Abstract
La pratique du copier-coller chez les étudiant.e.s est assimilée à du plagiat et la réponse apportée par l’institution se résume à « surveiller et punir ». Cette pratique mérite cependant d’être interrogée dans le cadre des littératies universitaires par rapport à la nécessaire prise en compte des littératies numériques. Le fait qu’elle soit conçue comme une « méconduite » d’un point de vue déontologique est à comprendre par rapport à un cadre normatif qui en appelle à l’honnêteté académique et institue l’auteur et les sources comme des composantes essentielles des écrits de savoirs, sans guère en expliciter les enjeux. Comment penser le copier-coller et qu’en faire? En quoi peut-on passer de l’inacceptable au didactisable, et que prendre en compte? Dans la perspective d’une réflexivité critique dans le champ des littératies universitaires, nous proposons des éléments de contextualisation qui permettent de problématiser le copier-coller, en tant que geste d’écriture, en tant qu’objet de débats, et de manière à mieux outiller les étudiant.e.s face aux attentes universitaires et en termes de compétences littéraciques en général. Nous nous intéressons à la réception du copier-coller, à l’énonciation par copier-coller et aux confusions qui entourent les attentes à l’égard des écrits des étudiant.e.s. Le contexte est compris comme un cadre interprétatif qui sert à construire un objet didactique en tant que tel.