Abstract
Associé à la banalisation du quotidien, l’espace domestique constitue néanmoins pour de nombreux architectes un lieu privilégié dans ses potentialités scénographiques. Au-delà du langage architectural employé, la production contemporaine nipponne ravive une dynamique expérimentale et plastique, lancée par les acteurs du courant moderne des années 1920. À travers la mise en valeur des jeux de perceptions, l’implication du corps dans la fabrique de sensations, les stratégies de fusion entre matière et espace, l’enjeu de la lumière, la place du rythme, le décloisonnement des usages ou la transposition de procédés mécaniques à la maison, l’article s’emploie à révéler différentes approches scénographiques dans les processus de conception de l’architecture domestique et leur évolution entre le début du xx e siècle et celui du xxi e.