This paper examines self-fashioning in Aleksandar Hemon’s “Everything,” a story about a Sarajevo teenager’s journey through ex-Yugoslavia to the Slovenian town of Murska Sobota. His aim? “[T]o buy a freezer chest for my family” (39). While in transit, the first-person narrator imagines himself a rogue of sorts; the fictional journey he takes, meanwhile, is clearly within the quest tradition. The paper argues that “Everything” is an unruly text because by the end of the story the reader must jettison the conventional (...) reading traditions the quest narrative evokes. What begins as a comic tale about a minor journey opens out, in the story’s final lines, into a story about larger historical concerns, namely, the Yugoslav wars of the 1990s. By introducing contemporary history, Hemon points beyond the closed world of his short story, while rejecting the quest pattern he has established. (shrink)

In Finnegans Wake, the uncouth portmanteau word "Janglish" suggests a jangled kind of English. Joyce, of course, lived and died before that other uncouth word, "globalization," rode the waves of cyberspace. By resorting to a dubious conceit, I use "Janglican" to invoke American letters on the tongue of writers like Junot Diaz, Amy Tan, Aleksander Hemon, Ha Jin, Jhumpa Lahiri, Chang-rae Lee, among many others (including this writer, who speaks every language with an accent, a literary feat of sorts.)There's no (...) conceit in my subtitle, which moots the central question of this essay: can we still speak of national literatures—say, of American or Australian literature—in the age of globalization? (Concepts germane to .. (shrink)

The first part of this book is a translation of a philosophical work by the Breton philosopher Jules Lequyer, which explores questions of divine justice and human equality. The second part is a biography of Lequyer by Donald Wayne Viney, based on Prosper Hemon's life of Lequyer, and other material.

On a l’habitude de lire dans Antigone l’histoire d’un conflit entre d’un côté l’expression des liens affectifs et de la piété, et de l’autre les prérogatives de l’État dont le but premier serait le maintien des institutions. D’un côté Antigone fidèle à son frère, de l’autre Créon attaché à sa Cité. D’un côté la morale de l’affectivité ou de la conviction (Gesinnungsethik), de l’autre la morale de la responsabilité (Verantwortungsethik), pour parler comme Max Weber. Cette lecture classique de la tragédie (...) demeure sans doute pertinente à bien des égards, mais traduit-elle l’essentiel? Et si l’intention du poète n’avait pas été d’en rester à cette confrontation mais de suggérer, par-delà l’affrontement ruineux, une troisième voie possible? Il n’y aurait plus alors deux termes seulement, le privé et le public que tout sépare, mais deux manières pour l’ordre public lui-même de se rapporter au privé, l’une conflictuelle et tyrannique, celle de Créon, l’autre conciliatrice et délibérative – démocratique en ce sens –, celle défendue par Hémon, par Tirésias, et finalement peut-être par Sophocle lui-même qui, par l’emploi d’un vocabulaire tiré de l’expérience politique athénienne, dénoue d’une main l’intrigue qu’il noue de l’autre. Éclairée entre autres par Aristote, une interprétation nouvelle de la pièce en découle, celle d’un poète qui surjoue les conflits pour mieux insinuer les moyens politiques de les résoudre ou de les atténuer. (shrink)