Dans deux études à paraître, José Luis Garcia Ramón et moi avons proposé de nouvelles interprétations de quelques épiclèses de la déesse thessalienne Ennodia : Ennodia est Κορουταρρα, « celle qui fait grandir », et plus précisément « celle qui dote de nourriture / de croissance », Στροπικά, déesse « aux éclairs », porteuse de lumière, et encore Μυκαικα, « déesse des tombeaux ». Cette interprétation nouvelle de l’épiclèse Μυκαικα apporte un témoignage supplémentaire sur le caractère de déesse protectrice des (...) tombeaux qu’il faut reconnaître à Ennodia. Ce caractère d’Ennodia peut être confirmé encore par la réinterprétation d’une autre inscription thessalienne, la dédicace IG IX 2, 592, de Larisa. L’on peut en effet reconnaître dans ce texte fragmentaire une consécration à Ennodia d’un enclos funéraire et l’on peut y restituer de plus une autre épiclèse de la déesse, épiclèse qu’a fait connaître une dédicace d’Azôros récemment publiée par P. Chrysostomou, pour Ἐννοδία Ἰλιάδι.In two studies currently awaiting publication, José Luis Garcia Ramón and I have proposed new interpretations of some epithets of the Thessalian goddess Ennodia: Ennodia is Κορουταρρα, ‘the one who makes grow’ and, more precisely, ‘the one who provides food’, Στροπικά ‘the goddess who carries lightning’, and Μυκαικα, ‘goddess of the tombs’. This new interpretation of this last epiclesis gives us new evidence on the character of Ennodia as protectress of the tombs. This character of Ennodia can now be confirmed by the reinterpretation of another votive inscription, IG IX 2, 592, from Larisa. It is possible to recognize in this fragmentary inscription the consecration of a funerary enclosure to Ennodia; here we can make the restitution of another epiclesis of Ennodia, an epiclesis which is now seen in a votive inscription coming from Azoros in northern Thessaly and recently published, with the formula Ἐννοδία Ἰλιάδι. (shrink)

Athanasios Tziafalias, Bruno Helly Two Unpublished Decrees from Larisa p. 377-420 Among the epigraphical documents found at Larisa in recent years, two of the city's decrees have a particular interest. The first, a proxenia decree for a Mytilinian, that can be dated to the earliest years of the 2nd c. BC, is in a dialect and reflects the relations that were established before the engagement of the Second Macedonian War and were renewed, for the admission of the Asclepieia of Mytilini, (...) between the Thessalian Confederation and the cities that composed it on the one hand and the Mytilinians on the other. This casts new light on a well-known document, the Mytilini decree for the Thessalian Confederation IG XII Suppl., 3, and supplements the history of the relations between the two parties, which were prolonged up to the period of Augustus, as we know from the fragments of decrees in honour of the Mytilenian Potamon, son of Lesbonax. The second Larisa decree, which was voted for two citizens of Chalkis in Euboea and which is in koine, should be placed more than a century later, towards 70 BC; it shows the procedure by which a foreigner who had received the proxenia of the Thessalian Confederation could acquire, at his request, citizenship in a member city of this Confederation. (shrink)

Un décret de Trikka trouvé en 1987, le premier que l'on connaisse pour cette cité, honore un Cretois de Tylissos, Orthotimos, fils de Kélaithos, qui devait être un officier au service de la Macédoine. Vers la fin du nr" siècle av. J.-C, il a été honoré par une autre cité thessalienne, Atrax. Le décret de Trikka présente deux particularités de formulaire : la mention d'un privilège appelé isomoiria, celle de tages «à Trikka». L'étude de ces deux expressions conduit à reposer (...) le problème des groupes d'exilés accueillis en Étolie, qui devaient former des communautés auxquelles les Étoliens reconnaissaient un statut de «polis» organisée. Ce décret apporte ainsi un éclairage nouveau sur l'histoire politique de la Thessalie à la fin du ni· siècle av. J.-C. (shrink)

Researches on the funerary stelai of Demetrias I. Lykidas son of Thrasyménès of Zakynthos : a comic actor at Delphi and Demetrias in the middle of the third century BC. The epitaph of Λυκίδας Θρασυμένους Ζακύνθιος on a funeral column is that of a κωμωιδός who participated at the Soteria at Delphi in 254/ 3 BC. This Lykidas must have performed at Demetrias towards the middle of third century BC. — II. A monumental exedra in the sanctuary of Artemis Iolkia (...) at Iolkos (Demetrias). Two blocks from the Kastro Volou carry the dedications made by a Demetrian in the second century BC, Diogenes son of Nikolaos, for his wife, daughter of Menandros, and his daughter, priestesses of Artemis Iolkia. — III. The family or families of Menandros and Diogenes at Demetrias, Korakai-Koropè and Iolkos. To a stela which carries the epitaph of an Archidikè, daughter of Menandros, one may associate the stela of Kleinô, daughter of Menandros, and follow from the second century BC to the second century AD several holders of this name who appear to belong to the same family. (shrink)

Le décret IG IX 2, 103, qui ne nous est connu que par une transcription imprimée publiée par un érudit voliote du siècle dernier, Zosimas Esphigménitis, est, à n'en pas douter, un décret de la Confédération thessalienne et il atteste clairement qu'au moment où il a été pris, les cités de Mélitaia en Achaïe Phthiotide et d'Héracleia Trachinia, capitale des Oitaiens, appartenaient à la Confédération thessalienne. Il doit dater du IIe siècle av. J.-C, mais la disparition de la pierre laisse (...) peu de chance de préciser davantage. Ce que l'on sait de l'histoire de Mélitaia et d'Héracleia conduit à identifier deux périodes au cours desquelles ces deux cités ont pu se retrouver ensemble sous l'autorité des Thessaliens : soit pendant quelques années, entre 190 et 184 av. J.-C, soit à partir de 146 ; toutefois il paraît plus probable de placer le document dans la seconde moitié du IIe siècle, ce qui permet d'avancer l'hypothèse qu'Héracleia est devenue thessalienne bien avant l'époque d'Auguste, contrairement à l'opinion reçue. L'intégration de cette cité à l'ensemble thessalien a dû intervenir dès 146 av. J.-C. Le décret IG 103 semble indiquer qu'il a été nécessaire de régler un ou des différends qui opposaient Héracleia et Mélitaia, dans le cadre fédéral, en faisant appel à des arbitres que l'on a demandés à Démétrias, une cité non thessalienne mais assez proche pour avoir des relations avec chacune des parties et connaître leur situation. Les trois stratèges de la ville ont été chargés de constituer un tribunal et le fait d'avoir sollicité à cette occasion les citoyens les plus en vue de Démétrias dit assez l'importance qu'on attachait à cette affaire. (shrink)

Une grande stèle trouvée à Larissa en 1990 porte trois décrets votés par cette cité au cours de la même année, probablement très peu après la fin de la troisième guerre de Macédoine, donc en 171/0 av. J.-C. ou l'une des années suivantes. Les deux premiers honorent un philosophe athénien, Satyros fils de Philinos, qui a séjourné sans doute plusieurs années à Larissa et y a vécu les temps de guerre : le peuple de Larissa le récompense en lui accordant (...) la proxénie et différents honneurs, complétés par l'octroi du droit de cité, qui fait l'objet d'un décret complémentaire. Le troisième décret a été voté pour un Mamertin de Sicile appelé Novius fils d'Ovius, qui a racheté un Larisséen capturé par des soldats romains au cours de la même guerre et l'a rendu à la liberté. Dans la partie disparue au bas de la stèle, un quatrième décret devait, comme pour le philosophe Satyros, accorder à Novius le droit de cité. Ces textes sont de tout premier ordre à la fois parce qu'on y trouve des formulaires très explicites et complets, ce qui est peu fréquent, et parce que leur rédaction, dans un dialecte cohérent et représentatif, donne matière à des observations syntaxiques et stylistiques qu'il n'est pas toujours possible de faire sur d'autres documents thessaliens. Leur valeur pour l'histoire de Larissa n'est pas moindre, puisque l'on peut rassembler autour de ces textes plusieurs autres documents déjà connus qui se rapportent à la troisième guerre de Macédoine, soit aux quelques années qui l'ont précédée, soit aux années 171-169 av. J.-C. et à celles qui ont immédiatement suivi. (shrink)

Ανέκδοτα ψηφίσματα από τη Λάρισσα (3) Συνεχίζοντας τις δΰο προηγούμενες δημοσιεύσεις που αφορούσαν σε ψηφίσματα της Λάρισσας (BCH 128-129 (2005), p. 377-417 ; BCH 130 (2006) [20081, Ρ· 435-483), παρουσιάζουμε εδώ μια τρίτη στήλη, η οποία φέρει τρία κείμενα: δύο ψηφίσματα της Λάρισσας, που ψηφίστηκαν κατά τη διάρκεια της στρατηγείας του Παυσανία, υιού του Θρασυμήδη από τις Φέρες (περίπου 130/129 π. Χ.), το ένα για έναν Αθηναίο φιλόσοφο και το άλλο για τρεις πολίτες της Κω· ένα τρίτο ψήφισμα προέρχεται από (...) τη Συνομοσπονδία των Μολοσσών και ανταμοίβει δικαστές από τη Λάρισσα, οι οποίοι εστάλησαν στην Ήπειρο για να διαιτητεύσουν σε μια διαμάχη μεταξύ Μολοσσών και Ακαρνάνων. Τα κείμενα αυτά, γραμμένα σε θεσσαλική διάλεκτο, η οποία την εποχή εκείνη χρησίμευε στη μεταγραφή εγγράφων της καγκελλαρίας των ελληνιστικών πόλεων σε μια γλώσσα που χάνει προοδευτικά τη συνοχή και την ιδιομορφία της και καταλήγει να διατηρεί μόνο μια «θεσσαλίζουσα» απόχρωση, έχουν αξία για την ιστορία της Λάρισσας, αφού αναφέρονται στην πνευματική ζωή και σε ορισμένες εκφάνσεις των πολιτικών ή οικονομικών δραστηριοτήτων των Λαρισσαίων στο δεύτερο μισό του 2ου αι. π. Χ. (shrink)