Architectural ethics has only begun to consider in earnest what it means, in a moral sense, to be an architect.1 The academy, however, has yet to adequately to explore the ethical problems raised,2 to evaluate the types of moral issues that arise, and to develop moral principles or moral reasons that should guide decisions when encountering these moral issues inherent in certain project types. This is the case despite the practice of architecture entailing “behaviours, our choices of which may be (...) illuminated by ethical analysis.”3 Although distinguishing practice from product allows ethical critique of the practice involved in designing buildings, and recognises the significance of the architect’s moral agency, there remains very little empirically-based understanding of how the architect, once identified as a moral agent, operates as such, and still less about the circumstances in which ‘professional’ conduct may be at odds with ‘ethical’ behaviour. (shrink)

Volume 23, Issue 3, September 2020, Page 302-313.

In some passages of the Opus maius and the Opus tertium, Roger Bacon holds that mathematical objects are the immediate and adequate objects of human’s intellect: in our sensible life, the intellect develops mostly around quantity itself. We comprehend quantities and bodies by a perception of the intellect because their forms belong to the intellect, namely, an understanding of mathematical truths is almost innate within us. A natural reaction to these sentences is to deduce a strong Pythagorean or Platonic influence (...) in Roger Bacon’s theory of mathematical knowledge. However, Bacon has always followed Aristotle’s view according to which numbers and figures have no real existence apart from the sensible substances, and universal knowledge comes from sensory experience as well. It appears that Bacon’s claim that quantity is the first object of human's intellect comes from an original reading of a passage of Aristotle’s On Memory and Reminiscence. In this paper, we try to clarify Bacon’s views about mathematical abstraction and intellectual perception of mathematical forms in his Parisian questions on Physics and Liber De causis, the Perspectiva, Opus maius, Opus tertium, the Communia mathematica and the Geometria speculativa. We conclude that Bacon considered mathematical abstraction as a mode of perception of the internal structure of the physical world: mathematical abstraction does not mean for Bacon an act of separation of ideal forms from the sensible matter, but a possibility of intuition of the internal structure of the sensible world itself, a faculty which is necessary for human’s perception of space and time. (shrink)

La loi de bioéthique adoptée en 2021 inaugure un nouveau droit : le droit d’accéder à leurs origines génétiques pour les personnes nées grâce à un donneur anonyme. Toutefois, certaines d’entre elles ont déjà fait des recherches en recourant aux tests adn, interdits en France mais facilement accessibles sur Internet. Ils racontent ici que la connaissance de l’identité du donneur s’étend à la découverte de demi-frères et sœurs. Ils témoignent que ce halo de personnes partageant la même expérience du don (...) noue, le plus souvent, une relation, amicale ou quasi familiale. Fait éclore une famille élargie qu’aucune norme n’impose. Ajoute une nouvelle touche, la famille choisie, à la palette composite de la famille contemporaine. (shrink)

La question centrale de cet ouvrage se situe à la croisée du réalisme et de l'idéalisme : comment peut-on à la fois affirmer que les objets dont traite la mathématique possèdent un être identique en tout temps et pour tout sujet pensant et qu'ils ont été produits par un sujet mathématicien? L'idéalité des objectités formelles implique en effet leur autonomie ontologique vis-à-vis de la conscience, donc l'impossibilité de les produire. Or ces objets idéaux requièrent l'invention d'un système de notations symboliques (...) et font leur apparition à un moment de l'histoire : n'est-ce pas le signe de leur dépendance ontologique vis-à-vis de la spontanéité productrice de la conscience? Partant, la vérité mathématique doit-elle être conçue comme adéquation de la connaissance à des objets qui lui préexistent, ou comme dévoilement d'objets n'ayant ni existence en soi, ni préexistence à l'acte qui les dévoile? Ces questions fournissent l'occasion d'élaborer un discours de la méthode phénoménologique, d'analyser le mode d'être temporel des idéalisés et de conjoindre idéalisme du sens et réalisme nomologique : si le sens mathématique est engendré, propriétés et lois doivent être découvertes et démontrées."--Page 4 of cover. (shrink)

Desde hace décadas se viene hablando en América Latina y de manera muy particular en Venezuela sobre la necesidad de una transformación universitaria. Lo que, como es de esperar, genera gran debate entre quienes se aferran a las roídas estructuras de las instituciones de educación superior por los privilegios que consagran y los que apuestan por una nueva universidad. Este trabajo intenta contribuir al gran debate nacional que el proyecto de Ley de Educación Universitaria (2010) ha generado en Venezuela, para (...) ello hace énfasis en lo importante de la radicalización de la democracia universitaria y la introducción del pensamiento crítico en los planes de estudio. (shrink)

Les citoyens sont tout dans la société, rien dans les institutions et demandent à devenir quelque chose. Pour y répondre, il faut une double rupture : reconnaître la compétence normative et pas seulement électorale des citoyens ; reconnaître de nouveaux lieux de fabrication de la loi.

In addition to being a great aesthetician who established the teaching and research of aesthetics in France, Étienne Souriau is an important philosopher, notably for his contribution to ontology. His aesthetics and his ontology are closely entangled. The purpose of this article is to study the relationship between these two rings, in this case inseparable, but distinct, of philosophy. We will use a comparison with the phenomenology of Charles Peirce, relevant insofar as, by different ways, art for the first one, (...) semiotics for the second one, the two philosophers participate in a theory of the representation. (shrink)

L'ontologie, qui dépouille le monde de ses accidents pour viser le noyau de l'être pur, produit une critique de la représentation. Certaine idéologie de l'image, qui met entre parenthèses l'image comme telle au profit de ce qu'elle évoque, penche aussi vers ce dépouillement. Des deux côtés, l'être et l'image, la critique de la représentation produit divers effets pratiques et intellectuels. L'examen en miroir de l'étrange théâtre des signes où l'être entre nu en scène, et où l'image ne paraîtrait que pour (...) se fondre dans le décor, met en évidence le paradoxe d'un discours qui énonce son propre déni. (shrink)

Après une agrégation de philosophie (1983), Marie-Dominique Couzinet s'est formée à la recherche en Italie, à l'Institut Universitaire Européen de Florence, et en France, au CNRS. Maître de conférences (1996) habilitée à diriger les recherches (2009), elle enseigne l'histoire de la philosophie de la Renaissance à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UFR de philosophie ; Centre d'Histoire des Systèmes de Pensée Moderne : EA 1451). Ses travaux portent sur la philosophie de la Renaissance au XVIe siècle en France et en (...) Italie, l'histoire et la transmission des savoirs dans la culture humaniste européenne et l'historiographie consacrée à la Renaissance. Elle est l'auteur de Méthode et histoire à la Renaissance. Une lecture de la Methodus ad facilem historiarum cognitionem de Jean Bodin (Paris, Vrin, 1996) ; Bibliographie des écrivains français : Jean Bodin, Paris- Rome (Éditions Memini, 2001), et Sub specie hominis. Études sur le savoir humain au XVIe siècle (Paris, Vrin, 2007). / This study analyzes the links between philosophy, humanism and scholarly culture according to Ramus, the great 16th-century pedagogue – a prime target of the so-called "critique of pedantry", which asserted that one had to choose between teaching and thinking. It offers new critical tools to approach his oeuvre. (shrink)

L'art du fragment s'entend comme l'art de vivre. Non seulement l'effet d'une intention d'art, mais une façon particulière d'oeuvrer. Si le fragment dans l'art évoque l'étude historique ou théorique des formes du fragment, l'art du fragment désigne plutôt un enjeu de l'éthique artistique. Fragment évoque les petites formes (tel l'haïku), fragmentation, le montage des morceaux, fragmentaire, une révolte contre la totalité, et fragmentai, une sorte de suspens, un assemblage ouvert. Dans toutes ces modalités, qu'on considère ici en littérature, musique et (...) cinéma, s'instaure la variation d'un jeu entre frontières apparentes et frontières souterraines, entre limites de surface et déterminations sous-jacentes. (shrink)

Philosophe méconnu parmi les siens, même si la publication en cours de son œuvre complète l’a replacé récemment sur le devant de la scène, Henri Maldiney est quasi inconnu dans le champ des études sémiotiques. Phénoménologue de l’existence, et non de la conscience, il reprend et réinterprète Husserl, Merleau-Ponty, avec une lecture critique des anciens grecs, de Hegel et d’Heidegger ; son cheminement est marqué par ses rencontres et son dialogue avec la psychiatrie existentiale, la Schicksalsanalyse de Szondi et la (...) psychanalyse, aussi avec les artistes et poètes. Son regard sur la folie comme mode d’existence en échec de l’être humain nous conduit à une vision anthropologique fondée sur les notions de présence et d’existence, où la réflexion sur le corps et le langage occupe une place centrale. C’est ainsi que le rythme, tel qu’il est conçu par Maldiney est un radical existentiel qui couvre les dimensions corporelles, psychiques et sociales, indissociablement. La notion de rythme ouvre à une perception et à une compréhension nouvelles et originales de l’esthétique-esthésique dans l’esthétique-artistique. Le rythme, qui s’origine du sentir dans la rencontre avec le monde, est constitutif des formes se formant dans le mouvement qui génère l’espace-temps, dans une tension des opposés : la « Vie des formes » et le « Sens des sens ». La communication sensible avec l’œuvre d’art survient ainsi dans un moment pathique qui est ouverture à soi et au monde, en rupture avec les modes logiques et discursifs de la connaissance. Notre intention n’est pas ici de proposer un article encyclopédique sur le philosophe, à lire et à découvrir, non plus de passer en revue les notions qui articulent une pensée unitaire et globale mais le premier aperçu donné dans le paragraphe introductif fait entendre des échos avec la façon dont la sémiotique, notamment dans certains développements de la sémiotique dite de l’École de Paris, a négocié le virage phénoménologique en se recentrant sur les formes du sensible et le sujet percevant, faisant de la présence au monde une condition de la formation du sens, et dont la référence phénoménologique est, pour l’essentiel, l’œuvre de Merleau-Ponty. La désignation de « sémiotique de la présence » a été proposée par Jacques Fontanille, à côté de « sémiotique du monde sensible », nous la reprenons pour la commodité de la confrontation avec la phénoménologie de l’existence, centrée sur la présence au monde. Pour évoquer un croisement éventuel des deux approches, avant d’interroger ce qui les sépare épistémologiquement, nous nous intéresserons, pour introduire le philosophe, à la notion de pathique, en lien avec le couple de la relation d’agentivité : agir / subir, qui pourra faire signe aux sémioticiens. Nous suivrons de près la façon dont Maldiney appréhende cette notion tout en adoptant un point de vue plus personnel, de nature sémio-linguistique. (shrink)

La réforme de la formation en travail social au niveau des hautes écoles spécialisées en Suisse romande tend à gommer les spécificités des métiers historiques du travail social. Elle soulève, par conséquent, la question d’une identité professionnelle non plus liée au métier mais à un champ caractérisé par son hétérogénéité. Sur la base de rapports de formation pratique et de témoignages d’étudiant·es issus de l’analyse des pratiques, nous proposons, dans cette contribution, d’analyser la portée rhétorique du lien dans la constitution (...) d’une communauté de pratique et, par-là, d’une identité professionnelle rattachée à une appartenance au champ du travail social. Comment les discours sur le « lien » peuvent-ils faire « reliance »? (shrink)

Demander une assistance médicale à la procréation, recourir à l'avortement pour des raisons diverses, contrôler après coup une conduite sexuelle à risque par une pilule du lendemain, et bientôt peut-être exiger d'être euthanasié : depuis que l'État s'est engagé dans un processus de dépénalisation de ces pratiques médicales, on peut aujourd'hui faire beaucoup de choses de son propre corps quand il s'agit du début ou de la fin de vie. Cette liberté s'exerce néanmoins à une condition, toujours la même : (...) se présenter devant un médecin. Et que vous demande ce médecin? Presque rien, semble-t-il. Il vous demande de vous asseoir et de parler de votre état, de votre demande. Bref, de ce qui vous amène là. C'est ce " presque rien " dont il est question dans cet ouvrage. Un " presque rien " qui révèle, en réalité, un nouveau système de surveillance dans lequel le médecin prodigue informations et conseils à un sujet jugé désormais capable de prendre seul des décisions souveraines en matière de vie et de mort. Un face-à-face où apparaît le malaise de ceux qui assument la délicate mission de recueillir l'expression du désir ou de la détresse. À partir d'une longue enquête dans le secret des cabinets médicaux, l'auteur explique comment la régulation juridique a laissé place à des formes de pouvoir beaucoup plus sophistiquées, un dispositif souple de gouvernement des conduites qui laisse toute sa place à l'autocontrôle et à l'intériorisation par les individus des normes sociales. Elle montre ainsi comment, du cabinet du praticien jusqu'au Comité consultatif national d'éthique, c'est une nouvelle administration du vivant qui se met en place. (shrink)

L'idéalisme de Th. Hill Green.--Le pragmatisme, d'après W. James et M. Schiller.--La signification du pragmatisme.--Le problème religieux dans la pensée contemporaine.--Notes sur la pensée catholique au temps du modernisme.--Émile Boutroux.--Le rire, d'après M. Bergson.--L'idée du progrès universel.--La philosophie d'Octave Hamelin.--M. Émile Meyerson et l'xplication dans les sciences.--En marge de M. Brunschvicg.--Le rationalisme et l'idée de Dieu.

Dominique Urvoy. son propre parti. Il s'intéresse aux disciplines intellectuelles et institue une sorte d'académie qu'il préside personnellement. Pourtant il ne retire pas un véritable enrichissement spirituel de cette collaboration des cultures et ...

En Muerte y alteridad (2002), de reciente publicación en lengua española (2018), Byung-Chul Han analiza una trayectoria filosófica que atraviesa el pensamiento de Kant, Heidegger y Lévinas para señalar la que identifica como una postura caracterizada por la interioridad, desde la cual se entiende al yo como positividad unitaria frente a la negatividad de lo heterogéneo, la alteridad y la muerte. Estas premisas incurrirían en solipsismos, aporías y contradicciones que nos proponemos examinar, a fin de afinar y valorar críticamente la (...) caracterización llevada a cabo por Han. Tanto el heroísmo del yo como del amor constituirían, concluye el filósofo de origen coreano, respuestas equivocadas al hecho de la muerte, proponiendo a este respecto una apertura a la exterioridad de rasgos budistas que implicaría un vaciamiento del yo. Esta alternativa, de ecos religiosos, invita a una reflexión sobre la naturaleza de su proyecto filosófico, no solo con respecto al afrontamiento de la muerte, sino como respuesta a las problemáticas de la modernidad. (shrink)

Tesoro de la lengua castellana o española de Covarrubias encubre otro tesoro: una gramática básica del árabe, diseminada en los dos centenares de etimologías árabes proporcionadas por el destacado arabista y arabófono contemporáneo del lexicógrafo, Diego de Urrea. Tal es el planteamiento de nuestro estudio, que se dedicará, gracias al análisis lingüístico, a poner de manifiesto en este corpus la presencia explícita, y la mayoría de las veces implícita, de numerosos datos gramaticales que remiten a pautas fundamentales de la gramática (...) árabe, como son el sistema de derivación y la morfofonología del verbo. La exposición de esos datos en el Tesoro se hace gracias a una terminología original, que solo se puede entender en el marco de la gramática árabe y que constituye una verdadera innovación en el campo de las gramáticas árabes compuestas por los arabistas europeos contemporáneos. Por otra parte, las etimologías de Urrea sostienen la nueva «teoría de la raíz verbal» introducida por Erpenius en su Grammatica Arabica (1613) y sugieren por lo tanto la involucración de aquél en el arabismo contemporáneo. Este estudio arroja nueva luz sobre el papel del árabe en el Tesoro de Covarrubias, papel que había pasado, desde la primera reedición moderna del Tesoro en 1943, completamente desapercibido para los especialistas. Todo ello nos invita a ver en el Tesoro una obra innovadora en el contexto de los nuevos intereses científicos que, a partir de finales del siglo XVI, se encaminarían hacia la emergencia de una nueva ciencia: el orientalismo. (shrink)

Hippolyte Taine a rédigé, en 1870, au moment où son oeuvre changea d’orientation, une monographie relatant l’observation du développement du langage chez son propre enfant. Ce texte, connu de Darwin, est l’une des premières tentatives d’observer le développement, l’évolution, de l’enfant. Le but n’en est pas tant de décrire l’enfant pour lui-même que de polémiquer avec le linguiste Max Müller au sujet de l’origine du langage. L’observation de Taine veut montrer expérimentalement que la théorie évolutionniste rend compte de la genèse (...) du langage chez l’individu et dans l’espèce humaine. Mais l’enjeu réel est de nier qu’il existe une rupture entre l’intelligence de l’homme et celle de l’animal. Max Müller s’en tenait à appliquer la théorie de l’évolution au changement des langues. Taine, lui, veut affirmer la continuité du développement psychologique dans la nature: ce ne sont pas les langues qui évoluent mais l’intelligence ellemême. (shrink)

In Being and Nothingness (1943) Sartre includes a grounding-breaking chapter on ‘the body’ which treats of the body under three headings: ‘the body as being for-itself: facticity’, ‘the body-for-others’, and ‘the third ontological dimension of the body’. Sartre’s phenomenology of the body has, in general, been neglected. In this essay, I want to revisit Sartre’s conception of embodiment. I shall argue that Sartre, even more than Merleau-Ponty, is the phenomenologist par excellence of the flesh (la chair) and of intersubjective intercorporeity (...) while emphasising that touching oneself is a merely contingent feature and not ‘the foundation for a study of corporeality’. (shrink)