Le trait caractéristique de la philosophie des sciences telle qu'on la pratique en France depuis une vingtaine d'années, sous le nom générique d'épistémologie, est de réunir un ensemble extrêmement divers d'études et de recherches sur les disciplines particulières qu'on envisage volontiers séparément: le travail est toujours détaillé et très approfondi, ce qui entraîne naturellement la limitation, sauf exception, des confrontations et des synthèses. En ce qui concerne les thèmes privilégiés, on distinguera dans ce bref rapport l'épistémologie des mathématiques, celle (...) de la physique et de la cosmologie, celle de la biologie et, plus spécialement, celle des sciences humaines: c'est peut-être dans ce domainelà que s'annonce un effort plus large de comparaison entre les sciences. Dans cette évolution, la logique mathématique, après des débuts difficiles, tend de plus en plus à jouer un rôle prépondérant. (shrink)

D'" agronomie " à " physique quantique ", d'" Avicenne " à " Wittgenstein ", de " bioéthique " à " hasard " et " loi de la nature ", en passant par " neurone ", " Newton ", " Prigogine ", " symétrie "... Bien au-delà de l'inventaire des progrès marquants de l'histoire des sciences, ce dictionnaire, couronné par l'Institut de France, a pour ambition d'introduire ses lecteurs aux réalités de la pensée scientifique. Réflexion philosophique et enquête historique (...) y sont mêlées, mettant au jour les présupposés, ressorts et perspectives philosophiques des théories et des inventions scientifiques. Inédit en poche, ce dictionnaire, qui ne connaît aucun équivalent, s'adresse aux chercheurs, étudiants, ingénieurs ou pédagogues, mais aussi à tous ceux qui s'intéressent aux sciences de la nature et ne se satisfont pas du positivisme dominant. Fruit de la collaboration de près de deux cents chercheurs et universitaires français et étrangers, scientifiques, philosophes, historiens et sociologues, ce dictionnaire est publié sous la direction de Dominique Lecourt, professeur de philosophie à l'Université Denis Diderot-Paris VII où il dirige le Centre Georges Canguilhem. (shrink)

Par les conditions particulières dans lesquelles elle se présente., l’histoire des sciences peut servir à la solution d’un certain nombre de problèmes posés à la philosophie de l’histoire. L’évolution des sciences est due à une multiplicité d’intérêts irréductibles l’un à l’autre ; elle possède une certaine logique intrinsèque, bien qu’elle soit soumise à des contingences, notamment à celles du génie et des individus d’élite ; il est impossible de lui assigner une direction unique et un constant progrès. Cette (...) complexité d’une évolution relativement simple est défavorable à l’idée de toute explication moniste dans l’histoire générale. (shrink)

Dans son œuvre, Schopenhauer a discuté en profondeur les sujets scientifiques et a élaboré une philosophie de la nature pour encadrer dans son système les connaissances développées par la recherche scientifique. Cet article analyse la philosophie de la nature de Schopenhauer dans le Monde comme volonté et représentation et ses variations dans la Volonté dans la nature, les Compléments et les Parerga et Paralipomena. On montre que la question du rôle des sciences dans le système du monde comme volonté (...) est centrale dans l’image que Schopenhauer a de la philosophie. (shrink)

Le but de notre exposé est de préciser le rapport de la philosophie des sciences â la philosophie en général, mais essentiellement dans le domaine de la philosophie spéculative. Nous essayons de montrer tout d’abord pourquoi une philosophie des Sciences est nécessaire, surtout de nos jours, au développement d’une philosophie de la raison, en indiquant ses deux aspects principaux: épistémologique d’une part, cosmologique de l’autre. Nous essayons de montrer ensuite pourquoi la philosophie des ciences ne.saurait être toute la (...) philosophie de la raison: celle-ci continue d’avoir besoin d’une métaphysique, parce qu’elle n’est pas seulement rapport à l’objet, mais rapport à l’absolu, conscience intérieure et puissance d’idées. (shrink)

For courses in Earth Science, Physical Geology, Physical Geography, Earth System Science and Environmental Philosophy. This collection of essays by scholars in both the earth sciences and philosophy discusses the connections between the earth sciences and contemporary culture, and the changing role of the earth sciences in society.

Auguste Comte est mort en 1857. Sa philosophie et ses prolongements sociopolitiques et religieux font de la commémoration un devoir important. Aussi a-t-il paru judicieux de profiter de l’occasion pour éclairer une œuvre encore bien méconnue ou réduite à une vulgate triviale. Plusieurs colloques ont scandé l’année 2007 : l’un à la Maison des Sciences de l’Homme de Paris,..

This volume explores the potential of employing a relational paradigm for the purposes of interdisciplinary exchange. Bringing together scholars from the social sciences, philosophy and theology, it seeks to bridge the gap between subject areas by focusing on real phenomena.Although these phenomena are studied by different disciplines, the editors demonstrate that it is also possible to study them from a common relational perspective that connects the different languages, theories and perspectives which characterize each discipline, by going beyond their differences (...) to the core of reality itself. As an experimental collection that highlights the potential that exists for cross-disciplinary work, this volume will appeal to scholars across a range of field concerned with critical realist approaches to research, collaborative work across subjects and the manner in which disciplines can offer one another new insights. (shrink)

Johann Michel’s Homo Interpretans aims at giving an account of the common ground to the question of interpretation, in a general sense covering ordinary as well as scholarly practices and conceptions, and to the question of philosophical anthropology. Important aspects of Ricoeur’s philosophy are also discussed throughout the book. The author’s thesis is that interpretation takes place whenever an understanding of the world is missing, be it on an ordinary way or in a more elaborate relationship to knowledge. This common (...) ground gives rise to an interpretive anthropology which rearticulates the connection between philosophical discourse, the human and social sciences, and hermeneutics. Finally, the universality of homo interpretans is discussed as it relates to this project of reformulating hermeneutics and the difference between the more ordinary, exploratory level of interpretation and the level of interpretations institutionalized in human and social sciences. (shrink)

When physicist Alan Sokal recently submitted an article to the postmodernist journal Social Text, the periodical's editors were happy to publish it--for here was a respected scientist offering support for the journal's view that science is a subjective, socially constructed discipline. But as Sokal himself soon revealed in Lingua Franca magazine, the essay was a spectacular hoax--filled with scientific gibberish anyone with a basic knowledge of physics should have caught--and the academic world suddenly awoke to the vast gap that has (...) opened between the scientific community and their mould-be critics. But the truth is that not only postmodern critics but Americans in general have a weak grasp on scientific principles and facts. In Connected Knowledge, physicist Alan Cromer offers a way to bridge the chasm, with a lively, lucid account of scientific thinking and a provocative new agenda for American education. Science, Cromer argues, is anything but common sense: It requires a particular habit of mind that does not come naturally. For example, something as simple as buoyancy can only be explained through Archimedes' principle--that a body in a fluid is subject to an upward force equal to the weight of fluid it displaces--yet few scientists could arrive at this ancient concept by trial and error. School children, however, are often given a ball and a tank of water, and asked to explain buoyancy any way they can. Today's de emphasis on teaching pupils necessary facts and principles, he argues, "far from empowering them, makes them slaves of their own subjective opinions." This movement in education, known as Constructivism, has close ties to postmodern critics (such as the editors of Social Text) who question the objectivity of science, and with it the existence of an objective reality. Cromer offers a ringing defense of the knowability of the world, both as an objective reality and as a finite landscape of discovery. The advance of scientific knowledge, he argues, is not unlike the mapping of the continents; at this point, we have found them all. He shows how the advent of quantum mechanics, rather than making knowledge less certain, actually offers a more precise understanding of the behavior of atoms and electrons. Turning from philosophy to education, he argues that instead of allowing students to flounder, however creatively, schools should follow a progressive curriculum that returns theoretical knowledge to the classroom. Connected Knowledge, however, goes much farther. As a discipline that insists upon connecting theory with measurable reality, physical science offers a new direction for reforming the social sciences. Cromer also shows how some of the hottest issues in public policy--including the debates over special education and group variations in I.Q., can be resolved through clear, hard headed thinking. For example, he argues for use of the G.E.D. as a national educational standard, with a new "politics of intelligence" to guide the distribution of school resources. Always forthright and articulate, Alan Cromer offers a startling new vision for integrating science, philosophy, and education. (shrink)

Comment aborder de manière pédagogique la question de l'identité de l'homme dans l'enseignement et l'apprentissage des sciences humaines? Dans cet essai de philosophie pédagogique, voilà l'unique préoccupation à laquelle s'efforce de répondre Olivier Nkulu Kabamba en sa double qualité d'enseignant universitaire en sciences humaines et de philosophe formé en sciences humaines.