In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Évangile et Providence: Une théologie de l’action de Dieu by Emmanuel DurandMichael J. Dodds, O.P.Évangile et Providence: Une théologie de l’action de Dieu. By Emmanuel Durand. Paris: Cerf, 2014. Pp. 345. €35.00 (paper). ISBN: 978-2-204-10201-8.Emmanuel Durand offers a refreshing perspective on the question of divine action, so much discussed in recent years in the dialogue between theology and science. While not neglecting the fruit of that (...) discussion, his framing of the question under the headings of “Gospel” and “Providence” opens a new vista that is evident in his opening question: “What theology of Providence is needed today for the Gospel of salvation?” (7).Although contemporary theology readily affirms the biblical proclamation of God’s universal offer of salvation, its account of God’s salvific action on behalf of each person has become “uncertain and problematic.” Discussions of divine “kenosis, self-limitation, retreat, and powerlessness” have led many to the conviction God’s action must somehow be “limited” (8). The result is the paradox of a limited God attempting to offer universal salvation. The remedy lies in the recovery of a correct understanding of “the sovereignty of God”—the God who acts not only in the “intimacy of human hearts” but also in and through the “happy and unhappy contingencies” of human life (8-9).Durand begins by placing the question of divine action in the context of contemporary theology and culture, considering first the relationship between divine and human action, then the question of God’s action in history, and finally the understanding of divine action that has surfaced in the dialogue between theology and science (chap. 1). His next task is to clarify the notion of “action” itself. This entails an account of analogy (chap. 2). The discussion then turns to the “creative reappropriation” (10) of three classical theologies of divine providence, those of St. Augustine, St. Thomas Aquinas, and John Henry Newman. This involves a careful consideration of the Confessions of Augustine, the Summa contra gentiles of Aquinas, and the sermons of Newman (chaps. 3-5).The flip side of the question of divine action is of course the problem of evil and why a God who is capable of overcoming evil does not do so. Durand proposes not to “resolve” (résoudre) such problems here, but simply to help us “press” (serrer) them (11) as a preparation for listening to what revelation may say of them (chap. 6). The question of evil serves as the background for the discussion of Scripture that follows, where aspects of the books of Wisdom, Luke, and John are considered (chap. 7). Durand concludes with a [End Page 133] constructive proposal for understanding Providence in the world as we find it today, afflicted with evil (chap. 8).Durand begins his book with a discussion of the widespread opinion in contemporary philosophy and theology that divine and human action are somehow opposed to or in competition with each other. He traces this notion to Sartre, arguing that it now seems to pervade our culture despite the efforts of theologians such as Sertillanges to refute it. God’s action in the world is thought to diminish as humanity matures historically. The sovereign God gives place to the suffering God, who can act only through the actions of humans. The contemporary notion of history itself poses problems for divine action. It is difficult to affirm God’s saving and directing action in history, when history itself has lost its direction: “The loss of confidence in the intelligibility of history also jeopardizes the representation of God as sovereign, cause, author, director or guarantor of history” (29). Finally, the ability of science to explain natural events has led some to the conviction that there is simply no room for God to act in the world without interfering with the order of scientific laws. Durand presents a fine summary and critique of the responses to this dilemma that have surfaced in the ongoing dialogue between theologians and scientists, especially under the auspices of the Center for Theology and the Natural Sciences at the Graduate Theological Union in Berkeley (31-60).Durand... (shrink)

Les films d’Ingmar Bergman (1918-2007) ont la réputation d’être noirs et décapants. Le cinéaste nous soumet à une déconstruction des relations humaines fondamentales et de nos aspirations spirituelles. Mais sonder le vide en nous n’est-il qu’accablant? Ou serait-ce le chemin le plus sûr vers un renouveau? Le cinéaste suédois, fils de pasteur, a lutté pour remplacer le discours chrétien de son enfance par un évangile exaltant l’amour et la vie. Son cinéma peut se comprendre comme un combat entre les (...) mauvaises nouvelles et les bonnes. Maris et femmes, mères et filles, pères et fils, prêtres et communiants, psychiatres et patients, tous entrent dans la ronde interminable où un peu de lumière perce les ténèbres. Et là où la stratégie des acteurs bergmaniens s’avère insuffisante, la musique prend le relais afin de communiquer par-delà notre finitude. (shrink)

Dans la foulée de l’oeuvre du théologien français Claude Geffré, cet article réfléchit au rapport entre l’Évangile et les cultures. L’Évangile apparaît comme un «au-delà intérieur» à la culture; ceci n’est possible que parce que la culture est ouverte, par sa dynamique même, à une «transcendance sans nom» . Le rapport entre les deux est envisagé comme une dialectique se résolvant dans la «réponse chrétienne», c’est-à-dire dans les diverses manières dont les croyants, individuellement et collectivement, interprètent en paroles (...) et actes la Parole entendue. (shrink)

À en croire les discours fondateurs du christianisme, le péché n'a d'autre lieu qu'inséré dans l'intrigue d'une histoire de salut qui fait sortir de sa logique mortelle. Bien parler du péché suppose donc de le saisir à partir d'un "évangile selon Adam", au plus près de la bonne nouvelle attestée par le pécheur pardonné. L'écriture de cet évangile donne à la théologie de vérifier la fécondité de l'invention chrétienne du péché en dégageant son potentiel critique tant à l'égard (...) des pathologies du discours religieux que vis-à-vis des idéologies liberticides. Cette écriture, qui passe par une réception ordonnée du texte de la révélation et une intelligence du régime d'historicité propre au salut, permet de rendre justice au réalisme anthropologique de la doctrine chrétienne du péché. (shrink)

Dans ses lectures des nombreux récits de l’Évangile de Jean dans lesquels l’évangéliste mentionne Satan, Thomas d’Aquin montre un souci constant de démolir toute notion selon laquelle le premier des anges déchus peut être identifié à un être maléfique suprême, un summum malum, qui pourrait être identifié avec le démiurge malveillant décrit par les penseurs gnostiques tels que Marcion, Valentin, Mani, ou le mouvement médiéval associé à ce dernier, souvent connu sous le nom de Cathares. La principale de ses (...) préoccupations est la réfutation du déterminisme moral qu’il trouve dans leur pensée, qui est particulièrement incompatible avec la liberté donnée à tous par Dieu pour recevoir la filiation divine, liberté qu’il retrouve tout au long de l’Évangile de Jean. (shrink)

Dans cette leçon inaugurale, l'auteur se penche sur l'Évangile, compris au sens large de «promesse», comme objet et comme source de subversion. Deux textes bibliques illustrent chacun de ces deux aspects : le livre de Job et la parabole matthéenne des ouvriers de la onzième heure (Mt 20, 1-16). Une troisième et dernière partie porte sur la relation entre révélation et mystère. Le style oral a été en partie conservé. In this inaugural lecture, delivered on September 24, 2012 at (...) the Faculty of Theology of the University of Geneva, the author develops the theme of the Gospel — understood broadly as «promise» — as both the object and subject of subversion. Two biblical texts are taken as illustrations of these two aspects: the book of Job and Matthew's parable of the vineyard workers of the eleventh hour (Mt 20:1-16). A third and final part focuses on the relation between revelation and mystery. The original style of the lecture has been partly maintained. (shrink)

A partir de l'idée de “ folie ” chez S. Paul , Fr. Le Gal explore le thème de “ la folie sainte de Dieu ” qui n'est autre que la révélation de son amour fou pour l'homme. Examinant tout d'abord la polysémie du terme, sa réflexion porte en première partie sur Jésus-Christ comme “ homme de la dérision et Dieu à la folie ”, examinant au passage la parabole comme lieu de l' “ ironie christique ”. Dans la seconde (...) partie, c'est Paul qui révèle le contenu à la fois christologique, théologique et spirituel de la folie dans la tension entre la scandale de la croix et le risque pour l'apôtre et le croyant de n'être pas reçus. C'est pourtant là que se manifestera la “ folie sainte ”.Beginning with the idea of 'folly " in St. Paul , Fr Le Gal explores the theme of "the holy folly of God " that is nothing other than the revelation of his mad love for man. Examining first of all the polysemy of the term, his reflection in the first part is on Jesus Christ as "man of derision and God of folly ", examining in passing the parable as the area of "christic irony ". In the second part, it is Paul who reveals, at the same time, the christological, theological, and spiritual content of folly in the tension between the scandal of the cross and the risk for the apostle and the believer not to be accepted. It is there, nevertheless, that the "holy folly " manifests itself. (shrink)

L'examen des diverses combinaisons des ordres des évangiles et des ordres bibliques des Quatre Vivants permet de montrer que l'identification des évangélistes avec les Vivants a visé d'abord à exprimer l'unité de l'Évangile un et quatre avant de caractériser leurs différences. Trois systèmes ont prévalu dans l'antiquité. Dans le plus ancien, Marc est identifié à l'Aigle ; dans un autre système, Marc est identifié à l'Homme ; dans le système reçu, finalement Marc est identifié au Lion . A l'origine, (...) l'Apocalypse est le lieu biblique fondamental, mais en Orient puis en Occident, Ézéchiel supplante l'Apocalypse. La conjonction de l'ordre reçu des évangiles et de la séquence des Vivants en Ez 1,10 a donné le système habituel depuis S. Jérôme: Mt = Homme; Mc = Lion; Lc = Taureau; Jn = Aigle. (shrink)

Bien qu’on ne puisse réduire la cohérence narrative des actions racontées par le quatrième évangile à une intrigue unique, une intrigue principale articule et unifie toutes les autres: c’est l’intrigue d’action de Jésus qui le montre «posant son âme» dans une souveraine liberté, accomplissant ainsi l’oeuvre que le Père lui a donnée. La trajectoire des autres personnages est subordonnée à cette intrigue centrale, comme le montre l’exemple des disciples; quant aux micro-récits, ils peuvent pour la plupart être lus comme (...) des anticipations ou des figures de l’oeuvre unique accomplie par Jésus à la croix. (shrink)

L’Évangile de Judas, bien loin de présenter Judas comme le disciple fidèle à qui Jésus demande de le libérer de son enveloppe charnelle et comme le modèle du parfait chrétien, fait de l’Iscariote celui qui préside à une interprétation sacrificielle de la crucifixion. Cette interprétation sacrificielle et toutes ses applications , sont perçues par l’Évangile de Judas comme une continuation du culte juif, voué à un dieu inférieur, qui n’est pas le Père de Jésus. Judas est donc démonisé, (...) soumis à la fatalité astrale et assimilé aux archontes dont il est le serviteur. Il est certes appelé à régner, mais son gouvernement ne s’exercera que dans les limites du monde matériel, sur ceux-là mêmes qui le maudiront. (shrink)

Il est possible de repérer dans le Commentaire de l’évangile de saint Jean par saint Thomas d’Aquin des éléments de la doctrine trinitaire, originaux même au sein de l’œuvre du théologien dominicain. En particulier, des « axiomes » gouvernant l’activité des personnes divines dans l’économie du salut sont explicités par l’Aquinate dans le Commentaire. Ces axiomes portent sur la manifestation du principe de la procession par la personne qui en procède, et sur l’assimilation qu’opère l’Esprit Saint à son principe. (...) Ainsi apparaît chez Thomas une théologie du « retour vers le Père », qui interprète l’économie à la lumière des processions trinitaires. (shrink)

Nicétas d'Héraclée, né vers 1060 et mort au début du XIIe siècle, est surtout connu pour ses chaînes entourant des livres bibliques, les plus célèbres étant celles sur les Evangiles de Matthieu et de Luc. La chaîne sur Matthieu, antérieure à celle de Luc, doit être très probablement être datée entre 1105 et 1112. L'A. donne ici les résultats de la collaboration entre byzantinistes. Il publie l'édition du texte du chapitre 4.