Abstract
Résumé Dans ses Journaux, l’écrivain Robert Musil affirme que l’esthétique est une éthique, une proposition dont cet article tente de rendre compte en analysant la façon dont Musil se sert des catégories du « réel» et du « possible» pour élaborer une conception complexe de l’esthétique, entre réalisme et utopie. Au-delà du propos théorique, la mise en pratique d’une lecture éthique des œuvres, notamment celles de Tolstoï dont Musil fut un grand admirateur, permet de mieux comprendre le rejet de l’esthétisme et la dimension éthique de l’art, en particulier, de la littérature.