Diogène n° 283-284 (3-4):23-34 (
2025)
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Abstract
À la différence de ses voisins, très tôt, le Dahomey, rebaptisé Bénin en novembre 1975, s’est ouvert à l’école et au catholicisme emmenés dans le sillage de la colonisation française. Les lettrés ainsi formés investissent les pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Dès les années 1950, le Dahomey compte un grand nombre de personnels qualifiés disséminés dans les services publics des pays de l’Afrique de l’Ouest. Comme pour conjurer ses petites dimensions, le pays a développé une puissance intellectuelle qui le signale comme le « quartier latin de l’Afrique ». À l’inverse du mouvement diasporique des intellectuels béninois en poste un peu partout dans le monde, Paulin Hountondji a pris régulièrement des initiatives qui ont fait converger vers le Bénin, notamment vers l’Université de Cotonou et le Centre des Hautes Études de Porto Novo, des dizaines d’intellectuels de haut vol. D’une certaine manière, il a fait suite au label du « Bénin quartier latin ». À un niveau plus personnel, ses recherches et ses publications remarquées ont offert à l’histoire de la philosophie et de son enseignement en Afrique un de ses moments décisifs.