The military conquest of the Magarant, the Magar land, took place during the sixteenth and seventeenth centuries, when the Thakuri petty kings and their dependents (priests, artisans, soldiers) fled India to settle there. The Magar resistance appears to have been weak, due to their lack of unity and the alliances the conquerors formed with some of them. The Magar people quickly opted for assimilation into the royal caste of the Thakuri, adopting most of their cultural traits, notably their language and (...) religion. Nevertheless they retained or developed particularisms in their relationship to the earth, as we can see in the rites they devote to Bhume. We should emphasize first and foremost that the name Bhume is itself Nepalese, derived from the sanskrit bhû, bhûmî. This goddess is neglected by the Hindi of high caste, whereas she is central to the Magar. This paradox has two possible sources: the Magar might have identified one of their principal goddesses with a minor Hindu deity by virtue of a common relation to the earth, conferring an unusual importance on the latter. Or they might have constructed a divine being on the basis of Hindu concepts, as the result of a new-found need to defend their rights to the earth in the face of the Hindu invaders. The second hypothesis seems more likely, since there is no trace of a Magar earth goddess before Bhume. Even in the regions where the Magar retained the use of their original language (such as in Palpa, Syangja, or in the Kham country) and where, consequently, some of the gods have Magar names, the earth goddess is called by Nepalese terms, such as Bhume, Bhuyar, or Bhayar. Furthermore, even if the Magar themselves once had an earth goddess of their own, the renaming of this deity would indicate a change of identity, given the importance of a divinity's name. (shrink)

Au cours de cet entretien, Jean-Marie Lehn, professeur au Collège de France et prix Nobel de chimie, répond à quelques questions concernant les concepts fondamentaux de la chimie moderne. La matière sur laquelle opère le chimiste est celle du tableau des éléments de Mendeleïev ; et les forces dont il se sert sont les interactions électromagnétiques. La chimie, science de la structure et de la transformation de la matière, est aussi devenue une science de l’information. Elle met en (...) œuvre à présent les notions de « reconnaissance moléculaire », de « programmation », de « stratégie de construction » (Aufbau), d’« auto-organisation », de « sélection ». Le lecteur est invité à suivre l’exploration des possibles de la matière en chimie et à voir comment l’humanité peut jouer sur le clavier du possible. (shrink)

Jean-Marie Straub – Je ne vais pas vous faire de grand discours. Ce n’est pas moi qui ai décidé que je présenterai les films de la carte blanche. On m’a dit : il faut faire une carte blanche. La carte blanche, je l’ai faite exprès limitée. J’ai même limité la limitation. Quand on veut se faire beau et qu’on fait des cartes blanches et qu’on est un peu connu, on essaie ou bien un éventail, ou bien on dit (...) : je veux rien d’autre que tous les films de Stroheim par exemple. J’ai fait ça à Avignon... (shrink)

Les études réunies ici en hommage à Jean-Marie Beyssade s'inspirent de sa recherche selon trois modalités : l'examen des rapports Spinoza/Descartes ou Spinoza/Bergson, l'amplification de ses thèses sur les rapports entre affect et affection, l'étude des concepts de reconnaissance, de préférence, de justification.

Cet article porte sur les caractéristiques de la question et de l’interrogation. Dans une perspective énonciative, il présente les différents types de structuration, et leurs implications énonciatives et pragmatiques – modales et illocutoires. Il pose la question de la modalité épistémique et de sa pertinence, et de la plurimodalité sous-jacente à la motivation des questions et de l’interrogation. Il observe de quelle façon se construit la force illocutoire d’une question, et de quelle façon elle se neutralise dans les percontatives. Il (...) met en évidence la relation inter-énonciative et de quelle façon elle est exploitée pour solliciter le destinataire. (shrink)

A reference that is as discreet as it is obstinate runs through the pragmaticist inquiry into the meaning of meaning: when he intends to clarify what meaning is, Peirce very often appeals to a quote by John of Salisbury, a rather obscure author of the 12th century. What is the point of mentioning that names “name singulars but signify universals”? My paper intends to show that, in twisting the original purport of the sentence, Peirce uses it for his semiotic, pragmatist (...) and realist theory of signification. (shrink)

Jean-Marie Straub – Avant de laisser parler nos amis je voudrais savoir si vous avez quelques questions. Et puis après vous déciderez de ce que vous voulez faire, si vous voulez faire un entracte ou pas. Tout ça ne me regarde pas... Bon, ce que j’ai à dire moi avant que vous posiez deux ou trois questions – on ne va pas faire salon parce que vous allez en avoir marre – c’est que je m’étonne que vous soyez (...) aussi nombreux... D’un autre côté c’est un bateau, donc je ne m’étonne pas... Bon, mais... (shrink)

Law is a discourse on the world with a view to transforming it. It uses legal concepts to effect these changes. The application of legal concepts to individual cases, enabled by the judge, is not, however, automatic. Law is not justice, but a way of regulating relations between human beings.

In 1982-83, I was preparing my volume on the Belgian cartoonist Hergé. During the Second World War, Hergé’s comic strips appeared daily in the newspaper Le Soir. Since I wanted to analyze the influence of the rightist thought on Hergé and Tintin, I borrowed most of the copies of Le Soir available in this country through interlibrary loan. Examining the newspaper, I came across Paul de Man’s articles, which were sometimes on the same page as the comic strips. I showed (...) these articles to some colleagues related to or teaching at Harvard University. I specifically recall an afternoon with a colleague from Boston University whose specialty is the hunting of presumed French fascist intellectuals; we discussed together the possible bridges between de Man’s contemporary thought and his former intellectual engagement during the Second World War.That is to say that, as far as I know, several people at Harvard and in the Boston area were aware of de Man’s former affiliation with rightist circles. One can ask why it took five more years for the “scandal” to appear: why this “sudden” revelation after several years of silence and dissimulation? Compared to the fact that Hergé had constantly been confronted with his political past, one can wonder how strongly Paul de Man’s “secret” was kept. Jean-Marie Apostolidès is professor of French at Stanford University. He is currently writing an essay on the anthropological reading of literature. His article “Molière and the Sociology of Exchange” appeared in the Spring 1988 issue of Critical Inquiry. (shrink)

Entre autres contributions sur l'infini : L'infini est-il le dieu des métaphysiciens? par J.-L. Vieillard-Baron ; La transcendance de l'infini, par G. Rodis-Lewis ; La critique cartésienne des formes substantielles et la fin du monde archaïque, par B. Pinchard ; Spinoza : causalité et infini, par J.-M. Vaysse.

This article posits a number of theoretical pointers towards a conceptual clarification of the concept of non-violence, in particular in relation to notions of conflict, pact, mediation, compromise, strength, benevolence, and truth. It sets them against the concept of violence and the behaviours which are associated with it, and is based on the thought of M. K. Gandhi and E. Weil. Finally it presents some pointers towards a strategy for non-violence and explains the sense of the principle of non-cooperation.

La notion d’exclamation contient à la fois l’idée d’extériorisation et d’intensité. Une première observation aboutit à l’hypothèse suivante : l’exclamation se caractérise par un surcroît d’expressivité qui donne de la saillance à un énoncé ou à un fragment d’énoncé. La motivation de l’exclamation peut se trouver en amont, en aval, et/ou à l’intérieur d’un énoncé. L’exclamation est compatible avec tout type d’énoncé, comme modulation énonciative marquée qui s’oppose toujours à une variante non exclamative. On s’interroge sur l’affinité entre exclamation et (...) émotion ; entre exclamation et hiatus par rapport à une attente ; entre exclamation et haut degré, entre exclamation et pluri-modalité. On réexamine les énoncés exclamatifs du corpus, apostrophes, interjections, focalisation, énoncés injonctifs, déontiques, optatifs, assertifs, appréciatifs, structures exclamatives. (shrink)

Dans les sociétés démocratiques contemporaines, les individus revendiquent le droit d'aimer librement. Ils sont attachés à la réussite de leur vie sentimentale et à l'épanouissement de leur sexualité. Mais le corps épris nous permet-il d'accéder à l'existence heureuse que nous désirons? Dans ce livre, Jean-Marie Frey met au jour les ressorts de l'inquiétude suscitée par l'amour charnel. Il montre comment la pudibonderie et le libertinage expriment, chacun à leur manière, une tentative pour se rassurer. Les prudes désireux de (...) voiler les femmes et les libertins exhibant un corps morcelé dans l'imagerie pornographique, n'éprouvent-ils pas les uns et les autres une crainte devant la chair désirable? L'auteur oppose les figures du pudibond et du libertin à celle d'un amant disposé à jouer le jeu d'une passion amoureuse à la fois inquiétante et joyeuse. (shrink)

W artykule autor ustosunkowuje się do dwóch sposobów interpretacji filozofii Marksa prezentowanych przez M. Henry w pracach "Une philosophie de la réalité" i "Une philosophie de l'eсопоmie" oraz książkach L. Althussera "Lire le Capital" i "Pour Marx". Na wstępie autor zastanawia się czy filozofia Marksa stanowi zdecydowane zerwanie z niemiecką tradycją filozoficzną, czy też stanowi jej kontynuację. Przypominając stanowisko L.Althussera autor zauważa, że odczytanie spuścizny Marksa w duchu scjentystycznym, w świetle którego materializm jest tylko odrzuceniem heglowskiego idealizmu, sprawia, że unieważnia (...) się w ten sposób ładunek humanistyczny tkwiący w sferze ideologicznej tej filozofii. Innym problemem poruszanym przez autora jest stosunek funkcji teoretycznych marksizmu do jego zadań praktycznych. Jego zdaniem teksty polityczne Marksa nie interpretują się same, lecz konieczne jest odniesienie ich do "Ideologii niemieckiej", gdzie tkwią założenia metahistoryczne nadające dopiero sens historii wydarzeniowej. Następnie autor omawia kluczowe momenty analizy M. Henry: problem materializmu historycznego i realności faktów ekonomicznych. Jest zdania, że kategoria praktyki, różnicująca w sposób zdecydowany filozofię Marksa wobec Hegla i Feuerbacha, pozwala przezwyciężyć rozziew pomiędzy opisywaną przez materializm historyczny bazą ekonomiczną a jednostką wraz z całą jej sferą subiektywności. Następnie autor udowadnia, że w "Kapitale" Marks nie redukuje człowieka do anonimowych stosunków ekonomicznych, ale kapitalistyczne prawa ekonomii interpretuje poprzez kategorie pracy wyalienowanej, której nie można wyjaśnić na gruncie faktów ekonomicznych. Artykuł kończy się tezą, że kategoria praktyki umożliwia uniknięcie dwóch skrajności w interpretacji Marksa: takiej, gdzie podmiot rozpływa się w faktach obiektywnych i innej, gdzie subiektywność podmiotowa nie pozwala dotrzeć do rzeczywistości realnej. (shrink)

Tratarei de uma noção controversa na filosofia de Descartes: o que ele chamou de ideia materialmente falsa. Essa noção suscita questões tanto internas quanto históricas. Neste artigo irei tratar unicamente do problema interno, especificamente colocando em questão a consistência da explicação de Descartes. Para tanto, examinarei a surpreendente noção de falsidade material na Terceira Meditação (seção I) e sua aplicação às meras sensações (seção II), examinarei a troca entre Arnauld e Descartes sobre a falsidade material (seções III e IV) e, (...) finalmente (seção V), comentarei alguns textos tardios de Descartes, principalmente os Princípios. (shrink)

Les nostalgiques de l'Ancien Régime, les irréductibles de l'aristocratie, de la dictature ou du despotisme ont disparu. Face à la démocratie libérale ne se dressent plus, de manière claire, que les radicaux du pouvoir du peuple. A droite comme à gauche continuent pourtant de s'exprimer les critiques de la démocratie et ceux qui disent sans fard leur mépris pour un régime défini comme le régime du sans. Au libéralisme, la démocratie emprunte sa mollesse, son inaccomplissement, son imperfection. Incapable de se (...) déterminer avec caractère sur ce qui fait débat, elle est inconsistante et en constante indécision. Pour cette raison, elle est condamnée par l'ordre immuable des choses (c'était la position du réactionnaire) comme par le cours inexorable de l'histoire (c'est la position du progressiste). Il y a ceux qui s'expriment sur le registre de la haine et voient dans la démocratie libérale une forme plus souriante des totalitarismes. Et ceux qui, ad intra, veulent plus d'unité et plus d'engagement. Mais d'où qu'elle vienne, la critique dit toujours son incompréhension d'un régime qui borne ses ambitions et cultive l'imperfection. (shrink)

Dans son ouvrage Décadence, Michel Onfray s'en prend avec virulence au christianisme antique et à son héritage. Selon le philosophe, la personne de Jésus n'est qu'un mythe sans consistance historique et la religion chrétienne se trouve à l'origine des violences et de l'intolérance qui obscurcissent, jusqu'à nos jours, le devenir de l'Occident, à travers son lien étroit au pouvoir politique. Il revient ici à Jean-Marie Salamito de répondre point par point à ces affirmations aussi définitives que contestables : (...) non, le christianisme n'est pas un obscurantisme bon à jeter aux poubelles de l'histoire. L'existence et le message de Jésus sont bel et bien attestés. Saint Paul n'est pas l'inventeur d'une religion obscurantiste qui manie le glaive. Et l'on ne peut réduire la relation Eglise/politique au seul épisode de Constantin. Et si le christianisme décrit par Michel Onfray n'était, au fond, qu'un mythe, une vision réinventée et caricaturée, sans plus de réalité que les personnages fantasques de Lewis Carroll? (shrink)

Whether or not conscious recollection in autobiographical memory is affected in schizophrenia is unknown. The aim of this study was to address this issue using an experiential approach. An autobiographical memory enquiry was used in combination with the Remember/Know procedure. Twenty-two patients with schizophrenia and 22 normal subjects were asked to recall specific autobiographical memories from four lifetime periods and to indicate the subjective states of awareness associated with the recall of what happened, when and where. They gave Remember, Know (...) or Guess responses according to whether they recalled these aspects of the event on the basis of conscious recollection, simply knowing, or guessing. Results showed that the frequency and consistency of Remember responses was significantly lower in patients than in comparison subjects. In contrast, the frequency of Know responses was not significantly different, whereas the frequency of patients’ Guess responses was significantly enhanced. It is concluded that the frequency and consistency of conscious recollection in autobiographical memory is reduced in patients with schizophrenia. (shrink)

O artigo examina algumas passagens centrais para o esclarecimento dos desafios colocados pelo pensamento da normatividade em Espinosa. Neste artigo, Jean-Marie Beyssade oferece algumas indicações preciosas sobre como a reflexão de Espinosa no campo teórico acerca da normatividade imanente à ideia verdadeira (“a verdade é norma de si mesma e do falso”) fornece elementos que permitem iluminar seu esforço para pensar também no campo prático uma concepção de normatividade imanente, concepção esta que seria compatível com sua crítica radical (...) à finalidade externa e sua recusa de qualquer modelo exterior que condena o ser em nome do dever ser. (shrink)