostram que é possível estabelecer diálogos profícuos com os dispositivos metodológicos de Coutinho e conceitos da Análise do Discurso. A partir de uma aura mística do seu silêncio acolhedor, pode-se depreender um ethos respeitoso e atencioso do entrevistador em relação às falas das personagens. (shrink)

Face à une installation impénétrable comme face à un mur de fond de scène, l’évidence est la même : l’impasse constitue l’œuvre, qu’elle soit plastique ou théâtrale. Aujourd’hui débordée de tous côtés, cette clôture de l’œuvre est cependant assumée, voire ironiquement redoublée, dans certaines scénographies. L’impasse y prend alors une valeur paradoxale en mobilisant des puissances de perception et d’attention renouvelées : à autant d’écarts inframinces, de seuils inaperçus, comme aux échos d’autres tentatives de traversée plus directement politiques.

Cet article se propose de mettre en évidence le dialogue que la scénographie instaure entre une œuvre éphémère et un lieu hétérotopique. A rebours d’une conception faisant de la scénographie l’agencement d’un espace circonscrit et clos, il s’agit d’envisager l’ouverture de la scène sur un ailleurs comme une modalité de la survie de l’œuvre. De l’ailleurs à l’après, un pont s’établit. Car, en créant des conditions favorables à la remémoration, la scénographie permet au spectateur de nourrir un désir de reprise.

La condition de l’artiste réside dans sa liberté. Pour servir sans être asservi et proposer une vision, le scénographe compose. Son art de la trouvaille et de l’interprétation relève d’une heuristique et d’une herméneutique qui exigent une attitude réactive au sujet, au lieu et aux autres. Les incursions de plasticiens sur la scène contemporaine témoignent du dynamisme de la scénographie et de sa part créative, en tant qu’acteur majeur du fait théâtral.

La scénographie est le plus souvent considérée au théâtre dans sa dimension esthétique ou dans sa capacité à devenir un espace ludique. Or, à l’opéra, si ces deux dimensions restent importantes et se complexifient du fait des contraintes spécifiques du chant et des attentes du public, c’est la fonction dramaturgique qui passe au premier plan. La nécessité de donner le décor à l’avance pour qu’il soit construit dans les ateliers impose qu’il soit pensé avec la mise en scène, en même (...) temps qu’elle. Grâce à un exemple précis, nous montrerons comment le trio dramaturgie-scénographie et mise en scène fonctionne étroitement pour faire émerger le sens. C’est donc à cette voix dramaturgique du scénographe que nous nous intéresserons ici. (shrink)

Malgré un contexte favorable, la scénographie peinerait encore aujourd’hui à être reconnue comme un art à part entière, comme peut l’être, par exemple, l’installation. S’il faut en chercher les raisons, il est intéressant de se pencher sur les discours, comme les expressions imaginées à son égard, pour que les doutes disparaissent sur sa nature, pour que tout quiproquo soit levé. Mais, à trop vouloir légitimer, ne risque-t-on pas de créer des situations ambiguës où la scénographie perdrait une part de son (...) essentialité comme de ce qui a fait son histoire? (shrink)

La scénographie se caractérise par une hétéronomie qui, loin d’affaiblir la discipline, permet d’en concevoir l’originalité et les pouvoirs propres. Il s’agit en effet, pour la scénographie, de faire place, au double sens de l’expression, ce qui permet finalement à ses créations de s’imposer avec une vraisemblance qui n’a rien de la simple illusion. Sa puissance phénoménale peut davantage s’affirmer à partir d’une compréhension phénoménologique de la chair, en tant qu’elle constitue un principe d’espace.

Le propos de l’article est l’analyse de la cérémonie de la prise d’habit au sein de l’Ordre Notre-Dame du Mont-Carmel aux xviie et xviiie siècles. À partir des sources normatives, picturales et hagiographiques, cette cérémonie est détaillée, notamment la scénographie de l’avant/après, gommant toute marque féminine (présence de cheveux, soins pour un teint pâle, vêtement ajusté, usage de soieries, de bijoux, etc.). Certaines pratiques témoignent de la mise en impatience de ce passage de la soie au drap, qui se traduit (...) par des prises d’habit clandestines, prématurées ou des portraits de mondaines usurpatrices en habit de carmélites. Il est vrai que le modèle absolu de La Madeleine, compte tenu des origines le plus souvent princières des postulantes, n’est pas étranger au prestige de la métamorphose. Réalité et construction représentative permettent de montrer comment le Carmel s’est approprié une cérémonie, qui, dans le contexte compétitif entre les ordres de la liturgie tridentine, valorise la femme, par le biais de la moniale, affranchie des attributs de son sexe. Mais surtout, la vêture a su rendre spectaculaire et désirable ce qui a priori ne l’est pas, la pauvreté et la pénitence du corps et de ses attributs, dans le but avoué du recrutement de nouvelles postulantes. De la rivalité entre drap et soie, le vainqueur n’est pas forcément celui que l’on croit. (shrink)

Quelles mutations de la scène contemporaine le concept de paysage, de plus en plus présent dans le discours théâtral actuel, est-il capable d’éclairer? De quoi le paysage est-il le nom? Par le prisme de la scène-paysage, l’article engage une réflexion sur les possibles conceptions d’une scène non anthropocentrique, en visitant des spectacles de Robert Wilson, Claude Régy et Maguy Marin. Ni décor pour les personnages ni fond de scène pour les acteurs, le paysage, caractérisé par la ligne d’horizon qui l’unifie (...) et par son absence de centre, nous inciterait à penser la scénographie en lien direct avec l’activité cognitive du spectateur et, plus précisément, avec l’expérience du regard. (shrink)

The author draws attention to gnoseologically not enough investigated phenomenon of automorphism thinking. In the widely known works of F. Varela, and U. Maturana automorphism is associated mainly with the study of the adaptation of biological organisms. It appears, however, that the possibilities of this approach are more significant. The author believes that the driving force of thinking activity is the constructive combination. Cognitive morphogenesis processes as a free combination of symbolic forms, managed by rules of mental experimentation over one’s (...) own resources, resulting in the development of the spiritual world of a person. The ‘generation of meanings through distinction of meanings‘ logic is a lever that starts independent-functioning automatic processes. Such a spiritual auto-modelling generates symbolic morphisms – what is referred to as drawing ‘castles in the air‘, creating constructions without basement. The author comes to the conclusion that in scientific knowledge, as in poetry, all abilities of associative consciousness on the basis of auto-modelling mechanism are involved and they serve as indicators for creation of form. In this process tools of internal semantic transformations aimed at paramorph exposure of reality are applied. (shrink)

L’article étudie la notion de scénographie vis-à-vis des nouvelles tendances expographiques qui remettent aujourd’hui en question l’acte d’exposer. Des expositions historiques et contemporaines, telles que An Exhibit (ICA, Londres, 1957) de Richard Hamilton, ou Contemporanea (Villa Borghèse, Rome, 1973), organisée par Achille Bonito Oliva, montrent comment, au véritable travail scénographique, se substitue un lieu qui, avec sa spécificité et sa caractérisation architectonique et historique, joue le rôle de scénographie de l’exposition.

Aujourd’hui, l’exposition plasticienne crée un nouveau langage en direction du spectateur. Réinventant des signes et des qualités sensibles, elle redéfinit la fabrique comme la perception du plaisir et du jugement de goût et, d’un même élan, restitue à l’œuvre ce que l’esthétique, comme science de l’art, n’aurait jamais dû lui soustraire : la foi en sa capacité critique.

Associé à la banalisation du quotidien, l’espace domestique constitue néanmoins pour de nombreux architectes un lieu privilégié dans ses potentialités scénographiques. Au-delà du langage architectural employé, la production contemporaine nipponne ravive une dynamique expérimentale et plastique, lancée par les acteurs du courant moderne des années 1920. À travers la mise en valeur des jeux de perceptions, l’implication du corps dans la fabrique de sensations, les stratégies de fusion entre matière et espace, l’enjeu de la lumière, la place du rythme, le (...) décloisonnement des usages ou la transposition de procédés mécaniques à la maison, l’article s’emploie à révéler différentes approches scénographiques dans les processus de conception de l’architecture domestique et leur évolution entre le début du xx e siècle et celui du xxi e. (shrink)

L'expérimentation de nouvelles formes de communication politique conduit souvent à regarder l'interner comme un lieu de parole et de dialogue. Mais les médias informatisés sont aussi, et avant tout, un lieu où se définissent les objets et les postures politiques. En particulier, la volonté de mettre à disposition les éléments d'un débat possible tourne souvent à la mise en visibilité, moins de la parole, que de sa possibilité. Car cette thématique de la parole libérée dissimule la réalité d'un ensemble de (...) formes écrites et documentaires, arrière-plan de la discussion qui va jusqu'à se substituer à elle.Experimenting with new forms of communication often leads to watching the intern as a place of speech and dialogue. But the media are also computerized and, above all, a place to define the objects and political posturing. In particular, the desire to provide the elements of a possible debate often turns to set visibility, less speech than of its possibility. For this theme speech released conceals the reality of a set of written forms and documentary background to the discussion that will take its place. (shrink)

Enframed by stage technology in their concert appearances, leading female pop stars propel scenography to the forefront of efforts to produce mesmerising visual images. Enhancing their stage presence by performing within a techno-scenographic frame, flying high like deae ex machina, pop divas shine brighter than the sun. Redefining the supernatural, female recording artists are offering a modern twist on the myth of divinities, leaving their fans no choice but to bow down in awe. This phenomenon inevitably calls to mind (...) Martin Heidegger’s notion of enframing (Ge-Stell). Even though rereading The Question Concerning Technology does not come without risk, this influential work has proven to be a useful tool for analyses of this current cultural trend, showing that the use of scenographic technology is ‘not that innocent’ either when it comes to ideology and power, even when it is taking place in the dazzling world of pop music. (shrink)

Définir la scénographie sous le règne de Louis XIV demande à s’éloigner d’une doxa l’associant à l’univers de la scène. Jeu du voir et du décrire, elle est la mise en scène d’un regard pour écrire, dessiner une réalité tridimensionnelle complexe, ce dont les exemples de Félibien et de Donneau de Visé rendent compte dans leurs manières de décrire Versailles et les spectacles à machines au début des années 1670.

There is fast-growing awareness of the role atmospheres play in architecture. Of equal interest to contemporary architectural practice as it is to aesthetic theory, this 'atmospheric turn' owes much to the work of the German philosopher Gernot Böhme. Atmospheric Architectures: The Aesthetics of Felt Spaces brings together Böhme's most seminal writings on the subject, through chapters selected from his classic books and articles, many of which have hitherto only been available in German. This is the only translated version authorised by (...) Böhme himself, and is the first coherent collection deploying a consistent terminology. It is a work which will provide rich references and a theoretical framework for ongoing discussions about atmospheres and their relations to architectural and urban spaces. Combining philosophy with architecture, design, landscape design, scenography, music, art criticism, and visual arts, the essays together provide a key to the concepts that motivate the work of some of the best contemporary architects, artists, and theorists: from Peter Zumthor, Herzog & de Meuron and Juhani Pallasmaa to Olafur Eliasson and James Turrell. With a foreword by Professor Mark Dorrian and an afterword by Professor David Leatherbarrow,, the volume also includes a general introduction to the topic, including coverage of it history, development, areas of application and conceptual apparatus. (shrink)

During World War I, in response to substantial advancements in wartime surveillance, it became a common practice to rely on “vision specialists” to devise effective methods of fooling the enemy. These methods, collectively referred to now as camouflage, were designed by so-called camoufleurs, men who in civilian life had been trained as artists, graphic designers, architects, and theatre scenographers. Among the techniques they employed were perspective-based spatial distortions, of the sort that are also frequently used in theatrical set design, trompe (...) l’oeil paintings, and wildlife displays. This paper describes these methods, explains how they were intended to work, and discusses their effectiveness. (shrink)

Interest in sensory atmospheres and architectural and urban ambiances has been growing for over 30 years. A key figure in this field is acclaimed German philosopher Gernot Böhme whose influential conception of what atmospheres are and how they function has been only partially available to the English-speaking public. This translation of key essays along with an original introduction charts the development of Gernot Böhme's philosophy of atmospheres and how it can be applied in various contexts such as scenography, commodity (...) aesthetics, advertising, architecture, design, and art. The phenomenological analysis of atmospheres has proved very fruitful and its most important, and successful, application has been within aesthetics. The material background of this success may be seen in the ubiquitous aestheticization of our lifeworld, or from another perspective, of the staging of everything, every event and performance. The theory of atmospheres becoming an aesthetic theory thus reveals the theatrical, not to say manipulative, character of politics, commerce, of the event-society. But, taken as a positive theory of certain phenomena, it offers new perspectives on architecture, design, and art. It made the spatial and the experience of space and places a central subject and hence rehabilitated the ephemeral in the arts. Taking its numerous impacts in many fields together, it initiated a new humanism: the individual as a living person and his or her perspective are taken seriously, and this fosters the ongoing democratization of culture, in particular the possibility for everybody to participate in art and its works. (shrink)

This article begins by asking whether boundaries can be assigned to discourse analysis. It suggests making a distinction between `discourse linguistics' and `discourse analysis', which has a specific viewpoint on discourse. It propounds next to open to research the field of `self-constituting discourses', thus bringing together those discourses that legitimate the whole discursive production, such as philosophical, scientific or religious discourses. Lastly the article emphasizes some characteristics of such discourses and presents concepts that are useful in analysing them - particularly (...) `scenography', `linguistic code', and `ethos', and offers illustrative examples. (shrink)

Prior to this intervention the site used to be a degraded fiscal property, that functioned as a bus yard, a police legal deposit, and a restaurant parking lot. Underneath it runs the Maldonado stream culvert, covered by a concrete slab at a depth of only -20cm. Next to the site is a 5m high railroad embankment. The plot is strategically located at the end of Juan B. Justo avenue and works as a gateway to the Tres de Febrero park (also (...) known as Bosques de Palermo, the Buenos Aires’s biggest green space designed by Charles Thays in 1875). It is situated in the neighborhood of Palermo, an area that underwent a vertiginous residential and commercial expansion since the late 90´s. -/- The design approach is influenced by the adjacent urban fragments: the grounds of the Sociedad Rural Argentina, the surrounding Avenues Santa Fe-Sarmiento; the opening of Darregueyra street expected for the near future, the implementation of historic preservation guidelines for the Tres de Febrero Park, and the proposal for the development of nearby railroad yards. -/- Specifically, the project seeks to minimize the impact of the fast traffic that runs along Bullrich avenue, improving pedestrian and cycle access to the park. At the same time it defines new landscape features, utilizing the earth made available by the tunneling works of a new subway line. -/- The project comprises the structuring of an existing 800 meter long embankment and the transformation of the sidewalk into a public promenade. This is achieved through a wider sidewalk of 12m on average, which is part of a series of longitudinal stripes ranging from high speed to quiet spaces. The first band of grass and aged tipas (tipuana tipu) buffer pedestrian and cyclist from automotive traffic. Cycle traffic is organized on its own lane. The sidewalk itself contains several bays that act as urban lounges. Next, a continuous concrete bench delimits the beginning of the slope, backed by a stripe of grass that works as a soft extension. Finally, plants for contemplation are arranged as undulating traces. Rhythmic use of retaining gabions defines longitudinal segments of varying slope, unifying the spacial criterion. This series is punctuated by an amphitheater and framed by triangular plazas at the corners. -/- Material choices for hard surfaces are constrained by concerns of durability, low cost, and consistency with other ongoing public works. -/- Hard materials, as well as the plant selection needed to be low-maintenance. The palette was kept to reinforced concrete, granitic slabs, and granite stone in large size –forming retaining gabions- and as loose finishing for pavements. Likewise, the lack of a protective enclosure and of continuous surveillance dictated that urban furniture and fixtures be anti-vandalic. The stealing of these components –from inspection lids, to benches, to plants- is a common problem in urban spaces in many Latin American cities. To prevent this, fixtures must be designed according to precise specifications regarding their weight, fixing and anchoring systems, and mechanical parts. -/- Sidewalks are organized through a 6 meter grid made of granitic white slab, infilled with textured combed nonslip concrete modules. Extended bays and corner squares are finished with white and black slabs respectively. These materials are similar to another used in public spaces under construction, in the believe that it creates a collective identification of themselves along the city. -/- The continuous reinforced concrete bench is 1.10 m wide, in order to allow people to use it in non-conventional ways. Further up on the slope, undulating paths separate plant species and provide access for gardening, but are also open to use by the public. They are paved with 2 meter-long precast concrete slabs (smaller and lighter pieces were avoided to deter robbery). As they reach the gabions they connect with sloping paths covered with loose granitic stones. The gabions themselves allow the creation of varying slopes while contributing to retaining the soil, which is reinforced with geosynthetic fabric in the perimeter to avoid landslides originated by strong rains typical of the region. -/- Urban furniture is featured on the wider bays of the sidewalk and at corner plazas. It includes seats, water fountains, bicycle racks, wastepaper baskets. As a counterpoint to the linear concrete bench, groups of concrete seats are arranged informally. These seats are a reinterpretation of the dynamic BKF chair (also known as Butterfly chair), the classic Argentinean design of the 1930’ by Antonio Bonet, Juan Kurchan, and Jorge Ferrari-Hardoy. A few low concrete tables complete these spaces as authentic urban lounges. Lighting design accompanies the general features of the project and creates a new scenography emphasizing night-time usage. -/- Landscape gardening criteria is set up by a selection of various species of high-resistant pasture (grass). The higher the slope, the higher the grass, increasing the final volumetric result. Based on considering the original tipas line (tipuana tipu, a species from the north of Argentina, yellow flowering) as a vertical wall that frames the view, the horizontal stripes contain a single species each, differing in size, shade and flowering periods –adding, in the middle band, a changing color on the big green plane slope in the same chromatic range. The final configuration of the stripe sequence from bottom to top: bermuda grass, bulbine frutescens, euryops pectinatus. The upper band existing native species is reinforced with new samples: paspalum exaltatum + cortadera selloana and ipomea + thumbergia climbing the railway fence. Each sector between gabions has an automated system of drip irrigation. Near the corner plazas, several palms are planted to provide shade and identity to the street-crossing. -/- The intervention proposes an ambivalent effect on the landscape, trascending the merely ornamental by accompanying the motorist in speed, while conforting the pedestrian with spaces for contemplation and urban relax. (shrink)

This article, in line with the enunciative trend of discursive studies, makes use of the trichotomic notion of enunciation scenes, emphasizing scenography (MAINGUENEAU, 1998; 2006; 2008; 2013) in order to read a set of three "iconotexts," circulating on billboards in 2009 in the city of Cuiabá. Exhibited on the main avenues of Cuiabá, the "iconotexts" alluded to Dante de Oliveira's political legacy. Performing a scenographic analysis, based on the examination of the verbal and iconic materiality of the texts, this (...) study identifies an overlapping of enunciators - the Dante de Oliveira Institute, the politician Dante de Oliveira, and the PSDB, the latter being chromatically symbolized. Besides the enunciators, the scenographic analysis of the three iconotexts also indicates the topography and the chronography activated in the narrative of the discursive event Dante de Oliveira. The study shows the epistemological relevance of placing scenography at the center of the analysis of political communication. (shrink)

In _Life-Destroying Diagrams_, Eugenie Brinkema brings the insights of her radical formalism to bear on supremely risky terrain: the ethical extremes of horror and love. Through close readings of works of film, literature, and philosophy, she explores how diagrams, grids, charts, lists, abecedaria, toroids, tempos, patterns, colors, negative space, lengths, increments, and thresholds attest to formal logics of torture and cruelty, violence and finitude, friendship and eros, debt and care. Beginning with a wholesale rethinking of the affect of horror, orienting (...) it away from entrenched models of feeling toward impersonal schemes and structures, Brinkema moves outward to consider the relation between objects and affects, humiliation and metaphysics, genre and the general, bodily destruction and aesthetic generation, geometry and scenography, hatred and value, love and measurement, and, ultimately, the tensions, hazards, and speculative promise of formalism itself. Replete with etymological meditations, performative typography, and lyrical digressions, _Life-Destroying Diagrams_ is at once a model of reading without guarantee and a series of generative experiments in the writing of aesthetic theory. (shrink)

Que donne à penser la scénographie lorsqu’elle entreprend de se définir à partir de ses propres outils? Quelles stratégies développe-t-elle lorsqu’elle choisit de s’interroger en se confrontant à l’architecture? Archivolte, spectacle conçu comme un projet de casse du Musée le Corbusier de Tokyo et orchestré par le scénographe David Séchaud, tente de répondre à ces questions. L’œuvre ne tend plus ici dans un produit fini démontrant un savoir-faire, la scène devient davantage le lieu d’un « comment faire? ». Le plateau (...) se transforme en un vaste atelier, où la visibilité de la technique fait partie de la dramaturgie, où la scénographie devient un art du braconnage. (shrink)

Esquisses, plans, documents et photographies présentent l'exposition en cours de construction. Un texte explicatif donne les principales clés de lecture du poème de Rimbaud "Après le déluge", extrait des "Illuminations", et de la scénographie adoptée pour le mettre en scène.

L’irruption de l’image animée dans l’espace de la scène, pour n’être pas récente, réactualise pourtant un vieux débat qui opposerait ceux qui comme Goethe plaident pour de strictes frontières à ceux qui, après Hegel, derrière Wagner et le chapitre V d’ Opéra et Drame (1851), constatent que chaque art, puisqu’il « tend à une extension indéfinie de sa puissance », est commandé par une sorte de loi du « passage à la limite ». La mise en scène de l’avenir est-elle (...) désormais tributaire d’une alliance avec les autres formes artistiques dont le cinéma et la vidéo, ou la vérité du théâtre ne saurait-elle outrepasser les limites de la scénographie « traditionnelle »? Quelques expériences récentes alimentent un débat qui opposait déjà au xviii e siècle les contempteurs de l’opéra face au théâtre : la parole proférée par l’acteur est-elle nécessaire et suffisante ou faut-il y ajouter le « merveilleux » spectaculaire? (shrink)

L’article propose une étude de spectacles qui, bien que dans des scénographies antagonistes, investissent le champ de l’entrée en salle du public et nous permettent d’entendre différemment le concept de seuil développé par Walter Benjamin à propos de la ville. La scénographie contemporaine colonise le bâtiment théâtral, elle s’étend en dehors de la cage de scène. Elle construit une représentation plus large que les bornes traditionnelles de la fable, elle s’inscrit comme un axe dramaturgique déterminant, dès les premiers instants d’entrée (...) au théâtre. (shrink)

In _Rancière’s Sentiments _Davide Panagia explores Jacques Rancière’s aesthetics of politics as it informs his radical democratic theory of participation. Attending to diverse practices of everyday living and doing—of form, style, and scenography—in Rancière’s writings, Panagia characterizes Rancière as a sentimental thinker for whom the aesthetic is indistinguishable from the political. Rather than providing prescriptions for political judgment and action, Rancière focuses on how sensibilities and perceptions constitute dynamic relations between persons and the worlds they create. Panagia traces this (...) approach by examining Rancière’s modernist sensibilities, his theory of radical mediation, the influence of Gustave Flaubert on Rancière’s literary voice, and how Rancière juxtaposes seemingly incompatible objects and phenomena to create moments of sensorial disorientation. The power of Rancière’s work, Panagia demonstrates, lies in its ability to leave readers with a disjunctive sensibility of the world and what political thinking is and can be. (shrink)

Ce texte a déjà paru dans le catalogue E-Cité/Europe, Strasbourg, Apollonia, 2015, p. 26-30. Nous remercions Claire Dehove et WOS-Agences des hypothèses de nous avoir autorisé à le reproduire ici. WORKSHOP EN PARTENARIAT AVEC LA HEAR ET LA FACULTÉ DES ARTS DE STRASBOURG – Wos agence des hypothèses/Claire Dehove avec François Duconseille, et avec les étudiants de scénographie HEAR et du Master Critique-essais de Strasbourg, Inès Sassi, Raimonda Tamuleviciute, Ikhyong Park, Laura Perrone, Loue Aveline – - Arts plastiques et autres (...) – GALERIE – Nouvel article. (shrink)

L’œuvre littéraire et poétique de Gaston Bachelard tourne autour des potentialités imaginaires des matières, formes et mouvements (peu sur les couleurs), tout à tour mis en avant dans ses ouvrages. Si la dynamogénie du corps à travers les mouvements touche peu la scénographie, ses travaux sur les quatre matières de la nature et sur la géométrie de l’espace ( La poétique de l’espace est un des plus traduits et présent dans beaucoup d’écoles d’architecture dans le monde), proposent par contre de (...) multiples leçons sur la symbolique de l’espace naturel ou construit techniquement. Si ces éléments sont surtout abordés comme entités et moins comme des ensembles, comme des totalités agencées, ils livrent cependant bien des savoirs sur les potentialités de signification, objectives et subjectives, conscientes et inconscientes, des structures spatiales. L’article se propose de parcourir certains de ces résultats et d’en induire des leçons pour la création d’espaces, provocateurs d’émotions esthétiques, de surcharges symboliques et de transformation des représentations à partir d’une phénoménologie des formes et matériaux. (shrink)

Starting from the assumption that Discourse Analysis can shed light on hidden instances of social demand through the analysis of discourse in different social contexts, the present paper focuses on healthcare, in particular on the social demands concerning health that emerge in forums where health problems are discussed. A corpus of texts produced in the context of non-specialized discussion groups has been analyzed, both from a quantitative and a qualitative perspective. Various discourse features have been examined — from strategies of (...) self-presentation and other-addressing to the selection of specialized lexicon and terminologies, from levels of formality to the interplay of description and narrative. The analysis has revealed the presence of two different ‘scenographies’, that can be named ‘social’ and ‘private’, respectively. The former is characterized by the exchange of information, while the latter gives voice to the need for a different relationship between patients and doctors. In this perspective, it is suggested that the person as a whole should be the main concern of doctors, thus leading to a renewal of discourse in the medical sector. (shrink)

De l’arrivée de Torelli à la cour de France en 1645 à la publication des quarante-neuf planches de l’ Encyclopédie (« THÉÂTRES » et « MACHINES DE THÉÂTRE ») en 1772, les machines de théâtre ont connu en France un processus de considération critique pour un art jusqu’alors minoré – au seul rang de « mécanique » – depuis les grandes figures de la philosophie grecque. L’intérêt suscité par la machinerie théâtrale chez les savants français fait écho, sur le plan (...) philosophique, au triomphe du mécanisme cartésien dont le déclin, prononcé définitivement dans le troisième quart du xviii e siècle par Rousseau et Diderot, annonce la mort d’une scénographie classique portée sur les plaisirs de l’illusion et le merveilleux mythologique. (shrink)

This article is an edited version of the response paper offered at the conclusion of the symposium, Modern Sensibilities. It ties together themes from the symposium papers, as well as ideas prompted by Mieke Bal’s exhibition, Emma & Edvard: Love in the Time of Loneliness, and her accompanying book, Emma and Edvard Looking Sideways: Loneliness and the Cinematic. It focuses on the anachronistic entanglements among Flaubert’s “Emma,” Munch’s motifs, Mieke Bal and Michelle Williams Gamaker’s Madame B, the Munch Museum’s architecture (...) and exhibition scenography, and the exhibition viewer. (shrink)

Dans un contexte marqué par la révolution industrielle, et donc la mécanisation du travail, Oscar Wilde porte un regard critique sur les possibilités nouvelles accordées à la mise en scène de théâtre. Loin d’être accessoire, la scénographie est constitutive d’une œuvre irréductible au texte et fait, du théâtre, le lieu d’un art total où le décorateur est artiste et les métiers collaborent.

Drawing on a series of exhibitions curated and installed at the Canadian Centre for Architecture in Montréal throughout the 1990s and the early millennium, this essay analyzes how architecture and its representation in museological exhibitions have innovated forms of communication and display practices, transcending the traditions established by the fine arts paradigm since the late eighteenth century. The author argues that in addition to providing a heightened recognition of the narrative and performative potential of the exhibitionary setting, the discourses and (...) tensions specific to architecture and architectural practice have led to a rethinking of the communicative potential of the exhibition environment. Principles inherent to architecture—spatiality, materiality, and the experiential—are fruitful when considering the possibilities of exhibition design to elucidate multiple levels of meaning, and these principles have led to architecture’s coming-of-age in the museological environment in ways that are specific to re aedificatoria—the art of building itself. (shrink)