Abstract
La récente édition de l’inédit de jeunesse de Lévy-Bruhl sur la psychologie de Spinoza permet de donner tout son poids à la déclaration livrée beaucoup plus tard par l’historien de la philosophie moderne, dans une lettre à Evans-Pritchard, sur l’inscription de sa recherche dans un dialogue avec Spinoza et Hume. On relit cet inédit en soulignant l’importance de la logique des sentiments dans l’ Éthique, en mettant en relation l’appartenance de Spinoza au champ cartésien avec l’associationnisme de la tradition empiriste, et on encadre ainsi l’œuvre de Lévy-Bruhl dans toutes ses phases. On esquisse également un parallèle avec Derrida, qui resterait à approfondir.