The need for better incorporation of the construct emotional intelligence (EI) into counterproductive work behavior (CWB) research may be achieved via a unified conceptual framework. Accordingly, the purpose of this paper is to use the Profile Analysis via Multidimensional Scaling (PAMS) approach, a conceptual framework that unifies motivational process with antecedents and outcomes, to assess differences in EI concerning a variety of constructs: organizational justice, CWB, emotional exhaustion, job satisfaction, and intrinsic motivation. Employing established scales within a framework unifying CWB, (...) intrinsic motivation, EI, organizational justice, and outcome constructs, two EI-based profiles displayed associations with CWB based on responses from 3,293 employees. Both the first core profile, high overall justice and low emotional intelligence, and the second core profile, high emotional intelligence and low work motivation, displayed associations with interpersonal deviance and organizational deviance, as well as emotional exhaustion and job satisfaction. The results are discussed with respect to possible underlying theory and an overarching unified motivation framework that incorporates goal choice, intrinsic motivation, antecedents, and outcomes. We also provide directions for future research and implications for managers in the workplace based on heuristic conceptual frameworks that combine multiple motivational perspectives into a unified model. (shrink)

Un renversement topique et plusieurs retournements et contrepoints mythologiques définissent la structure du Phèdre. Régenté par Socrate, ce rythme syncopé de secousse et d’apaisement, propre à une initiation, traverse tout le dialogue. En cartographiant les redressements mythologiques et rhétoriques, les rétractations signifiées par le mouvement palinodique, les retournements de fond (vie/mort, virginité/fécondité) et les traversées de limites indiquées par des détails topographiques et des rituels, on arrive à saisir le tableau dynamique de l’âme que Platon ne définit pas mais met (...) en œuvre en y intégrant son lecteur. (shrink)

Part 1: Linguistics and philosophy of language -- Part 2: Hermeneutics and text linguistics -- Part 3: Lexicology and phraseology.

Le Sophiste est un des dialogues les plus difficiles de Platon, dans lequel se croisent deux questions principales : - qu'est-ce qu'un sophiste? - qu'est-ce que ce qui est? Platon les articule en dévoilant le pouvoir qu'a la parole de donner réalité à ce qui est. En mettant en scène le défi de la pensée confrontée au pouvoir démiurgique du langage hérité des poèmes archaïques, le Sophiste s'avère aussi être un dialogue entre un courant philosophique, l'éléatisme, et une pratique du (...) discours, la sophistique. Il apparaît alors comme le véritable contrepoint du Timée : y émerge, à partir d'une pensée de la rationalité du langage et de la cosmologie qu'elle fonde ou semble fonder, ce qu'Aristote, Plotin ou Jamblique reconnaîtront et critiqueront comme une science de l'être avant l'heure. Seule une telle lecture transversale du Sophiste permet d'y caractériser la thèse originale : la philosophie première habite une démiurgie."--Page 4 of cover. (shrink)

Trying to reconstruct the specific definition of the noetic act from some excerpts of the fifth and seventh Treatises (Enneads, V, 9 and 4), one manages to circumscribe the operations by which Plotinus establishes in the context the unity between the intellect, the act of thinking, some form of «prime intelligibility» and the other, multiple, intelligibilities. Plotinus is striving to avoid several pitfalls in order not to endanger the unity of the noetic hypostasis and consequently to imperil the only possible (...) way of thinking the One. At least four ways of bypassing possible impediments detectable in the context mentioned can be summarised : (i) averting the idea that the noetic act can be identified to the form and can thus be defined as «the thinking of forms» ; (ii) establishing that the precession of being as an «object of thought» is an a posteriori act of thought, and not the actual and necessary preeminence of the being on the noetic act ; (iii) debunking any temptation of considering thought as a mediation between the first and the second hypostasis ; and finally (iv) avoiding a definition of the noetic act through a sine qua non recourse to power, by establishing a specific statutary order of the noûs according to which the act and the power determine, or not, the possibility of intellection. An analysis of the texts will bring us to reconsider the so‑called theory of the two complementary acts and its Aristotelian origins, and also to recall the debates around Plotinus’ «idealism», demonstrating the appositeness and the specificities of that conception. (shrink)

Si le traité Du sublime n’est pas un manuel de tropes, de quoi parle-t-il lorsqu’il cite différentes manières de produire une réalité de parole à même d’arracher le lecteur à sa réalité propre? La réponse la plus brève serait : de la condition même du langage, mais autrement qu’Aristote à travers la théorie de la catharsis. La perte des repères sensibles produite par une émotion suscitée sciemment s’associe avec le mouvement contraire qui vise à stabiliser l’effet en indiquant la source (...) et le but du pathos. Un changement soudain de registre a lieu à travers cet échange. L’émoi dévoile l’âme, tandis que la parole qui produit cet effet participe en même temps de la stabilité implicite à la nature supérieure de l’âme, dont elle montre le caractère universel et transcendant. Merveilleuse ou sublime est alors la parole qui à la fois réveille et éclaire. Plus qu’une question d’usage (et implicitement de style), il s’agit d’une conception selon laquelle le langage est intimement et inextricablement lié à l’âme, étant la plus secrète et la plus fidèle de ses manifestations. C’est donc une théorie de l’âme qui se dégage d’une analyse des liens entre les deux productions conjointes dont il est question dans le traité dit Du sublime – l’effet d’émoi (de stupeur) et celui de clarté (d’évidence hors de doute) –, les deux agissant sur le lecteur pour lui permettre d’atteindre le merveilleux ou le divin qui se tient en lui dès lors qu’il peut le découvrir, mais auquel il n’a accès qu’en suivant le sentier extérieur dessiné par les paroles d’autrui : un maître du logos que l’on entend ou lit. Ce processus est celui que décrit Platon dans le Phèdre. Le traité Du sublime s’appuie sur ce dernier de manière tantôt explicite et tantôt subtile, en recourant au pouvoir du langage de fabriquer et de montrer des images. Le but de notre étude est d’indiquer certaines traces du Phèdre dans le texte de la moitié du i er s. afin d’orienter la lecture vers la nature plutôt philosophique que stylistique du traité sur le sublime. En retour, ce dernier pourrait constituer un repère dans la compréhension du rôle assigné au Phèdre dans un moment charnière de l’héritage de l’Académie, celui qui inaugure l’époque dite du moyen platonisme. (shrink)

In this paper I will investigate the possibility of defending the concept of ‘mental representation’ against certain contemporary critiques. Some authors, likeAnthony Chemero, argue that it is possible to explain offline actions with dynamic concepts. Hence, the dynamic discourse preempts the representational one. I doubt that this is a recommendable strategy. A form of representation is necessary, though one which is different from the classical one. Instead of eliminating the concept of representation (as radical dynamicists do) or of splitting cognitive (...) explanation in two separate discourses (as the adepts of the hybrid cognition version do), I consider that a dynamic concept of ‘representation’ is a better option. In my view, the higher level order resulted from the complex brain-body-environment coupling can be interpreted as being representational in nature. The dynamic paradigm involves a significant change concerning the intentional nature of representational states: the basic forms of representations are not maps of reality implemented as such in the brain, but limit conditions, attractors constraining the cognitive system’s evolution in its space state to reach its goals. On a certain threshold of complexity, the system develops stable attractors and attractor landscapes which could be interpreted as standing for something outside the system. This conception offers the advantages of avoiding preemptionargument, of unifying the cognitive explanation and, by its interscalar account, offers dynamic tools for building more complex artificial intelligent systems. (shrink)

Consacrée à l’analyse de quelques passages du Phèdre, du Banquet et de l’Alcibiade, cette étude rappelle la définition platonicienne du rôle pédagogique de l’amour dans la théorie de la connaissance et dans la pratique du langage. Sa thèse est que le modèle anthropologique et le modèle épistémologique ne peuvent pas être séparés dans la philosophie platonicienne. « Parler » constitue à la fois une communication et une ostension, donc la transitivité du langage n’est pas exempte d’une nécessaire vérité de l’acte, (...) même si cette vérité est celle du phénomène, non celle de l’essence, de la forme ou du principe. Les conséquences de cette unité (présentée comme une rencontre entre la rhétorique et la dialectique) sont d’ordre éthique autant que d’ordre métaphysique. D’une part, l’autonomisation du langage pose comme préalable un rapport de vérité à l’égard de l’autre dans toute détermination d’identité du sujet. Ce rapport de vérité s’exprime ici sous la forme initiatique d’une « mise en présence » : l’accès à soi est conditionné par la transcendance du tout-autre. Acquise par la présence amoureuse à l’égard de l’autre, l’identité n’est donc pas close sur elle-même mais se définit comme relation. D’autre part, la maîtrise d’un langage adéquat au phénomène érotique suppose le dépassement de l’interprétation (« péché contre la mythologie ») et une sortie de l’opposition des contraires (corps‑âme) par la limite assumée (ici la « faiblesse des mots »), sans appeler nécessairement à l’harmonie universelle qui, traditionnellement, cache la domination, voire la suppression du sujet. (shrink)

Emprunte au domaine de la lumiere et assimile au domaine de la pensee, le diaphane designe pour Aristote, son inventeur, une nature commune a tout milieu dans lequel la vue et la visibilite des choses s'achevent en regard recepteur et en image recue du monde diurne. Car, il ne suffit pas qu'il y ait de la lumiere et du solide pour que le monde puisse etre vu dans ses couleurs et connu sous ses formes et ses especes; il faut aussi (...) qu'il y ait du diaphane, c'est-a-dire un tertium quid qui relie les choses entre elles et ouvre a travers lui la porte de la reception sensible et de l'entendement. Des lors, la notion de diaphane en vient a impregner tacitement toute la representation du monde sous son double aspect sensible et intelligible; il s'opere la une veritable mutation du physique au metaphysique. (shrink)

Through a brief comparison between two Cappadocian trinitarian texts (On the Holy Spirit by Basil of Ceasarea and the 31st Discourse of Gregory Nazianzen), parallel modalities are revealed as to the position of the Holy Spirit within the Trinity and the definition of its function ; an attempt is thus made to establish the identity of the third hypostasis. In spite of the difference in their arguments, the doctrinal stance of the two theologians, Basil of Ceasarea and Gregory Nazianzen, is (...) the same, and their scriptural and philosophical sources are to a large extent identical. They share a common thesis : the Spirit at the same time accomplishes the Trinity as the complete manifestation of the divine and enables the advent of knowledge, so that, through the Trinity, humans are made to discover their proper condition. According to Cappadocian trinitarian theology, the Spirit is the hypostasis that relates the hypostases to each other (sun allêla) ; it is the hypostasis of their relation and that relation is identified to the very nature of the godhead. As the hypostasis of the relation, the Spirit at the same time establishes the unity of the Trinity and demonstrates the inseparability of the three. However, their unity is evidenced by the Spirit in a specific way : neither by the common divine ousia, nor by the link provided by their internal disposition (skhesis) which allows the hypostases to be described one by one (eis kai eis) according to their properties, but by taking over the part of the expression of the One (hen) via the relation (pros ti) leading through it to the unity within the One. Thus, the Spirit appears as the living expression of the relation that allows everyone to reach recognition by recognizing the divinity and the unicity of the other. In order to define the Spirit, the two Cappadocians conceive a twofold, ontological and theological, perspective of the Trinity : on the one hand, a Trinity whose divinity is ontic and consequently that evidences the Monarchy of the being ; on the other hand, a Trinity unconditioned by the being, accomplished in the privacy of mutual intellection by means of the unlimited attraction immanent to the act. To reach that twofold perspective as well as the knowledge that constitutes the Trinity, the two theologians borrow the instruments of philosophy. They resort to a topos of the reflexive experience of the divine in Platonic thought, i.e. the meeting of individual solitudes expressed in the formula one to one with the One. Such borrowing from Plotinus offers three types of stakes, which concern (i) the part assigned to the principle of homotetic similarity, (ii) the specific condition of otherness in the relation of the human and divine kinds, and (iii) the means that operates the transfer from the discursive to the contemplative dimensions of intellection, and hence to a revelation of the nature of the conjoined acts – being, living, thinking – proper to the common condition of the good or the divine to which the intellective soul pertains. (shrink)

I analyze the possibility of free-will in the many-worlds interpretation (MWI), arguing for their compatibility. I use as a starting point Nicolas Gisin’s “The Multiverse Pandemic” (preprint arXiv:2210.05377, 2022, after Gisin, N., “L’épidémie du multivers”, in “Le Plus Grand des Hasards”, Belin, Paris, 2010), in which he makes an interesting case that MWI is contradicted by our hard to deny free-will. The counts he raised are: (1) MWI is deterministic, forcing choices on us, (2) in MWI all our possible choices (...) happen, and (3) MWI limits creativity, because everything is entangled with everything else. I argue that each of these features of MWI is in fact compatible with more freedom than it may seem. In particular, MWI allows compatibilist free-will, but also free-will very much like the libertarian free-will defined by Chisholm. I argue that the position that alternative choices exist as possibilities does not make sense from a physical point of view, but MWI offers a physical ground for alternatives. (shrink)

The volume is published on the occasion of the birth centennial of Eugenio Coseriu (1921–2002). It is the first collective volume to appear in English in which various scholars present a variety of perspectives on Coseriu’s scholarly work and discuss its continuing relevance for the language sciences. Coseriu’s international reputation has suffered from his commitment to publish in languages such as Spanish, German, French, Italian, Romanian and Portuguese, to the detriment of English. As a consequence, his work is less well-known (...) outside Romance and German linguistics. The volume aims to raise the general awareness of Coseriu’s work among linguists around the world, in accordance with Coseriu’s own adage that it takes a constructive mindset (acknowledging "accomplishments and limitations") to do justice to all scholarly work in the humanities. The articles are organized into three major thematic clusters: 1) philosophy of language, 2) history of the language sciences and 3) theory and practice of "Integral Linguistics". The volume is essential reading for anyone working in these fields and for those seeking to gain deeper understanding of Coseriu’s goal to develop a unitary approach to language which takes as its point of departure the "activity of speaking". (shrink)

Le Phèdre est considéré comme un dialogue portant sur le beau. Mais du beau il n’est question qu’à travers trois discours qui portent sur l’amour. La tradition des commentaires du Phèdre, telles les scholies d’Hermias, fait état d’une forme d’initiation qui permet de passer de la beauté singulière d’un corps à la beauté des logoi (éloges, discours amoureux), puis à la connaissance de la seule beauté vraie puisque parfaite, la beauté intelligible. C’est la leçon de Diotime, du Banquet, qui serait (...) ainsi appliquée par Socrate à Phèdre dans le dialogue éponyme afin de transformer la fascination pour la rhétorique en amour de la sagesse et passer de l’imitation des belles paroles à la perfection de l’identité avec le beau dans l’Un. Cependant, la beauté évoquée par Socrate est visible et ne correspond pas à cette perfection de l’identité dans l’intelligible à laquelle aspire l’amant de la sagesse, puisque l’âme l’atteint non par un nécessaire exercice sur elle-même mais par un acte de reconnaissance qui la transcende. À l’inverse de ce qui se produit dans le Banquet, dans le Phèdre ce n’ est pas le beau qui conduit à l’amour, mais l’amour qui prépare l’âme à reconnaître le beau. Parler du beau revient alors à confier à l’âme, et à elle seule dans ce cas, l’accès aux vertus épiphaniques du logos. Ces dialogues sont revisités par Plotin dans deux textes consacrés à la question du beau (Ennéades I, 6, «Sur le Beau» [T.1] et V, 8, «Sur la beauté intelligible» [T.31]). Le modèle du discours amoureux demeure toujours le moyen privilégié pour définir le beau en même temps que pour s’exercer au perfectionnement de soi. Pourquoi la réflexivité de l’éros est-elle appelée à jouer un rôle essentiel à l’égard du beau, cette catégorie appelée plus tard transcendantale? (shrink)

Le Phèdre est considéré comme un dialogue portant sur le beau. Mais du beau il n’est question qu’à travers trois discours qui portent sur l’amour. La tradition des commentaires du Phèdre, telles les scholies d’Hermias, fait état d’une forme d’initiation qui permet de passer de la beauté singulière d’un corps à la beauté des logoi (éloges, discours amoureux), puis à la connaissance de la seule beauté vraie puisque parfaite, la beauté intelligible. C’est la leçon de Diotime, du Banquet, qui serait (...) ainsi appliquée par Socrate à Phèdre dans le dialogue éponyme afin de transformer la fascination pour la rhétorique en amour de la sagesse et passer de l’imitation des belles paroles à la perfection de l’identité avec le beau dans l’Un. Cependant, la beauté évoquée par Socrate est visible et ne correspond pas à cette perfection de l’identité dans l’intelligible à laquelle aspire l’amant de la sagesse, puisque l’âme l’atteint non par un nécessaire exercice sur elle-même mais par un acte de reconnaissance qui la transcende. À l’inverse de ce qui se produit dans le Banquet, dans le Phèdre ce n’ est pas le beau qui conduit à l’amour, mais l’amour qui prépare l’âme à reconnaître le beau. Parler du beau revient alors à confier à l’âme, et à elle seule dans ce cas, l’accès aux vertus épiphaniques du logos. Ces dialogues sont revisités par Plotin dans deux textes consacrés à la question du beau (Ennéades I, 6, «Sur le Beau» [T.1] et V, 8, «Sur la beauté intelligible» [T.31]). Le modèle du discours amoureux demeure toujours le moyen privilégié pour définir le beau en même temps que pour s’exercer au perfectionnement de soi. Pourquoi la réflexivité de l’éros est-elle appelée à jouer un rôle essentiel à l’égard du beau, cette catégorie appelée plus tard transcendantale? (shrink)

Résumé L’image sert à la fois de preuve et d’ argument en faveur de l’unité substantielle entre Dieu, dont Victorinus affirme qu’il n’est pas substance, et le Fils qui a substance, forme et subsistance propres. L’image est ainsi une preuve d’existence pour ce qui ne peut pas être connu autrement. Victorinus y fait appel dans l’analyse de l’engendrement et dans la structure des relations trinitaires, en s’appuyant sur la visibilité des existants. La référence princeps pour l’image comme preuve d’existence se (...) trouve dans un passage du Timée. Mais l’image entre dans la démonstration de la consubstantialité aussi comme un argument qui associe l’acte et la substance, l’existant et l’essence, l’être et la species, sur le modèle dialectique de la puissance et de l’acte. Une application similaire se retrouve chez Plotin qui fait de l’image l’enveloppe de visibilité ou de luminosité des choses, comme une sorte de présence hypostatique participante au principe substantiel des choses. Ces deux fonctions de l’image vont ensemble et ne peuvent pas être séparées, bien qu’elles relèvent en réalité de deux genres d’image ( eikôn-imago et eidos-species ) aussi distincts que leurs fonctions sont différentes sur le plan ontologique et métaphysique. (shrink)

L’article tente de saisir le rapport entre exégèse, rhétorique et philosophie dans les textes de Philon à partir d’un angle particulier : l’usage philonien croisé des images bibliques et du rôle spécifique assigné à l’image dans la pensée hellénique. S’il y a chez l’Alexandrin une réflexion sur les vertus du langage déployée entre l’exégèse des textes bibliques et le recours constant aux modèles théoriques de la philosophie, cette réflexion vise explicitement à établir une science, la théologie rationnelle, légitimée par sa (...) fondation sur la lettre biblique et validée en même temps par une démarche et un lexique spécifiquement philosophiques. Or la pratique des images s’inscrit dans cette tentative philonienne de fonder la réflexion théologique sur les rapports de la langue avec les facultés sensibles et intellectives, depuis les figures et les concepts avec lesquels travaille le langage philosophique jusqu’à l’établissement d’un savoir à partir du paradigme des vertus épiphaniques dont la lettre biblique est pourvue. (shrink)

In the Ancient world, the notion of reality was conceived either as the concept of “substance” or that of “action” which actualizes, effects or accomplishes as an object...

Il est question de l'analogie et de la comparaison selon la démarche dialectique platonicienne, ainsi que des topoi empruntés aux textes anciens: la chasse, le labyrinthe, le vase, la statue intérieure que l'on doit polir, le Soleil pour désigner de manière visible le Bien, ou la caverne pour rappeler la parabole de laconnaissance, mais aussi pour évoquer le lieu de transit de l'âme. Les principaux textes utilisés sont extraits des Discours théologiques de Grégoire de Nazianze. Un passage du Traité sur (...) le Saint Esprit (149 B-C) de Basile de Césarée, cité à la fin, illustre dans un contexte un peu différent le même procédé que celui utilisé par Grégoire. Dans tous ces passages il est question de travailler le langage sous le double aspect ontologique et sémantique, afin de trouver les modalités discursives les plus appropriées à la définition de la substance divine, à la nature de l'unité divine et à la détermination du caractère spécifique des hypostases. La théologie chrétienne se sert donc des moyens de la philosophie et emprunte des figures à la rhétorique, mais se défend de toute confusion avec ces disciplines. Invente-t-elle alors un genre nouveau, le «discours théologique», sur le modèle fourni par les Cappadociens? Encore faut-il savoir si le discours pouvait être perçu au IVᵉ siècle comme un genre approprié à la théologie, ou seulement comme un contrepoint à l'exégèse et au traité: un contrepoint par lequel les Pères ne rechignent pas à faire concurrence aux Sophistes pour les besoins politiques, et subsidiairement polémiques, de l'institution nouvellement créée. (shrink)

Le Livre des XXIV, à la datation incertaine, présente une des premières occurrences latines du concept de totalité. Sans trancher la question de l’origine historique exacte des définitions de Dieu recueillies dans ce texte mystérieux, il s’agit dans cet article de reconstituer l’épaisseur théorique de la notion de totalitas. Jamais théorisée en tant que telle dans les textes anciens, la notion de totalité émerge cependant dans ces circonstances précises où elle est appelée à répondre à un besoin spécifique de la (...) théologie néoplatonicienne de la monade : la nécessité de réduire le multiple sans détruire la spécificité de chaque singulier. Telle est la fonction de la transcendance de la totalité par rapport au tout, en particulier dans les définitions du Livre des XXIV où le terme apparaît. (shrink)

This paper explains why spacetime singularities do not constitute a breakdown of physical laws, and points out that the difference between the metrics at singularities and those outside of singularities is factual, rather than nomological.

The message of this article is that nothing is certain and, at the same time, we can observe a flow of events from one cause to another that form our interest in protected areas, their use as conservation tools and their threats. If we want conservation methods to be effective and protected areas to be a cornerstone of the strategy, it will continually require both understanding and influencing human values, prioritising and making appropriate decisions about their expansion. It is possible (...) that some trends we know will continue, while other changes in values, economy, politics, demography and climate will shape the future of protected areas. Ignoring the elements of the economy is unlikely to benefit protected areas, so protected areas can be seen as a humanitarian way to economically exploit the environment. (shrink)

Intitulé Lectures de Jean-Luc Marion et composé d'une vingtaine d'articles, le volume assume l'équivocité d'une mise en abîme : lire Marion dans sa propre lecture de la philosophie. Montrer à l'oeuvre le dialogue du philosophe avec l'histoire de la philosophie constitue en effet le pari de ce livre, pari qui fait fond sur l'idée que tel est le chemin même de la philosophie et que ceci est en outre l'accès le plus respectueux que nous pouvons avoir à une oeuvre s'accomplissant (...) sous nos yeux. De Grégoire de Nysse et Denys l'Aréopagite à Derrida, en passant par Descartes, Kant, Nietzsche, Husserl et Heidegger, la pensée de Marion embrasse, approfondit, reprend et réfute les thèmes fondateurs de la métaphysique et de la phénoménologie. L'oeuvre entière de Marion est traversée par sa lecture personnelle et novatrice de la philosophie. Elle se construit en dialogue avec les textes classiques et rend en même temps compte des grands débats théoriques de l'époque qu'elle traverse. Le dialogue est d'ailleurs privilégié aussi dans ce volume, Jean-Luc Marion répondant aux auteurs des études qui lui sont consacrées."--Page 4 of cover. (shrink)