Abstract
Résumé Proclamer un salut effectivement adressé à tous, sous le mode de l’offre, exige une conception forte de la Providence divine. À partir du troisième livre de la Somme contre les gentils de Thomas d’Aquin, l’étude montre comment l’argumentation métaphysique au sujet de l’extension universelle de la Providence à toutes choses (nécessités et contingences, singuliers et universaux) renforce la conviction selon laquelle l’économie du salut s’applique à tout homme singulier, suivant son propre itinéraire et ses choix libres. Une telle approche serait toutefois incomplète si elle ne comportait pas un appel intrinsèque à l’accomplissement christologique de la foi en la Providence.