Abstract
Cet article vise à éclaircir quelques aspects de la théorie maimonienne de l’infiniment petit, exposée dans l’ Essai sur la philosophie transcendantale. Partant de la diversité des sens que Maimon confère à cet infiniment petit, nous analyserons les deux manières dont il envisage les éléments différentiels, sans toujours les expliciter. De fait, la manière de considérer ces éléments change selon qu’on se situe dans l’ordre objectif de la pensée pure ou dans l’ordre subjectif, attaché aux formes de l’intuition (autant a priori qu’ a posteriori ), ordres que Maimon distingue dans son Essai. On reconstruira donc la logique sous-jacente à cette distinction, pour analyser ensuite la portée que Maimon veut donner aux différentiels, eu égard à son programme métaphysique « réductionniste », qui prend ces éléments – en tant qu’objet de purs rapports intellectuels – comme fondement de l’ordre subjectif. On montrera, enfin, les problèmes que pose l’intégration, ainsi que le modèle que Maimon met en place pour établir le passage de l’ordre objectif au subjectif.