Abstract
Résumé Masolino da Panicale, alors qu’il peint la Vie de saint Jean-Baptiste sur les murs de la chapelle du Cardinal humaniste Branda Castiglione, dans la cité lombarde de Castiglione Olona en 1435, est un des premiers à joindre à la scène du Christ recevant le baptême le motif des néophytes retirant leurs vêtements sur les rives du Jourdain. Le peintre emprunte les attitudes ou les gestes dont il dote les néophytes à l’art antique et byzantin, sa création serait ainsi, en apparence, un art d’imitation. Cependant cette gestuelle issue de la tradition picturale pourrait également être perçue comme l’indice du temps à l’œuvre dans la scène. Il s’agit dès lors d’interpréter ces figures qui mettent en jeu une mémoire et un passé artistiques tout en dévoilant la recherche stylistique propre à l’invention de la Renaissance.