Towards the middle of the 18th century, Pierre-Louis Moreau de Maupertuis proposed the “principle of least action” as a fundamental law of physics and as a proof of the existence of God. Samuel König and other contemporary authors criticized Maupertuis’ work. There ensued a fierce discussion concerning this subject, in which Leonhard Euler, the king Frédéric II of Prussia and Voltaire took part. This paper discusses that debate, emphasizing its extrascientific features and analyzing the interests that motivated the (...) actions of the people involved in that episode. RESUMO: Em meados do século XVIII, Pierre-Louis Moreau de Maupertuis propôs o “princípio de ação mínima”, que seria uma lei fundamental da física, além de constituir uma prova da existência de Deus. O trabalho de Maupertuis foi criticado por Samuel König e outros autores da época. Ocorreu uma violenta discussão a respeito desse assunto, da qual participaram Leonhard Euler, o rei Frédéric II da Prússia e Voltaire. Este artigo estuda o debate ocorrido, enfatizando especialmente os aspectos extracientíficos e analisando os interesses que motivaram as ações das pessoas envolvidas nesse episódio. (shrink)

Towards the middle of the 18th century, Pierre-Louis Moreau de Maupertuis proposed the “principle of least action” as a fundamental law of physics and as a proof of the existence of God. Samuel König and other contemporary authors criticized Maupertuis’ work. There ensued a fierce discussion concerning this subject, in which Leonhard Euler, the king Frédéric II of Prussia and Voltaire took part. This paper discusses that debate, emphasizing its extrascientific features and analyzing the interests that motivated the (...) actions of the people involved in that episode. Key words: Pierre-Louis Moreau de Maupertuis, François Marie Arouet Voltaire, Johann Samuel König, Frédéric II – king of Prussia, principle of least action, history of physics, scientific controversies. (shrink)

En contrepoint à son œuvre mathématique et physique — et en relation avec elle — d'Alembert a développé une théorie de la connaissance influencée par Locke et le sensualisme de Condillac, mais centrée avant tout sur une épistémologie de la physique newtonienne. Réaliste, prônant le recours à l'expérience, il est en même temps profondément rationaliste, et même précisément, quoiqu'il s'en défende plutôt, dans la lignée de Descartes, Mais, bien que la Raison soit sa référence fondamentale, à tel point qu'il voudrait (...) fonder sur ses principes les plus évidents toute la science physico-mathématique — c'est-à-dire par excellence la Mécanique —, son programme ne peut être dit cartésien : non seulement il rejette les idées innées, mais il accepte la critique d'une rationalité apparente requise par la considération de faits irréductibles (l'attraction par exemple). Son épistémologie est un réalisme rationnel référé à l'être même de la Nature (la Raison et la Nature se rejoignent en profondeur). C'est en fonction de ces conceptions qu'il accepte ou rejette certaines notions physiques soit ambiguës, soit incertaines. Son rejet du concept de force comme celui de la considération d'une texture intime des corps semblent en faire, par le refus de ce qui ne serait pas directement mesurable, l'annonciateur du positivisme de Laplace et de Comte : une telle interprétation serait inexacte, et d'Alembert considère que la pensée peut parvenir à la connaissance du réel. Si ses conceptions s'élaborent en contrepoint de son activité scientifique, c'est en même temps en lutte et polémique contre la métaphysique, au sein de son engagement philosophique — il est tête de file, avec Voltaire, du « parti philosophique » — et notamment dans l'Encyclopédie. Bien qu'il se réfère, comme Newton, à une Intelligence suprême à l'œuvre dans l'Univers, il n'est pas déiste et affiche bientôt une position sceptique. Sa recherche et son affirmation de l'autonomie des lois de la Nature sont a-thées au sens privatif qui annonce Laplace. Il s'oppose au matérialisme de d'Holbach ou Helvétius, mais il se rapproche peu à peu — et notamment vers 1765, sans doute sous l'influence de Diderot qui rédigea vers cette époque Le rêve de d'Alembert et avec qui il venait de renouer — d'un matérialisme dynamique : mais, ce matérialisme, il ne le professe qu'en privé (essentiellement dans sa correspondance avec Frédéric de Prusse). L'âme est matérielle, et si « le plus simple raisonnement prouve qu'il y a un être éternel » , ce Dieu est matériel, il « n'est que la matière en tant qu'intelligente » , ce qui rejoint la définition du matérialisme donnée par Diderot dans l'Encyclopédie. Toutefois, refusant de se prononcer sur l'en-soi des choses, et sur la nature de la matière elle-même, comme de se définir métaphysiquement, son matérialisme tardif est encore marqué de scepticisme. (shrink)

Les lettres présentent, par rapport au reste de l'œuvre de Platon, un double intérêt : là seulement le philosophe parle à la première personne, là seulement il se décrit en action. Les Lettres nous présentent un autre Platon que celui des dialogues, celui qui, tout jeune homme, veut jouer un rôle politique à Athènes et qui, plus tard, cherche à réaliser à Syracuse les projets politiques qu'on trouve exposés d'abord dans la République, puis dans le Politique et dans les Lois. (...) Par là, Platon ouvre une tradition qui se maintiendra après lui, comme en font foi, entre autres, les exemples de Descartes auprès de Christine de Suède, de Voltaire auprès de Frédéric II de Prusse ou de Diderot auprès de Catherine II de Russie : celui du philosophe conseiller du chef d'Etat. (shrink)

A huge bestseller in Europe, Frederic Lenoir’s Happiness is an exciting journey that examines how history’s greatest philosophers and religious figures have answered life’s most fundamental question: What is happiness and how do I achieve it? From the ancient Greeks on—from Aristotle, Plato, and Chuang Tzu to the Buddha, Jesus, and Muhammad; from Voltaire, Spinoza, and Schopenhauer to Kant, Freud, and even modern neuroscientists—Lenoir considers the idea that true and lasting happiness is indeed possible. In clear language, Lenoir concisely (...) surveys what the greatest thinkers of all time have had to say on the subject, and, with charming prose, raises provocative questions: · Do we have a duty to be happy? · Is there a connection between individual and collective happiness? · Is happiness contagious? · Is there a difference between pleasure and happiness? · Can unhappiness and happiness coexist? · Does our happiness depend on our luck? Understanding how civilization’s best minds have answered those questions, Lenoir suggests, not only makes for a fascinating reading experience, but also provides a way for us to see us how happiness, that most elusive of feelings, is attainable in our own lives. (shrink)

La métaphysique de Leibniz revue par Wolff est débattue dans la correspondance qu'entretiennent Voltaire et Frédéric, futur Frédéric II. Ce dernier tente d'initier et de convertir Voltaire au wolffisme. Même s'il la prétend remarquable, Voltaire estime peu la méthode wolffienne. Refusant le fidéisme à la Bayle, Frédéric ne se résout pas à renoncer volontairement aux connaissances que l'on peut acquérir par le raisonnement. Selon Voltaire, les vérités métaphysiques demeurent inaccessibles. La seule position défendable (...) s'avère donc être le scepticisme métaphysique. Frédéric l'admet: après avoir étudié les sciences et observé l'esprit des hommes, l'inclination au scepticisme est naturelle. Ainsi, le débat sur les monades a conduit Frédéric à dénier son wolffisme antérieur: il est prêt à devenir le parfait despote pragmatique et réaliste, disciple des Lumières françaises. (shrink)

Les philosophes, disait Robert Musil, sont des êtres violents qui, faute d'avoir une armée à leur disposition, se soumettent le monde en l'enfermant dans un système. Il peut aussi leur arriver de vouloir atteindre leurs objectifs en devenant les conseillers d'un prince. Ils s'exposent, en ce cas, à de pénibles frustrations, car le prince (" bon " roi ou " méchant " tyran) n'a que faire des conseils d'un naïf philosophe. Si je reviens ici sur les temps forts de cette (...) histoire (Platon et Denys, Descartes et Christine, Voltaire et Frédéric, Heidegger et Hitler, etc.), ce n'est pas pour inviter les philosophes à s'éloigner de la politique. C'est, au contraire, pour tenter d'instituer, entre le pouvoir et la pensée, un véritable dialogue. Encore faut-il, pour que celui-ci soit possible, que soit reconnue la nature paranoïaque de la démarche philosophique. C. D. (shrink)

Background: Informed consent for genetic tests is a well-established practice. It should be based on good quality information and in keeping with the patient’s values. Existing informed consent assessment tools assess knowledge and values. Nevertheless, there is no consensus on what specific elements need to be discussed or considered in the consent process for genetic tests.Methods: We performed a systematic review to identify all factors involved in the decision-making and consent process about genetic testing, from the perspective of patients. Through (...) public databases, we identified studies reporting factors that influence the decision to accept or decline genetic testing. Studies were included if they reported the perspective of patients or at-risk individuals. All articles were thematically coded.Results: 1989 articles were reviewed: 70 met inclusion criteria and 12 additional articles were identified through the references of included studies. Coding of the 82 articles led to the identification of 45 factors involved in decision-making and consent, which were initially divided into three domains: in favor of, against or with an undetermined influence on genetic testing. Each factor was also divided into three subdomains relating to the informed choice concept: knowledge, values or other. The factors in the “other” subdomain were all related to the context of testing (e.g. timing, cost, influence of family members, etc), and were present in all three domains.Conclusions: We describe the network of factors contributing to decision-making and consent process and identify the context of genetic testing as a third component to influence this process. Future studies should consider the evaluation of contextual factors as an important and relevant component of the consent and decision-making process about genetic tests. Based on these results, we plan to develop and test a more comprehensive tool to assess informed consent for genetic testing. (shrink)

In their article, Herrera-Ferra et al. (2023) highlight how the progress and implementation of neurotechnology, especially in conjunction with artificial intelligence, have revealed potential impli...

A global transformation of modes of religious authority has been taking place at an increasing pace in recent years. The social and political implications of the growing dominance of neo-scripturalist discourses on Islam have been particularly noticeable after 11 September 2001. This evolution of religiosity, which is mediated by mass media and new media technology, creates the conditions of existence of a post-Weberian and post-Durkheimian order. In this new social context, legitimacy (and legitimate violence) can be more easily disconnected from (...) the institutionalized framework of religious and political authority. Both in Muslim countries and in Western democracies, the attempt by Islamic activists to make the Shari’a relevant in contemporary settings creates new opportunities and challenges for legal pluralism. At the same time, the multiplication of Muslim voices claiming to be able to interpret the sacred texts, particularly in virtual communities, creates an increasingly inchoate ‘noise’ about Islamic orthodoxy. In the context of an exponential increase in the global possibilities for religious identification and expression, the growth of neo-scripturalist interpretations of Islam reflects a quest for parsimony and stability. (shrink)

La philosophie des sciences d'Emile Meyerson (1859-1933) suscite aujourd'hui un regain d'interet. Proche de Bergson, de Brunschvicg et de De Broglie, Meyerson apparait comme un membre eminent, quoique neglige, de la tradition epistemologique francaise. Antipositiviste, fin connaisseur de la science classique et de la thermodynamique, il propose de penetrantes interpretations de la relativite et des quanta. Nourri de metaphysique allemande, il est egalement curieux des avancees theoriques de son temps, comme en temoignent ses riches correspondances avec Einstein, Husserl, Cassirer, ou (...) encore Dewey et MacTaggart. L'oeuvre foisonnante et complexe de Meyerson, critiquee par Bachelard, n'a cesse d'etre lue et appreciee de penseurs tels que Popper, Kuhn et Quine. Cette etude, s'appuyant sur les grands ouvrages publies du vivant de l'auteur, mais aussi sur des archives inedites, montre que l'epistemologie meyersonienne represente une tres originale et tres actuelle anthropologie de la connaissance. (shrink)

This article aims at defending the old theory of iconological dualism that opposes ‘handmade’ pictures to photographic pictures. I defend a new version of that theory, according to which photographs always enable viewers to have singular thoughts on the things photographed, while handmade pictures by themselves never enable viewers to have singular thoughts but only enable them to have what I call ‘thoughts by depiction’. To this end, I defend the old theory according to which singular thoughts require a special (...) relation—called ‘acquaintance’—between the thinker and the object thought about. I put this traditional view forward thanks to a new version of the classic spy argument for the acquaintance constraint on singular thoughts. (shrink)

1 The Revolutionary Founder Mao Tse-tung's singular prominence within the Chinese Communist Party was not quickly won. His share of leadership was secured ...

The "sovereign individual" appears as a hapax in the Nietzschean corpus. However, many commentators have seen in it as a kind of compendium of Nietzschean philosophy as if, through this figure, Nietzsche were defending an extreme, autarkic and even ferocious individualism. In contrast to these reductionist interpretations, this article puts the notion of the sovereign individual into the long history of morals. Which means to rethinking individuality as the fruit of a long history, and to making subjectivity not a founding (...) but a derived instance. Finally, we outline some contemporary extensions of this Nietzschean approach to individuality in Michel Foucault and Judith Butler. (shrink)

Sympathetic magic features strongly in virtually all religious traditions and in folk customs generally. Scholars agree that It is based on the association of ideas perceived as external, mind-independent causal realities, as connections mediating causal influence. Moreover, religious folk believe that this mediation involves forms of supernatural agency. From a psychological perspective, the key question revolves around the principles by which the cognitive system deems some of its content to reference the external world and other content to constitute internal mental (...) forms of activity like thoughts, feelings and attitudes. The paper proposes that the critical factor has to do with the balance between two distinctly different kinds of cognitive content: representations of things (mentation arising in the form of something other than itself), as distinct from registrations referencing the intrinsic phenomenal properties of the mental state itself. The balance between these two determines whether content is perceived as external worldly event or a form of internal mental content. (shrink)

Faut-il servir le prince? Ou quel est le rapport du lettré avec le pouvoir? Mencius et Zhuangzi, deux grands penseurs contemporains du IV e siècle avant notre ère, proposent deux réponses différentes. L’un conditionne l’offre et l’autre la refuse radicalement. Pour l’héritier spirituel de Confucius, un prince doit au préalable être doté de la vertu pour qu’on puisse l’aider à réaliser de grandes œuvres. Le rang social, l’un des paramètres qui déterminent les rapports entre un prince et un lettré, n’est (...) pas prioritaire. Selon Zhuangzi, et même s’il relativise à maintes reprises la vie et la mort, servir un prince revient à perdre l’énergie vitale, à risquer inutilement sa vie. Il rejette en effet tout rapport social de contrainte qui prive l’homme de sa liberté. Cette attitude suscitera la critique des confucianistes qui lui reprocheront sa méconnaissance des affaires humaines. Néanmoins, ces deux positions à la fois opposées et complémentaires ont durablement marqué les conceptions politiques des lettrés chinois. (shrink)

This book develops John Dewey's broad conception of social conflict as a natural process of discovery and preference adjustment, resolving Kenneth Arrow's famous theorem of the impossibility of ordering diverse preferences through voting. It addresses the nature and resolution of today's urgent problems and political polarization.

Résumé Cet article compare les philosophies de l’absolu de Nicolas de Cues et de Hegel. Toutes les deux intègrent une logique de la contradiction, une cosmologie processuelle et une christologie spéculative à une manifestation de l’infini. Nous montrons toutefois ce qui sépare le système dialectique de l’approche métaphysique.

Nicolas de Cues effectue au XVe siècle un geste métaphysique qui nous paraît décisif pour la métaphysique classique et particulièrement pour la philosophie de Leibniz : il élabore une métaphysique de la singularité créée à partir de l’affirmation de l’infinité du Principe. La puissance de l’infinité divine renforce la valeur de chaque créature singulière grâce à un dispositif d’expression de l’infini dans le fini. Cependant ce processus de singularisation universel ne va pas sans soulever des difficultés. Comment la singularité de (...) la créature peut-elle s’ouvrir à l’infini ? Comment les créatures singulières peuvent-elles former un monde commun et se rapporter à leur Principe sans abandonner leur puissance de distinction ? Nous exposerons trois temps de ce processus de singularisation : la déduction, par une métaphysique expressive de l’infini, de la singularité conçue comme contraction de l’Unité divine ; l’intégration cosmologique des êtres singuliers ainsi déduits ; enfin la destinée spirituelle de l’intériorisation mentale de l’ensemble du processus. (shrink)

L’article a pour objet l’analyse des interactions verbales entre des adolescents polyhandicapés et des adultes ayant soins. L’objectif de l’étude est de montrer comment le phénomène de répétition qui se distribue nécessairement sur le plan interlocutoire engendre ou facilite le processus d’intercompréhension. Les résultats montrent que la répétition fonctionne comme un processus dialogique dont la dynamique intersubjective contribue à la construction et à l’accomplissement réussi de l’échange conversationnel. Nous comparons et discutons ces résultats relativement à un corpus d’interactions verbales entre (...) des adultes et des enfants au développement typique. (shrink)

This paper calls into question Richard Rorty's recasting of the traditional justifications of liberal political philosophy in an anti-foundationalist ironic mould. Rorty suggests not only that his irony is compatible with the liberal commitments to human flourishing but also that it can clear up many of the conceptual difficulties that liberal reformers face today. Two objections are raised against the Rortian approach to politics, one conceptual, the other practical. Conceptually, because Rorty does not wish to burden political irony and imagination (...) with a constraining political theory, his proposal increases the likelihood that two liberal commitments that he judges essential, the separation of the public and the private, and the aversion of wilful cruelty, will clash with one another. Practically, the success of his anti-foundationalist irony among sophisticated liberal reformers is jeopardized by its potentially negative impact upon the non-ironic, metaphysically minded political actors who most need to be brought into the liberal debate. Key Words: irony • liberal imagination • political theory • pragmatism • social change • Third World. (shrink)

Bien que la tradition confucéenne place l’amitié en dernière position des cinq relations sociales, les écrits la concernant sont très importants. L’amitié qui lie Bo Ya et Zhong Ziqi trouve son prolongement dans celle de Fan Shi et Zhang Shao, dans la mesure où l’un des amis de ces couples meurt. Ces alliances amicales teintées d’un ton tragique et remontant à l’époque pré-impériale et aux Han ne cessent d’alimenter l’imaginaire des Chinois qui les subliment ou amplifient dans tous les genres (...) littéraires : poésie, théâtre et roman… Tous les auteurs privilégient la fidélité de ces personnages, leur vertu, caractère universel dans ce type de relation sociale. Ils insistent également sur le lien spirituel qui transcende la vie et la mort. À partir de la traduction de ces récits connus et célébrés, nous essayons dans cette étude de montrer comment l’exemplarité de l’amitié s’embellit ou se mythifie et de quelle manière l’intertextualité joue dans la formation du vocabulaire chinois à ce propos. (shrink)