Abstract
L'argumentation visant à éliminer le mot « matière » du langage des savants repose, au dire de Berkeley, sur la conception de la nature des termes généraux mise en œuvre par l'Introduction des Principes. Il y a pourtant, dans cet ouvrage, des indices qui rendent fragile la dépendance entre l'immatérialisme et la critique des idées abstraites. Aussi est-il nécessaire d'identifier cette dépendance avec précision, afin de mieux évaluer son rôle apparent et son rôle réel de fondement, en un temps où les systèmes théoriques étaient pensés dans les termes de l'architecture. Berkeley's argument to get rid of the word "matter" from learned language rests on the particular view about universals which is settled in the Introduction of the Principles. However, some tokens in the Principles make the dependence Berkeley tries to stress, between immaterialism and the critic of abstract ideas, rather weak. Thus, it is necessary to identify strictly this dependence, so as to estimate wether the Introduction should be considered as a true foundation for immaterialism, given that the ending 17th century was seeking for theoretical system to be thought as steady buildings