Paris: Presses Universitaires de France - PUF (
2003)
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Abstract
Deux innovations caractérisent la philosophie de Berkeley : il met la perception au centre de sa théorie de l'être (esse est percipi out percipere) et il lie étroitement vision et langage, en affirmant que les idées de la vue constituent un " langage universel de l'Auteur de la nature ". Ces deux innovations continuent à nourrir la philosophie contemporaine, en particulier certains aspects de la philosophie analytique. C'est pourquoi, il est essentiel d'examiner à nouveaux frais les questions concernant l'hétérogénéité des champs sensoriels, la nature de la suggestion, le rôle de l'imagination et celui de l'idée médiate dans la construction de l'objet. Le présent ouvrage vise donc à éclairer le tournant philosophique et sémantique instauré par Berkeley dans l'étude de la perception et de la vision. Une comparaison avec Locke met en valeur la spécificité des thèses du philosophe irlandais. Un examen précis des textes concernés permet de réévaluer la place et le rôle des thèses sur la vision dans l'économie générale de l'œuvre. Textes de Margaret Atherton, Bertil Belfrage, Geneviève Brykman, Richard Glauser, Philippe Hamou, Jean-Michel Vienne.