Abstract
La formule de Ga 3,28 « ...Il y a ni esclave ni libre, il n’y a pas l’homme et la femme... » est souvent citée pour justifier une vision égalitaire de la communauté chrétienne, notamment par des théologien(ne)s féministes. La majorité des exégètes limite pourtant l’effet de ces paroles de Paul au domaine spirituel ou eschatologique ; s’agirait-il, au fond, d’une simple utopie ? Pour tenter de répondre à cette interrogation, Ga 3,28 est resitué dans le contexte de l’épître, puis dans celui d’une éventuelle formule de foi pré-paulinienne. Les résultats sont ensuite comparés au texte de Mc 10,6-8 qui comporte lui aussi l’expression « l’homme et la femme », dans le contexte du divorce. L’ensemble de ce dossier permettra d’esquisser quelques modestes repères pour une interprétation de Ga 3,28, qui ne se cantonne pas uniquement au constat de l’utopie