RésuméA partir d'une présentation du mouvement pentecôtiste, l'auteur indique par divers exemples comment une religion de la conversion et de la rupture, même dans ses signes et dans ses rites les plus négateurs de la société ambiante, se nourrit de l'humus socio‐culturel qu'elle conteste. L'auteur défend ainsi la thèse selon laquelle la religion est à la fois, et de manière inextricable, un phénomène spirituel et un phénomène social.SummaryStarting from a representation of the Pentecostal movement, the author gives various examples of (...) how a religion based on conversion and break with the surrounding society, even in its symbols and most denying rites, feeds on the socio‐cultural humus which it repudiates. The author thus defends the thesis that religion is, simultaneously and inextricably a spiritual and a social phenomenon.ZusammenfassungDer Verfasser, ausgehend von einer Darstellung der Pfingstbewegung, zeigt anhand verschiedener Beispiele, wie eine Religion der Bekehrung und des Bruches selbst in den Zeichen und Riten, welche die sie umgebende Gesellschaft am stärksten ablehnen, auf dem sozio‐kulturellen Boden wächst, den sie verneint. Auf diese Weise erhärtet der Verfasser die These, wonach die Religion untrennbar ein geistliches und gesell‐schaftliches Phänomen ist. (shrink)

Elisabeth Badinter est une philosophe controversée, dont les prises de positions provoquent souvent des polémiques. Très influencée par Simone de Beauvoir, elle a consacré d'importantes études historiques au 18e siècle français et au Siècle des Lumières, faisant renaître des figures féminines trop méconnues : Madame d'Epinay, qui eut avec Rousseau une amitié plutôt orageuse, Madame du Châtelet, qui fut la maîtresse de Voltaire. Elle fait revivre l'oeuvre philosophique et littéraire de ces grandes femmes, trop souvent éclipsée par (...) les grands hommes qui ont croisé leur vie. Mais c'est surtout sur la question du féminisme qu'Elisabeth Badinter s'est fait connaître du grand public. Paradoxalement, après avoir été vilipendée comme "archéo-féministe" (en particulier après L'Amour en plus, 1980) elle s'est vue aussi dénoncée (après son essai Fausse route) comme antiféministe. Dans Fausse route, 2003, elle s'oppose à une dérive de certains mouvements féministes qui ont promu une victimisation de la femme et exalté la différence hommes/femmes. Dans son dernier livre, Le conflit, La femme et la mère, (2010, Flammarion), elle dénonce une régression continue de la condition féminine depuis les années 80, constatant que la maternité tend de plus en plus à définir unilatéralement et "naturellement" la femme. Elle défend, aux côtés de son mari Robert Badinter, un humanisme rationaliste qui met l'accent sur la ressemblance entre les hommes et les femmes (particulièrement dans L'un est l'autre, 1986) et, généralement, sur la ressemblance entre tous les êtres humains. Elle s'oppose donc aussi à la montée du différentialisme culturel et du communautarisme religieux. (shrink)

Marie-Geneviève Thiroux d’Arconville (1720-1805), aujourd’hui méconnue, a pourtant laissé des œuvres scientifiques et littéraires appréciées en son temps. Rien ne destinait cette femme de la noblesse financière et parlementaire, souffrant d’une éducation négligée et mariée à l’âge de 14 ans, à se passionner pour des domaines aussi variés que la physique, la chimie, la médecine, la botanique, la littérature, la morale, les langues ou encore l’histoire. C’est ce parcours atypique et ses motivat...

Before imagination became the transcendent and creative faculty promoted by the Romantics, it was for something quite different. Not reserved to a privileged few, imagination was instead considered a universal ability that each person could direct in practical ways. To imagine something meant to form in the mind a replica of a thing—its taste, its sound, and other physical attributes. At the end of the Renaissance, there was a movement to encourage individuals to develop their ability to imagine vividly. Within (...) their private mental space, a space of embodied, sensual thought, they could meditate, pray, or philosophize. Gradually, confidence in the self-directed imagination fell out of favor and was replaced by the belief that the few—an elite of writers and teachers—should control the imagination of the many. This book seeks to understand what imagination meant in early modern Europe, particularly in early modern France, before the Romantic era gave the term its modern meaning. The author explores the themes surrounding early modern notions of imagination (including hostility to imagination) through the writings of such figures as Descartes, Montaigne, François de Sales, Pascal, the Marquise de Se;vigne;, Madame de Lafayette, and Fe;nelon. (shrink)

Texte 1. Ce qui est admirable, c’est la rapidité du voyage de Paris à Alger. […] [En] prenant le train rapide à 7h15 du soir à Paris, on arrive à Marseille le lendemain à 10h40, mais il faut toujours compter sur cinq minutes de retard, sur dix minutes pour le transbordement et la visite des bagages, on n’a donc que le temps de courir aux bureaux de la transatlantique, où l’on vous fait observer plus ou moins grincheusement que vous devez (...) prendre votre passage, deux heures avant le départ du p... (shrink)

Madame Legros est une bourgeoise parisienne qui a obtenu en 1784 la libération de Latude, enfermé depuis plus de trente ans dans différentes prisons par des lettres de cachet. Cet article présente son histoire familiale et personnelle avant d’inscrire son action dans une histoire collective des engagements féminins. Il tente une mise en perspective des causes profondes de son engagement par rapport à la lecture qui en a été faite par ses contemporains comme après la Révolution.

In this article I examine Lavoisier's collaboration with his wife in the translation of Kirwan's An essay on phlogiston into French (Essai sur le phlogistique, 1788). This translation is a kind of counter attack by the school of French scholars around Lavoisier. Mrs Lavoisier is generally considered only to have translated Kirwan's book, not to have refuted it. Through a detailed analysis of the translation, of her manuscripts, and of other documents of the period, I conclude that Mrs Lavoisier not (...) only actively attacked the doctrine of phlogiston in her translation, but in the notes and preface to it as well. In addition to her high-level knowledge of chemistry, her close scientific relationship with her husband should be noted. In the first three parts of the translation, the two shared the work between them, in order to convine the readers. A show that Mrs Lavoisier advocated the study of gases from the point of view of their motions, and that she always believed that her husband's theory would prevail. Moreover, Lavoisier assessed his wife's talent at its true value. (shrink)

Pierre Poiret (1646-1719) s’est fait l’éditeur infatigable de nombreux textes mystiques, y compris ceux de ses contemporains. Se distinguent notamment les Œuvres complètes de Madame Guyon (1648-1717), qu’il a rassemblées en trente-neuf volumes, certains parus après sa mort : c’est le cas des Justifications (trois tomes, 1720), ce dossier d’autorités que Mme Guyon avait rassemblées pour sa défense au moment de la querelle du quiétisme. On s’est proposé de confronter cette édition au manuscrit (l’exemplaire adressé à Bossuet, conservé à (...) la Bibliothèque nationale de France). Poiret s’y révèle d’une scrupuleuse fidélité, contraint à des modifications certes importantes mais toujours pour servir l’original, récupérant la quasi-totalité du manuscrit, le transformant il est vrai, par les vertus de la seule mise en forme, en anthologie de la « doctrine mystique » (selon les termes de la préface) commune. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Trauma, Addiction, and Temporal Bulimia in Madame BovaryElissa Marder (bio)Lisez, et ne rêvez pas. Plongez-vous dans de longues études. Il n’y a de continuellement bon que l’habitude d’un travail entêté. Il s’en dégage un opium qui engourdit l’âme [Read and do not dream. The only thing that is continually good is the habit of stubborn work. It emits an opium that numbs the soul].—Gustave Flaubert to Louise ColetMadame (...) Bovary I daresay is about bad drugs.—Avital Ronell, Crack WarsIf Flaubert’s Madame Bovary remains so timely, it is because its heroine, Emma, suffers from the quintessential malady of modernity, the inability to incorporate time into experience. Emma’s missed encounter with her own life, her inability to “get a life,” as we say now in America, renders her our contemporary in the strangest sense of the word. She is our contemporary not because we live in the same time but because her failure to live in time has come to define our own. Paradoxically, Emma Bovary has been so well preserved (she is, in some sense, “more alive” now than ever) because she incarnates and inaugurates a modernity that can be defined by the erosion of the possibility of living in time. In Flaubert’s minute and meticulous descriptions of the particular temporal disorders that afflict Emma (as we shall see, she can neither bear witness to an event nor remember one, she can neither live in the present nor project a future, she is incessantly subject to bouts of involuntary forgetting even as she is preoccupied by obsessive rites of recollection, she attempts simultaneously to conjure up time and to stop it), we can read the prophetic traces of a depiction of the temporal structure of the many forms of trauma and addiction that have come to define contemporary American culture.But before turning to Flaubert’s prescient and powerful analysis of how Emma Bovary suffers from a “temporal disorder,” let us take a brief look at how the notions of trauma and addiction have been described in a contemporary analysis of modern culture. In his recent book On Flirtation, the British child psychoanalyst Adam Phillips redescribes ordinary neurosis as a traumatic response to an inability to live in time. He writes:People come to psychoanalysis when there is something they cannot forget, something they cannot stop telling themselves, often by their actions, about their lives. And these dismaying repetitions—this unconscious limiting or coercion of the repertoire of life stories—create the illusion of time having stopped (or [End Page 49] rather, people believe—behave as if they have stopped time). In our repetitions we seem to be staying away from the future, keeping it at bay.[153]Phillips goes on to explain that “[f]or Freud these repetitions are the consequence of a failure to remember.... Whatever cannot be transformed, psychically processed, reiterates itself. A trauma is whatever there is in a person’s experience that resists useful redescription. Traumas, like beliefs, are ways of stopping time” [153–54]. Phillips’s argument rings with a seductive simplicity: neurosis is defined as a temporal disorder, and the contemporary psychoanalytic “cure” does nothing less than promise time. It presumably offers the subject the option of accepting the contingencies of living in time over the pleasure and pain that attend the attempt to stop it.Nonetheless, Phillips’s claim, that contemporary neurosis can be expressed as an attempt to stop time, should perhaps make us pause. Stopping time, in the time of Balzac, Gautier, Baudelaire, and Flaubert, was once conceived of as part of the privileged domain reserved for art and the artist. We might have naively assumed that in the realm of the “real world,” for “real people” time remains an implacable fact of life. The task of falling out of time, after all, would seem to necessitate either an accident of enormous magnitude (a trauma in the traditional sense) or the reliance upon an external substance—hashish, opium, alcohol, or cocaine—one of those mind-altering substances that so preoccupied the nineteenth-century advocates of paradis artificiels. So what is surprising and particularly suggestive... (shrink)

This article focuses on the Polish reception of Marie-Catherine d’Aulnoy’s fairy tales from the 18th century until the present day. It discusses their translations, as well as adaptations published with the erroneous attribution to Charles Perrault and texts loosely inspired by the work of the French conteuse. The latter’s diversity is mirrored by the varied reception, encompassing both simplified texts for children, and a moralizing-and-fantasy long poem. Nevertheless, the rococo fairy tales by Madame d’Aulnoy, displaying the esthetic ideals of (...) 17th-century salons and engaging in an ironic game with the genre’s didactic convention, do not fit the frame of the evergreen stereotype of the fairy tale as a simple and morally unambiguous genre, intended first and foremost for children. The transgressive nature of Madame d’Aulnoy’s fairy tales may be the cause for their incomplete interpretations, as well as their limited and selective reception in Poland. (shrink)

L’ouvrage de Camille Dejardin constitue la version remaniée d’un mémoire de Master 2 dirigé par Anne Conchon, qui signe la préface du livre, mémoire récompensé par l’édition 2017 du prix Mnémosyne. Il faut se réjouir ici de l’existence de ce prix qui permet, grâce à la convention établie entre l’association du même nom et les Presses universitaires de Rennes, de porter à la connaissance d’un large lectorat des travaux prometteurs. L’étude menée s’inscrit dans une historiographie actuellement...

La figure et l’œuvre de Françoise d’Aubigné, veuve Scarron et marquise de Maintenon, se sont trouvées longtemps prisonnières des mythes qu’ont inspirés dès le xviie siècle la vie romanesque et le destin exceptionnel de l’épouse morganatique du Roi-Soleil. La Palatine, Saint-Simon, Michelet ont bâti la légende noire, les Dames de Saint-Louis, Mme de Caylus et Mlle d’Aumale, puis La Beaumelle en ont édifié l’hagiographie, Voltaire et Sainte-Beuve tracé des portraits plus nuancés, mais insuffisa...

Students of the Enlightenment have long assumed that the major movement towards atheism in the Ancien Régime was centered in the circle of intellectuals who met at the home of Baron d'Holbach during the last half of the eighteenth century. This major critical study shows, contrary to the accepted views, that in fact, atheism was not the common bond of a majority of the members and that, far from being alienated figures, most of the members were privileged and publicly successful (...) citizens devoted to peaceful and gradual reform. Alan Charles Kors determines the coterie's membership and discovers it to have been a diverse assemblage of philosophes, men of letters, and scientists. Analyzing the thought and behavior of those members who lived past 1789, the author argues that the hostility to the Revolution expressed by the coterie's survivors was fully consistent with their world view. Originally published in 1976. The Princeton Legacy Library uses the latest print-on-demand technology to again make available previously out-of-print books from the distinguished backlist of Princeton University Press. These editions preserve the original texts of these important books while presenting them in durable paperback and hardcover editions. The goal of the Princeton Legacy Library is to vastly increase access to the rich scholarly heritage found in the thousands of books published by Princeton University Press since its founding in 1905. (shrink)

L’ombre de Madame de Genlis plane sur les deux journaux de voyage dont Isabelle Havelange nous propose une édition critique. On sait que depuis 1782, elle a été gouverneur (et surtout pas « gouvernante ») des enfants du duc d’Orléans, parmi lesquels le futur roi Louis-Philippe, né en 1773. L’attribution de cette éminente fonction à une femme constituait en soi une innovation remarquable, et remarquée, dans l’histoire de l’éducation des princes. On sait aussi avec quel soin jaloux elle a (...) reven... (shrink)

Petite-fille du docteur Bordes-Pagès, ancien sénateur de l'Ariège, fille d'un économiste réputé, Marguerite d'Escola (pseudonyme de Madame Joseph Ageorges) est une femme de lettres prolixe. Elle est l'auteur d'une quinzaine de romans et de biographies, auxquels s'ajoutent de nombreux articles publiés entre 1908 et 1957. Elle fait ici le récit d'une entrevue réalisée avec des étudiantes parisiennes, au domicile de celles-ci ­ une chambre située au dernier étage d'un ancien hôtel ..

La considération de « l’élément germanique » chez Comte participe d’un projet de réorganisation européenne. Madame de Staël avait légué l’image d’une Allemagne rêveuse et métaphysicienne. Comte développe une autre représentation : celle d’un pays marqué par l’esprit protestant (négatif et critique) et la philosophie de la nature (un panthéisme philosophique). Ces caractéristiques incitent Comte à dégrader le rang de l’Allemagne dans le classement des cinq nations européennes susceptibles de participer à la construction d’une république occidentale positiviste. Toutefois, Comte (...) a hésité avant de déclasser l’Allemagne, car celle-ci possède aussi un formidable atout : le sens des généralités et de la systématisation, indispensable à la philosophie positive. C’est la « situation » de l’Allemagne qui est jugée, et non la nation allemande. Ainsi est-ce à travers l’histoire, et la loi qui en règle le cours, qu’il convient d’étudier cette question. (shrink)

Josefa Amar y Borbón, une intellectuelle espagnole du XVIIIe siècle, défendit dans ses ouvrages et dans sa vie la raison des femmes, à partir de sa propre tradition culturelle mais simultanément avec d’autres intellectuelles européennes de son temps. Elle se forgea un prestige intellectuel et intervint publiquement dans le débat sur l’admission des femmes dans les sociétés réformistes, contre l’opinion négative d’une partie des hommes des élites éclairées espagnoles. La lecture de ses textes et leur comparaison avec la pensée de (...) sa contemporaine Mme d’Épinay montre que, dans des contextes sociaux et culturels différents, ces deux femmes avait des idées concordantes sur la raison, l’éducation et la condition social des femmes, loin des opinions plus répandues, celles des auteurs comme Thomas, Rousseau et d’autres contemporains espagnols. Elles avaient aussi des stratégies vitales communes, qui visaient à occuper et à revendiquer pour les femmes des possibilités et des espaces dans l’activité culturelle et la sociabilité des Lumières. (shrink)

Depuis près d'un demi-siècle, Madame Hélène Ackermans a coopéré très activement à l'organisation de l'École des sciences philosophiques et religieuses des F.U.S.L. Avec Monseigneur Henri Van Camp, elle a donné à la tribune des leçons publiques sa renommée internationale; auprès de l'actuel comité de direction, elle n'a cessé de prodiguer ses multiples compétences et ses conseils avisés. En hommage à son travail, il a été demandé à quelques-uns des penseurs avec lesquels Madame Hélène Ackermans a noué des liens (...) d'amitié, de réfléchir au rôle de la philosophie dans la Cité. (shrink)

"Margaret L. King has put together a highly representative selection of readings from most of the more significant—but by no means the most obvious—texts by the authors who made up the movement we have come to call the 'Enlightenment.' They range across much of Europe and the Americas, and from the early seventeenth century until the end of the eighteenth. In the originality of the choice of texts, in its range and depth, this collection offers both wide coverage and striking (...) insights into the intellectual transformation which has done more than any other to shape the world in which we live today. It is _simply the best introduction to the subject now available_."_ —Anthony Pagden, UCLA, and author of _The Enlightenment and Why It Still Matters_ Contents:_ Chronology, Introduction _Chapter One - Casting Out Idols: 1620–1697_ _Idols, or false notions: _Francis Bacon, _The New Instrument_ _I think, therefore I am: _René Descartes, Discourse on Method _God, or Nature: _Baruch Spinoza, _Ethics_ _The system of the world: _Isaac Newton, _Mathematical Principles of Natural Philosophy_ _He searched for truth throughout his life: _Pierre Bayle, _Historical and Critical Dictionary_ _Chapter Two - _The Learned Maid: 1638–1740 _A face raised toward heaven:_ Anna Maria van Schurman, _Whether the Study of Letters Befits a Christian Woman_ _The worlds I have made:_ Margaret Cavendish, _The Blazing World_ _A finer sort of cattle:_ Bathsua Makin, _An Essay to Revive the Ancient Education of Gentlewomen_ _I warn you of the world:_ Madame de Maintenon, _Letter: On the Education of the Demoiselles of Saint-Cyr_, and _Instruction: On the World_ _The daybreak of your reason:_ Émilie Du Châtelet, _Fundamentals of Physics_ _Chapter Three - _A State of Perfect Freedom: 1689–1695 _The chief criterion of the True Church:_ John Locke, _Letter on Toleration_ _Freedom from any superior power on earth:_ John Locke, _Second Treatise on Civil Government_ _A white paper, with nothing written on it:_ John Locke, _Essay Concerning Human Understanding_ _Let your rules be as few as possible:_ John Locke, _Some Thoughts Concerning Education_ _From death, Jesus Christ restores all to life:_ John Locke, _The Reasonableness of Christianity, as Delivered in the Scriptures_ _Chapter Four - All Things Made New: 1725–1784_ _In the wilderness, they are reborn:_ Giambattista Vico, _The New Science_ _Without these Names, nothing can be known,_ Carl Linnaeus, _System of Nature_ _All the clouds at last are lifted:_ Anne Robert Jacques Turgot, _The Successive Advancement of the Human Mind_ _A genealogical or encyclopedic tree of knowledge:_ Jean le Rond d’Alembert, _Preliminary Discourse_ _Dare to know! :_ Immanuel Kant, _What Is Enlightenment?_ _Chapter Five - Mind, Soul, and God: 1740–1779_ _The narrow limits of human understanding:_ David Hume, _Anof a Book Lately Published_ _The soul is but an empty word:_ Julien Offray de La Mettrie, _Man a Machine_ _All is reduced to sensation:_ Claude Adrien Helvétius, _On the Mind_ _An endless web of fantasies and falsehoods:_ Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach, _Common Sense_ _Let each believe that his own ring is real:_ Gotthold Ephraim Lessing, _Nathan the Wise_ _Chapter Six - Crush That Infamous Thing: 1733–1764_ _This is the country of sects:_ Voltaire, _Philosophical Letters_ _Disfigured by myth, until enlightenment comes:_ Voltaire, _The Culture and Spirit of Nations_ _The best of all possible worlds:_ Voltaire, _Candide_ _Are we not all children of the same God?:_ Voltaire, _Treatise on Tolerance_ _If a book displeases you, refute it! :_ Voltaire, _Philosophical Dictionary_ _Chapter Seven - Toward the Greater Good: 1748–1776_ _Things must be so ordered that power checks power,_ Charles de Secondat, baron de Montesquieu, _The Spirit of the Laws_ _Complete freedom of trade must be ensured:_ François Quesnay, _General Maxims for the Economic Management of an Agricultural Kingdom_ _The nation's war against the citizen: Cesare_ Beccaria, _On Crimes and Punishments_ _There is no peace in the absence of justice:_ Adam Ferguson, _An Essay on the History of Civil Society_ _Led by an invisible hand:_ Adam Smith, _An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations_ _Chapter Eight - Encountering Others: 1688–1785_ _Thus died this great man:_ Aphra Behn, _Oroonoko: or The Royal Slave_ _Not one sins the less for not being Christian: _Lady Mary Wortley Montagu, _Embassy Letters_ _Do you not restore to them their liberty?:_ Guillaume-Thomas Raynal, _Philosophical and Political History of European Colonies and Commerce in the Two Indies_ _Some things which are rather interesting:_ Captain James Cook, _Voyage towards the South Pole, and Round the World_ _The inner genius of my being:_ Johann Gottfried von Herder, _Ideas for a Philosophy of the History of Humankind_ _Chapter - Nine Citizen of Geneva: 1755–1782_ _The most cunning project ever to enter the human mind: _Jean-Jacques Rousseau, _Discourse on the Origin and Foundations of Human Inequality_ _The supreme direction of the General Will:_ Jean-Jacques Rousseau, The Social Contract _Two lovers from a small town at the foot of the Alps,_ Jean-Jacques Rousseau, _Julie, or the New Heloise_ _Build a fence around your child’s soul:_ Jean-Jacques Rousseau, _Emile, or On Education_ _This man will be myself:_ Jean-Jacques Rousseau, _Confessions_ _Chapter Ten - Vindications of Women: 1685–1792_ _No higher design than to get her a husband:_ Mary Astell, _Reflections on Marriage_ _The days of my bondage begin:_ Anna Stanisławska, _Orphan Girl_ _A dying victim dragged to the altar:_ Denis Diderot, _The Nun_ _Created to be the toy of man:_ Mary Wollstonecraft, _Vindication of the Rights of Woman_ _Man, are you capable of being just?:_ Olympe de Gouges, _Declaration of the Rights of Woman as Citizen_ _Chapter Eleven - American Reverberations: 1771–1792_ _I took upon me to assert my freedom:_ Benjamin Franklin, _Autobiography_ _Freedom has been hunted round the globe:_ Thomas Paine, _Common Sense_ _Endowed by their Creator with certain unalienable Rights:_ Thomas Jefferson and Others, _Declaration of Independence_ _A safeguard against faction and insurrection:_ James Madison, _Federalist No. 10_ _An end to government by force and fraud:_ Thomas Paine, _The Rights of Man_ _Chapter Twelve - Enlightenment's End: 1790–1794_ _A partnership of the living, the dead, and those unborn:_ Edmund Burke, _Reflections on the Revolution in France_ _The future destiny of the human species:_ Nicolas de Condorcet, _A Sketch of a Historical Portrait of the Progress of the Human Mind_ Texts and Studies, Index. (shrink)

« L'éducation d'une femme peut se comparer à une machine compliquée, toute composée de contrepoids [...] il faut la combinaison la plus ingénieuse et la plus savante pour que tout se maintienne dans un équilibre parfait » (1805). Cette belle image de Madame de Genlis, gouvernante des enfants de France et écrivain prolifique de romans éducatifs, résume bien, comme le remarque Jeanne Goldin, non seulement le discours féminin sur la femme, mais aussi tout un discours pédagogique au XIXe s...

In this late modern era within which the basic values of life have been reordered (driven by globalisation, the corporate agenda and mass communication technologies), the individual has effectively been reduced to a mere abstraction. It might be argued that the rational, moral and humanistic concept of freedom has, to a great extent, been compromised by a consequent crisis within the intelligentsia. These groups, in particular the gatekeepers of a classical liberal approach to legal scholarship, are caught between the twin (...) evils of increased unreflective populism and pragmatism evident within many law schools and modern legal institutions. Although a contested term, defenders of the ‘socio-legal’ tradition, who place the humanities at the heart of legal research and education, are obliged to restate with increased determination the utility of the liberal arts and literature to the law profession and wider legal community. In a normative environment, law and narrative are inextricably linked and narrative poetry is not only invaluable to explaining the origins and location of the legal tradition, but also elicits a mode of understanding which transcends the boundaries of narrowlydefined legal hermeneutics—which often only addresses issues of an operational nature. French novelist Flaubert claimed “chaque notaire porte en soi les débris d’un poète” (Flaubert in Madame bovary (trans: Wall, G.), Penguin Classics, London, 1960: 269), paraphrased by American civil rights lawyer, Clarence Darrow, as “inside every lawyer is the wreck of a poet” (Lukas in Big trouble: a murder in a small western town sets off a struggle for the soul of America, Simon & Schuster, New York, 1997: 323). In an age of disenchantment, this paper explores the poetic form as an important medium within which to understand the nature and function of law in a society of differentiated individuals. (shrink)

Comme plusieurs autres femmes de son rang, la duchesse de Bouillon s’engage dans la Fronde pour soutenir les intérêts de sa famille. L’ampleur et la qualité de son réseau relationnel, ainsi que ses talents personnels, en font une adversaire redoutable pour le cardinal Mazarin, qui décide donc de la faire emprisonner en janvier 1650. Malgré les conditions très difficiles de sa détention, Madame de Bouillon semble devoir être une médiatrice de premier plan entre son mari rebelle et le cardinal-ministre. (...) Cependant, en dépit de la détermination dont elle fait preuve, la duchesse ne parvient pas à s’imposer comme telle. Non seulement elle paraît trop engagée au service de sa maison mais aussi et surtout, elle est victime des préjugés misogynes de son temps, qui tendent à disqualifier le pouvoir féminin, toujours soupçonné d’être abusif, autoritaire et castrateur. (shrink)

Grâce aux recherches de B. Schwarzbach, S. Seguin et d’autres, nous comprenons aujourd’hui à quel point Émilie Du Châtelet était engagée dans ce qu’on appelle la littérature clandestine. Son fameux ouvrage Examens de la Bible montre la force radicale de sa pensée. Madame Du Châtelet était peut-être aussi un catalyseur des idées libérales et radicales des Lumières mais la recherche, telle qu'elle se présente aujourd’hui, n'a pas encore exploré ses idées. Elle n’a pas non plus accepté l’idée que les (...) femmes auraient pu prendre une part considérable à ce mouvement. Pourtant, ce sont elles qui ont été particulièrement exposées à l'injustice que les normes religieuses imposaient aux femmes, y compris dans la société. (shrink)

Anlässlich des 65. Geburtstages von Ingeborg Schüßler haben ihre Kollegen, Freunde und ehemaligen Schüler beschlossen, ihr eine Festschrift zu widmen. Das Buch umfasst 25 Beiträge in Deutsch und Französisch. Der Titel des Bandes, Genealogie des neuzeitlichen Denkens bezeichnet die leitende Perspektive der Beiträge: unter verschiedenen Beleuchtungen geht es jedesmal darum, wie das Denken der Moderne und der Gegenwart die philosophischen Erbschaften, von denen es herkommt, aufnimmt und neu bearbeitet. A l'occasion du soixante-cinquième anniversaire de Madame Ingeborg Schüßler, ses collègues, (...) aims et anciens élèves ont décidé de lui offrir un volume d'hommages, rassemblant vingt-cinq contributions en français et en allemand. Le titre du volume, Généalogie de la pensée moderne, indique l'optique commune aux études réunies : sous diverses perspectives, il s'agit à chaque fois de se demander comment la pensée de la modernité reprend et retravaille les héritages philosophiques dont elle est tributaire. Contributions de / Beiträge von Emil Angehrn, Rudolf Bernet, Raphae͏̈l Célis, Pascal David, Felix Duque, Michael Esfeld, Jean Ferrari, Karen Gloy, Gérard Guest, Michel Herren, Friedrich-Wilhelm von Herrmann, Helmuth Holzhey, Wolfgang Janke, Emmanuel Mejia, Ada Neschke, Thérèse Pentzopoulos-Valalas, Mario Ruggenini, John Sallis, Alexandre Schild, Gerhard Seel, Tiziana Suarez-Nani, Rainer Thurnher, Jean-Marc Tétaz, Ivan Urbancic, Franco Volpi. (shrink)

Comme plusieurs autres femmes de son rang, la duchesse de Bouillon s’engage dans la Fronde pour soutenir les intérêts de sa famille. L’ampleur et la qualité de son réseau relationnel, ainsi que ses talents personnels, en font une adversaire redoutable pour le cardinal Mazarin, qui décide donc de la faire emprisonner en janvier 1650. Malgré les conditions très difficiles de sa détention, Madame de Bouillon semble devoir être une médiatrice de premier plan entre son mari rebelle et le cardinal-ministre. (...) Cependant, en dépit de la détermination dont elle fait preuve, la duchesse ne parvient pas à s’imposer comme telle. Non seulement elle paraît trop engagée au service de sa maison mais aussi et surtout, elle est victime des préjugés misogynes de son temps, qui tendent à disqualifier le pouvoir féminin, toujours soupçonné d’être abusif, autoritaire et castrateur. (shrink)

One could accuse me here of making a big deal and a whole history out of words and gestures that remain very clear. When Madame de Mainternon says that the King takes her time, it is because she is glad to give it to him and takes pleasure from it: the King takes nothing from her and gives her as much as he takes. And when she says, “I give the rest to Saint-Cyr, to whom I would like to (...) give all,” she is confiding in her correspondent about a daily economy concerning the leisures and charities, the works and days of a “grande dame” somewhat overwhelmed by her obligations. None of the words she writes has the sense of the unthinkable and the impossible toward which my reading would have pulled them, in the direction of giving-taking, of time and the rest. She did not mean to say that, you will say.What if … yes she did [Et si].And if what she wrote meant to say that, then what would that suppose? How, where, on the basis of what and when can we read this letter fragment as I have done? How could we even hijack it as I have done, while still respecting its literality and its language? End of the epigraph. Jacques Derrida is Directeur d’Études at the École des Hautes Études en Sciences Sociales in Paris, and professor of French, University of California, Irvine. In the past year, he has published Le Problème de la genèse chez Husserl , Mémoires d’aveugle, l’autoportrait et autres ruines , L’Autre Cap , and Circonfession in Jacques Derrida, with Geoffrey Bennington . Peggy Kamuf is professor of French at the University of Southern California and Directeur de Programme, Collège International de Philosophie in Paris. She is the author of Signature Pieces: On the Institution of Authorship and most recently has edited A Derrida Reader: Between the Blinds. (shrink)

1 Le present article constitue la refonte d'une communication présentée par les auteurs lors du colloque ‘Malthus, hier et aujourd'hui’, qui s'est tenu à l'Unesco du 27 au 29 mai 1980, à Paris. sous I'égide de la Société de démographie historique. Les auteurs tiennent à remercier Madame Michelle Perrot de sa bienveillante hospitalité à leur égard. Notre reconnaissance va également au professeur Theodore Zeldin et au St Anthony's College qui, en accueillant généreusement les auteurs durant I'autonne 1981, leur ont (...) permis d'approfondir leur matière dans ‘I'enfer tonique’ des bihliothèques oxoniennes. (shrink)

Critique à l’égard des réflexions philosophiques empiristes, Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy forgea autour de 1800 une nouvelle théorie de l’art, grâce à une connaissance précoce du criticisme kantien et des esthétiques qui s’en inspirèrent. Il imposa une conception idéaliste de l’art, en opposant un système d’ imitation abstraite du type idéal au traditionnel concept d’ imitation de la nature. En faisant valoir l’existence d’une « puissance d’imaginer » intuitionniste et spontanée, dérivée du concept d’ Einbildungskraft, il proposa un système (...) général des beaux-arts fondé sur une nouvelle métaphysique. Avant Madame de Staël et Victor Cousin, il contribua à diffuser auprès du public français certains débats artistiques outre-Rhin parmi les plus originaux, en soutenant activement les échanges intellectuels entre les deux pays, et notamment les critiques novatrices du mouvement Sturm und Drang dans une perspective spiritualiste. Cet article est une contribution à l’histoire des transferts culturels entre la France et l’Allemagne au début du XIX e siècle, en présentant les grands principes de sa métaphysique de l’art, son interprétation de la mimèsis, mais aussi ses sources pour comprendre les fondements de sa politique des arts à l’aube d’une révolution artistique en Europe. (shrink)

La publication de ce recueil de fragments et d'articles, écrits par Madame Marie-Madeleine de La Garanderie à des dates diverses au cours de quarante années d'études consacrées à l'humanisme parisien et essentiellement à l'oeuvre de Guillaume Budé, a pour but d'apporter un complément à sa grande thèse Christianisme et Lettres profanes, à laquelle il fait maintes fois référence.Ce volume constitue une véritable somme des recherches sur Guillaume Budé et son oeuvre, encore largement inexplorée.

La première maternité du monde hispanique est fondée à Lima en 1826 grâce notamment à l’action d’une sage-femme française, Benoîte Cadeau-Fessel. Celle-ci a fait ses études à la maternité de Port-Royal et souhaite diriger une institution de ce type dans le Nouveau Monde. Madame Fessel arrive à Lima accompagnée de son mari et y crée une maternité. Particulièrement dynamique et entreprenante, elle forme des étudiantes péruviennes à la théorie et à la clinique et organise la profession de sage-femme. Les (...) femmes ainsi formées s’érigent rapidement en spécialistes de l’obstétrique et se revendiquent plus compétentes que les accoucheuses traditionnelles et les médecins. Les sages-femmes formées à la maternité de Lima acquièrent une reconnaissance sociale qui leur permet d’asseoir leur expertise en matière d’accouchement, grâce à l’autorité scientifique et professionnelle de Madame Fessel. (shrink)

In The Quantum Self, Danah Zohar argues that the insights of modem physics can illuminate our understanding of everyday life -- our relationships to ourselves, to others, and to the world at large. Guiding us through the strange and fascinating workings of the subatomic realm to create a new model of human consciousness, the author addresses enduring philosophical questions. Does the new physics provide a basis by which our consciousness might continue beyond death? How does the material world (for instance, (...) ugly inner cities) impinge upon our sense of self? Is there a subatomic wellspring from which our creativity, our empathy with others, and our feelings of unity with the inanimate world originate?Most important, Zohar shows how the vitality of the new physics combats the alienation and fragmentation of twentieth-century life, and replaces it with a model of reality in which the universe itself may possess a type of consciousness, of which human consciousness is one expression. (shrink)

Dès le tournant des xixe et xxe siècles en France, les féministes abordent la question du nom des femmes dans une perspective égalitaire et identitaire qui englobe la nomination, la dénomination et la filiation, à savoir le nom comme réputation et identité personnelle, le pseudonyme, le nom des femmes mariées, l’appellation Madame/Mademoiselle et la transmission du nom. À partir des moments forts du débat et des mobilisations autour du nom des femmes, une généalogie conceptuelle est retracée de la Belle (...) Époque aux premières années du xxie siècle. Les discours et pratiques féministes radicales de la Belle Époque, d’Hubertine Auclert et de Clémence Royer en particulier, posent les termes du débat qui est repris par les féministes modérées et par les féminismes d’État, à partir des années 1970, puis à nouveau par les féministes radicales qui œuvrent aux changements législatifs et administratifs (1985, 2002, 2012, 2013). Au-delà du droit, les pratiques égalitaires et l’inscription du nom des femmes dans l’espace public restent un objectif féministe. (shrink)

This paper analyses the role played by members of the Curie family in the visual diplomacy of cancer treatments. This relationship started in 1921, when Marie Curie travelled to the US, accompanied by her two daughters, Ève and Irène, to receive a gram of radium at the White House from President Warren Harding. In the years that followed, Ève Curie, as the biographer and natural heir of radium discoverers Marie and Pierre Curie, continued to contribute to the visual diplomacy of (...) cancer campaigning. Two events will be analysed through an interdisciplinary lens, merging history of science and visual-diplomacy studies, to show how the legacy of the Curies played out in the international consolidation of pre-war transnational alliances in the fight against cancer. One involves the picture of the chargé d'affaires of the France Republic, Jules Henry, receiving the biography authored by Ève,Madame Curie, at the French embassy in Washington. The other concerns the photograph of Ève visiting the Portuguese Oncology Institute (IPO) in 1940, which was immediately reproduced in the Institute's bulletin in order to raise awareness of cancer prevention strategies, and also captured in film as a propaganda tool for the Estado Novo regime (1933–74). (shrink)

Comment concilier le relatif et l’universel? C’est à cette délicate tâche que s’était attelée il y a déjà quelques années Madame Delmas-Marty, spécialement dans le domaine des droits de l’homme. Le présent ouvrage envisage une difficulté supplémentaire en croisant les interrogations sur le pluralisme juridique avec la question de l’effectivité du droit économique. La prise en compte des pluralismes, notamment du pluralisme juridique, contribue-t-elle à une meilleure effectivité du droit économique? Ou bien, au contraire, le pluralisme juridique est-il un (...) facteur d’ineffectivité du droit économique? Dans cette recherche, les auteurs se sont attachés au pluralisme aussi bien dans la production du droit économique que dans le règlement des différends. C’est ainsi que le lecteur est appelé à cheminer dans la diversité des formes nouvelles qu’empruntent les régulations juridiques pour partir à la recherche des multiples intérêts que peut prendre en charge le droit économique, qu’ils soient individuels, collectifs ou même futurs. Le voyage se poursuit, là encore dans les mondes aussi bien des formes que de la substance. L'ouvrage, après avoir cherché à cerner la notion d’effectivité au regard de notions voisines comme l’efficacité ou l’efficience, s’interroge in fine sur l’éventualité des voies d’un dépassement de la notion de pluralisme juridique. (shrink)