Abstract
Parmi l’abondante littérature consacrée aux esthétiques kantienne et hégélienne, seuls quelques auteurs en ont esquissé une lecture phénoménologique. Prenant pour objet ces textes de l’idéalisme allemand, cette lecture a pu être qualifiée de «paradoxale» et d’«an-historique». Pourtant il est incontestable que l’appréhension désintéressée du beau est corrélative d’un apparaître phénoménal. Dans cette mesure, nous voulons cerner l’intérêt et la pertinence d’une perspective phénoménologique, pour l’analyse de l’appréhension du phénomène et de l’expérience esthétiques comme tels, mais également et de façon immanente pour le commentaire critique des esthétiques kantienne et hégélienne