Abstract
Résumé Après quelques remarques préliminaires sur l’emploi par Platon de l’adverbe nun, j’explore la nature du nun à travers une lecture approfondie du passage où la notion est spécifiquement examinée (Parm. 151e3–153b7). Sa nature metaxu, située entre la durée et la limite, conduit à examiner l’autre notion temporelle de la deuxième partie du Parménide qui est metaxu, c’est-à-dire l’exaiphnês. J’explique pourquoi le nun et l’exaiphnês doivent être distingués et pourquoi il n’existe pas de modèle où les deux notions s’inscrivent simultanément, mais plutôt un modèle rendant compte d’un saut et un modèle rendant compte d’un changement continu.