Abstract
En examinant la métaphore de la « Navigatio vitae », on aborde le rapport, dans l’œuvre de Blumenberg, entre le fond non thématisé et opaque de « l’a-conceptuel », et ce qui est explicite et focalisé, les concepts. Les métaphores – en particulier les métaphores « absolues » – assument, dans ce contexte, le rôle d’orientations de la pensée qui ne peuvent se cristalliser en concepts purs, mais qui guident l’attention dans des confrontations avec la réalité et guident donc non seulement l’imagination, mais la théorie elle-même. Le mythe aussi se situe sur le plan de l’a-conceptuel, mais il a la tâche de faire retrouver aux hommes la familiarité avec le monde. Et il est «toujours au travail », constituant déjà une forme de rationalisation des événements. Une comparaison entre les positions blumenbergiennes de Arbeit am Mythos et celles du Schelling de la Philosophie der Mythologie clôt l’article.