Abstract
Cet article expose les linéaments d’une recherche en cours. Celle-ci se base sur l’hypothèse que certaines tendances de l’architecture contemporaine, malgré des formes a priori dissemblables, développent un espace architectural d’une profonde cohérence, nouvelle épistémè de la pratique architecturale. Autrement dit, nous nous posons la question de savoir quelles sont les conditions qui rendent possible une certaine architecture contemporaine. Mais pour nous, l’effort épistémologique n’est pas une fin en soi; notre recherche ne vise pas à opposer certaines formes à d’autres, mais plutôt à montrer les nouvelles possibilités que recèlent les formes créées à l’aune du nouveau paradigme. Par nouvelles possibilités, nous entendons une évolution de l’habiter pouvant déterminer de nouveaux rapports entre les hommes, ainsi qu’une relation renouvelée à la nature. Est-ce trop demander à l’architecture? Si l’on considère que d’un côté bien des choses – la majorité de ce qui se construit – se bâtissent sans architectes et que de l’autre des bâtiments «signés» à l’originalité outrée servent à étancher la soif d’images publicitaires de la société du spectacle, non, il ne nous semble pas déplacé de chercher à savoir si certaines formes architecturales répondent à la question du vivre autrement