Abstract
Eleni Panagiotarakou | : The focus of this paper is on the “right to place” as a political theory of wild animal rights. Out of the debate between terrestrial cosmopolitans inspired by Kant and Arendt and rooted cosmopolitan animal right theorists, the right to place emerges from the fold of rooted cosmopolitanism in tandem with environmental and ecological principles. Contrary to terrestrial cosmopolitans—who favour extending citizenship rights to wild animals and advocate at the same time large-scale humanitarian interventions and unrestricted geographical mobility—I argue that the well-being of wild animals is best served by the right to place theory on account of its sovereignty model. The right to place theory advocates human non-interference in wildlife communities, opposing even humanitarian interventions, which carry the risk of unintended consequences. The right to place theory, with its emphasis on territorial sovereignty, bases its opposition to unrestricted geographical mobility on two considerations: the non-generalist nature of many species and the potential for abuse via human encroachment. In a broader context, the advantage of the right to place theory lies in its implicit environmental demands: human population control and sustainable lifestyles. | : Le présent article porte principalement sur le « droit territorial » en tant que théorie politique des droits des animaux sauvages. Issu du débat entre théoriciens cosmopolitistes du droit animal, soit terrestres inspirés par Kant et Arendt, soit enracinés, le droit territorial trouve ses sources dans le cosmopolitisme enraciné qui va de concert avec certains principes environnementaux et écologiques. Contrairement aux cosmopolitistes terrestres, qui préconisent d’étendre les droits de citoyenneté aux animaux sauvages tout en défendant les interventions humanitaires à grande échelle et la mobilité géographique illimitée, j’estime que la théorie du droit territorial est davantage en mesure d’assurer le bien-être des animaux sauvages, grâce à son modèle basé sur la souveraineté. La théorie du droit territorial préconise la non-ingérence dans les communautés fauniques, allant jusqu’à s’opposer aux interventions humanitaires, qui risquent de provoquer des conséquences non désirées. Cette théorie, en mettant l’accent sur la souveraineté territoriale, base son opposition à la mobilité géographique illimitée sur deux considérations : le caractère non généraliste de bon nombre d’espèces, et le risque de mauvais traitements par empiètement humain. Dans un contexte plus large, l’intérêt de la théorie du droit territorial réside dans ses exigences environnementales implicites : le contrôle de la population humaine et l’adoption de modes de vie durables