Abstract
Dans les années 1900, la cérémonie du thé fut érigée en art total, comme la quintessence même de l’esprit japonais. Par-delà le biais des enjeux politiques de cette artification, le discours académique portant sur la cérémonie du thé a également été perméable à l’esprit contradictoire inhérent à cette pratique. Nous tentons de dépasser ces difficultés par une vision réticulaire de l’art telle que la défend Simondon dans sa techno-esthétique, tandis que la Glass Tea House Mondrian de Sugimoto Hiroshi offre une métaphore permettant d’approfondir la place de l’abstraction dans la voie du thé. Dans cette réflexion, au détriment de l’objet réel conçu comme une entité isolée, le geste technique, outillé, s’avère jouer un rôle plus déterminant que ne lui accorde la tradition.