Abstract
Quelles mutations de la scène contemporaine le concept de paysage, de plus en plus présent dans le discours théâtral actuel, est-il capable d’éclairer? De quoi le paysage est-il le nom? Par le prisme de la scène-paysage, l’article engage une réflexion sur les possibles conceptions d’une scène non anthropocentrique, en visitant des spectacles de Robert Wilson, Claude Régy et Maguy Marin. Ni décor pour les personnages ni fond de scène pour les acteurs, le paysage, caractérisé par la ligne d’horizon qui l’unifie et par son absence de centre, nous inciterait à penser la scénographie en lien direct avec l’activité cognitive du spectateur et, plus précisément, avec l’expérience du regard.