Abstract
Though Young’s “Throwing Like a Girl” has been praised for pre-senting the “I can” body as more of an aspiration than a reality for many women in the world today, she has also been criticized for claiming that women’s typical modes of bodily comportment are contradictory, and thus that their experience of the “I can” body is compromised. From her critics’ perspective, Young’s account seems to imply that women’s experiences of embodied agency are inferior or deficient in comparison to men who have been encouraged to maximize their physical capabilities. The question this essay addresses is whether the “I can” body is itself a suspect notion that should be rejected altogether, or whether the problem lies in its sexist, racist, and ableist history that has failed to acknowledge the di-verse experiences of embodied agency it was originally intended to describe. Quoique « Lancer comme une fille » ait reçu des éloges pour sa pré-sentation du « je peux » corporel non comme la description d’un état de fait, mais plutôt comme une aspiration pour beaucoup de femmes dans le monde contemporain, certains critiquent la présentation des modalités typiques du comportement corporel féminin comme « contradictoire », car il en découle que l’expérience par les femmes du « je peux » corporel est compromise. Selon ces critiques, l’approche de Young semble impliquer que l’expérience féminine de l’agentivité corporelle est inférieure ou déficiente par rapport à celle des hommes, ces derniers ayant été encouragés à cultiver au maximum leurs capacités physiques. Dans cet article, nous poserons la question suivante : le « je peux » corporel est-il un concept sus-pect que l’on doit rejeter, ou doit-on plutôt dire que le problème gît dans l’histoire sexiste, raciste et capacitiste de ce concept, une histoire qui n’est pas parvenue à rendre compte des diverses expériences de l’agentivité corporelle que le « je peux » visait décrire initialement.